Dossier collectif IA04002764 | Réalisé par
  • inventaire topographique
fermes de La Palud-sur-Verdon
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    ferme
  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : La Palud-sur-Verdon

I. Contexte de l'enquête

Le repérage

Ce dossier concerne les fermes de la commune du La Palud-sur-Verdon (canton de Moustiers-Sainte-Marie, Pays Asses-Verdon-Vaïre-Var, département des Alpes-de-Haute-Provence). La commune de La Palud-sur-Verdon est née en 1974 de la fusion-association des communes de La Palud-sur-Verdon (La Palud jusqu'en 1961) et de Châteauneuf-les-Moustiers.

Le terme de "ferme" correspond aux bâtiments ou ensembles de bâtiments associant des fonctions domestiques et agricoles, ces dernières occupant un espace proportionnellement plus important.

Les conditions de l'enquête

Le repérage des fermes sur la commune de La Palud-sur-Verdon a été effectué au cours des mois d'avril, mai, juin et septembre 2014. Le recensement s'est fait à partir du cadastre de l'édition mise à jour pour 1985. Le plan cadastral dit "napoléonien", levé en 1835, a servi de point de repère et de comparaison pour les bâtiments antérieurs à cette date ; l'ensemble des états des sections de ce cadastre a été consulté.

Toutes les constructions portées sur le cadastre de 1985 ont été vues, au moins de l'extérieur.

Le repérage a été effectué à l'aide d'une grille de description morphologique propre aux fermes et décrivant :

- l'implantation par rapport à la pente,

- la composition des bâtiments,

- les fonctions visibles des bâtiments,

- la présence éventuelle et la caractérisation des espaces libres,

- la mitoyenneté,

- les matériaux principaux et secondaires et leur mise en œuvre,

- la forme du toit et la nature de la couverture et de l'avant-toit,

- le nombre d'étages visibles,

- la description des élévations et des baies,

- les décors extérieurs,

- les aménagements intérieurs (voûtes, escalier, cheminée, cloisons…)

- les inscriptions historiques : dates portées, inscriptions…

Cette grille de repérage a donné lieu à l'alimentation d'une base de données destinée à faire un traitement statistique et cartographique.

Le repérage est toujours confronté à la question de l'état du bâti. Ainsi, ont été repérés les bâtiments ayant subi quelques modifications de détail n'affectant pas leur lecture architecturale. Les bâtiments ruinés mais dont le parti pris architectural d'origine restait lisible ont également été repérés. En revanche, les bâtiments ayant subi des transformations majeures rendant illisibles leurs caractères architecturaux n'ont pas été retenus. Les bâtiments non retenus sont principalement ceux qui ont été très remaniés à une période récente, selon des normes de construction, des matériaux et un vocabulaire architectural très éloignés de ceux de l'architecture locale : élévations entièrement repercées de grandes ouvertures rectangulaires masquant les baies anciennes, utilisation de matériaux récents rendant illisible le parti d'origine, restructuration intérieure totale ou profonde…

II. Caractères morphologiques

69 fermes ont été repérées, 14 d'entre elles ont été sélectionnées (19 % du corpus).

Un tiers des fermes du corpus communal se trouve sur l'ancienne commune de Châteauneuf-les-Moustiers.

Un tiers d'entre elles sont dispersées et isolées : Acle, Les Allaves, Louches, Les Fabres, Les Maurels, Les Paluds, Maubec, Ponsonnet, Pré du Chaix, Roche Rousse, Le Serre.

Le reste est regroupé dans les hameaux des vallées du Baou et de la Valonge : Les Brochiers (4 fermes), Les Subis, Saint-Martin, Le Plan et Nauvin, 2 fermes chacun.

En outre, plusieurs hameaux de fermes (Vicari, Périer, Les Bondils, Les Hauts Allaves...) et des fermes isolées (Issarpei, Maussaren, Vaux, Daumas...) sont aujourd'hui trop ruinés, voire rasés, et ne peuvent plus fournir des indications architecturales pertinentes.

Les deux-tiers des fermes du corpus communal se trouvent sur l'ancienne commune de La Palud.

