Dossier d’aire d’étude IA05000921 | Réalisé par
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présentation de la commune de Guillestre
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Guillestre
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    • Commune : Guillestre

Plusieurs sites attestent de l'occupation ancienne sur le territoire de la commune de Guillestre :

Préhistoire et Antiquité

- Champ-Chevalier. En 1853, une découverte fortuite permet de mettre au jour, sous une dalle, une tombe contenant un squelette entouré d'armes et de bijoux (Roman, 1888, p. 76, Ganet, 1995, p. 115).

- Fontaine de Sidi Ibrahim. Nécropole du IIe Age du Fer: deux tumuli protohistoriques dont un détruit ont été repérés. Ils contenaient des parures et du mobilier (Courtois, 1976; Barruol, 1991, p. 196-199; Ganet, 1995, p. 116).

- Longeagne (la). Traces d'occupation et objets isolés (1er av. / IIe ap., Bas-Empire et Haut-Moyen-Age) [Rossi, 1995, p. 63].

- Moreisse. Une découverte est faite au cours de travaux de labours. Des bracelets en bronze sont exhumés (Roman, 1888, p. 76 ; Sabatier, 1985, p. 58-59 ; Ganet, 1995, p. 115).

- Panacelles à Moreisse. Des tessons de céramique indigène commune et des monnaies de l'Age du Fer et de la période gallo-romaine ont été trouvés dans la grotte de Panacelles (II av. / II ap. JC). Un sesterce a été donné au musée départemental de Gap. (Gallia, 1985, p. 521522 ; Ganet, 1995)

- Peyre-Haute. Nécropole à inhumations de l'Age du Fer Il : ossements, éléments de parure en bronze aux musées de Toulouse et de Lyon (Roman, 1888, p. 76; Van Eles, 1968, p. 28107; Bocquet, 1969, p. 163-168; Barruol, 1991, p. 205-210; Ganet, 1995, p. 116-] 18).

- Pigier. Des objets en bronze (bracelet, parure, disque orné) ont été découverts en 1957, lors de travaux à la prise du canal de Chagne. Ces objets ont été déposés au musée de Gap (Gallia, 1961, p. 301-305; Gallia, 1963, p. 278; Sabatier, 1985, p. 56-58; Barruol, 1991, p. 125; Ganet, 1995, p. 115-116; Haussmann, 1996, p. 74).

Moyen-Age et époque moderne

La bulle du pape Gélase II (20 décembre 1118) est le plus ancien document connu dans lequel apparaît le nom de Guillestre, au sujet de la confirmation à l'abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon de la possession des églises de Guillestre, Risoul et Ceillac qui composaient un mandement (B.N. : Mss latin 13916, cité dans Fornier, ]890, t. 1, p. 676, note).

Dès cette époque la ville est à la tête d'une fédération de communautés, équivalente aux escartons du Briançonnais (Guillaume, 1906, p. LXXXVIII) et que l'on appelle dans l'Embrunais estappes. Celle de Guillestre comprend Châteauroux, Fressinières, L'Argentière, Saint-Crépin, Crévoux, La Roche de Rame, Risoul et Ceillac.

La communauté de Guillestre fait alors partie du domaine propre de l'archevêque d'Embrun et cela probablement dès le XIIe siècle. Les droits de l'archevêque au temporel (droits de justice, redevances féodales) sont établis par les diplômes impériaux de 1151, 1251, la charte communale du 12 août 1329, la décision du 25 août 1355, par les privilèges du 20 janvier 1423/4 et par diverses reconnaissances de 1440 et de 1549 (Guillaume, 1906, p. XXXIII ; Guillaume, 1991, p. 62 et s.). Dès 1321 la cour de justice de l'archevêque s'installe à Guillestre (Humbert, p. 142).

Des franchises sont accordées à la communauté à partir de 1299 (Humbert, p. 142). La charte communale, passée en 1329 entre l'archevêque Bertrand de Deux et les procureurs des communautés de Guillestre et de Risoul, constate les franchises et privilèges des deux communautés (Guillaume, 1906, p. 1 ; Guillaume, 1991, p.125 et s.). Le traité d'accord est relatif aussi bien à l'élection des consuls et à la nomination des champiers et gardes, qu'à l'entretien des rues, aux vendanges, aux fours à chaux et à charbon, au louage des montagnes pastorales et aux autres affaires intéressant l'ensemble de la communauté. Ces privilèges sont augmentés le 16 octobre 1331, puis d'autres sont accordés le 20 février 1424 par l'archevêque Michel de Pérellos qui confirment et précisent les règlements antérieurs. En 1476, les habitants de l'Embrunais sont exemptés des charges delphinales. Louis XII, le 3 avril 1505 accordera une sauvegarde à Guillestre.

