Dossier collectif IA00064551 | Réalisé par
Gontier Claudie (Contributeur)
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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  • inventaire topographique
Fontaines
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    fontaine
  • Aires d'études
    Dracénie Provence Verdon agglomération
  • Adresse
    • Commune : Vidauban

I. Situation

Lors de la campagne d'inventaire (1982) ont été repérées six fontaines dans le village de Vidauban, et une pompe à incendie. Un complément d'enquête réalisé en 1998 a ajouté quatre fontaines, soit 10 au total. Une autre fontaine, disparue en 1982, n'a pas été prise en compte1. Les fontaines sont situées soit sur des places, soit à des carrefours. Dans le premier cas de figure, elles sont toujours en bordure, à la jonction de la place et d'une rue ou d'une esplanade. Cette position leur permet d'être vues de loin. On peut remarquer cependant que, sur les quatre fontaines situées en lisière de place publique, si celles qui sont monumentales et forment un élément déterminant de l'ornementation de la place sont situées au milieu du petit côté de la place, celles qui n'ont point de caractère monumental marqué occupent plutôt un angle : c'est le cas de la fontaine située place Fernand-Maurel (un simple buffet de pierre avec une vasque sur sa face sud) et de celle située place de la Montagne (simple tuyau d'écoulement versant dans un bassin rectangulaire).

Lorsqu'elles sont situées à des carrefours, elles peuvent :

- soit être adossées au mur d'une maison : c'est le cas de la fontaine rue de la Victoire et également d'une fontaine en rocaille, très fruste, rue Carnot ;

- soit être au centre de l'avenue. Dans ce cas, l'avenue doit être large, comme l'avenue de la Gare. La fontaine à cet emplacement est manifestement récente.

Dans le village de Vidauban subsistent également des pompes-fontaines en fonte. Elles ont été fabriquées par la maison Bayard qui, par la suite, a également fourni la commune en prises d'eau pour incendie.

La position de ces diverses fontaines, notamment des fontaines monumentales, n'est point due au hasard, mais à la volonté délibérée de la municipalité d'en faire un élément ornemental : en 1837, lors de la construction de la place Clemenceau, alors dite tantôt place Neuve, tantôt place de l'Eléphant, l'érection d'une fontaine était prévue, à l'entrée de la place, au bord de la Route Royale. La fontaine prévue fut réalisée, mais ce n'est manifestement point celle qui s'y élève actuellement. Quant à la fontaine du Lion, elle fut construite pour être placée au bout de la rue de la Fontaine, près de son croisement avec la rue Gayol. L'actuelle rue du 11 Novembre portait le nom de rue de la Fontaine du Lion. Elle devait remplacer la "Fontaine-Vieille" qui tombait en ruine.

La fontaine en rocaille, située rue Carnot, prend vraisemblablement la suite de la Fontaine dite de Billon. Au 19e siècle, la rue Carnot portait en effet le nom de rue de la Fontaine de Billon.

Il semble donc qu'il y ait une permanence dans la localisation des points d'eau, depuis le 19e siècle :

- sur la place de la République (ex place de l'Eglise, dite aussi place Vieille en 1846-1847), il existait une fontaine avant 1846 ;

- rue de la Fontaine, où est actuellement une petite fontaine de pierre, adossée à ce que fut l'ancien Hôtel de Ville, il y eut, avant la Fontaine du Lion, érigée pour occuper cet emplacement, une fontaine dite Fontaine Vieille en 1846 ;

- la rue Carnot portait le nom de rue de la Fontaine de Billon (voir plus haut).

II. Matériaux

Le calcaire est utilisé pour tous les bassins des fontaines. Au 19e siècle on a aussi eu recours à la pierre de taille de grès, mais il semble que celle-ci ne soit pas aussi résistante que le calcaire.

III. Parti général

Toute fontaine destinée outre à distribuer de l'eau, à être un élément urbain ornemental, comporte un massif situé au centre du bassin, sur lequel est érigé soit une simple pierre dressée, soit tout un groupe décoratif.

IV. Historique

Les fontaines datent du 19e et du 20e siècle (pour les pompes-fontaines).

La place Georges-Clemenceau était agrémentée de deux fontaines monumentales, dont l'une avait disparu lord de la campagne d'inventaire. Il reste toutefois des archives qui permettent de la documenter a minima.

En 1837, le conseil municipal décide de faire élever une fontaine à l'entrée de la place de l'Eléphant (actuelle place Clemenceau), au bord de la Route Royale (actuelle R.N. 7). Cette fontaine devait être composée d'une colonne carrée en pierre de grès taillée, de <(à cm de large sur 2,50 mètres de haut. Le bassin serait monolithe, alors adossé à la fontaine de l'Hôtel de Ville : il mesurait 8 mètres de circonférence extérieure, 6,60 mètres de circonférence intérieure et aurait 75 cm de haut. Le plan fut dressé en 1837 par Joseph Alliez. Les travaux, adjugés à Lavagne, maître-maçon à Vidauban, furent reçus en mars 1938 (A. C. Vidauban, série N3, n° 6).

V. Liste de repérage et de sélection

nom

emplacement

repéré

sélectionné

références des dossiers

fontaine dite du Lion

place de la République

X

X

IM83001125 et IA00064456

fontaine

place Clemenceau

X

X

IM83001124 et IA00064455

fontaine (disparue)

place Clemenceau

-

-

-

fontaine

rue de la Victoire

X

-

-

fontaine

avenue Marcel-Mouriès

X

-

-

fontaine

place Fernand-Maurel

X

-

-

borne-fontaine en fonte

place de la Montagne

X

-

-

pompe à incendie

place de la Montagne

X

-

-

fontaine

rue Martin-Bidouré

X

IA83000962

fontaine

rue de la Victoire

X

IA83000968

fontaine

place Fernand-Maurel

X

IA83000971

fontaine

place de la Montagne

X

IA83000973

Tableau des fontaines vidaubanaises observées

1Projet dressé en 1837 par le maître d'oeuvre Alliez pour la commune, travaux réalisés en 1838 par Lavagne, maître maçon pour orner la place Neuve. L'édicule a disparu.

Les fontaines vidaubanaises datent toutes du 19e et du 20e siècles.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 20e siècle

Edicules en pierre de taille calcaire, le grès n'intervenant que de façon secondaire, pouvant combiner deux fonctions : la distribution de l'eau et l'ornementation urbaine. Dans ce dernier cas, le massif servant à l'alimentation est au centre du bassin.

  • Toits
  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • fonte
    • pierre de taille
  • Décompte des œuvres
    • étudié 3
    • repéré 7
Date d'enquête 1986 ; Date(s) de rédaction 1987
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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