Dossier d’œuvre architecture IA06003935 | Réalisé par
Albertini Cécilia-Eléna (Rédacteur)
Albertini Cécilia-Eléna

Chercheur de l'inventaire, opération de recensement de l'architecture de villégiature de Nice.

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Prédal Christophe (Rédacteur)
Prédal Christophe

Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.

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  • recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
lotissement Fay ou Cité de la Promenade des Anglais
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ville de Nice
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Nice - Nice
  • Commune Nice
  • Lieu-dit Baumettes
  • Adresse 105 promenade des Anglais
  • Cadastre 2018 MO 198  ; 2018 MO 200  ; 2018 MO 201  ; 2018 MO 202  ; 2018 MO 203  ; 2018 MO 204  ; 2018 MO 488  ; 2018 MO 207  ; 2018 MO 208  ; 2018 MO 209  ; 2018 MO 210  ; 2018 MO 211

Historique des terrains du lotissement (informations transmises par Mme Béatrice Luciani, descendante du commanditaire Alexis Fay)

Au départ 14 lots

Lot 1 : Terrain acheté en 1863 par L.Gismondi. En decembre 1863, avec l'argent prêté par Alexis Fay, il construit une villa qu'il revendit très vite en 1866. Elle fut revendue et surélevée en 1879.

Lot 2 : Terrain acheté par A.Gondoin en 1872, villa construite environ à cette époque. La villa fut revendue plusieurs fois. Aujourd'hui, la Villa Bagatelle est l'agence immobilière 107 Promenade.

Lot 3 : Terrain reste la propriété d'Alexis Fay. Sa troisième femme Octavie fit construire la Villa Léontine en 1906 (apparue dans l'annuaire) La maison reste dans la famille jusqu'en 1948.

Lot 4 : Terrain acheté par A.Gondoin en 1872, même temps que le lot 2 et lot 11. Le lot 4 est construit seulement entre 1920 et 1926, par le nouveau propriétaire Georges Pantaleone. Villa Mon repos aujourd'hui, Villa les Charmettes.

Lot 5 et lot 7 : Terrains achetés par J.Ferrara en 1863, il revend les terrains avec une villa construite sur le lot 5. Jusqu'en 1904, les deux terrains furent vendus et achetés ensemble. En 1910, le lot 7 est vendu et en 1911, la villa Béna est construite. On retrouve dans l'annuaire de 1926 la pension Eden. Le lot 5 est revendu plusieurs fois pour devenir l’hôtel les Flots d'Azur qui est surélevé d'un étage en 1955 par l'architecte G. Marguerita (actuellement hors lotissement).

Lot 6 et lot 8 : Terrains achetés ensemble en 1878 par madame Henriette Stand, rentière. Elle perdit les terrains (avec villa pour le lot 6) par saisie immobilière. Les repreneurs, J Vautrain de St Urbain et Augustine Duverger (Artistes), revendent les terrains. Comme les autres lots, ils seront revendus plusieurs fois jusqu'à Edouard Grinda (médecin et député des Alpes-Maritimes). Il construit en 1929 un immeuble sur le lot 8 complétement adossé à la villa du bord de mer. Cet immeuble se nommait villa Maguy (aujourd'hui villa Christiane Park). La villa du lot 6 (villa Neptune ou Les Cariatides) fut détruite fin 1964 début 1965 et sort du lotissement.

lot 9 : Deux parcelles pour ce lot mais achetées par deux personnes différentes. Une parcelle est achetée par Antoine Etex (sculpteur et architecte) en mars 1879. Il construit une villa, la Villa Etex. L'autre parcelle est achetée par Gustave Fould (homme politique et écrivain) et sa femme. Ils firent construire la villa Fould. A la mort de Gustave Fould, sa femme épouse le Prince Georges Barbu Stribey. En 1910, la princesse Stribey rachète la villa Etex. Les deux villas fut détruites en 1990 pour construire l'immeuble le 105 promenade en 1992.