En 1310 un conflit ayant opposé les communautés de Guillestre et Risoul (sous l'autorité de l'archevêque d'Embrun) d'une part et ceux de Réotier (dépendant du Dauphin pour le Briançonnais) d'autre part, au sujet des pâturages de la plaine de Barben, dont chacune prétendait qu'elle était seule bénéficiaire, depuis des temps très reculés, un accord est signé qui partage les terres entre les deux parties (AD. 05 : arch. com. ant. à 1790, AA 2; cité dans abbé Guillaume, 1906, p. 2).

L'archevêque d'Embrun et son Eglise dépendant directement de l'Empire, avant le XVIe siècle, Guillestre, comme les autres châteaux de la principauté de l'Embrunais, est exempt des charges delphinales et royales (Guillaume, 1991, p. 184). En 1501, à l'occasion d'un conflit entre les habitants et le prieur Jean de la Molète, le pouvoir royal intervient dans les affaires de Guillestre (Guillaume, 1991, p. 185-187) et conteste par son arbitrage l'autorité même de l'archevêque. La sauvegarde accordée par lettres patentes de Louis XII du 9 septembre 1501 (Guillaume, 1906, p. 8), est confirmée le 3 avril 1505 (Guillaume, p. 10). Par là même, Louis XII place désormais Guillestre sous la sauvegarde royale (Guillaume, 1991, p. 187-188). Les consuls de Guillestre obtiennent par ailleurs en 1566, et en vertu de la sauvegarde de 1501, de ne pas payer les lods et cens réclamés par l'archevêque (requête à la chambre des vacations, accordé et signé le 13 octobre 1566). Ce privilège est confirmé en 1685, à la suite d'une requête au bureau des Finances, afin de « jouir à perpétuité ... de l'exemption des lodz pour tout les fonds qui sont dépandantz du territoire dudit Guil[lestre] » (20 juin 1685, Guillaume, 1906, p. 10).

La commune de Guillestre comprend, outre la ville et ses faubourgs (Fontloube attesté à partir de 1444, Villar-Robert à partir de 1365 et la Condamine à partir de 1469) de nombreux hameaux (Guillaume, 1991, p. 5-7) : Bramousse (cf dossier ECART), mentionné dès 1290 (Valbonnais, t. II, p. 15), fait partie de la paroisse du Veyer (commune d'Arvieux) ; Le Pont-la-Pierre ou Maison-du-Roi (cf dossier ECART) apparaît dès le XIVe siècle (Roman, 1884, p. 116 ; Guillaume, 1991, p. 6) ; Montgauvi, Maureisse et Mondone à partir de 1444 (Guillaume, ibid., p. 7) ; Gratteloup est mentionné plus tardivement, en 1597 (ibid.) ; Gramison est cité dans la bulle d'Eugène III en 1151 (Fornier, t. III, p, 210, Guillaume, ibid.) ; Peyre-Haute et Peyre-Basse dès le XIIIe siècle selon Roman citant Valbonnais (Roman, 1890, p, 109 ; Valbonnais, t. II, p. 15) et vers 1429 pour Guillaume (1991, p, 7) ; le Martinet mentionné dans le cadastre de 1698 (AD, 05: CC 187) ; le Villard cité à partir de 1469 (Guillaume, ibid.) ; le Plan-de-Phazy dans la plaine de Barben dès 1310 (AD, 05 : AA 2).

Les moulins

La présence de deux cours d'eau, le Chagne et Rif-Bel traversant le village, a favorisé l'implantation de moulins sur la commune de Guillestre, Le cadastre de 1469 en mentionne six dont trois à Guillestre même.

Plusieurs sites peuvent être mentionnés : le quartier de Fontloube tout d'abord, situé à l'est du bourg en bordure de Rif-Bel, est l'un des plus anciens de la ville. Il est avant tout occupé par des jardins, des vergers et plusieurs moulins,

Marcellin Fornier signale un moulin à farine appartenant à l'archevêque d'Embrun, situé dans ce quartier non loin du château (Fornier, 1890, III, p. 272, cité dans Guillaume, 1991, p. 229).

Le premier cadastre de Guillestre levé en 1469 mentionne deux moulins à Fontloube. Celui de Guillaume et Laurent Aymar, qui en regroupe en fait deux (duorum molendinumi et celui de Jacques Girard (AD, 05 : CC 186, cité dans Guillaume, 1906, p. 446). Soixante-seize ans plus tard, en 1545, Esprit et Claude Girard, fils d'Honorat, se partagent le moulin de l'héritage paternel, sans doute celui qui en 1469 appartenait déjà à la famille Girard (AD, 05 : 2 Mi 136, cité dans Guillaume, 1916, p, 404).

Le muancier au cadastre de Guillestre rédigé entre 1615 et 1629 signale que Jean Collançon possède "un moling et art en Fontloube" (AD, 05 : CC 184, cité dans Guillaume, 1906, p. 443).

En 1636, le curé de Guillestre signe un bail à ferme à François Ripert pour «un moulin situé en Font-Loube» (AD, 05 : 1 E 1352, cité dans Guillaume, 1916, p, 451).

