Dossier d’œuvre architecture IA06004322 | Réalisé par
Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
jardin d'agrément de la Villa Grimaldi dite aussi Villa Sainte-Anne, Château Sainte-Anne ou Hermitage, actuellement jardin des Résidences Château Sainte-Anne
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Fabron
  • Adresse 30 avenue de Fabron , 17 chemin de l' Archet
  • Cadastre 2022 ND 0221 Jardin d'intérêt majeur (pour la partie régulière du jardin) au PLUM de la ville de Nice. Espace boisé classé (pour la partie arborée du jardin) au PLUM de la ville de Nice. ;
  • Dénominations
    jardin d'agrément
  • Appellations
    jardin du Château Sainte-Anne, jardin de la Villa Sainte-Anne, jardin de la villa Grimaldi, jardin de l'Hermitage, jardin des Résidences Château Sainte-Anne
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Le jardin a été commandé par le notaire niçois Charles Grimaldi entre 1928 (date de construction du Château Sainte-Anne) et la revente du domaine, en 1938. Le concepteur en est Octave Godard. La propriété avait à cette époque une superficie de deux hectares. Elle passa ensuite à divers propriétaires.

Depuis 1946, le destin du jardin du Château Sainte-Anne est lié à celui du jardin de la villa L'Africaine (mitoyenne au sud), puisqu'ils appartiennent depuis cette date au même propriétaire. Les jardins étaient reliés par une passerelle passant au-dessus de l'ancien chemin de l'Archet (aujourd'hui disparu). C'est la raison pour laquelle le terrain des Résidences Château Sainte-Anne (24586 m2) est différent du domaine originel du château, agrandi ainsi vers le sud mais rogné au nord par l'ouverture du boulevard Napoléon III.

C'est en 1984 qu'ont été édifiés les immeubles de la Résidence Château Sainte-Anne, à l'emplacement du château, de sa chapelle, de divers bâtiments ainsi que de la villa L'Africaine. La composition originelle du jardin d'Octave Godard a été conservée en grande partie.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Godard Octave
      Godard Octave

      Architecte paysagiste, élève de l'école nationale d’horticulture de Versailles, formé au sein de l'agence d'Édouard André. Il a participé, au même titre qu'Harold Peto ou Ferdinand Bac, au renouveau de l'art des jardins sur la Riviera française, au début du 20e siècle. Le jardin méditerranéen alors théorisé est caractérisé par le retour aux formes régulières, la prise en compte du site et le respect du caractère local. Dans ses créations, il concilie un retour à la tradition des jardins français des 16e et 17e siècles avec l'esprit du début du 20e siècle. Ses jardins réguliers, soit en terre-plein, soit sur plusieurs terrasses, sont ornés de parterres fleuris et de tapis verts, et plantés d’essences méditerranéennes. Pour illustrer ces principes, il a publié, en 1927, chez Massin, « Jardins de la Côte d'Azur ». 

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      architecte paysagiste attribution par source

La surface du terrain est actuellement de 24745 m2 mais elle a été augmentée d'une partie du jardin de la villa L'Africaine. Les historiens du domaine mentionnent une superficie de deux hectares. Le jardin originel présente une faible pente du nord au sud (21 m au point bas, 50 m au point haut) mais une pente plus accentuée à l'est, descendant jusqu'à un vallon (chemin de l'Archet).

La villa et sa chapelle attenante étaient édifiées au point haut du terrain. La composition centrale du jardin était ordonnancée en jardin régulier, formé par trois terrasses étagées faiblement, descendant vers le sud avec plate-bande de gazon. Deux bassins prenaient place aux extrémités de la composition, côté villa (nord) et côté sud. La perspective au sud était fermée par des frondaisons. A l'ouest de ces trois terrasses étagées, se situait en partie une terrasse maçonnée avec pergola en colonnes de pierre. A l'est, la composition ouvrait par des garde-corps sur les frondaisons du vallon. Le reste du jardin, davantage en pente, était irrégulier, composé de cheminements sous des arbres de haute tige (pins maritimes, cèdres, eucalyptus, thuyas...). Une partie, au sud-est, recevait de petites serres et des plantations utilitaires. Présence de topiaire en de nombreux endroits du jardin régulier.

La composition du jardin régulier est ordonnancée avec la présence, très visuelle, d'éléments d'architectures marquant l'espace : murets et dés mêlant assises de pierres calcaires et briques, balustrades, dés séparant des garde-corps métalliques, arc monumental, exèdres liées à des escaliers... Les pavements des cheminements proposent briques, dalles calcaires et calades. Les murets en pierre calcaire juxtaposent des assises régulières (bases, chaînages d'angle) et irrégulières. Les bancs, vases décoratifs en marbre et fontaines sont encore nombreux de nos jours. A noter, la quasi absence de statuaire, comme le conseillait Octave Godard qui trouvait que cela faisait "casino". Les dés en brique et pierre scandant la composition centrale conservent en leur sein un ancien système de prise électrique, permettant vraisemblablement un éclairage nocturne ponctuel.

