Dossier d’œuvre architecture IA06004277 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ensemble de deux maisons, puis maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) SIVOM Pays de Vence
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Vence
  • Commune Saint-Paul-de-Vence
  • Adresse 1 rue des Doriers
  • Cadastre 1833 B 88 ; 90  ; 2022 AY 16
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    fenil, étable, boutique, séchoir

Commentaire historique

Ce bâtiment résulte de l’unification de deux maisons accolées. Celle de la parcelle B 90 du cadastre napoléonien (bâtiment 1), au nord, présente des encadrements en pierre de taille probablement mis en place au cours de l’Epoque Moderne, peut-être au 17e ou au 18e siècle.  En 1833, elle appartenait à Jean Jacques Guiou, cultivateur. Elle possédait 3 ouvertures imposables.

La maison de la parcelle B 88 (bâtiment 2), au sud, appartenait en 1833 à Joseph Raybaud, cultivateur. Seulement deux ouvertures étaient imposées. Ce n’est qu’à partir de 1926 que les deux maisons sont détenues par des membres apparentés (Boniface Raybaud pour la parcelle 90 et Honoré Raybaud pour la parcelle 88). Les maisons ne sont cependant toujours pas réunies.

Plan de masse et de situation d'après le cadastre de 1833 (section B, parcelles 88 et 90).Plan de masse et de situation d'après le cadastre de 1833 (section B, parcelles 88 et 90).

La façade nord (bâtiment 1) a fait l’objet de plusieurs remaniements. Son état le plus ancien peut-être restitué par une photo prise au début du 20e siècle. Elle montre la maison avec seulement quatre niveaux. Le troisième niveau présentait une ouverture plus petite et sans balcon, tandis que le quatrième niveau possédait une baie fenière. Une seconde photographie des éditions Lapie (campagne aérienne réalisée entre 1955 et 1965) rend compte des deux derniers niveaux convertis en logis (ajout du balcon au troisième niveau et contrevents au quatrième).

1165. Village de St-PAUL. (A.-M.) – A 17 kil. de Nice. Collection Artistique.1165. Village de St-PAUL. (A.-M.) – A 17 kil. de Nice. Collection Artistique.[Vue du village prise depuis le bastion nord-est vers 1950.] [Vue du village prise depuis le bastion nord-est vers 1950.]

[Vue aérienne du village de Saint-Paul de Vence prise du nord, entre 1955 et 1965.][Vue aérienne du village de Saint-Paul de Vence prise du nord, entre 1955 et 1965.]

Plusieurs modifications structurelles sont intervenues depuis l'unification des deux bâtiments : le mur les séparant a été percé d’une porte à chaque niveau et complètement évidé au quatrième. L’accès à la parcelle 88 depuis la rue a été remanié avec l’ajout d’une porte au premier niveau à l’ouest de la façade débouchant sur un escalier droit, initialement à retour. Enfin, le séchoir de la parcelle 88 a été légèrement surélevé et transformé partiellement en terrasse après 1955, puis prolongé par une seconde terrasse au-dessus de l’ancienne parcelle 90, créant un niveau en surcroît.

Vue de situation du nord du bourg de Saint-Paul de Vence. Vue de situation du nord du bourg de Saint-Paul de Vence. Vue aérienne de la partie nord du bourg de Saint-Paul de Vence avec le détail des toitures. Vue aérienne de la partie nord du bourg de Saint-Paul de Vence avec le détail des toitures.

Analyse architecturale

La maison se situe dans la partie nord du bourg intra-muros, au cœur d’un îlot composé de bâtiments étroits et hauts. Elle est mitoyenne sur ses faces est et ouest. Au nord, elle est longée par la rue des Doriers (bâtiment 1), au sud, elle est bordée par la rue de Derrière-L’Eglise (bâtiment 2). D’une superficie de 45 m2 au sol, Son emprise au sol était de 26 m2 et

Adossée perpendiculairement à la pente, elle s'étend sur 71 mètres carrés au sol (45 mètres carrés pour le bâtiment 1 et 26 mètres carrés pour le bâtiment 2). Sa façade nord (bâtiment 1) présente cinq niveaux, tandis que l’élévation sud (bâtiment 2) n’en possède que quatre, chacun se développant sur une seule travée. La maison comprend un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés et un étage en surcroît.

Vue d'ensemble prise du nord-est (bâtiment 1). Vue d'ensemble prise du nord-est (bâtiment 1). Vue d'ensemble prise du sud-est (bâtiment 2). Vue d'ensemble prise du sud-est (bâtiment 2).

Elle est construite en maçonnerie de moellons calcaires, de même pour le chaînage d’angle. Son enduit est à pierres vues, à l’exception de la partie haute de l’élévation est où il est couvrant et lisse. Au premier niveau de l’élévation nord, la porte agricole (ou commerciale) est couverte d’un arc en plein cintre, tandis que celle du logis, à l’ouest, est couverte d’un linteau monolithe, de même pour la baie du second niveau. Ces encadrements présentent des finitions grossièrement épannelées avec des arêtes ciselées. Le troisième niveau est éclairé par une porte-fenêtre couverte d’un linteau monoxyle ouvrant sur un balcon en ferronnerie. L’ancienne baie fenière du quatrième niveau a conservé son linteau monoxyle. Chaque baie est munie de persiennes.

