Dossier d’œuvre architecture IA04002734 | Réalisé par
  • inventaire topographique
ferme de La Vieille Maline, puis hôtel de voyageurs dit Gîte d'étape de La Vieille Maline du Touring Club de France, puis hôtel de voyageurs dit Chalet de La Maline du Club Alpin Français
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Moustiers-Sainte-Marie
  • Commune La Palud-sur-Verdon
  • Lieu-dit la Maline
  • Adresse R.D. 23
  • Cadastre 1835 C3 839  ; 2014 C2 633
  • Dénominations
    ferme, hôtel de voyageurs
  • Appellations
    ferme de La Vieille Maline, Gîte d'étape de La Vieille Maline du Touring Club de France , Chalet de La Maline du Club Alpin Français
  • Parties constituantes étudiées

L'origine de la ferme de La Vieille Maline pourrait remonter au moins au 18e siècle.

Sur le cadastre de 1835, elle est mentionnée comme "maison et cour", appartenant à Maurel Gaspard, qui possède également une "aire" à battre mitoyenne (1835 C3 838), ainsi que plusieurs parcelles à proximité : un "jardin" (1835 C3 843), quatre parcelles de "terre labourable" (1835 C3 836, 837, 841 et 842) et une "terre vague" (1835 C3 840).

L'état des sections de ce cadastre précise que, parmi les parcelles citées, la commune de La Palud revendique la propriété de quatre d'entre elles (1835 C3 836, 841, 842 et 843). Ce même document nomme ce quartier "La Pouerre".

Le plan de masse visible sur ce cadastre montre trois bâtiments disjoints. La bâtiment nord est un bâtiment agricole qui correspond à l'actuelle "Bergerie", le bâtiment sud-ouest est un bâtiment d'habitation aujourd'hui appelé le "Refuge", et le troisième bâtiment a disparu. En outre, on observe qu'un amandier situé sur le replat dessous la ferme a été pris comme point de repère pour les calculs de triangulation ; il est nommé "amandier Maurel".

En 1928, le Touring Club de France fait aménager le sentier des gorges du Verdon, inauguré à l'été 1930. La durée de la randonnée proposée (7 à 8 heures de marche) rend nécessaire la création d'une structure d'accueil et de repos pour les touristes. La ferme de la Vieille Maline, alors abandonnée et en ruine, est choisie comme site pour ce projet.

A milieu des années 1930, le bâtiment d'habitation est totalement réaménagé en "gîte d'étape" et le nouveau bâtiment du "Chalet" est édifié. Les premiers randonneurs sont accueillis en 1936.

A l'origine constitué d'un étage de soubassement et d'un rez-de-chaussée surélevé, le Chalet possédait aussi une partie accolée au nord, en excroissance.

A la fin des années 1960, il a été surélevé d'un niveau (partie accolée comprise) ; cette surélévation est bien lisible sur les élévations. La terrasse extérieure a été accolée à cette même époque.

En 2013-2014, l'extension nord du Chalet est agrandie et légèrement surélevée. D'autres travaux importants concernent les aménagements intérieurs (cuisines et chambres).

L'inauguration a eu lieu le 09 mai 2014. L'établissement dispose alors d'une capacité d'accueil de 43 places en chambres collectives de 4 à 6 lits ; il est tenu par un gardien, qui dépend du comité départemental du Var du Club Alpin Français (siège à Fréjus).

Le sentier des Gorges du Verdon, actuelle portion du G.R. 4, a été baptisé en 1930 "Sentier Martel", en honneur à Edouard Alfred Martel (1859-1938), explorateur et "découvreur" des gorges en 1905. Il a été rebaptisé "Sentier Blanc-Martel" en 2005, en hommage à Isidore Blanc (1873-1933), instituteur de Rougon qui a aidé M. Martel dans ses explorations du canyon et qui a activement contribué à mettre en place les débuts de l'activité touristique autour des gorges du Verdon. Ce sentier a été restauré en 2012-2013, avec notamment le remplacement des échelles et des escalier métalliques.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle , (incertitude)
    • Principale : 20e siècle
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle

Le Refuge de La Maline se situe à environ 3,8 kilomètres au sud du village de La Palud, au bord de la R.D. 23 (également appelée Route des Crêtes). Le site surplombe la rive droite des gorges du Verdon. Il est un point de départ classique pour les randonnées sur la portion du G.R. 4 appelée Sentier Blanc-Martel.

L'ensemble est constitué de trois bâtiments : un ancien bâtiment agricole, appelé "La Bergerie", un bâtiment d'habitation appelé "Le Refuge" et un hôtel de voyageurs-restaurant appelé "Le Chalet".