Ferme dite Bastide des Bourras.Ferme dite Bastide des Bourras.Les deux-tiers d'entre elles se trouvent dans un rayon d'un kilomètre autour du village. Les quartiers de Boulogne, Bourbon et Les Bourras regroupent, à eux trois, près d'un quart du corpus paluard.

Le reste est dispersé en direction de la vallée du Baou (Courchon, Val-de-Naï, Chaumas...) ou au dessus du Ravin de la Mainmorte (Bonlau, Les Chalanettes, Col d'Ayen...) ou en position dominante sur la rive droite du Verdon (Guègues, La Maline, Ganhola, La Grau, Maireste, La Colle de l'Olivier...).

En outre, plusieurs fermes isolées et éloignées des axes de circulation actuels, sont totalement ruinées (hameau de La Maline, Jas d'Aire, Berre, Bouens...).

Seules 5 dates portées ont été repérées.

La plus ancienne est située sur une ferme de Chaumas : 1805 (Chaumas). Très fruste, elle est gravée sur un linteau monolithe rustique, et a été ultérieurement complétée en transformant le 0 en 6, donnant la date de 1865.

Aux Fabres, un enduit et son décor sont datés 1886.

A la Bastide de Bourras, la date 1917, gravée à frais dans le mortier de scellement d'une poutre, a été faite lors de la construction d'une extension.

A Acle, un enduit et son décor portent la date 1922, gravée dans un cartouche façonné au mortier.

Enfin, on remarque la date 1954 peinte sur une porte d'étable au Château de Ricard.

Si certaines fermes ont très certainement des origines médiévales, les bâtiments aujourd'hui visibles semblent remonter au moins au 16e siècle pour seulement une demi-douzaine d'entre elles (8,5 % du corpus communal) : La Colle de l'Olivier, Haute-Grau, Jas de Barbin, Guègues, Bastide de Bourras et Maubec.

En revanche, 45 % des fermes du corpus communal paraissent avoir une origine qui remonte au moins au 17e siècle.

Presque toutes les autres fermes datent probablement du 18e siècle. C'est notamment vrai pour les anciennes fermes seigneuriales qui semblent toutes avoir connu une phase de larges reprises, voire de construction, au cours de la seconde moitié du 18e siècle : Château de Ricard, Queiran, Jas de Barbon, Jas d'Aire, Maireste, Maubec... D'autres sont des créations de cette époque, par exemple au quartier de Bourbon ou à La Val de Naï.

A Chaumas, une ferme date du premier quart du 19e siècle et une autre, au Vignaou, date de la fin du 19e siècle ou du début du 20e siècle.

D'une manière générale, l'ensemble des fermes ont connu des ré-aménagements ultérieurs, notamment au cours du 19e siècle, mais aussi pour certaines dans le premier quart voire la première moitié du 20e siècle.

Implantation et composition d'ensemble

11,5 % des fermes du corpus communal possèdent un mur mitoyen, et une possède deux murs mitoyens. Il s'agit surtout de fermes situées dans des hameaux de Châteauneuf (Les Allaves, Le Plan, Les Brochiers, Saint-Martin et Les Subis). On note également deux fermes regroupées en îlot à Bourbon, et une ferme au village de La Palud.

Les autres ne possèdent aucun mur mitoyen.

Seulement 11,5 % des fermes sont implantées en terrain plat.

Effectivement, du fait d'un relief marqué sur presque tout le territoire communal, la plupart d'entre elles sont installée en terrain pentu. 11,5 % sont adossées perpendiculairement au sens de la pente : une aux Subis et une à Saint-Martin, les autres autour du village de La Palud, à Hernier, Bourbon, Bonlau, Les Ferralhs, La Tuilière. 77 % des fermes sont adossées parallèlement au sens de la pente.

Ces dispositions se traduisent par la présence très fréquente d'un, parfois deux, voire trois étages de soubassement.

IMPLANTATION

Fermes de La Palud-sur-Verdon

terrain plat

11,5 %

T au sens de la pente

11,5 %

// au sens de la pente

77 %

Terrains d'implantations des fermes de La Palud-sur-Verdon

Au Jas de Barbin, on peut noter une ferme en bâtiment bloc à terre, ultérieurement surélevé et agrandi.

