Dossier d’œuvre architecture IA04003145 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
maison anciennement mairie
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Thorame-Basse
  • Adresse rue Haute
  • Cadastre 1827 F 87  ; 2021 F 24
  • Dénominations
    maison
  • Destinations
    mairie
  • Parties constituantes non étudiées
    cellier, porcherie

Le bâtiment, porté sur le plan figuré du cadastre de 1827, a certainement été construit au 18e siècle. Il a servi de mairie au 19e siècle, et jouxtait une maison qui correspondait à cette date au presbytère (ancienne parcelle 88). Les deux parcelles bâties appartenaient alors à la commune. A l'extrême fin du 19e siècle des aménagements ont été effectués, notamment en ce qui concerne la distribution intérieure, très vraisemblablement afin d'abriter des appartements. L'encadrement de l'entrée porte une inscription datée (1898) qui témoigne des modifications. Peut-on dater de cette phase d'intervention la modification ayant conduit à supprimer l'escalier situé à l'extrémité droite de la parcelle et dont le départ reste identifiable dans la première pièce de l'étage de soubassement, au profit du seul escalier central ? La question reste en suspens. Aujourd'hui, chaque étage comprend un logement.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 18e siècle
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle , (incertitude)
  • Dates
    • 1898, porte la date

La maison se présente sous la forme d'un bâtiment de quatre niveaux construit en maçonnerie de moellons de grès avec du moellon calcaire en complément, liés au mortier de chaux et de sable recouvert d'enduit. Le premier niveau correspond à un étage de soubassement dévolu aux fonctions agricoles et de conservation de nourriture, les second et troisième niveaux à un rez-de-chaussée surélevé et à l'étage carré dévolus à la fonction logis et le quatrième niveau à l'étage de comble qui tient lieu de grenier. La façade principale orientée au sud, rue Haute, ainsi que la façade postérieure au nord présentent un avant-toit traité à double rang de génoise mais le toit à longs pans et couvert en bac acier déborde plus largement (une cinquantaine de centimètres supplémentaires) afin de protéger davantage les murs.

La façade principale, comme la façade postérieure, propose une organisation régulière avec porte d'entrée centrale flanquée par deux portes permettant d'accéder chacune aux pièces de l'étage de soubassement. On lit ainsi d'emblée la distribution générale intérieure qui scinde la maison aujourd'hui en deux (autrefois en trois ?) logis distincts quoique organisés à l'identique, aux deux niveaux supérieurs. A deux différences extérieures près : côté sud les appartements du rez-de-chaussée surélevé ne disposent que de deux ouvertures, alors que ceux de l'étage carré en présentent trois, l'ouverture centrale étant située à l'aplomb de l'entrée de l'étage de soubassement. On retrouve cette différence côté nord, mais l'ouverture centrale correspond cette fois au jour éclairant la cage d'escalier de distribution intérieur. En outre, l'ouverture située à gauche au rez-de-chaussée surélevé est une porte-fenêtre ouvrant sur un balcon.

Chacune des parties en étage de soubassement est divisée de la même manière en trois espaces : une première pièce, charpentée à gauche, voûtée en berceau segmentaire surbaissé à droite et prolongée dans la profondeur par deux pièces contiguës et non communicantes voûtés en berceau segmentaire, qui ont servi de cellier et de réserves à légumes (le sol en terre battue permettait de laisser mûrir et de conserver les légumes tout l'hiver, et peut-être aussi, au moins pour l'une des pièces, de porcheries. La première pièce, de part et d'autre, pose davantage problème quant à son identification. A gauche, le sol est empierré de pierres plates. On observe aussi un réduit sous la cage de l'escalier central. A droite, la pièce non empierrée est équipée d'une cheminée avec les restes d'une hotte contre le mur est. Par ailleurs, on identifie le départ d'une ancienne cage d'escalier manifestement condamnée et disparue en élévation.

Il n'a pas été possible d'entrer dans les appartements, ce qui entraîne une certaine interprétation dans les questions de distribution intérieure. Les informations collectées sur place par certains occupants nous donnent cependant une idée relativement précise de l'organisation générale, consignée dans les plans de distribution joints au dossier.

L'entrée reçoit un encadrement en pierre de taille de grès avec, sur le claveau central de la bande passante une date portée : 1898. Elle ouvre sur un petit espace nécessaire au débattement de la porte et donne sur des toilettes indépendantes à gauche dont l'emprise au sol empiète complètement sur la première pièce de la partie gauche. L'escalier de distribution intérieur dans-oeuvre, maçonné, est de forme droite jusqu'au palier du rez-de-chaussée surélevé, avec deux portes de part et d'autre qui communiquent sur deux logements identiques dans leur organisation : une pièce principale côté sud doublée d'une seconde de proportions plus réduite côté nord (avec un coin cuisine) éclairées chacune par une fenêtre. La partie gauche dispose donc d'une porte-fenêtre avec balcon métallique reposant sur deux aisseliers également métalliques et protégé par un avant-toit. Les deux anciens appartements ont été réunis et partiellement réaménagés.

L'escalier droit se poursuit jusqu'en fond de parcelle (quelques marches insuffisantes pour rejoindre le niveau de l'étage carré) et un nouveau palier, où il devient tournant : il affecte en effet un retour pour accéder à l'appartement de l'étage supérieur, dont les dispositions intérieures s'avèrent identiques à celles de l'étage inférieur, et dont il est permis de penser qu'il fut unique dès le réaménagement de l'extrême fin du 19e siècle, à savoir quatre pièces, deux principales côté sud, deux plus réduites côté nord éclairées chacune par une fenêtre. La pièce située à gauche dispose cependant d'une fenêtre supplémentaire (la fenêtre centrale à l'aplomb de l'entrée). De sorte que le mur de refend longitudinal de la maison est légèrement décentré vers la droite. L'étage de comble sert de grenier : il n'y avait pas ici de fonction agricole en partie haute.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    acier en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    A1 : maison avec partie agricole, artisanale ou commerciale en partie basse
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Thorame-Basse / Dessin à l'encre sur papier par Beaudun, Corriol et Ricard, 1827. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 218 / 001 à 022.

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2021
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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