I. PRESENTATION HISTORIQUE
Le faubourg de la Petite Vitesse (Des.01) doit son nom à la présence de la gare de marchandises située à l'est du quartier (souvenir de l'activité commerciale de la ville).
Sur la partie est du faubourg se trouvait installées, au début du 20e siècle, la Société Française des tinctoriaux et tannants (Doc.01) ainsi que la cité ouvrière de Gerland.
Les pavillons situés à l'ouest du secteur datent du premier quart du 20e siècle alors que la partie est (de l'autre côté de l'actuelle avenue du Port) les lotissements concertés se succèdent depuis 1960 jusqu'à nos jours. Ce secteur urbain fait partie des derniers secteurs à avoir été construit.
II. DESCRIPTION
1. Situation
Le faubourg de la Petite Vitesse se trouve au nord-est de la ville. Délimité par la rue des martyrs de la Résistance et l'avenue Pierre Gabrielli dans l'axe nord-sud (Fig. O), par les voies du chemin de fer et par la rue des Champs-Elysées dans l'axe est-ouest. Secteur le plus au nord de la ville sur les plans cadastraux de 1936, il se trouve contigu aux secteurs du Bois François et du Bois François sud-est sur le cadastre de 1982. Ainsi, nous pouvons remarquer que la ville s'étend vers le nord.
2. Composition d'ensemble
Ce secteur est composé presque exclusivement de pavillons. Au sud du secteur urbain se trouvent des espaces libres et des espaces publics ; le long de l'avenue du Port se succèdent des lotissements pavillonnaires (Fig.01).
L'habitat pavillonnaire est largement majoritaire, couvrant presque totalement la superficie du secteur urbain. Les pavillons les plus anciens, datés de la 1ère moitié du 20e siècle occupent la partie occidentale du secteur.
Le seul immeuble à appartements (Fig.02) est inclus dans le lotissement pavillonnaire appelé « Bel-Air ».
Les quelques maisons de ville construites autour des années 1970-80 (Fig.03) se trouvent à l'est du faubourg. L'habitat pavillonnaire le plus récent, daté de 1980-90 se trouve à l'est du secteur urbain.
3. Principaux caractères typologiques discriminants
L'habitat pavillonnaire, largement représenté est caractérisé par un jardin qui entoure l'édifice. Les pavillons sont en rez-de-chaussée ou avec étage. La façade principale est soit en mur-gouttereau soit en mur-pignon (Fig.04).
Pavillons en nombre important le long de l'avenue Pierre Gabrielli (rive nord).
Les parties constituantes bâties les plus fréquentes, quand elles existent sont le garage ou l'appentis. Le toit à longs pans est couvert de tuiles creuses mécaniques.
Alors que les pavillons les plus anciens, situés sur l'avenue Gabriel Péri sont de caractère éclectique, la majorité des pavillons est à caractère régionaliste, identifié notamment par la présence de génoise, d'un porche et d'un enduit rugueux.
La maison de ville, limitée à un seul ensemble se caractérise par la présence d'une cour située à l'avant de l'édifice (Fig.03).
Les maisons sont avec étage. La façade principale est le mur-gouttereau. Le garage demeure la partie constituante la plus fréquente. Le toit à longs pans est couvert de tuiles creuses mécaniques. Le caractère de ce type d'habitat est régionaliste, comme l'attestent la génoise et l'enduit rugueux visibles sur toutes les maisons. La datation est estimée autour des années 1970-80.
L'unique immeuble à appartements du lotissement concerté « Bel-Air », entouré d'une cour est à deux étages au-dessus du rez-de-chaussée (Fig.02). La façade principale est le mur-gouttereau. Le toit à croupe est couvert de tuiles creuses mécaniques. Le caractère éclectique à tendance traditionnelle de cet immeuble est identifié par un plan rectangulaire, des fenêtres plus hautes que larges ainsi que le toit à croupe. La datation de cet édifice est estimée autour des années 1970.
Dessinatrice et technicienne graphique au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2012.