Ferme en maison bloc en hauteur à Hernier.Ferme en maison bloc en hauteur à Hernier.Les autres fermes sont initialement constituées d'un bloc en hauteur. A Nauvin, au Vignaou et à Hernier, trois bâtiments n'ont pas été agrandis, mais cela a été le cas ailleurs, le plus souvent par collage de nouveaux bâtiment et parfois surélévation.

Cette agglomération de bâtiments a principalement été faite par collage en enfilade (60 % du corpus) et/ou collage en tas (32 %). Ce dernier cas résulte souvent d'un collage de bâtiments en arrière d'une première enfilade. On relève plus rarement des collages en L (10 %) ou sans véritable organisation (14,5 %).

20 % des fermes possèdent aussi un ou quelques bâtiments disjoints.

La configuration et l'organisation des hameaux de Châteauneuf permettent que se développent de larges espaces publics autour des bâtiments, qui servaient à la fois de rue, de cour et d'aire à battre. Cette particularité explique qu'aux Subis, une ferme possède seulement une cour, qu'aux Brochiers et à Saint-Martin trois fermes possèdent seulement un jardin et une possède un jardin et une petite aire à battre, ainsi qu'une autre au Plan, et qu'aux Paluds et aux Brochiers trois fermes ne possèdent aucun espace libre privatif.

Aire à battre, ferme au quartier de Chaumas. (Y1 194)Aire à battre, ferme au quartier de Chaumas. (Y1 194)Ailleurs, toutes les fermes possèdent une cour et une aire à battre, et plus des trois-quarts d'entre elles possèdent aussi un jardin mitoyen.

Les aires et les cours sont parfois pavées ou caladées, et seulement trois cours fermées par un mur ont été repérées.

Des arbres sont souvent plantés dans la cour ou à côté de la ferme. Il s'agit de tilleul (un quart du corpus), de mûrier (11,5 %), de marronnier (6 %), de platane, de frêne ou de fruitier : noyer, poirier, figuier, voir olivier à La Colle de l'Olivier. La présence d'une treille de vigne en façade a également été repérée.

Matériaux et mise en œuvre

Les fermes sont construites en maçonnerie de moellons calcaires, montés au mortier de chaux et sable.

Cependant, dans 8,5 % des fermes (deux fermes aux Fabres, deux à la Haute-Grau, Ganhola et Jas de Barbin) on relève également l'usage complémentaire de blocs de brèche calcaire, et celui de moellons de tuf pour 7 % (Louche, Les Fabres, Colle de l'Olivier, Haute-Grau, Ganhola), associés dans la moitié des cas.

Les chaînes d'angles sont le plus souvent en moellons calcaires, en gros moellons dans 10% des cas. L'usage de moellons de brèche calcaire ou de tuf a été également été repéré dans quelques cas.

Des chaînes d'angles en pierres de taille sont néanmoins présentes dans 16 % des fermes. Elles sont en tuf dans la moitié des cas.

Enduit rustique. Ferme au quartier de Boulogne. (X2 147)Enduit rustique. Ferme au quartier de Boulogne. (X2 147)Les enduits anciens conservés sont à pierres vues (53,5 % du corpus), rustiques (23 %), à inclusions (15,5 %) ou lisses (6,5 %). Une ferme possède un enduit à la tyrolienne. Près d'un tiers d'entre elles possèdent plusieurs types d'enduit selon les élévations ou les bâtiments.

Cependant, 36 % des fermes possèdent un enduit récent.

ENDUITS

fermes de La Palud-sur-Verdon

à pierres vues

53,5%

à inclusions

15,5%

rustique

23%

lisse

8,5%

tyrolienne

1,5%

récent

36%

Nature des enduits des fermes de La Palud-sur-Verdon

Les encadrements sont généralement réalisés en maçonnerie et façonnés au mortier, avec un linteau en bois.

Néanmoins, pour 16 % des fermes, on trouve une porte de logis avec un encadrement en pierre de taille, presque toutes en arc segmentaire. Deux cas d'encadrements en arc plein-cintre ont également été notés (près de Château de Ricard et Colle de l'Olivier). Au quartier de Bourbon, une ferme possède un linteau en briques clavées.

En outre, on relève cinq fermes possédant des encadrements de fenêtre en pierre de taille, soit de calcaire soit de tuf, en arc segmentaire.

Pour plus d'un quart des fermes, ce critère n'est plus significatif pour cause de modifications des baies.

