• enquête thématique régionale, ponts et aménagements du Rhône en Provence-Alpes-Côte d'Azur
bac et bac à traille de Fourques
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton bassin du Rhône - Arles
  • Hydrographies Petit Rhône (le)
  • Commune Arles
  • Lieu-dit Grand Gallègue, Gontier, le Port
  • Cadastre 2008 BT non cadastré ; domaine public
  • Précisions oeuvre située en partie sur le département 30 ; oeuvre située en partie sur la commune Fourques ; Beaucaire
  • Dénominations
    bac
  • Précision dénomination
    bac à traille
  • Appellations
    bac de Fourques
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Dans un inventaire des titres relatifs au droit de bac sur le Rhône au port de Fourques (anciennement Rhodanet), le plus ancien acte en date du 13 août 1300, par lequel Bertrand de Baux, comte d'’Avellin, vend à l'archevêque d'’Arles tout le domaine qui lui appartenait dans les ports de Rhodanet et de Fourques, est connu par un vidimus du grand vicaire de l’'église d’'Arles du 30 juillet 1393. De 1499 à 1712, on ne trouve aucune preuve de possession ni de perception de ce bac. D'après l'historien Cogoluènhe, la traille de Fourques est, dans le dernier quart du 17e siècle, un des principaux moyens d'accès vers les domaines camarguais. Une demande de maintien dans le droit de tenir un bac sur le Rhône au port de Fourques est faite en avril 1745 par l’archevêque d’'Arles. En 1766, il apparaît que ce bac, affermé 1400 livres et bien entretenu, est très utile pour le commerce des laines et des bestiaux entre Provence et Languedoc. Il n’'est en revanche presque plus fréquenté par les voyageurs et les voitures préférant la route par Beaucaire et Tarascon. Le bac existe toujours en 1827, à l'émergence du projet du pont suspendu de Fourques.

Le bac n'est pas figuré sur la carte de Cassini de la seconde moitié du 18e siècle. Le cadastre napoléonien de 1823 permet de situer la traille de Fourques à quelques dizaines de mètres en aval du pont suspendu de Fourques (Référence : IA13004050). Elle franchissait le Petit Rhône (Référence : IA13004135) entre Arles, en rive gauche (Grand Gallègue, Gontier), et le port de Fourques en rive droite. Selon un inventaire du bac à traille de la toute fin du 18e siècle (An 7), on disposait à Fourques d'un bateau voiturier à gouvernail, avec rames, "barres" et cordes, et un petit barquet. La traille était maintenue de chaque côté par une "bique" (sans doute une chèvre en bois) mise en place sur un massif en pierre (pierre de taille côté Arles). Côté Fourques, un "tour couché" permettait de hisser la traille. Poulie en fer en haut de la "bique" et palan de bois sont également mentionnés. Le traillon était fixé à la traille par une grenouille qui servait généralement de chape à des poulies roulant sur le câble. Un "trapadou" facilitait l'embarquement et le débarquement sur chaque rive. Il est fait mention, du côté de Fourques, d'un "faux trapadou" supplémentaire. Le fermier du bac - et "garde des agrès" - disposait d'un logement.

  • Murs
    • bois
    • fer
    • pierre pierre de taille
  • Typologies
    bac ; bac à traille ; TYPO2 bac
  • État de conservation
    détruit

Formulaire équipements Rhône

  • Nature de localisation localisation documentée

D'après le cadastre napoléonien. Bac sur le Petit Rhône, reliant Arles (13) à Fourques (30-Languedoc-Roussillon).

Documents d'archives

  • Port de Fourques sur le Rhône. 1300-18e siècle, Chemise 1119. Archives nationales, Paris : H4 3053-2.

  • Bac de Fourques ; adjudication. An II-1827. Archives départementales du Gard, Nîmes : 3S 26.

Bibliographie

  • Cogoluenhe, Henri. Histoire des bacs pour traverser le Rhône. Recherches historiques et sociologiques. Thèse de doctorat, Institut de Recherche et d'Enseignement Philosophiques, Département Sociologie. Lyon : Facultés catholiques de Lyon, 1980. 3 volumes

    livre 1, p. 55
Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2012