Dossier d’œuvre architecture IA06004276 | Réalisé par ;
Grasse Marie-Christine (Enquêteur)
Grasse Marie-Christine

Conservatrice des Musées de la ville de Grasse (1995-2011). Elle est l'auteur de la thèse L'habitat urbain médiéval en Provence Orientale : 1250-1525. Thèse de Doctorat Nouveau régime de Préhistoire, d'Archéologie, Histoire et civilisation de l'Antiquité et du Moyen Age, sous la direction de Gabrielle Démians d'Archimbaud - Université de Provence (Aix-Marseille 1), soutenue en 1994-1995. Dans ce contexte, elle travailla notamment sur l'habitat médiéval de Saint-Paul de Vence et réalisa quelques dossiers de pré-inventaire pour le compte de la CRMH en 1987.

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  • inventaire topographique
Maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) SIVOM Pays de Vence
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Vence
  • Commune Saint-Paul-de-Vence
  • Adresse 4 rue Grande
  • Cadastre 1833 B 7  ; 2022 AY 255
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, cellier, resserre, séchoir

La maison se situe sur l’axe de l’enceinte médiévale occidentale du village, édifiée dans la seconde moitié du 14e siècle (référence du dossier : IA06002433). Cependant, il ne demeure aucun vestige visible de cette enceinte sur la maison. Les éléments les plus anciens peuvent être rattachés au 16e siècle (croisées, porte du logis avec encadrement en pierre de taille à linteau sur coussinets). Elle a fait l'objet de plusieurs remaniements mineurs, notamment avec l’obstruction des croisées sur la façade principale à l'est et d'une porte au deuxième niveau de l'élévation ouest, puis avec l’ouverture de plusieurs baies sur chaque façade. En 1833, l’état des sections du cadastre napoléonien nous apprend que la maison appartenait au cultivateur André Michelis, avec une emprise au sol de 40 mètres carrés et comptabilisait trois ouvertures imposables. Elle est aujourd’hui dévolue à un commerce en partie basse et au logis pour ses niveaux supérieurs.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle

La maison se situe dans la partie nord du bourg intra-muros. Elle fait partie de l’îlot correspondant à la partie occidentale de l’enceinte médiévale. Mitoyenne sur ses faces sud et nord, elle est bordée à l’est par la rue Grande qui constitue l’axe principal du village, à l’ouest par la rue de la Tour qui longe l’enceinte bastionnée. Adossée parallèlement à la pente, sa façade principale, à l’est, présente quatre niveaux, tandis que celle à l’ouest en possède cinq. Elle se compose d’un étage de soubassement, d’un rez-de-chaussée surélevé, de deux étages carrés et d’un étage de comble.

La maison est construite en maçonnerie de moellons calcaire, à pierres vues avec un enduit de gypse plus ou moins couvrant selon les niveaux. Trois ouvertures en pierre de taille calcaire permettent d’accéder à la maison par la façade principale : la porte du logis au sud, couverte d’un linteau sur coussinets, une ancienne porte avec un arc en plein cintre, à demi murée, au centre, qui menait auparavant à l’étage de soubassement, enfin, une grande baie commerciale avec un arc en anse-de-panier au nord. Le jambage des piédroits relie les deux derniers encadrements par des blocs de pierre de taille communs. Au centre du deuxième niveau, une croisée chanfreinée se terminant par un congé profilé à talon a été obstruée. Une baie plus moderne a été percée à sa droite. Une croisée à la modénature identique est visible au centre du troisième niveau, mais seule la partie inférieure est encore en place. Deux ouvertures ont été percées de part et d’autre de cette ancienne baie, de même qu’au niveau de l’étage de comble. La façade antérieure est renforcée par un contrefort sur les deux tiers de sa largeur et sur les trois premiers niveaux. L’accès à l’étage de soubassement s’effectue par un degré de quelques marches menant à une porte encadrée de briques et couverte d’un arc segmentaire. Chaque niveau est éclairé par une baie façonnée au mortier. Une ouverture en pierre de taille couverte d’un linteau monolithe a été comblée au troisième niveau. La toiture, à longs pans, est couverte de tuiles creuses. Les avant-toits se composent de deux rangs de génoises, à l’exception de la partie couvrant la baie de l’étage de comble côté ouest qui présente un débord de chevrons.

A l'intérieur, chaque niveau comprend une unique pièce. L’étage de soubassement correspond à un cellier ou à une resserre ; le rez-de-chaussée surélevé est dédié à la boutique mais était initialement cloisonné au milieu puisque les deux portes au sud et au centre menaient respectivement au niveau supérieur et à l’étage de soubassement. Seule la distribution du logis a été conservée avec un escalier droit maçonné en front de parcelle menant aux niveaux supérieurs. Les deux étages carrés sont consacrés au logis et l’étage de comble au séchoir.

  • Murs
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit partiel
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    A3b : maison avec parties agricoles ou commerciales en partie basse et parties agricoles en partie haute
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Saint-Paul-de-Vence, 1833. / Dessin à l’encre sur papier, par Me Fouque Léandre, 2 juillet 1833. Echelle 1/1250e. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 25FI 128/1/B.

    Section B, parcelle 7.
  • Saint-Paul - Une rue pittoresque. / carte postale en noir et blanc, première moitié du 20e siècle. Saint-Paul-de-Vence : collection particulière.

Date d'enquête 2022 ; Date(s) de rédaction 2022
(c) SIVOM Pays de Vence
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Grasse Marie-Christine
Grasse Marie-Christine

Conservatrice des Musées de la ville de Grasse (1995-2011). Elle est l'auteur de la thèse L'habitat urbain médiéval en Provence Orientale : 1250-1525. Thèse de Doctorat Nouveau régime de Préhistoire, d'Archéologie, Histoire et civilisation de l'Antiquité et du Moyen Age, sous la direction de Gabrielle Démians d'Archimbaud - Université de Provence (Aix-Marseille 1), soutenue en 1994-1995. Dans ce contexte, elle travailla notamment sur l'habitat médiéval de Saint-Paul de Vence et réalisa quelques dossiers de pré-inventaire pour le compte de la CRMH en 1987.

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