Les fenêtres étaient occultées par des contrevents pleins à cadre, ou à persiennes.

Baie d'envol d'un pigeonnier, avec carreaux vernissés. Ferme au hameau de Saint-Martin. (052Z1 110)Baie d'envol d'un pigeonnier, avec carreaux vernissés. Ferme au hameau de Saint-Martin. (052Z1 110)Les baies d'envol des pigeonniers sont entourées de carreaux en terre cuite glaçurés bruns ou bicolores jaune/vert.

Une seule voûte a été observée, dans la ferme du Serre. Cependant, le repérage de ce critère n'a pu être réalisé que pour la moitié du corpus.

Les sols des étables, des remises et des resserres sont souvent en terre battue, rarement dallés, et parfois directement constitués de la roche en place. Dans les étables, les mangeoires sont constituées d'une banquette maçonnée et d'une planche sur chant.

Sol en carreaux de terre cuite, cuisine dans une ferme. Quartier des Fabres. (052Y1 45)Sol en carreaux de terre cuite, cuisine dans une ferme. Quartier des Fabres. (052Y1 45)

Les pièces en étages possèdent un plancher sur solives. Les sols des pièces à usage d'habitation sont couverts en carreaux de terre cuite carrés ou rectangulaires, ou en tomettes hexagonales. A Guègues, le sol de la cuisine est en lauzes calcaires sur solives.

Les sols des fenils sont constitués d'un plancher rustique, sur lequel est parfois coulée une chape de mortier. Les séchoirs et les pigeonniers possèdent généralement un sol en carreaux de terre cuite, parfois de second choix.

Les cloisons sont à pans de bois, avec un remplissage de maçonnerie légère, de briques ou de lauzes maçonnées sur chant. Un cas de cloisons réalisées en plaques sciées de tuf à été noté, aux Ferralhs.

Les murs des pièces d'habitation reçoivent un enduit lisse réalisé au mortier de gypse et sont souvent peints en blanc avec des plinthes de couleur foncée (brun, noir, rouge, etc.), parfois accompagnées d'un liseré sous le plafond.

Les plafonds des pièces d'habitation reçoivent souvent un enduit lisse au plâtre.

La pièce servant de cuisine est parfois accompagnée d'une petite alcôve.

Cheminée, placard mural et pile d'évier dans une cuisine. Ferme au quartier de Boulogne. (Y1 121)Cheminée, placard mural et pile d'évier dans une cuisine. Ferme au quartier de Boulogne. (Y1 121)La cuisine dispose d'une cheminée adossée ou a demi-engagée dans un mur. Le conduit est souvent bâti au plâtre avec des lauzes sur chants, sur un manteau façonné au mortier de gypse sur des corbeaux en bois. La forme des manteaux de cheminée est rectangulaire ou galbée, parfois avec une corniche moulurée. Cette cheminée est généralement flanquée d'une niche accueillant un placard à huiles.

Dans un angle, et souvent à côté de la cheminée ou à côté d'une fenêtre, se trouve une paillasse qui regroupe la pile d'évier et le potager-cendrier et qui fait office de plan de travail. Dans plusieurs cas, il s'agit d'une construction constituée d'une structure métallique, avec un remplissage en maçonnerie légère et recouverte de carreaux de terre cuite glaçurés. La pile d'évier est monobloc en terre cuite, et les trous carrés du potager sont équipés de grilles en fonte. A l'extérieur, la sortie de pile est constituée d'une section de canalisation en terre cuite. D'autres piles d'éviers, monolithes ont également été observées.

Des placards muraux ou en maçonnerie légère sont installés dans la cuisine et les chambres, parfois dans l'embrasure d'une ancienne porte ou fenêtre. Ils sont fermés par des menuiseries à panneaux moulurés simples, souvent en noyer.

Un coffre à grains maçonné est bâti dans le séchoir, dans une chambre ou parfois même sur un palier de l'escalier comme aux Fabres.

Lorsque le fenil est séparé de l'étable par un niveau d'habitation, un conduit d'abat-foin permet de descendre directement le fourrage dans la mangeoire. Lorsque le fenil est au-dessus de l'étable, un simple trou dans le plancher suffit.