Une photographie du dossier, datée de 1930 environ, semble proposer l'état initial du jardin. On remarque que la composition centrale était aussi jalonnée d'accents verticaux, au moyen de grandes colonnes monumentales, disparues avant 1978, de même que la pergola. La perspective n'était pas à l'origine terminée par les quatre cyprès, la fermant complétement au sud du bassin inférieur. Le grand bassin longiligne n'existait pas encore. Si les parties boisées sont à peu près conservées, la composition centrale est largement amputée depuis la construction de l'immeuble principal : disparition de la terrasse supérieure avec bassin octogonal et d'une partie de la grande terrasse centrale. Toutefois, les superficies subsistantes conservent le parti-pris originel végétal ainsi que les éléments ornementaux.

  • Plans
    jardin mixte
  • Élévations extérieures
    jardin en terrasses
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit, escalier tournant, escalier symétrique en maçonnerie
  • Jardins
    groupe d'arbres, massif de fleurs, topiaire, parterre de gazon, plate-bande
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Précisions sur la protection

    Jardin d'intérêt majeur (pour la partie régulière du jardin) au PLUM de la ville de Nice.

    Espace boisé classé (pour la partie arborée du jardin) au PLUM de la ville de Nice.

    Malgré une amputation de la superficie d'origine, des éléments originaux demeurent ainsi que le parti-pris d'organisation générale.

Documents d'archives

  • VINCENTI, Sylvio. Château Sainte-Anne, avenue de Fabron, 06000 Nice, étude paysagère. Tapuscrit, mars 1978, non paginé, avec un plan de la localisation des végétaux. Archives communales, Nice : 22 W 8.

Bibliographie

  • GAYRAUD, Didier. Belles demeures en Riviera, 1835-1930. Nice : Éditions Gilletta-Nice-matin, 2005, 303 p.

    p. 135
  • JEANGEORGE, Thibaud. Octave Godard (1877-1958) architecte-paysagiste de la Côte-d'Azur. Dans Polia, automne 2005, n°4, p. 43-56.

Documents figurés

  • Propriété de la S.C.I. Villa Sainte-Anne [Nice, plan]. / Plan topographique anonyme, échelle 1/500, 1978. Archives communales, Nice : 4 W 3407.

  • [S.C.I. Villa Sainte-Anne, Nice, plan d'implantation des immeubles]. / Plan topographique anonyme, 1981. Archives communales, Nice : 4 W 2930 dossier 389.

  • Le château de Sainte-Anne, vue d'ensemble des jardins depuis la demeure. / Photographie imprimée de Louis Giletta, [circa 1930]. Dans : "Octave Godard (1877-1958) architecte paysagiste de la Côte-d'Azur" / Thibaud Jeangeorge. Polia, automne 2005, n°4, p. 49.

  • [Vue aérienne comprenant le domaine de la Villa Sainte-Anne, à Nice]. / Photographie noir et blanc anonyme, non datée [circa 1950]. Collection particulière.

  • [Vue aérienne du quartier de Fabron]. / Négatif réalisé par le service photographique de la ville de Nice, janvier 1978, 6 x 6 cm. Archives communales, Nice : 860 W 1978 0388.

  • [Perspective principale depuis la villa]. / Tirage photographique par Sylvio Vincenti, 1978. Dans : "Château Sainte-Anne, étude paysagère" / Sylvio Vincenti. Tapuscrit, mars 1978, photographie n°26. Archives communales, Nice : 22 W 8.

  • [Perspective principale prise au niveau du grand bassin]. / Tirage photographique par Sylvio Vincenti, 1978. Dans : "Château Sainte-Anne, étude paysagère" / Sylvio Vincenti. Tapuscrit, mars 1978, photographie n°23. Archives communales, Nice : 22 W 8.

  • [Vue du bassin inférieur]. / Tirage photographique par Sylvio Vincenti, 1978. Dans : "Château Sainte-Anne, étude paysagère" / Sylvio Vincenti. Tapuscrit, mars 1978, photographie n°20. Archives communales, Nice : 22 W 8.

  • [Terrasse supérieure avec villa, vue vers l'est]. / Tirage photographique par Sylvio Vincenti, 1978. Dans : "Château Sainte-Anne, étude paysagère" / Sylvio Vincenti. Tapuscrit, mars 1978, photographie n°24. Archives communales, Nice : 22 W 8.

  • [Ancienne pergola]. / Tirage photographique par Sylvio Vincenti, 1978. Dans : "Château Sainte-Anne, étude paysagère" / Sylvio Vincenti. Tapuscrit, mars 1978, photographie n°22. Archives communales, Nice : 22 W 8.

  • [Vue vers le sud-est depuis la terrasse de la villa]. / Tirage photographique par Sylvio Vincenti, 1978. Dans : "Château Sainte-Anne, étude paysagère" / Sylvio Vincenti. Tapuscrit, mars 1978, photographie n°27. Archives communales, Nice : 22 W 8.

  • [Arc monumental et exèdre avec fontaine, pris depuis le sud]. / Tirage photographique par Sylvio Vincenti, 1978. Dans : "Château Sainte-Anne, étude paysagère" / Sylvio Vincenti. Tapuscrit, mars 1978, photographie n°18. Archives communales, Nice : 22 W 8.

  • [Le jardin fleuriste, vue depuis le nord]. / Tirage photographique par Sylvio Vincenti, 1978. Dans : "Château Sainte-Anne, étude paysagère" / Sylvio Vincenti. Tapuscrit, mars 1978, photographie n°17. Archives communales, Nice : 22 W 8.

Date d'enquête 2022 ; Date(s) de rédaction 2022
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Prédal Christophe
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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