Cette maison a vraisemblablement été édifiée à l’Epoque Moderne. Elle apparaît sur le cadastre napoléonien levé en 1833. Il est possible qu’elle ne faisait que deux niveaux initialement, hypothèse envisageable par la présence d’une assise horizontale encore légèrement visible entre le deuxième et le troisième niveau. L’entrée initiale était située au premier niveau, à l’est, par une porte dont seul subsiste un encadrement en pierre de taille calcaire en plein cintre. Celle-ci a ensuite été comblée pour permettre d’y accoler un escalier extérieur menant à la nouvelle porte du logis. Sur le cadastre de 1833, cet aménagement apparaît déjà. La maison appartenait alors à Pierre Civate d’Honoré, cultivateur. Elle comprenait trois ouvertures imposées.
Une carte postale ancienne, prise au début du 20e siècle rend compte de quelques remaniements opérés par la suite, probablement dans la seconde moitié du siècle : la porte en pierre de taille du premier niveau, obstruée précédemment, a été rouverte en fenêtre au-dessus des marches ; une deuxième baie a été percée au troisième niveau, à l’est de la première qui a été raccourcie en partie basse. La porte du logis, la baie orientale du troisième niveau et la baie fenière ont été pourvues d’un encadrement en briques rappelant celui de la baie du logis du troisième niveau. Ces modifications extérieures correspondent à l'aménagement intérieur d'une boutique au premier niveau, remplaçant l'ancienne étable, ainsi qu'à l'extension du logis dans les parties hautes de la maison avec la transformation du dernier niveau en pièce d'habitation au détriment du fenil.