Elévation nord, premier niveau. Porte agricole ou commerciale.Elévation nord, premier niveau. Porte agricole ou commerciale.Elévation nord, premier niveau. Porte du logis.Elévation nord, premier niveau. Porte du logis.

Elévation nord, deuxième, troisième et quatrième niveaux. Elévation nord, deuxième, troisième et quatrième niveaux.

Sur la façade sud (bâtiment 2), le premier niveau a perdu son agencement initial. La porte du logis se trouvait à l’est. Les trois niveaux supérieurs sont chacun éclairés par une seule baie, couverte d’un linteau monoxyle. Cependant, celle du dernier niveau est plus large et beaucoup moins haute que les précédentes. Elle correspond à une baie de séchoir en bande.

Elévation sud, quatrième niveau. Ancienne baie du séchoir. Elévation sud, quatrième niveau. Ancienne baie du séchoir.

L’avant-toit du bâtiment 1 présente deux rangs de génoises peints en blanc, tandis que la saillie de rive à l’est en a un seul peint en rouge. Pour le bâtiment 2, l’avant-toit a un rang de génoises brut. Le toit, à longs pans, a été construit sur un pan pour chaque parcelle originelle.

A l’intérieur, chaque niveau était initialement occupé par une pièce unique. L’étage de soubassement (bâtiment 1), a probablement eu différentes fonctions successives (boutiques, étable). La pièce est couverte d’un plancher, puis, en fond de parcelle, d’une arcade en maçonnerie de moellons calcaires en anse-de-panier. Deux anciens jours sont encore visibles sur le mur oriental, indiquant que la maison n’était primitivement pas mitoyenne sur cette élévation. Chaque étage est desservi par un escalier dans-œuvre. Un escalier droit maçonné situé en front de parcelle, dans l’alignement de la porte du logis, donne accès au rez-de-chaussée surélevé (bâtiment 1). Ce niveau est organisé de la même manière pour les bâtiments 1 et 2 avec une pièce unique sur chaque parcelle reliée par un degré de quelques marches rattrapant la différence de niveau entre les deux bâtiments initiaux. Une cheminée est adossée au mur ouest du bâtiment 1, attestant sa fonction de logis. Un escalier droit, à l’origine en équerre, se situe dans l’angle sud-ouest du bâtiment 2 et permet d’accéder aux niveaux supérieurs. Les deux étages carrés sont dédiés au logis. Le deuxième est accessible par un escalier maçonné en équerre installé dans l’angle sud-est. Autrefois, ce niveau du bâtiment 1 était réservé au fenil. Le sol de chaque partie de logis est couvert de tomettes. Enfin, l’étage en surcroît, desservi par un escalier en menuiserie situé dans l’angle nord-ouest du bâtiment 2, occupait une fonction de séchoir.

Relevé avec plan de distribution des différents niveaux de la maison.Relevé avec plan de distribution des différents niveaux de la maison.

Cette maison a probablement été construite à l'Epoque Moderne, peut-être au 17e ou au 18e siècle. Il s'agissait initialement de deux maisons accolées sur leur mur gouttereau. Elles apparaissent séparées sur le cadastres napoléonien levé en 1833. Elles sont réunies en une unique demeure au cours du 20e siècle, après 1926. Les derniers niveaux, dédiés initialement au stockage de fourrage où de denrées, sont convertis en logis au plus tard en 1965.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle, 18e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle

La maison comprend un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés et un étage en surcroît. Elle est construite en maçonnerie de moellons calcaire, de même pour le chaînage d’angle. Son enduit est à pierres vues, à l’exception de la partie haute de l’élévation est où il est lisse. Le toit a été construit sur un pan pour chaque parcelle originelle. Il est couvert de tuiles creuses.

Les étages sont desservis par des escaliers dans-œuvre qui diffèrent selon les niveaux : pour les deux premiers niveaux, ils sont droits et maçonnés, au troisième niveau, il est en équerre et maçonné, au dernier niveau, il s'agit d'un escalier en équerre en menuiserie.

  • Murs
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage en surcroît
  • Couvrements
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit, escalier en équerre en maçonnerie, en charpente
  • Typologies
    A3b : maison avec parties agricoles ou commerciales en partie basse et parties agricoles en partie haute
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

  • Matrice cadastrale des propriétés foncières de la commune de Saint-Paul de Vence, 1837-1913. / Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 03P_1315 /16.

    Folios 250, 384, 590, 909.
  • Matrice cadastrale des propriétés bâties de la commune de Saint-Paul de Vence, 1911-1933. / Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 03P_1320.

    Folios 103, 183, 222.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Saint-Paul-de-Vence, 1833. / Dessin à l’encre sur papier, par Me Fouque Léandre, 2 juillet 1833. Echelle 1/1250e. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 25FI 128/1/B.

    Section B, parcelles 88 et 90.
  • 1165. Village de St-PAUL. (A.-M.) – A 17 kil. de Nice. Collection Artistique. / Carte postale en noir et blanc, vers 1900. Collection particulière.

  • [Vue du village prise depuis le bastion nord-est vers 1950]. / Photographie en noir et blanc, vers 1950. Collection particulière.

  • [Vue aérienne du village de Saint-Paul de Vence prise du nord, entre 1955 et 1965.] / Carte postale en noir et blanc, 1955-1965. Editions Lapie. Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine : 1PH/1-1PH/666.

Date d'enquête 2022 ; Date(s) de rédaction 2022
(c) SIVOM Pays de Vence
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général