• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison, puis entrepôt agricole, puis maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Lieu-dit
  • Adresse rue des Grands-Prés
  • Cadastre 1839 F1 323, 324  ; 1984 F1 314  ; 2020 000F 314

L'origine de cette maison pourrait remonter à l’Epoque moderne (17e siècle ou 18e siècle), mais elle a été complètement modifiée depuis. D'après le cadastre de 1570, ce quartier est appelé « Jeu de Paulme ». Dans le cadastre de 1699, l'appellation « Jeu de Paume du Tripot » est réservée à la placette aujourd'hui appelée le Tricot.

Sur le plan cadastral de 1839, le bâtiment possède un plan identique à l'actuel mais il est séparé en deux parcelles.

La parcelle 1839 F1 324 est mentionnée comme une « maison » de 26 m² d'emprise au sol, comptant 2 ouvertures et imposée dans la 6e catégorie fiscale (sur 8). Elle appartient alors à Frédéric Coste, qui ne possède pas d'autres biens au bourg mais qui détient quelques terrains aux quartiers de Favier, Pigerolles et Terre Longue.

Pour la parcelle 1839 F1 323, l'enregistrement initial en tant qu'« écurie » a été modifié et elle est finalement mentionnée comme une « maison » de 32 m² d'emprise au sol, comptant 2 ouvertures et imposée dans la 7e catégorie fiscale (sur 8). L'hésitation originelle sur la désignation du bâtiment témoigne manifestement d'un état au mieux médiocre qui illustre la ressemblance qui pouvait exister entre un bâtiment agricole et une habitation très modeste. Cette maison appartient alors à Louis Brunel, qui ne possède pas d'autres biens au bourg mais qui détient quelques terrains aux quartiers de Bauzenq, Béal de la Chapelle et Serre Loubet.

En 1874, la maison de Louis Brunel passe à sa veuve Eléonore Pays puis, en 1879, à François Pays, fils de Joseph, soldat demeurant à Paris. Celui-ci fait enregistrer sa conversion en « bâtiment rural » en 1881. Cette même année, il acquiert la maison mitoyenne de Frédéric Coste, détenant désormais la totalité de l'actuelle parcelle.

L'aspect actuel de la maison date de la fin des années 1960. Il résulte d'une rénovation et d'une reconstruction partielle, que l'on retrouve de façon presque identique sur une autre maison du bourg (voir dossier IA05001568). Ici, seuls les murs pignons anciens ont été conservés, au moins partiellement (trace bien visible côté nord), alors que la façade ouest et les séparations de niveaux ont été entièrement reconstruites. Les peintures intérieures ont été récemment refaites.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 3e quart 20e siècle

Cette maison est située en limite sud-ouest du bourg extra muros, face aux jardins et aux champs. Disposant d'un plan rectangulaire, elle est mitoyenne à l'est et au sud et elle comporte un rez-de-chaussée et un étage carré.

Le rez-de-chaussée est accessible de plain-pied depuis la rue, par une porte qui ouvre sur un vestibule desservant une cuisine au nord et un salon au sud, séparés par la montée d'escalier adossée au mur est, face à la porte d'entrée. Dans la cuisine, une grande niche aménagée dans le mur nord accueille une pile d'évier émaillée blanche, accompagnée d'un carrelage mural de même couleur qui intègre un porte-savon.

L'escalier, en béton armé, est à retour avec palier intermédiaire. A son arrivée à l'étage, un long palier distribue deux chambres, au sud et au nord, et deux cabinets à l'ouest pour la salle de bain et les toilettes. La chambre sud dispose d'un grand placard intégré installé contre la cloison nord.

Les niveaux sont séparés par une dalle en béton armé et les cloisons sont en briques creuses. Les sols sont en carreaux de ciment granité et une plinthe en carreaux émaillés noirs court au pied des murs – dans le salon, elle est en bois.

Les parties anciennes conservées sont très probablement bâties en moellons de grès et calcaire, les parties récentes sont en béton. Les élévations conservent un enduit à la tyrolienne. Le soubassement présente un parement de moellons de grès équarris, posés horizontalement ou verticalement avec joints creux, surmonté d'un bandeau saillant. La façade est ornée d'un bandeau de sous-toiture peint en blanc et rehaussé d'un liseré rouge.

Les encadrements des ouvertures sont coffrés en béton et ils disposent d'un appui saillant recouvert d'une mosaïque de tessons colorés. Le seuil de la porte est traité de la même manière. Les embrasures sont lissées et peintes en jaune. Les fenêtres sont équipées de contrevents articulés en fines lames de bois.

Le toit à un pan est couvert en tuiles creuses mécaniques. L'avant-toit et la saille de rive du pignon nord sont constitués de deux rangs de génoise peints en rouge et blanc.

  • Murs
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille
    • béton parpaing de béton
  • Toits
    tuile creuse mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours en maçonnerie
  • Typologies
    B : maison sans partie agricole, artisanale ou commerciale
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Cadastre par confronts de la communauté de Rosans.] / 1570 [registre relié, incomplet : f° 138 à 319, nom du notaire inconnu]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6468.

    1570
  • Cadastre general des batimens fondz et proprietes de tous les habitans et possedans biens au lieu et terrain de presant lieu de Rosans. / 1698-1755 [registre relié, Antoine Perrin, châtelain de Sahune ; Jean-André Bonnet, de Bellegarde, experts jurés en 1698-1699 ; procédure de révision en 1702 experts jurés : Antoine Bérenger et Guillen Armand ; révision de la valeur cadastrale des biens en avril-mai 1755 (apparaît en marge, anonyme), 243 f° (supplément de 1702, 10 f°)]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6470.

    1699
  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

    F° 66, 1839. F° 129, 1839. F° 813, 1874. F° 814, 1879, 1881.
  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

    Section F1, 1840.
  • Matrices cadastrales des propriétés bâties de la commune de Rosans. / 1882-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1244.

    f° 161, 1882.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

    Section F1, 1839.
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général