Dossier d’œuvre architecture IA05001600 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
entrepôt agricole
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Lieu-dit Pigranier
  • Adresse R.D. 325
  • Cadastre 1984 F1 02  ; 2021 000F 02
  • Dénominations
    entrepôt agricole
  • Parties constituantes non étudiées
    resserre, remise agricole, étable, logis, séchoir, pigeonnier, cour, réservoir

Cet entrepôt agricole isolé fait partie de la quarantaine de « cabanons » identifiés sur la commune de Rosans.

Commentaire historique

Dans le cadastre de 1839, cet emplacement fait partie d'une grande parcelle de terre labourable (1839 F5 01 ; 1,06 hectares) appartenant à Jean-Jacques Rolland, dit Luzerne. Celui-ci possède une maison au bourg de Ribiers (voir dossiers IA05001564 et IA05001607) et quelques autres terrains sur le territoire communal : quartiers de la Fayée, l'Ubac, Clot de Bonnet, les Rosières.

Cette parcelle change régulièrement de propriétaire dans les dernières décennies du 19e siècle : en 1871, 1877, 1887, 1893, 1897 et 1898. A partir de cette date, elle appartient à l'« herboriste » Joseph Arnoux, dit Charasson, qui possède également une maison au bourg de Rosans (voir dossier IA05001545). Il est possible que l'initiative d'une première construction à cet emplacement lui revienne.

En effet, l'origine de cet entrepôt agricole pourrait remonter au tout début du 20e siècle. Mais sa date d'édification reste inconnue : la construction n'est pas enregistrée pas dans les matrices cadastrales jusqu'aux années 1910. Toutefois, cette absence dans les documents officiels doit être relativisée, des lacunes ou des retards d'enregistrement étant fréquemment constatés, notamment dans le cas de petites constructions rurales.

Vue aérienne de situation prise du sud-ouest.Vue aérienne de situation prise du sud-ouest. Vue de situation prise du nord-ouest.Vue de situation prise du nord-ouest. Vue de situation prise de l'ouest.Vue de situation prise de l'ouest. Vue d'ensemble prise du nord-ouest.Vue d'ensemble prise du nord-ouest.

La lecture des élévations montre que le bâtiment d'origine ne comportait qu'un étage de soubassement et un étage de comble et qu'il était couvert par un toit à longs pans symétriques. Le mur de soutènement de la rampe rejoignant les deux cours a été réalisé en même temps que ce bâtiment, la maçonnerie ne marquant pas d'interruption.

Vue d'ensemble prise du nord-ouest. En rouge, le premier état du bâtiment.Vue d'ensemble prise du nord-ouest. En rouge, le premier état du bâtiment. Pignon sud. En rouge, le premier état du bâtiment.Pignon sud. En rouge, le premier état du bâtiment. Elévation est. En rouge, le premier état du bâtiment.Elévation est. En rouge, le premier état du bâtiment.

La surélévation, avec ajout du rez-de-chaussée, a probablement été réalisée peu de temps après la construction du premier bâtiment, sans doute vers la fin du premier quart du 20e siècle. C'est à cette occasion que la baie sud de l'étage de comble originel a été modifiée, sa partie basse étant murée en briques pleines. En même temps, sur la façade est, les deux jours qui aéraient l'étage de comble ont été murés.

Lors de cette surélévation, des pierres d'attente débordantes ont été intégrées dans les chaînes d'angles orientales, témoignant d'une volonté d'extension du bâtiment vers l'est, qui n'a jamais été réalisée. Au premier niveau de l'élévation ouest, une ancienne porte piétonne donnait accès à l'étage de soubassement. Elle a probablement été murée lors de l'installation des actuels clapiers.

Pignon sud, deuxième niveau. Trace de la surélévation.Pignon sud, deuxième niveau. Trace de la surélévation. Chaîne d'angle sud-est, pierres d'attente en partie haute.Chaîne d'angle sud-est, pierres d'attente en partie haute. Elévation ouest, premier niveau. Porte murée.Elévation ouest, premier niveau. Porte murée.

Description architecturale

Cet entrepôt agricole est isolé approximativement à 300 mètres à l'ouest du bourg de Rosans, à une altitude d'environ 670 mètres, en contrebas de la R.D. 325. De plan rectangulaire, il est implanté perpendiculairement au sens de la pente et présente une façade en pignon. Il comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble.

Il est accompagné d'une petite cour, côté nord, qui le sépare de la route, d'une grande cour ouverte, côté sud, et d'un probable bassin d'arrosage au sud-ouest.

