Cet entrepôt agricole isolé fait partie de la quarantaine de « cabanons » identifiés sur la commune de Rosans.
Commentaire historique
Sur le cadastre de 1839, cet emplacement est situé sur une limite entre deux parcelles désignées comme « labour ». Dans ce document, ce quartier est appelé « Coularive ».
Localisation d'après la carte IGN de 2021. Echelle d'origine 1/25 000e.
Plan de masse et de situation d'après le cadastre de 2021, section 000E. Echelle d'origine 1/500e.
Plan de masse d'après le cadastre de 2021, section 000F. Echelle d'origine 1/500e.
La construction de ce bâtiment pourrait remonter au dernier quart du 19e siècle, mais il n'a pas été enregistré dans les matrices cadastrales des années 1910. Un graffiti gravé dans l'embrasure de la porte et indiquant la date « 1894 » paraît être un indice de son existence dès cette époque.
Elévation sud, premier niveau. Porte du logis, piédroit façonné au mortier de gypse.
Elévation sud, premier niveau. Porte du logis, graffiti (1894) gravé dans le piédroit façonné au mortier de gypse.
Comme le montre la lecture des élévations, le bâtiment a plus tard été surélevé d'environ un mètre. Ces travaux ont sans doute été effectués dans le courant du premier quart du 20e siècle.
Les tuiles écailles employées pour la couverture sont très similaires, par leurs dimensions et épaisseur, à celles qui ont été employées lors des réfections de la toiture du château de Rosans au cours du 19e siècle (voir dossier IA05001554). Toutefois, on ignore le lien qui pourrait relier ces deux édifices.
Vue d'ensemble prise du sud-ouest.
Vue d'ensemble prise du sud-ouest. En rouge, le premier état du bâtiment.
Vue d'ensemble prise du sud-est.
Vue d'ensemble prise du sud-est. En rouge, le premier état du bâtiment.
Description architecturale
Cet entrepôt agricole est isolé à approximativement 1 kilomètre au sud du bourg de Rosans, à une altitude d'environ 640 mètres. Installé en terrain plat, au pied du versant oriental du Serre des Costes, il présente un plan rectangulaire orienté est-ouest et comporte un rez-de-chaussée et un étage de comble.
Vue de situation prise du sud.
Vue de situation prise du sud-ouest.
Elévation sud.
Le rez-de-chaussée accueille un logis saisonnier, pouvant aussi faire office de remise à outils et de resserre au moment des récoltes. Il est accessible par une porte piétonne ouverte côté sud et était originellement aéré par trois jours ouverts à l'est, au sud et à l'ouest, aujourd'hui murés.
Rez-de-chaussée, logis. Mur ouest.
L'étage de comble est occupé par un séchoir, probablement anciennement complété par un pigeonnier. L'accès se fait depuis le rez-de-chaussée par une trappe et une échelle. Il est aéré côté ouest par un jour rectangulaire et côté est par un oculus surmonté d'un petit jour ébrasé. Le sol est en terre, les murs reçoivent un enduit lisse et le couvrement est un plancher sur solives.
Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons de grès et de calcaire, avec des chaînes d'angles en très gros moellons équarris ou en pierres de taille de grès brochées. Les élévations conservent un enduit lisse. Les encadrements des ouvertures disposent de piédroits en moellons équarris, ou en pierre de taille pour quelques éléments. Les linteaux, droits, sont en pierre de taille ou en dalles de grès. L'oculus du pignon oriental est constitué d'une partie de canalisation en ciment. Au-dessus de la porte, on observe une grande ouverture, murée et enduite, qui devait servir de baie d'envol pour le pigeonnier.
Elévation sud, porte du logis surmontée d'une baie murée (pigeonnier ?).
Chaîne d'angle sud-ouest, partie supérieure en pierre de taille brochée.
Chaîne d'angle nord-est, en pierre de taille et gros moellons équarris.
Pignon est, second niveau. Oculus remployant une section de buse en ciment.
Le toit à longs pans est soutenu par une charpente à pannes. La couverture est en petites tuiles écailles à crochet, posées sur des liteaux fixés sur un plancher de sous-toiture. L'avant-toit est réalisé par le débord de ce plancher.