Le bâtiment de la "Bergerie" comporte un étage de soubassement et un étage de comble.

L'étage de soubassement est occupé par une étable, accessible par une porte piétonne ouverte côté ouest, et éclairée par un jour en fente côté sud.

L'étage de comble est réservé au fenil, il est accessible par une porte piétonne ouverte côté ouest.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires, les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris. Les élévations reçoivent un enduit récent. Le toit à un pan est couvert en tuile creuse.

Le bâtiment du "Refuge" comporte deux étages de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé.

Le premier étage de soubassement est occupé par une pièce unique, accessible par une porte piétonne ouverte côté sud.

Le second étage de soubassement est occupé par un appartement, accessible par deux portes piétonnes ouvertes côté est et ouest, et éclairé par deux fenêtres percées côté sud.

Le rez-de-chaussée surélevé est également occupé par un appartement. Il est accessible par une porte ouverte côté nord, et flanquée de deux fenêtres horizontales. Une autre fenêtre est percée côté est, et deux baies le sont côté ouest.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires, les chaînes d'angles sont en moellons équarris. Les deux premiers niveaux des élévations reçoivent un crépis récent, la partie supérieure porte un enduit à pierres vues. Un groupe de trois capteurs solaires thermiques est scellé sur le troisième niveau de l'élévation ouest.

Les encadrements des ouvertures sont en béton. Sur l'élévation nord, on note la présence d'un oculus au-dessus de la porte d'entrée.

Le toit à longs pans est couvert en tuile creuse. L'avant-toit et la saillie de rive des pignons sont constitués de deux rangs de génoise peint en blanc.

Le bâtiment du "Chalet" comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré.

L'étage de soubassement est réservé aux locaux techniques, notamment la chaufferie et est accessible par une porte côté ouest. La partie de cet étage de soubassement qui se prolonge côté sud sous la terrasse est réservée à la salle d'activités, elle est accessible par une baie vitrée munie d'une porte, côté est.

La partie nord du rez-de-chaussée surélevé, en excroissance, est occupée par les cuisines. La partie sud accueille la salle de restaurant, l'angle nord-est étant occupé par l'escalier intérieur tournant qui dessert l'étage carré. Ce rez-de-chaussée surélevé possède deux portes-fenêtres, côtés sud et est. Il est éclairé par deux baies côté est, par quatre fenêtres côté sud et par deux fenêtres côté ouest. Une grande terrasse se développe devant l'élévation sud.

L'étage carré est occupé par les chambres. Il est éclairé par cinq fenêtres côté sud et deux autres côté ouest.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires, les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris. Les élévations reçoivent un enduit à joints lissés. Le parement de l'extension nord est constitué d'un contreventement en plaques métalliques, prolongé vers l'est par un mur en fausse pierre sèche. Une pergola, en structure métallique, abrite une partie de la terrasse extérieure.

Les encadrements des ouvertures sont en béton, et les fenêtres sont occultées par des contrevents à cadre récents.

Le toit est à longs pans, avec deux croupes, il est couvert en tuile creuse. L'avant-toit est constitué de deux rangs de génoise peints en rouge.

L'alimentation en eau est assurée par le captage d'une source, située à environ 500 mètres au nord-est, dans le Ravin de Charansolle au-dessus de la route (voir le dossier IA04002735).

L'établissement, très isolé, n'est pas raccordé au réseau électrique. Pour permettre l'alimentation électrique, un groupe électrogène à moteur thermique diesel est installé au nord du Chalet, en contrehaut de la route.

Un groupe de capteurs solaires thermiques est installé à l'angle sud-ouest du Chalet, il alimente en chaleur le système d'eau chaude sanitaire.

  • Murs
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • État de section du cadastre de la commune de La Palud, 1836. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains, 3 P 259.

    Section C, dite du Village.

Bibliographie

  • Association pour la Sauvegarde du Patrimoine de La Palud-sur-Verdon. La Palud-sur-Verdon. Mémoires d'un village des Gorges du Verdon. Nice : Edition stArt, 2014, 63 p.

    p. 46.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de La Palud, 1835. / Dessin à l'encre sur papier par Gelinsky, géomètre du cadastre, 1835. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 144 / 001 à 014.

    Section C, feuille 3, parcelle 839, échelle d'origine 1/5000e.
  • [Bâtiment du Chalet. Vue d'ensemble prise du nord-ouest.] / Carte postale en couleur, Editions Tardy, fin des années 1960. Collection particulière

Date d'enquête 2014 ; Date(s) de rédaction 2015
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers