Dossier d’œuvre architecture IA06004427 | Réalisé par
Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
maison de villégiature (villa balnéaire) dite Villa Grimaldi, Villa Sainte-Anne, Château Sainte-Anne ou Hermitage
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Nice
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Fabron
  • Adresse 30 avenue de Fabron , 17 chemin de l' Archet
  • Cadastre 2023 ND 0221
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire
  • Appellations
    Villa Grimaldi, Villa Sainte-Anne, Château Sainte-Anne, Hermitage
  • Parties constituantes étudiées

Un notaire niçois, Charles Grimaldi, acquiert une partie du domaine Apraxine en 1922. A compter de juillet 1924, il y fait édifier une chapelle, un grand garage, une maison de jardinier et, en dernier lieu, la villa principale. La demande de permis de construire pour cette dernière est déposée en mars 1928 par l'architecte Adrien Rey, auteur des autres bâtiments du domaine. Il ne semble pas, contrairement à ce qui a pu être dit, que la maison constitue une transformation d'un bâtiment existant.

La maison est revendue dès 1936 à Raymond Patenotre, entre autres un temps ministre de l'économie et propriétaire du journal Le petit niçois. Il modernise le décor en supprimant les décors peints des voûtes du portique ainsi que l'ornementation néo-classique des intérieurs. A compter de 1936, le destin de la Villa Sainte-Anne est commun à celui de la maison voisine L'Africaine puisque les propriétaires en sont les mêmes. Les derniers habitants, à compter de la fin des années 1940, en sont les Ozil, fondateurs du célèbre organisme de formation par correspondance L'Ecole universelle. Après des années d'abandon, et malgré des avis défavorables, la villa et ses bâtiments annexes sont démolis en 1984 et remplacés par la Résidence Château Sainte-Anne. Seule une partie du jardin est conservée.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source , (détruit)
  • Dates
    • 1928, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Rey Adrien
      Rey Adrien

      Architecte français né à Menton en 1865. Après une formation à l’école des Arts Décoratifs de Nice, section architecture, il poursuit ses études à l’école des Beaux-Arts de Paris dans les ateliers de Jules André et Victor Laloux. Diplômé en 1891, en même temps que Guillaume Tronchet, il s'associe avec lui entre 1891 et 1899. Ils répondent ensemble à de nombreux concours publics dont celui pour la reconstruction de l'Opéra-Comique à Paris en 1893 (remporté par Louis Bernier), celui du musée des Antiquités égyptiennes du Caire (1895) qui sera remporté par Marcel Dourgnon. Ils figurent parmi les architectes de l’Exposition universelle de Paris de 1900 pour laquelle ils édifient le Palais des forêts, cueillettes et pêches et le Palais de la navigation de commerce. Adrien Rey réalise également de nombreux voyages d'étude en Belgique, Espagne et Italie.

      Premier Prix au concours pour un groupe scolaire à Nice en 1906, il s’y installe et fera carrière dans son département d’origine, dont il est nommé architecte en 1909, ainsi qu’architecte des Monuments historiques. C'est aussi dans les années 1900 un architecte privé important de Nice, architecte attitré de la Banque de France et de la Compagnie algérienne. A Nice, il réalise entre autre le séminaire de Cimiez (1898), le Palais Meyerber (1908), et à Menton la halle (1898) et le musée de Préhistoire Régionale (1907). Il édifia le pavillon des Alpes-Maritimes à l’Exposition internationale de Paris en 1937.

      Les archives d'Adrien Rey sont déposées aux Archives départementales des Alpes-Maritimes.

      Sources : CROSNIER-LECONTE, Marie-Laure. Concours pour le musée des Antiquités égyptiennes du Caire 1895. La participation française. http://journals.openedition.org/inha/6905#tocto2n3.

      Fonds Adrien Rey. https://gtc.hypotheses.org/187.

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      architecte attribution par source

Villa de forme trapézoïdale avec longue façade au sud. Elevée de trois niveaux sur sous-sol, elle possède un étage d'entresol, élément rare pour les villas de villégiature. Elle constitue l'un (voire le dernier) exemple d'édifice niçois de style néo-renaissance italienne, marqué notamment par le portique, s'approchant de celui de l'Hôpital des innocents de Florence. Les chambres du 1er étage bénéficient d'une grande terrasse sur le portique-entresol. Les façades sont terminées par une balustrade (avec vase sur dés) cachant les pans de toiture recouverts de zinc. Si les façades offrent des parements avec stucs au décor de rinceaux et chandeliers néo-renaissance ainsi que des plaquis de marbre de différentes couleurs, la structure est en béton armé, comme le spécifie un des plans du permis de construire.

Les élévations et plans de l'architecte concernant la distribution intérieure montrent la présence de cet entresol dont les pièces sont nommées "débarras" avec palier de l'entresol ouvert sur le vestibule. La cuisine est au rez-de-chaussée. Présence d'un ascenseur en face de l'escalier tournant à retours avec jour. L'ornementation intérieure semble néo-classique (lambris, colonnes, garde-corps en ferronnerie au décor fouillé), sans lien avec le style des façades.