Plan de masse et de situation d'après le cadastre de 2021, section 000F. Echelle d'origine 1/500e.Plan de masse et de situation d'après le cadastre de 2021, section 000F. Echelle d'origine 1/500e. Vue aérienne de situation, prise du sud-ouest.Vue aérienne de situation, prise du sud-ouest.

Vue de situation prise du sud.Vue de situation prise du sud. Vue d'ensemble prise du sud-ouest.Vue d'ensemble prise du sud-ouest. Pignon sud.Pignon sud. Plans schématiques du bâtiment. En haut, étage de soubassement. Au milieu-haut : rez-de-chaussée surélevé. Au milieu-bas : étage de comble. En bas : toit.Plans schématiques du bâtiment. En haut, étage de soubassement. Au milieu-haut : rez-de-chaussée surélevé. Au milieu-bas : étage de comble. En bas : toit.

Fonctions et aménagements intérieurs

L'étage de soubassement est accessible par une large porte ouverte dans le pignon sud, mais une porte piétonne (murée) existe aussi côté ouest. Il accueille une pièce à fonctions polyvalentes, pouvant servir d'étable, de remise à outils ou à petits véhicules agricoles et de resserre au moment des récoltes. Une douzaine de clapiers à lapins maçonnés sont adossés au mur ouest, condamnant de fait l'ancienne porte qui existait de ce côté là. Cette pièce est aérée côté est par un petit jour, complété par une section de canalisation en terre cuite traversant la maçonnerie.

Les murs restent bruts de maçonnerie – la base du mur nord étant directement ancrée sur le rocher en place qui affleure –, le sol est en terre battue et le couvrement est un plancher installé sur des poutres supportées par une forte solive centrale.

Etage de soubassement, remise-étable. Vue de volume prise du nord-est.Etage de soubassement, remise-étable. Vue de volume prise du nord-est. Etage de soubassement, remise-étable. Vue de volume prise de l'est.Etage de soubassement, remise-étable. Vue de volume prise de l'est. Etage de soubassement, remise-étable. Mur nord.Etage de soubassement, remise-étable. Mur nord.

On accède au rez-de-chaussée surélevé par une porte piétonne ouverte côté nord, précédée d'une marche maçonnée. La pièce est éclairée par trois fenêtres, ouvertes au sud, à l'est et à l'ouest. Elle est réservée à un logis saisonnier pouvant lui aussi servir de resserre et/ou de séchoir : 16 sections de canalisation en terre cuite (4 de chaque côté) sont installées dans la partie haute des murs ; traversant la maçonnerie, elles sont destinées à la ventilation de la pièce. Une cheminée est installée dans l'angle sud-ouest.

Elévation ouest, deuxième niveau. Une des sections de canalisation en terre cuite utilisée comme évent.Elévation ouest, deuxième niveau. Une des sections de canalisation en terre cuite utilisée comme évent. Pignon nord, premier niveau. Section de canalisation en terre cuite employée comme évent d'aération.Pignon nord, premier niveau. Section de canalisation en terre cuite employée comme évent d'aération.

L'étage de comble est sans doute accessible depuis le rez-de-chaussée grâce à une trappe et une échelle de meunier. Il accueille un séchoir et un pigeonnier. Deux jours rectangulaires sont percés côté ouest, alors que la baie d'envol du pigeonnier s'ouvre dans l'angle est du mur sud, accompagnée de trois petites aérations réalisées en tuile creuse. Un jour existait aussi côté nord, mais il a été anciennement muré.

Pignon sud, troisième niveau. Aérations aménagées en tuile creuse.Pignon sud, troisième niveau. Aérations aménagées en tuile creuse. Pignon nord, second niveau. Jour du séchoir, muré.Pignon nord, second niveau. Jour du séchoir, muré.

Structure et matériaux

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons de grès, complétés par quelques blocs calcaires. Dans la partie surélevée, le mortier emploie un gravier grossier en complément du sable. Les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris et les élévations ne sont pas enduites.

Elévation ouest.Elévation ouest. Elévation est.Elévation est. Pignon nord.Pignon nord. Chaîne d'angle sud-ouest, très gros moellons équarris à la base.Chaîne d'angle sud-ouest, très gros moellons équarris à la base.

Les encadrements des ouvertures possèdent des piédroits en moellons équarris et un linteau droit en bois. La baie du pigeonnier dispose d'un appui saillant et débordant largement de l'ouverture, constitué de trois épaisses dalles de grès, complétées aux extrémités par deux autres dalles disposées verticalement. Ce dispositif est autant destiné à servir de reposoir pour les pigeons qu'à limiter les intrusions de rongeurs.