Lot 10 : ce lot a déjà une petite maison. C'est le rédacteur en chef du figaro qui l'achète en Avril 1869. Il revend séparément la maison en 1875 qui est devenue la villa Le Mirasol. L'autre parcelle est vendue à Charles Mouchot en aout 1874. Revendue en 1876, le sculpteur Charles Cordier fit construire une villa de type Mauresque appelée Villa Mauresque ou Villa Cordier. Cette villa eu plusieurs propriétaires. La dernière fut la fille de Gustave Fould, Valerie Fould. La villa est détruite en 2009-2010. La villa Le Mirasol eut plusieurs propriétaires et fut surélevée en 1924 de trois étages puis vendue en appartements.

Lot 11 : Terrain acheté par A.Gondoin comme le lot 2 et 4 mais le lot 11 fut acheté en 1874. une villa y fut construite mais démolie vers 1919. Charles Dalmas y construit alors un immeuble appelé Palais les Treillages.

Lot 12 : Terrain conservé par Alexis Fay pour construire un immeuble de rapport qu'il appelle Villa Fay et où il habite. Cet immeuble a le même nom que celui du 173 rue de France (hors lotissement) dans lequel il habitait avec toute sa famille. L'immeuble du lot 12 est gardé dans la famille jusqu'en 1953/1954 où tous les appartements sont vendus.

Lot 13 et lot 14 : Ces deux lots sont achetés par Antonine Pellat en 1872. Une villa sera construite sur le lot 14 mais prendra feu en 1874. Elle sera reconstruite et nommée villa La phalène. Ces terrains seront revendus plusieurs fois. En 1926 le crédit Lyonnais achète le lot 13 pour faire une banque qu'elle possède toujours. Le lot 14 sera redivisé pour édifier des garages pour le Palais les Treillages. La villa et les garages seront détruits pour édifier l'immeuble Le Miramar. Ces deux lots sont actuellement hors lotissement.

En 1852, Alexis Fay, portraitiste, se marie avec Mathilde Joly-Volnys, sa demi-cousine germaine qui est pianiste. La maladie de poitrine de Mathilde contraint la famille à s’installer dans une région plus ensoleillée. Le choix se porte sur Nice.

En 1856, Mathilde décède de la tuberculose. Sa mère, Léontine Volnys acquit en 1857 - 1858, un petit ensemble de terrains situés aux 173, 175-177, 179 rue de France. Elle revendit le tout en 1860 à son gendre et demi-neveu Alexis Fay. Le 173 rue de France deviendra la Villa Fay où loge Alexis Fay (directement à l'est du lotissement, détruite). Les autres terrains deviendront le lotissement Fay du 105 Promenade des Anglais. Alexis déposa le plan et le cahier des charges chez Maître Arnulf, en 1863. La date en fait l'un des tout premiers lotissements de la ville. Alexis Fay souhaitait développer des petits cottages à la manière anglaise, sur de petits terrains (500 m2) pour familles de moyenne fortune. Ce type de biens était rare surtout dans ce secteur balnéaire.

Les lots seront vendus au fil des ans, sauf deux. Sur l’un, Alexis fit construire un immeuble de rapport dans lequel il habitera (immeuble Villa Fay) ; sur l’autre, Octavie, sa troisième épouse, fera ériger la villa Léontine vers 1904.

Des bâtiments demeurent dans leur état originel, d'autres ont connu modifications et surélévations. Certains ont été démolis comme la villa mauresque du sculpteur Charles Cordier, la villa Les cariatides ou la villa Fould-Stirbey remplacée par l'immeuble 105 Promenade en 1992.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1863, daté par source, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Personnalité :
      Fay Alexis
      Fay Alexis

