Dossier d’aire d’étude IA04001537 | Réalisé par
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présentation de la commune de Moriez
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : Moriez

Historique

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1030 ; puis au 13e siècle sous le nom de Moriers.

Moriès dépend, sous l'Ancien Régime, du diocèse de Sénez et de la viguerie de Castellane. C'est alors une seigneurie, fief de la famille de Chailan (ou Chaillan) à partir de la fin du 16e siècle et jusqu'à la Révolution. Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. [Détail de la feuille 195-22 : vallée de l'Asse de Moriez].Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. [Détail de la feuille 195-22 : vallée de l'Asse de Moriez].

Ces seigneurs de Chaillan font édifier dans le bourg de Moriez un premier château, dit Vieux Château, probablement dans la première moitié du 16e siècle. Vers le milieu du 17e siècle, la famille quitte ce Vieux Château, dont une partie est toujours visible, pour le Château Neuf qui se trouve de l'autre côté de la route de Saint-André à Hyèges. Leurs biens sont saisis à la Révolution.

La communauté de Moriez connaît sa plus forte croissance sous l'autorité de cette famille, juste avant la Révolution. Ainsi 5 chronogrammes sont relevés dans les bourgs de Moriez et Hyèges et ils sont compris entre 1721 et 1790 : 1721 (maison en A4 935), 1724 (maison en B5 1389), 1757 (maison en A4 843), 1785 (maison en B5 789), 1790 (maison, ancien château en B5 798).

Le long de la vallée de l'Asse de Moriez, se succèdent plusieurs hameaux constitutifs de la commune d'aujourd'hui, soit du Nord au Sud et de 1100 m à 900 m d'altitude en moyenne : le hameau du Castellet, le hameau des Chaillans, le hameau de Hyèges, les Granges-de-Boichon, le village de Moriez, et, un peu à l'écart, le Bouquet. Selon Achard, la communauté de Corchon (actuel Courchons sur la commune de Saint-André-les Alpes) est également rattachée à Moriez sous l'Ancien Régime, l'église de ce village alors indépendant est en effet une succursale de Moriez.

Au 19e siècle, l'histoire de Moriez est marquée notamment par l'arrivée du chemin de fer. La construction de la ligne de chemin de fer débute en effet en 1891 et le train parvient à Moriez en 1892 (réception des travaux du tronçon Digne-Saint-André). Le tronçon du chemin de fer Saint-André / Annot en 1911 permet de relier Digne à Nice (150 km environ). Autre voie de communication, la route de Digne à Nice est élargie et déplacée à cette même période. Et dans le 4e quart du 19e siècle, de nombreux terrains sont « cédés à la voie publique » pour l'élargissement de la route dite impériale (1870) puis nationale (1889).

Entre 1875 et 1890, l’État, via le service de la Restauration des Terrains de Montagne (RTM), entreprend le reboisement de la zone de Moriez.

Description

Située dans le canton de Saint-André-les-Alpes, à 4 km à l'ouest de cette localité, la commune de Moriez couvre aujourd'hui une superficie de 3718 ha, avec une altitude allant de 820 m à 1700 m, pour 187 habitants en 2006. Le territoire communal correspond à la Vallée de l'Asse dit de Moriez : au nord, depuis le col du Castellet, point culminant de la commune, jusqu'à la source de l'Asse de Moriez, au sud. Moriez fait partie de la réserve naturelle géologique des Alpes-de-Haute-Provence.Vue éloignée de la commune de Moriez.Vue éloignée de la commune de Moriez.

La commune est traversée par la route nationale 202 de Digne-les-Bains à Nice, qui la relie directement à Barrême à l'ouest, à Saint-André-les-Alpes à l'est, en passant par le col des Robines. La route départementale part du bourg vers le nord, reliant les 3 hameaux. A partir des Chaillans pour rejoindre le Castellet, il faut emprunter une route carrossable. Le chemin de fer qui relie Digne à Nice passe également par Moriez depuis 1892.