Pignon sud, premier niveau. Porte de la remise-étable.Pignon sud, premier niveau. Porte de la remise-étable. Pignon sud, deuxième niveau. Baie du logis.Pignon sud, deuxième niveau. Baie du logis. Pignon nord, premier niveau. Porte du logis.Pignon nord, premier niveau. Porte du logis. Elévation est, deuxième et troisième niveaux. Baies du logis et du séchoir.Elévation est, deuxième et troisième niveaux. Baies du logis et du séchoir. Elévation est, troisième niveau. Jour du séchoir.Elévation est, troisième niveau. Jour du séchoir.

Elévation ouest, troisième niveau. Jour sud.Elévation ouest, troisième niveau. Jour sud. Pignon sud, troisième niveau. Baie du pigeonnier.Pignon sud, troisième niveau. Baie du pigeonnier. Pignon sud, troisième niveau. Baie du pigeonnier.Pignon sud, troisième niveau. Baie du pigeonnier.

Le toit à longs pans asymétriques, soutenu par une charpente à pannes, est couvert en tuiles creuses posées sur des chevrons taillés en quartons. Sur l'élévation ouest, l'avant-toit est constitué d'un rang de génoise ; ailleurs, il s'agit du simple débord des tuiles. La souche de la cheminée, cylindrique, est en tôle.

Couverture en tuile creuse et souche de la cheminée.Couverture en tuile creuse et souche de la cheminée. Elévation ouest, avant-toit constitué d'un rang de génoise.Elévation ouest, avant-toit constitué d'un rang de génoise.

Dépendance agricole, cour et réservoir d'arrosage

Une petite remise est adossée au premier niveau de l'élévation ouest, fermée au nord par le mur de soutènement de la rampe d'accès et à l'ouest par un mur maçonné. Elle est couverte par un toit en appentis en tôle ondulée.

La cour nord, placée en contrebas de la route, est limitée côté est par un muret en pierre sèche alors que, côté ouest, elle est prolongée par une rampe qui accède à la cour principale. Au sud-ouest de celle-ci, une construction rectangulaire maçonnée, très embroussaillée, pourrait être un ancien bassin d'arrosage.

Deux tilleuls sont plantés côté nord, au bord de la route et un noyer se trouve devant le pignon sud.

Bâtiment de la remise. Vue de volume prise du sud-ouest.Bâtiment de la remise. Vue de volume prise du sud-ouest. Vue d'ensemble prise du nord.Vue d'ensemble prise du nord. Cour nord, muret côté est.Cour nord, muret côté est. Réservoir (?). Vue d'ensemble prise du nord.Réservoir (?). Vue d'ensemble prise du nord.

La construction de ce bâtiment pourrait remonter au début du 20e siècle. Ne comportant à l'origine qu'un étage de soubassement et un étage de comble, il était alors couvert par un toit à longs pans symétriques.

C'est plus tard, probablement vers la fin du premier quart du 20e siècle, qu'il est surélevé d'un niveau et demi. Cette importante reprise, qui a modifié la physionomie de la construction, a impliqué la modification de plusieurs ouvertures.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Cet entrepôt agricole isolé fait partie de la quarantaine de « cabanons » identifiés sur la commune de Rosans.

De plan rectangulaire, il est implanté perpendiculairement au sens de la pente et présente une façade en pignon. Il comporte un étage de soubassement à usage polyvalent (étable, remise et resserre), un rez-de-chaussée surélevé occupé par un logis saisonnier et un étage de comble servant de séchoir et de pigeonnier.

Il est accompagné d'une petite cour, côté nord, d'une grande cour ouverte, côté sud, et d'un bassin d'arrosage au sud-ouest.

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons de grès et de calcaire. Les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris, les élévations ne sont pas enduites. Les encadrements des ouvertures sont montés en moellons avec un linteau en bois. Le toit à longs pans asymétriques, soutenu par une charpente à pannes, est couvert en tuiles creuses posées sur des chevrons taillés en quartons.

Une petite remise, adossée au premier niveau de l'élévation ouest, est couverte par un toit en appentis en tôle ondulée.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse, tôle ondulée
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    2.3 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent sans fenil
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

    F° 375, 1839. F° 774, 1871. F° 275, 1877, 1887. F° 790, 1893. F° 80, 1897. F° 535, 1898.
  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

    Section F5, 1840.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

    Section F5, 1839.
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général