Dossier d’œuvre architecture IA83000024 | Réalisé par
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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  • inventaire topographique
maison dite Clos Saint-Bernard ou Villa Noailles
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hyères - Hyères
  • Commune Hyères
  • Adresse 2e maison rue Saint-Pierre
  • Cadastre 1951 B 804, 805

Maison emblématique de la modernité construite à partir de 1923 par l'architecte Robert Mallet-Stevens pour Charles et Marie-Laure de Noailles sur un terrain, où s'élèvent déjà des bâtiments anciens, reçu en cadeau de mariage. Le chantier est confié à l'architecte hyérois Léon David. La maison est habitée en novembre 1925, avec une parure décorative due aux meilleurs créateurs de l'Union des Artistes Modernes. Mais ses 800 m2 ne suffisant pas, on aménage en hall et salon d'anciennes caves voûtées sous le parvis. En 1927 Mallet-Stevens ajoute l'atelier ou salon rose, avec un plafond en vitrail de Louis Barillet. L'architecte de la piscine couverte, édifiée en 1926-27, reste inconnu, comme celui du gymnase en 1928, du squash en 1932 et des ailes de chambres. C'est Léon David qui construit communs et garages. En 1933, la villa atteint 2400 m2. Elle est le lieu de création ou de tournage de chefs-d'oeuvre du cinéma soutenus par Charles de Noailles. Celui-ci ne cesse d'améliorer ses jardins jusqu'en 1958, cède la villa à la commune en 1973. La restauration des lieux commence en 1991.

Maison de plan et de volumétrie composites dissymétrique construite par étapes sans programme bien défini. Le noyau initial, dont le belvédère est raccourci en cours de chantier, est la partie la plus structurée, au moins dans la conception de ses volumes. Mais sa distribution recèle des imperfections et des incommodités qui n'ont pas trouvé de solution. La mise en oeuvre reste de nature traditionnelle tout en donnant l'apparence d'une construction en béton armé. Le salon rose, éclairé uniquement par son plafond vitré, bien qu'ajouté sans lien structurel avec l'édifice préexistant, est un chef-d'oeuvre de volumétrie ornementale cubiste. Sauf l'aile de la piscine, autre chef-d'oeuvre, le reste des constructions qui se sont ajoutées est de moindre intérêt architectural en l'absence d'un parti d'ensemble. La modernité de cet édifice se manifeste surtout par ses apparences, la qualité des réalisations décoratives et du mobilier, dispersé, ses installations sportives et un certain esprit machine à habiter systématique proche de l'hôtel de voyageurs (elle possède 42 chambres) . Le parvis est aménagé en jardin clos de murs percé de baies découpant le paysage. Le jardin en terrasses est rénové.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
    • béton armé
  • Toits
    ciment en couverture, verre en couverture
  • Plans
    jardin irrégulier
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Élévations extérieures
    jardin en terrasses
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre, escalier droit, en maçonnerie : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    plan composite dissymétrique ; volumétrie composite dissymétrique ; caractère moderne
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • vitrail
  • Représentations
    • ornement géométrique
  • Précision représentations

    Plafond en verrière du salon rose, sur plusieurs plans ornés d'une trame géométrique.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1975/10/29
    inscrit MH, 1987/12/09
  • Précisions sur la protection

    Restes de l'enceinte de l'ancien château : inscription par arrêté du 29 octobre 1975 ; villa et ses jardins : inscription par arrêté du 9 décembre 1987.

  • Référence MH