L'habitat est principalement regroupé dans le bourg et deux hameaux plus au nord : Hyèges et les Granges-de-Boichon et, dans une moindre mesure, Les Chaillans. Ces hameaux ont été construits dans le fond de la Vallée de l'Asse de Moriez. Quelques grosses fermes, souvent ancien regroupement de plusieurs logis autour d'une activité agricole commune peuvent être mentionnées : Saint-Firmin, les fermes des Trémouilles, du Bouquet Haut et du Bouquet Bas, d'Aps.

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1030 ; puis au 13e siècle sous le nom de « Moriers ». Moriès dépend, sous l'’Ancien Régime, du diocèse de Sénez et de la viguerie de Castellane. Moriez est alors une seigneurie ; elle est fief de la famille de Chailan à partir de la fin du 16e siècle et jusqu'à la Révolution, c'est à cette période que la communauté de Moriez connaît une période de croissance la plus importante de son histoire.

Le long de la vallée de l'Asse de Moriez, se succèdent plusieurs hameaux constitutifs de la commune d'aujourd'hui, soit du Nord au Sud et de 1100 m à 900 m d'altitude en moyenne, le hameau du Castellet, le hameau des Chaillans, le hameau de Hyèges, les Granges-de-Boichon, le village de Moriez, et, un peu à l'écart le Bouquet.

Au 19e siècle, l'’histoire de Moriez est marquée notamment par l'’arrivée du chemin de fer et par l’'agrandissement de la route de Digne à Nice.

Située dans le canton de Saint-André-les-Alpes, à 4 km à l’'ouest de cette localité, la commune de Moriez couvre aujourd’'hui une superficie de 3718 ha, avec une altitude allant de 820 m à 1700 m, pour 187 habitants en 2006. Le territoire communal correspond à la Vallée de l’'Asse dit de Moriez : au nord, depuis le col du Castellet, point culminant de la commune, jusqu'à la source de l’'Asse de Moriez, au sud. Moriez fait partie de la réserve naturelle géologique des Alpes-de-Haute-Provence.

Documents d'archives

  • Procès-verbaux d'estimation des biens des émigrés des districts de Castellane et Sisteron, 1790 - an VIII. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 Q 62.

    15 mars 1791 : Estimation des biens sis à Moriès : "En second lieu nous nous serions porté sur une propriété de terre labourable dependante de la chapelle de notre dame du Castellet". 7 mai 1795 : Estimation des biens sis à Moriès. Description du 5e lot : "batiment cy devant chapelle st-pierre effet rural contenant six cant. sol, confrontant inclut de toute part estimé cent livres".
  • Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de la commune de Moriez. 1875-1936. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 301.

    Concernant la construction de bornes fontaines, le 26 juin 1927, le conseil approuve le projet de construction de bornes fontaines et d'un canal d'égout dressé par l'architecte Guichard de Barrême. Il s'agit de trois bornes-fontaines à construire aux quartiers des Juglar, des Girivaysses et du Fangeas. Les habitants devaient alors chercher leur eau à la fontaine de la place du village.
  • LATIL, Robert. Chailan de Moriez. Généalogie sommaire mise à jour. 1980. Non publié, non paginé. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 8 04 396.

    p.7 : Généalogie de la famille Chaillan (ou Chailan ou Chaylan) de Moriez.
  • MARTINEZ, Martine. Autour de Moriez. 2001

    Guide de visite de la commune de Moriez.
  • Recensements de la population entre 1820 et 1936. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 6 M 192.

    Recensements de la population : An XII, 1811, 1821, 1831, 1841, 1851, 1861, 1881, 1901, 1911, 1921, 1931.

Bibliographie

  • ACHARD, Claude-François. Description historique, géographique et topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté-Venaissin, de la principauté d'Orange, du comté de Nice etc. Aix-en-Provence : Pierre-Joseph Calmen, 1788, 2 vol.

    volume II, p. 156.
  • BARATIER, Edouard. La démographie provençale du XIIIe au XVIe siècle. Paris : S.E.V.P.E.N. , 1961, 255 p.

    p. 156-157.
  • BARGE, Hélène, BOURHIS, Jean-Roger. Le dépôt de bronzes de Moriez (Alpes de Haute-Provence). Documents d'Archéologie méridionale, tome 27, 2004.