La villa est représentative de l'évolution de beaucoup d'édifices, dont le goût de nouveauté des propriétaires aboutit à une succession de transformations d'envergure, ici vraisemblablement sept ans après la livraison de l'édifice : suppression du décor peint de style néo-renaissance (peut-être en partie néo-pompéien) sur les voûtes du portique ainsi que vraisemblablement du décor intérieur. A une date indéterminée les fenêtres de l'entresol ont été allongées sur les façades latérales.

Les bâtiments annexes (garage et maison du jardinier), positionnés de part et d'autre du portail ouvrant sur le chemin de l'Archet, sont réalisés pour leur part en style néo-provençal : garde-corps et mur d'acrotère avec arquets, linteaux en brique semblant de toit débordant et de tuiles creuses...(d'après élévations annexées à la demande de permis de construire).

  • Toits
    zinc en couverture
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, entresol, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Typologies
  • État de conservation
    détruit
  • Techniques
    • décor stuqué
    • peinture

Z Nice repérage

  • 01-DENO maison
  • 02-CHRONO 1920-1945
  • 03-CARACTERE éclectique
  • 04-TENDANCES italianisme
  • 05-INTEGRITE partielle
  • 06-VISIBILITE impossible
  • 07-SITUATION isolé
  • 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
  • 09-MATERIAUX oui
  • 10-MACONNERIE enduit avec parements
  • 11-SUR FACADE
  • 12-ENTREE
  • 13-TOIT non applicable
  • 14-COMBLES non applicable
  • 15-DOME non applicable
  • 16-BELVEDERE non applicable
  • 17-FRISE non applicable
  • 18-CERAMIQUE non applicable
  • 19-MATERIEUX GROS OEUVRE béton armé
  • 20-SITE dimension paysagère
  • 21-LOTISSEMENT non applicable
  • 22-PERGOLA non applicable
  • 23-JOINTS non applicable
  • 24-CLOTURES non applicable
  • 25-AGREMENTS oui
  • 26-COUR ANGLAISE non applicable
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Nice, demande de permis de démolir de la villa Sainte-Anne, [Dossier de photographies avant démolition], 1979. Archives communales, Nice : 4 W 3410.

Bibliographie

  • GAYRAUD, Didier. Belles demeures en Riviera, 1835-1930. Nice : Éditions Gilletta-Nice-matin, 2005, 303 p.

    p. 135
  • STEVE Michel. Italianismes en architecture, la Riviera de 1840 à 1940. Nice : Grandi, 2000. 143 p.

    p. 109-110, 141
  • THEVENON, Luc. Les folies : fantaisies architecturales de la Belle Époque à Nice. Nice : Serre, 2003. 127 p.

    p. 71

Documents figurés

  • Propriété de la S.C.I. Villa Sainte-Anne [Nice, plan]. / Plan topographique anonyme, échelle 1/500, 1978. Archives communales, Nice : 4 W 3407.

  • Propriété de Monsieur Grimaldi [Fabron, Nice], projet de garage, façade. / Tirage de plan par Adrien Rey, juillet 1924. Archives communales, Nice : 2T373 600.

  • Propriété Grimaldi "Apraxine" [Fabron, Nice], maison du jardinier. / Tirage de plan par Adrien Rey, décembre 1924. Archives communales, Nice : 2T388 64.

  • Propriété de Monsieur Grimaldi [Fabron, Nice], projet de villa, plan du sous-sol. / Tirage de plan par Adrien Rey, mars 1928. Archives communales, Nice : 2T508 255.

  • Propriété de Monsieur Grimaldi [Fabron, Nice], projet de villa, plan du rez-de-chaussée. / Tirage de plan par Adrien Rey, mars 1928. Archives communales, Nice : 2T508 255.

  • Propriété de Monsieur Grimaldi [Fabron, Nice], projet de villa, plan de l'entresol. / Tirage de plan par Adrien Rey, mars 1928. Archives communales, Nice : 2T508 255.

  • Propriété de Monsieur Grimaldi [Fabron, Nice], projet de villa, plan du 1er étage. / Tirage de plan par Adrien Rey, mars 1928. Archives communales, Nice : 2T508 255.

  • Propriété de Monsieur Grimaldi [Fabron, Nice], projet de villa, façade est. / Tirage de plan par Adrien Rey, mars 1928. Archives communales, Nice : 2T508 255.

  • Propriété de Monsieur Grimaldi [Fabron, Nice], projet de villa, coupe longitudinale. / Tirage de plan par Adrien Rey, mars 1928. Archives communales, Nice : 2T508 255.

  • [Nice, Villa Grimaldi, vue du portique en direction de la chapelle]. / Photographie anonyme, [circa 1930]. Extrait de : "Belles demeures en Riviera" / Didier Gayraud. Nice : Gilletta, 2005.

    p. 135
  • Nice, Villa Grimaldi, dessin de l'élévation, état 1928. / Dessin (restitution) de Michel Steve. Extrait de : "Italianismes en architecture, la Riviera de 1840 à 1940" / Michel Steve, Nice : Grandi, 2000.

    p. 141
Date d'enquête 2023 ; Date(s) de rédaction 2023
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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