Un notaire niçois, Charles Grimaldi, acquiert une partie du domaine Apraxine en 1922. A compter de juillet 1924, il y fait édifier une chapelle, un grand garage, une maison de jardinier et, en dernier lieu, la villa principale. La demande de permis de construire pour cette dernière est déposée en mars 1928 par l'architecte Adrien Rey, auteur des autres bâtiments du domaine. Il ne semble pas, contrairement à ce qui a pu être dit, que la maison constitue une transformation d'un bâtiment existant.
La maison est revendue dès 1936 à Raymond Patenotre, entre autres un temps ministre de l'économie et propriétaire du journal Le petit niçois. Il modernise le décor en supprimant les décors peints des voûtes du portique ainsi que l'ornementation néo-classique des intérieurs. A compter de 1936, le destin de la Villa Sainte-Anne est commun à celui de la maison voisine L'Africaine puisque les propriétaires en sont les mêmes. Les derniers habitants, à compter de la fin des années 1940, en sont les Ozil, fondateurs du célèbre organisme de formation par correspondance L'Ecole universelle. Après des années d'abandon, et malgré des avis défavorables, la villa et ses bâtiments annexes sont démolis en 1984 et remplacés par la Résidence Château Sainte-Anne. Seule une partie du jardin est conservée.
Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.