• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Lieu-dit
  • Adresse Grande Rue , Petite Rue , deuxième maison
  • Cadastre 1839 F1 101  ; 1984 F1 212  ; 2020 000F 212
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, séchoir, pigeonnier

La façade orientale de cette maison conserve l'axe de l'enceinte fortifiée médiévale de la fin du 14e siècle qui borde le côté oriental du bourg intra muros (voir dossier IA05001550), mais la maçonnerie de cette muraille n'existe plus aujourd'hui. L'origine de cette maison remonte à l’Epoque moderne (16e siècle ou 17e siècle). La porte murée, qui en partie visible sur l'élévation ouest, date sans doute de cette époque. Dans les cadastres de 1570 et 1699, l'actuelle Petite Rue s'appelait « rue Coynelle ».

Sur le plan cadastral de 1839, la parcelle possède un plan identique à l'actuel. Elle est mentionnée comme une « maison » de 30 m² d'emprise au sol, possédant 2 ouvertures. Manifestement en mauvais état, elle imposée dans la 8e et dernière classe fiscale. Elle appartient alors à Joseph Montlahuc, dit Broche, et ses héritiers.

En 1881, quand cette maison passe à Jean-François Ferris, bourrelier à Serres, elle possède toujours 2 ouvertures et demeure dans la dernière classe fiscale. En 1891 elle devient la propriété de Etienne Garaix, gendre Garais, cultivateur, puis elle passe en 1896 à Marie-Magdeleine Fériaud, femme séparée de Pays.

En 1899, elle passe à Louis Pons, gendre Cornilhac, demeurant à Champs Queyras (Raton), qui déclare sa démolition en 1901. Rebâtie dans la foulée, elle est indiquée comme « construction nouvelle » en 1902.

En 1906, elle est indiquée comme appartenant à Louis Pons, cultivateur à Raton (le même que celui de Champ Queyras ?). Puis, en 1907, elle est cédée à Baptiste Moutton, cordonnier, qui possédait déjà les bâtiments occupés jusqu'aux années 1980 par le magasin éponyme (situé plus haut dans la Grande Rue). Toujours en 1907 – avant ou après s'être séparé de la maison ici étudiée ? – Louis Pons acquiert la maison mitoyenne, située sur le passage couvert (parcelles 1839 F1 169 et 170).

L'aspect actuel de cette maison date donc du tout début du 20e siècle, période à laquelle plusieurs maisons voisines ont également été rebâties. Son élévation orientale a été entièrement reconstruite à cette époque, faisant disparaître l'ancienne maçonnerie de l'enceinte médiévale.

  • Période(s)
    • Principale : 14e siècle
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1902, daté par source

Cette maison, située dans la partie est du bourg intra muros, est installée dans le long îlot correspondant à la courtine orientale de la fortification d'agglomération. Traversante et adossée perpendiculairement au sens de la pente, mitoyenne sur ses pignons sud et nord, elle comporte deux étages de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble.

Le premier étage de soubassement, accessible par une porte piétonne, possède trois types de couvrement : plancher sur solives sur sa moitié est ; arcade en berceau au centre ; petite voûte en berceau segmentaire pour le tiers ouest. Il est occupé par une resserre servant également de cellier, où est encore conservé un tonneau vinaire. Un ancien usage de cuvage est attesté par la présence d'une trappe vinaire, murée dans la voûte, qui alimentait une cuve de vinification disparue.

Le second étage de soubassement, le rez-de-chaussée surélevé et l'étage carré sont réservés au logis. Ils sont desservis par un escalier intérieur accessible par deux portes piétonnes, l'une ouverte au premier niveau de l'élévation orientale (premier étage de soubassement) et l'autre au premier niveau de l'élévation occidentale (rez-de-chaussée surélevé). Chacun de ces niveaux possède deux ouvertures percées dans l'élévation est, dont une porte-fenêtre au troisième niveau donnant sur un grand balcon. Côté ouest, seul l'étage carré disposait d'une fenêtre qui est aujourd'hui murée.

L'étage de comble est réservé au séchoir, avec deux grands jours, côté est, complétés par une petite baie côté ouest. Un pigeonnier était installé dans l'angle sud-est, mais seule subsiste sa baie d'envol ; ses aménagements intérieurs ont disparus.

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons de grès, complétés par quelques blocs calcaires. C'est uniquement en partie haute des élévations que l'on observe des chaînes d'angle, qui sont réalisées en moellons équarris. Les élévations conservent un enduit à pierres vues, récemment refait côté ouest.

Les deux portes de logis, la fenêtre de l'élévation ouest et les fenêtres du deuxième et du troisième niveau de l'élévation orientale possèdent des encadrements en pierre de taille de grès bouchardée à arêtes ciselées, avec linteau droit monolithe ; les appuis des fenêtres, également en pierre de taille, sont saillants. Pour la porte de l'étable et pour les fenêtres du quatrième niveau de l'élévation orientale, seuls l'appui et le linteau sont en pierre de taille de grès, les piédroits étant façonnés au mortier sur moellons. Quant aux jours du dernier niveau, ils restent bruts de maçonnerie.

Les deux portes du logis possèdent une menuiserie partiellement vitrée, protégée côté ouest par un volet et côté est par une grille en ferronnerie récente. La porte orientale est surmontée d'un tympan en menuiserie, également vitré. Au dernier niveau de l'élévation est, la baie du pigeonnier dispose d'une tablette d'envol saillante monolithe. Elle est entourée d'un cadre en tôle lisse, empêchant la progression des rongeurs.

Le balcon, installé au troisième niveau de l'élévation orientale, est supporté par une poutrelle métallique en U. Une dalle en béton remplace l'ancienne structure de sol en briques. Le garde-corps, en ferronnerie avec barreaux droits, est complété par une ossature métallique sur laquelle court une treille de vigne.

Le toit est à longs pans, avec une couverture en tuiles creuses. Côté est, l'avant-toit est constitué de deux rangs de génoise, d'un seul rang côté ouest. Sur le pignon sud, plus haut que la maison mitoyenne, la saillie de rive consiste en un simple débord des tuiles de couverture.

  • Murs
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    A3a : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Cadastre par confronts de la communauté de Rosans.] / 1570 [registre relié, incomplet : f° 138 à 319, nom du notaire inconnu]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6468.

    1570
  • Cadastre general des batimens fondz et proprietes de tous les habitans et possedans biens au lieu et terrain de presant lieu de Rosans. / 1698-1755 [registre relié, Antoine Perrin, châtelain de Sahune ; Jean-André Bonnet, de Bellegarde, experts jurés en 1698-1699 ; procédure de révision en 1702 experts jurés : Antoine Bérenger et Guillen Armand ; révision de la valeur cadastrale des biens en avril-mai 1755 (apparaît en marge, anonyme), 243 f° (supplément de 1702, 10 f°)]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6470.

    1699
  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

    F° 302, 1839. F° 861, 1881. F° 910, 1896. F° 495-499, 1899. F° 961-962, 1906. F° 348, 1907.
  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

    Section F1, 1840
  • Matrices cadastrales des propriétés bâties de la commune de Rosans. / 1882-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1244.

    F° 95, 1882, 1891, 1896. F° 175, 1899, 1901. F° 272, 1902. F° 262, 1906. F° 240, 1907.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

    Section F1, 1839
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général