HISTORIQUE
Cette agglomération est née à l'occasion du creusement du canal St Louis qui reliait le Rhône à la mer à partir de1871. Elle s'organisa autour d'installations industrielles et d'un port de marchandises. Érigée en commune en 1904, elle regroupait une population importante de manutentionnaires et de dockers qui se passionna dès la naissance de la ville pour les loisirs taurins.
La présence des élevages du Plan du Bourg et de Camargue favorise ce goût à une époque où se fixent les règles de la tauromachie camarguaise et où la tradition est glorifiée. Des arènes improvisées à l'intérieur d'un enclos rustique étaient installées sur le port dès les premières décennies du siècle. Des charrettes servaient de tribunes selon un schéma courant dans les petites villes. Beaucoup plus tard, des arènes en bois furent construites près du stade. Enfin en 1977 les bâtiments actuels complètent le complexe sportif qui comprend stade,tennis, gymnase. Le Club Paul Ricard, l'Association taurine, le Comité des Fêtes, y organisent chacun quelques manifestations de types divers, courses de taureaux, toro-piscines ou spectacles de variétés pendant l'été.
État actuel : Très bon.
Architectes : 1977 Manolakakis (Paris)
DESCRIPTION
Situation : Les arènes sont situées non loin du centre, au nord-ouest de la ville, dans le complexe sportif. Elles sont à l'intersection de deux rues : rue Gustave Vidal à l'est et rue Ambroise Croizat au sud. Le terrain qu'elles occupent est fermé d'une clôture de béton et de grilles de 2m de hauteur. La face extérieure des gradins est remblayée et plantée d'arbustes et de buissons. Les guichets et le portail d'entrée ouvrent au sud. L'entrée du toril est au sud-est.
Matériaux : Béton. Rambardes métalliques. Barricades de planches.
Structure : l'ensemble s'inscrit dans un terrain clos de 100 x 50m environ dans lequel on entre par les portillons placés à côté des guichets. La piste et les gradins qui l'entourent ont une forme elliptique. Le revers des gradins se présente comme un talus sur lequel s'appuient cinq montées d'escaliers. Ces escaliers permettent d'accéder au sommet de la butte et de redescendre, à l'intérieur, sur les gradins. Le talus est interrompu vers le sud-e st par le toril, dont l'entrée est encadrée de deux petits bâtiments utilitaires, et qui se situe sous la présidence. Les sept rangées de gradins de béton qui peuvent accueillir 2800 personnes ne sont accessibles que par la partie supérieure. Le seul passage de plain-pied avec la piste est celui qui mène au toril sous la tribune de la présidence.
Élévations extérieures : L'aspect extérieur est celui d'un tronc de cône couvert de végétation et coupé par cinq volées d'escaliers. Au sommet du talus, sont installés trois grands mâts qui portent chacun cinq projecteurs. La partie sud-est présente une portion différente puisqu'elle est coupée par l'entrée du local du toril précédé de deux bâtiments cubiques et surmonté d'un toit plat qui porte l'inscription ARÈNES MUNICIPALES. Les façades des deux cubes qui encadrent la porte extérieure du toril sont ornées de fresques.
Couverture : toits plats béton sur les bâtiments utilitaires et l'entrée au toril.
Distribution intérieure : on pénètre dans l'enclos par les portes placées à côté d'une série de trois guichets situés dans la partie Sud de l'ensemble. Les sept rangées de gradins en béton, accessibles par le sommet, sont coupées en plusieurs sections par des escaliers. Seule la présidence installée au-dessus du toril est délimitée par des barrières métalliques. La piste est bordée d'une barricade peinte en rouge et blanc. Le mur de contrepiste en béton est surmonté de rambardes métalliques. Le toril situé sous la présidence, est accessible directement par la rue. Il comporte 8 boxes distribués de part et d'autre d'un couloir central. Les poutres qui le couvrent sont accessibles par l'intérieur.
Une buvette aménagée près des guichets est équipée de tables et décorée de fresques réalisées comme les fresques de l'entrée est par le peintre A. Grangier.
CONCLUSION
Les arènes de Port-St-Louis ont été déplacées du centre vers la périphérie, dans un secteur réservé aux activités sportives. Le problèmes de stationnement et de circulation sont ainsi minimisés. Cependant le terrain dégarni et excentré ne préserve pas le côté festif et folklorique des manifestations. D'autre part, les installations très massives et d'une grande capacité d'accueil renvoient plus à une architecture de stade qu'aux arènes des petites villes, construites en plusieurs étapes et souvent plus modestes et pittoresques.
ANNEXES : Entrée Sud ARÈNES MUNICIPALES
Peintures murales par Alain GRANGIER ( 1993).
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1970 à 2006.