Dans les pigeonniers, les boulins sont en plâtre avec des fragments de tuile creuse, et la grille d'envol est en menuiserie.

Les escaliers intérieurs sont construits en maçonnerie légère de chaux et de plâtre sur une structure en bois. Les contre-marches sont façonnées au mortier, les nez de marche sont en bois et les marches reçoivent généralement des carreaux de terre cuite, sauf dans la partie qui dessert le comble, où les marches sont en mortier.

Structure, élévation, distribution

Elévation sud d'une ferme, quartier de Bourbon. (W3 366)Elévation sud d'une ferme, quartier de Bourbon. (W3 366)Pour 91 % des fermes, la façade principale est un mur gouttereau.

Le reste a une façade principale en pignon, et aucune ferme de la vallée du Baou n'est concernée. Il s'agit toujours de bâtiments couverts par un toit à longs pans.

La disposition la plus fréquente (60 % des fermes) est composée d'une partie d'habitation intercalée entre deux parties agricoles, haute et basse (A/L/A). Cette organisation concerne toutes les fermes de Châteauneuf.

Cependant, la disposition composée de parties d'habitation et agricoles accolées sur plusieurs niveaux (AL/AL) concerne 24 % du corpus communal et 37 % du seul corpus paluard.

On trouve également quelques cas plus chaotiques d'association des parties d'habitation et agricoles.

16 % des fermes de la commune possèdent deux niveaux d'élévation. Cependant, cette proportion est de 22 % pour l'ancienne commune de La Palud, et de seulement 4,5 % pour l'ancienne commune de Châteauneuf (fermes des Allaves).

69,5 % des fermes possèdent trois niveaux niveaux d'élévation, et cette proportion est identique pour les deux anciennes communes.

14,5 % des fermes possèdent quatre niveaux d'élévation. Cependant, cette proportion est de 26 % pour l'ancienne commune de Châteauneuf, et de seulement 8,5 % pour l'ancienne commune de La Palud (deux fermes à Bourbon, une au Brec et une au village).

NIVEAUX

commune de

La Palud-sur-Verdon

ancienne commune

de La Palud

ancienne commune

de Châteauneuf

1

0 %

0 %

0 %

2

16 %

22 %

4,5 %

3

69,5 %

69,5 %

69,5 %

4

14,5 %

8,5 %

26 %

5

0 %

0 %

0 %

Nombre de niveaux d'élévation pour les fermes de La Palud-sur-Verdon

62 % des fermes de la commune possèdent un étage de soubassement. Cette proportion est 67,5 % sur l'ancienne commune de La Palud, alors qu'elle n'est que de 52 % à Châteauneuf.

22 % des fermes de la commune possèdent deux étages de soubassement. Cette proportion monte à 26 % à Châteauneuf, alors qu'elle n'est que de 11 % à La Palud.

Deux fermes (3 % du corpus communal) possèdent trois étages de soubassement, une sur l'ancienne commune de Châteauneuf (Ponsonnet) et l'autre sur La Palud (Mélaron).

Enfin, il faut noter que 13 % des fermes du corpus communal ne possèdent pas d'étage de soubassement et sont directement installées en rez-de-chaussée (17,5 % à Châteauneuf, 11 % à La Palud).

ETAGES DE

SOUBASSEMENT

commune de

La Palud-sur-Verdon

ancienne commune

de La Palud

ancienne commune

de Châteauneuf

un

62 %

67,5 %

52 %

deux

22 %

11 %

26 %

trois

3 %

2 %

4,5 %

sans objet

13 %

11 %

17,5 %

Nombre d'étages de soubassement pour les fermes de La Palud-sur-Verdon

Plus d'un tiers des fermes possèdent un accès de plain-pied, sans escalier extérieur ni intérieur, avec la même proportion dans les deux communes.

Un tiers des fermes disposent d'un escalier de distribution extérieur qui dessert le logis, qui est alors presque toujours situé en rez-de-chaussée surélevé. On relève néanmoins trois fermes (Boulogne, Bonlau, Les Allaves) où cet escalier dessert un étage carré.