    pp. 141-170 : Rapport de fouilles archéologiques : le 24 juillet 1996, des travaux réalisés pour le captage d'une source par l'Office National des Forêts sur la commune de Moriez sont à l'origine de la découverte fortuite d'un dépôt d'une centaine d'objets en bronze datant de la fin de l'Age du Bronze.
  • CLOUZOT, Etienne. Pouillés des provinces d'Aix, d'Arles et d'Embrun. Diocèse de Senez. Paris : Imprimerie nationale, 1923.

    p. 289-290, 292-293, 294 :Mention de trois églises à Moriez, diocèse de Senez. Première mention vers 1300 : "ecclesia de Moreriis", "ecclesia de Castelleto Robine", "ecclesia de Serreto Moreriarum" ; deuxième mention en 1376 : "ecclesia de Moreriis", "ecclesia de Casteleto", "ecclesia de Serreto Moreriorum" ; troisième mention au 16e siècle : "Morerius", "Castelletum Robine".
  • COLLIER, Raymond. La Haute-Provence monumentale et artistique. Digne: Imprimerie Louis-Jean, 1986, 559 p. : ill.

    p. 12 :Mention de l'enceinte du Coulet-de-Ville à Moriez. p. 368-369 : Datation de trois portes dans le village de Moriez.
  • COLLOMP, Alain. La maison du père : famille et village en Haute-Provence aux XVIIe et XVIIIe siècles. Paris : P.U.F., 1983.

    p. 88-93.
  • DUMONT, René. Sur quelques possibilités agricoles de la moitié sud des Basses-Alpes. Economie rurale, 1953.

    pp. 19-28 : Au sujet de l'économie rurale de Moriez dans le milieu du 20e siècle.
  • FERAUD, Jean-Joseph-Maxime. Histoire, géographie et statistique du département des Basses-Alpes. Digne : Vial, 1861, 744 p.

    p. 484-485.
  • FERAUD, Jean-Joseph-Maxime. Souvenirs religieux des églises de la Haute-Provence. Digne : Vial, 1879, 346 p.

    p. 48-50 : De l'ancien village de Moriez au Coulet-de-Ville.
  • GAVOT, Jean, IRIGOIN, Pierre. Les oratoires Bas-Alpins. Aix-en-Provence : Edition des Amis des Oratoires ; 2e éd. mise à jour, 74 p. : ill., 1961.

  • GEAN, Jacky, GIORDANENGO, Jean. A l'ombre du clocher. Histoire d'un pays entre Var et Verdon. Breil-sur-Roya : Les Editions du Cabri, 1997. 207 p. : ill.

    pp. 189-190 : Eléments d'histoire et d'histoire religieuse notamment.
  • GRAS-BOURGUET. Antiquités de l'arrondissement de Castellane (Basses-Alpes). Digne : Repos, 1842, 314 p. : ill. ; 21 cm.

    p. 78 : Mention des "quartiers" du Coulet de Ville et de la chapelle Notre-Dame.
  • ISNARD, Marie Zéphirin. Etat documentaire et féodal de la Haute-Provence. Digne : imprimerie Vial, 1913, 496 p.

    p. 252-254
  • REPARAZ, André de. Les campagnes de l'ancienne Haute-Provence vues par les géographes du passé, 1880-1950. Mane : Les Alpes de Lumière, 2000, 180 p. : ill. ; 21 cm.

    p. 62, 105, 154.

Documents figurés

  • Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. / Dessin à l'encre sur papier, par Jean Bourcet de La Saigne et Jean-Claude Eléonore Le Michaud d'Arçon, 1764-1778. Echelle 1/14000e. Cartothèque de l’Institut Géographique National, Saint-Mandé : CH 194 à 197.

    Feuille 195-22.
  • Plan cadastral de la commune de Moriez, 1838. / Dessin à l'encre par Bonnet, Duc, Frison, Nicolas, Rougier, 1838. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 133 / 001 à 028.

Annexes

  • Liste des oeuvres étudiées, commune de Moriez
Date d'enquête 2007 ; Date(s) de rédaction 2010
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