Cette maison, située dans une des parties les plus anciennes du village, proche de la collégiale, a probablement été construite au cours de l’Epoque Moderne. Elle apparaît sur le cadastre napoléonien levé en 1834. A cette époque, il s’agissait de deux maisons distinctes. La première, située au nord (1833 B 84, bâtiment 1), appartenait à Jean Baptiste Boniface, fils négociant. Elle possédait trois ouvertures imposables. La seconde, accolée au sud (1833 B 83, bâtiment 2), appartenait à Marie Dalons, veuve Giraud. Deux ouvertures étaient imposées. Une ouverture supplémentaire est ajoutée à ce bâtiment entre 1878 et 1882, suggérant une extension du logis.
A partir de 1887, les deux maisons appartiennent à un unique propriétaire, Martin Paul de Jean Baptiste, époux Issert à Saint-Paul. Cette unification entraîne des remaniements avec notamment un effort d’embellissement et d’harmonisation des deux façades accolées à l’est, donnant à la maison son aspect actuel. Ces travaux ont probablement eu lieu à l’extrême fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle considérant l’enduit à la tyrolienne pour le soubassement et l’enduit lisse décoré d’un cadre peint en partie haute. Au premier niveau du bâtiment 2, une porte a été obstruée. Dès lors, seule celle du bâtiment 1 permet d’accéder aux parties hautes du logis de cet ensemble.