Escalier extérieur de distribution, avec repos couvert sur logette. Ferme au quartier de Boulogne. (X2 116)Escalier extérieur de distribution, avec repos couvert sur logette. Ferme au quartier de Boulogne. (X2 116)Ces escaliers sont parallèles à la façade dans les deux-tiers des cas, sinon perpendiculaires. Dans les deux-tiers des cas, ils sont prolongés par un repos voire une terrasse, devant la porte. Ce repos est parfois aménagé sur une logette, mais le plus souvent il est massif.

Tous ces escaliers extérieurs sont construits en maçonnerie, avec souvent des marches en pierre de taille. Toutefois, deux cas d'escalier avec repos en bois, formant porche au-dessus de la porte de l'étable, ont été notés à Louche et au Pré de Chaix.

La présence d'un escalier intérieur a été notée pour 39 % du corpus communal. Ils sont plus souvent droits que tournants.

Aucun cas de ferme possédant à la fois un escalier extérieur et un escalier intérieur n'a été relevé. En revanche, quelques cas d'escaliers intérieur, ou d'échelle de meunier, desservant également l'étage de l'étable ont été observés en vallée du Baou.

Les baies fenières sont des portes hautes et un cas de baies superposées a été relevé au Serre.

Toutes les fermes possèdent au moins une étable et un fenil. Les deux-tiers possèdent également une remise, et plus de la moitié possèdent aussi un cellier.

La présence d'un pigeonnier a été repérée pour 20% du corpus.

On relève également la présence ponctuelle d'une étable à cochon, d'un four à pain, d'un hangar (environ 16 % du corpus à chaque fois). Les hangars sont presque tous installés par collage le long d'un bâtiment existant, avec un toit en appentis. Ils sont soutenus par des poteaux en bois, mais parfois aussi maçonnés. Les fours à pain possèdent souvent une bouche en pierre de taille calcaire. A Maubec, le four semble être une production des ateliers de Biot (Alpes-Maritimes).

Une citerne, un puits ou une source captée se trouve généralement à proximité. Ces points d'eau sont parfois complétés par des bassins d'arrosage et des système d'adduction avec canalisation en terre cuite. Plusieurs fermes possèdent également une fontaine ou un lavoir.

Au Château de Ricard, une grande glacière est bâtie en sous-sol de l'aire à battre. Aux Fabres, une niche-silo est aménagée dans le mur de soutènement de l'aire.

Pigeonnier sur une ferme du village de La Palud. (C1 110)Pigeonnier sur une ferme du village de La Palud. (C1 110) Bastide des Bourras, étables.Bastide des Bourras, étables.Bouche d'un four à pain, cuisine de ferme au quartier de Mélaron. (Z1 31a)Bouche d'un four à pain, cuisine de ferme au quartier de Mélaron. (Z1 31a)

Couverture

Plus d'un tiers des fermes de La Palud-sur-Verdon possède un toit à un pan, et la situation est la même sur l'ancienne commune de La Palud.

En revanche, sur l'ancienne commune de Châteauneuf, les fermes se partagent, pour 43 % d'entre elles, entre toit à un pan et toit à longs pans. L'association longs pans + un pan ne représente que 9 % de ces fermes.

Sur l'ancienne commune de La Palud, près d'un tiers des fermes possèdent des toits associant longs pans et à un pan.

Les longs pans peuvent parfois être asymétriques, lorsqu'ils sont issus du collage de deux bâtiments, transformant un toit à un pan en toit à longs pans.

On relève en outre deux fermes avec une toiture à longs pans et croupe (Maubec et Le Vignal), et un toit en pavillon au Château de Ricard.

TOIT

commune de

La Palud-sur-Verdon

ancienne commune

de La Palud

ancienne commune

de Châteauneuf

un pan

37,5 %

35 %

43 %

longs pans

32 %

28 %

43 %

longs pans +

croupe

3 %

2 %

5 %

longs pans +

un pan

34,5 %

32 %

9 %

en pavillon

1,5 %

5 %

0 %

Nature des toits des fermes de La Palud-sur-Verdon

Les quelques charpentes qui ont pu être observées sont à pannes. Deux cas de pile de fond ont également été notés, et un cas de pile de plancher.

Les deux-tiers des fermes possèdent un avant-toit constitué par un ou deux rangs de génoises.

Dans quelques fermes, on trouve un avant-toit constitué du débord des chevrons de couverture (quartons) ou du débord des tuiles. A Guègues, l'avant-toit est constitué d'un débord de lauzes calcaires.