      Alexis Fay est né le 6 septembre 1829 à Paris. Fils de Jean-Jacques Fay, un acteur dit Baron et de Célina Hamaide, il est aussi le petit-fils d’Etienne Fay, acteur, ténor et compositeur de musique d’opéra-comique. D’un second mariage d’Etienne avec une cantatrice, Marie-Jeanne Rousselois naquirent deux filles : Elisa et Léontine, toutes deux comédiennes. Cette dernière surnommée la « petite merveille » fut célèbre dès l’enfance. Elle épousa un acteur, Charles Joly-Volnys avec qui elle eut une fille Mathilde. En 1852, Alexis se marie avec Mathilde, sa demi-cousine germaine. Le jeune couple, largement doté par Léontine, partage son temps entre Paris et Bruxelles : Alexis est portraitiste, Mathilde, pianiste. Mais la maladie « de poitrine » de Mathilde contraint la famille à s’installer dans une région plus ensoleillée. Le choix de Nice se fit probablement sous l’influence de Léontine, alors actrice à Saint-Petersbourg.

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      commanditaire, propriétaire attribution par source

Le plan originel d’Alexis Fay montre une composition symétrique de part et d’autre de l’allée principale aboutissant à la Promenade des Anglais. La voirie présente un « T » avec allée d’arrivée et longue allée transversale au fond desservant les parcelles nord. Des documents anciens montrent une entrée monumentale sur la Promenade avec porte charretière au centre et deux portillons piétonniers latéraux sous arcade. Seules les parcelles les plus au nord, longeant la rue de France, peuvent recevoir des immeubles. D’ailleurs Alexis Fay y fait construire son immeuble et prévoit en position centrale, face à l’allée, un hôtel ou une pension de famille (non réalisée). Les villas existantes sur ces parcelles ont toutes été transformées dès le début du 20ème siècle en immeubles après surélévation. Seule la villa Mauresque de Charles Cordier demeurait jusqu’à sa démolition vers l’an 2000. Les deux rangs de parcelles les plus proches de la mer sont destinées à des villas dont le plan du lotissement prévoit leur positionnement en quinconce (cahier des charges avec mesures précises de leur localisation par lot) afin que toutes bénéficient de la vue mer. Ce positionnement a été davantage respecté à l’est de l’allée centrale. Les parcelles font 500 à 600 m2. Sur la parcelle sud-ouest (actuel immeuble Le Miramar) était dans le plan du lotissement prévu un « établissement de bains » (non réalisé). Un petit logement de gardien demeure (le cahier des charges oblige à l'entretien d'un concierge). L’entrée des villas se fait sur la voirie du lotissement afin de maintenir en totalité les jardins en espace privatif. Les villas originelles présentent toutes un plan compact de forme carrée ou rectangulaire.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Fonds d'archives Fay réuni par Mme Béatrice Luciani, descendante d'Alexis Fay]

Documents figurés

  • Plan du lotissement Fay. / Non daté. Dessin (crayon ?) sur papier. Fonds d'archives Fay.

  • [Serbe montreur d'ours sur la Promenade des Anglais]. / Anonyme. Tirage sur papier albuminé. [circa 1890]. 8 x 10,7 cm. Bibliothèque de Cessole, Nice : Fonds Masséna A 278 XXVI.

  • [Portrait d'Alexis Fay]. / Anonyme. Tirage sur papier albuminé, non daté [circa 1890]. Fonds d'archives Fay.

  • [Vue aérienne du lotissement Fay prise depuis le sud]. / Tirage argentique noir et blanc anonyme, non daté [circa 1960]. Fonds d'archives Fay.

  • Projet de reconstruction d'un pavillon de gardien [lotissement Fay, Nice], façade du chalet. / Maurice Fay. 1914. Tirage de plan. Archives communales : 2T302 296.

  • Projet de reconstruction d'un pavillon de gardien [lotissement Fay, Nice], plan. / Maurice Fay. 1914. Tirage de plan. Archives communales : 2T302 296.

Annexes

  • Cahier des charges du lotissement Fay, promenade des Anglais à Nice, enregistré le 8 juillet 1863 (extraits)
Date d'enquête 2019 ; Date(s) de rédaction 2019
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Ville de Nice
Albertini Cécilia-Eléna
Albertini Cécilia-Eléna

Chercheur de l'inventaire, opération de recensement de l'architecture de villégiature de Nice.

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Prédal Christophe
Prédal Christophe

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