Pour 40 % des fermes, la saillie de rive est constituée d'un rang de génoise. A Ganhola, la saillie de rive en pignon est constituée d'un débord de lauzes calcaires.

A noter que 26 % des fermes ne possèdent plus d'avant-toit pertinent, du fait d'une reprise de la toiture ou de sa ruine.

AVANT-TOIT

fermes de La Palud-sur-Verdon

débord de chevrons

6 %

débord de tuile

8 %

un rang de génoise

43,5 %

deux rangs de génoise

26 %

trois rangs de génoise

1,5 %

débord de lauzes

1,5 %

Nature des avants-toit des fermes de La Palud-sur-Verdon

Les toits étaient couverts à l'origine en tuile creuse, que l'on retrouve dans 90 % des fermes. Ailleurs, elles ont été remplacées par des matériaux récents : plaques de fibro-ciment ou de tôle.

COUVERTURE

fermes de La Palud-sur-Verdon

tuile creuse

90 %

moderne

10 %

Nature des matériaux de couverture des fermes de La Palud-sur-Verdon

La présence de corbeaux en bois servant à soutenir les chéneaux de gouttière a été repérée pour 9 % des fermes.

Décor

Le rang de génoise en avant-toit est peint en blanc pour un tiers des fermes de la commune.

Les décors de façade ne concernent en revanche que 4,5 % des fermes de la commune (Les Fabres, Le Plan, Le Vignal). Il s'agit de faux encadrements, de fausses chaînes d'angle, de bandeau de niveau ou de cadre de façade. Ces décors sont peints ou gravés (faux appareil).

Aux Fabres, la ferme possédait un cadran solaire monolithe gravé, fixé sur la façade ; il a été volé.

Seules 5 dates portées ont été repérées : 1805, 1886, 1917, 1922, 1954. Si certaines fermes ont très certainement des origines médiévales, les bâtiments aujourd'hui visibles semblent remonter au moins au 16e siècle pour seulement une demi-douzaine d'entre elles.

En revanche, 45 % des fermes du corpus communal paraissent avoir une origine qui remonte au moins au 17e siècle. Presque toutes les autres fermes datent probablement du 18e siècle. C'est notamment vrai pour les anciennes fermes seigneuriales qui semblent toutes avoir connu une phase de larges reprises, voire de construction, au cours de la seconde moitié du 18e siècle : Château de Ricard, Queiran, Jas de Barbon, Jas d'Aire, Maireste, Maubec... D'autres sont des créations de cette époque, par exemple au quartier de Bourbon ou à La Val de Naï.

A Chaumas, une ferme date du premier quart du 19e siècle et une autre, au Vignaou, date de la fin du 19e siècle ou du début du 20e siècle. D'une manière générale, l'ensemble des fermes ont connu des ré-aménagements ultérieurs, notamment au cours du 19e siècle, mais aussi pour certaines dans le premier quart voire la première moitié du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle, 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle, 1ère moitié 20e siècle

Les fermes de la commune sont majoritairement constituée d'un noyau primitif en maison-bloc en hauteur auquel des bâtiments ont été postérieurement accolés. certaines possèdent aussi des bâtiments disjoints. La disposition la plus fréquente (60 % des fermes) est composée d'une partie d'habitation intercalée entre deux parties agricoles, haute et basse. Les parties agricoles sont majoritairement étable, fenil, remise agricole, cellier. Les bâtiments sont en maçonnerie de moellons calcaires, montés au mortier de chaux et sable, et enduite à pierres vues. Les chaînes d'angles sont en général en bloc de moellon calcaire ou de tuf mais on note la présence de chaînes en pierre de taille de tuf. Les toits à un pan ou à longs pans sont couverts de tuiles creuses.

  • Typologies
    F2 : ferme en maison-bloc en hauteur ; F3 : ferme à bâtiments accolés et/ou disjoints ; F3a : ferme à maison-bloc à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Toits
    tuile creuse
  • Murs
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
    • calcaire moellon enduit
    • tuf moellon
    • tuf pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • repérées 69
    • étudiées 14
    • bâti INSEE 202
Date d'enquête 2014 ; Date(s) de rédaction 2015
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général