A la fin du XVIIe siècle, trois propriétaires de moulins sont mentionnés dans le cadastre de 1698. Gaspard Assaud possède « moulins, chazal, belière et regallier » en bordure du chemin de Vars (AD, 05 : CC 187). Augustin Laurens déclare « moulins, écurie, ... béalières » (ibid.). Jeanne Roustan, veuve de Jean-Baptiste Escoffier, possède « un bâtiment contenant moulins, cbambre plassage au-devant », la belière se trouve au sud de sa propriété (ibid.).

Trois ensembles de moulins apparaissent encore dans le quartier de Fontloube sur le cadastre de 1830. La veuve de François Contier possède le moulin le plus au sud qui ne comprend qu'un seul bâtiment (1830 E 811). Celui-ci est transformé en foulon en 1842 par son nouveau propriétaire, François Bérard. Meunier de son état, ce dernier possédait déjà en 1830 un autre moulin à Fontloube, qui comprenait trois bâtiments : une maison et deux moulins (1830 E 813, 815, 816), En 1842, François Bérard agrandit le moulin et la maison et y adjoint un moulin à huile. Le troisième moulin, situé le plus au nord de Fontloube (1830 E 824), appartenait en 1830 à Joseph Meyer, meunier et boulanger de Guillestre. Il comprenait un seul bâtiment à trois roues qui rassemblait la maison, un foulon et le moulin proprement dit (A.C, Guillestre : état de sections de 1830 et registre des mutations, augmentations et diminutions 1830-1908) ; cf. dossier Maisons, Celliers dits caves: tableaux III et IV.

Au lieu-dit de Pont de Chagne, sur la route de Vars, un moulin est signalé à partir de 1610. A cette date Jean Tholozan, marchand à Guillestre, fait construire un « parour » (moulin à fouler les draps) près de son moulin situé sur le torrent de Chagne (AD. 05 : E 685, cité dans Guillaume, 1916, p. 442-3). En 1630 le moulin appartient à Anne Tholozan épouse d'Augustin Droume (AD. 05 : E 700, cité dans Guillaume, ibid.). Le 16 octobre 1679, le moulin est vendu par les Tholozan, devenus seigneurs de Saint-Auban et de Rornolon, au notaire de Risoul, Jean Brun. Le domaine comprend « des moulins, scie, fouloirs, grange et autres bastimentz y joignantz, sis à Guillestre, mas de Chagne » (AD. 05: E 710, cité dans Guillaume, 1916, p. 464). Le domaine va ensuite changer plusieurs fois de propriétaires. En 1685, Pierre Ferron le vend à Michel David pour 110 livres (AD. 05 : E 713, cité dans Guillaume, ibid., p. 471). Il est alors précisé dans l'acte notarié que le bâtiment contient deux pierres tournantes.Moulin de Chagne. Intérieur de la salle des meules.Moulin de Chagne. Intérieur de la salle des meules.

Le « domaine de Chagne » est toujours visible aujourd'hui, bien que le bâtiment qui contenait les deux roues et les pierres ait été détruit en 2001, lors de l'élargissement de la route de Vars. A cette date, la mairie prévoyait de mettre en valeur les deux pierres dormantes du moulin.

Le Martinet, un peu en aval du confluent de Chagne et du Rif-Bel, est le lieu d'implantation de moulins au moins depuis le XVe siècle. En 1469, les bâtiments comptent un martinet (qui a donné son nom au lieu-dit), un moulin à blé et à huile (molendinum bladii et oley) et un paroir à foulon ou à tan (molendinum paratorum), le tout associé à une grange (dépouillement F. Mouthon). En 1698, le cadastre de Guillestre mentionne que Jacques Bérard possède « bâtiment moulins fouloirs beliers prés jardins terre et isle au mas du Martinée» (AD. 05 : CC 187). Le 18 septembre 1737, Guillaume Bérard, consul de Guillestre, y adjoint une chapelle dédiée à Saint-Martin (Guillaume, 1906, p. XLVII).

Au début du XXe siècle, la famille Bérard est toujours propriétaire du moulin qui comprend un martinet, une fabrique de draps et un atelier de charron (Feuillassier, p. 90). La chapelle est aujourd'hui détruite. Les bâtiments du moulin abritent un gîte d'étape.

Ville-Vieille

En 1830, le moulin de Ville-Vieille (E 965) appartient à François Albert (AC. Guillestre : état de sections de 1830).

Quartier du Saint-Esprit ou de Cheneviers (actuellement de l'Amérique)

Deux moulins sont implantés dans le quartier de l'Amérique, sur la route de Risoul, à la sortie sud-ouest de la ville de Guillestre. Dès 1619, Jean Tholozan possède un moulin au Cheneviers (cf dossier VILLE de Guillestre).

Les chapelles de Guillestre

Outre les chapelles et chapellenies signalées dans le pouillé du diocèse d'Embrun de 1516 (Guillaume, 1991, p. 92-96) et que l'on retrouve dans le cadastre de 1698 à la lettre C du répertoire des cotisés (AD. 05 : CC 187), et en dehors du prieuré de la Chalp (cf Mont-Dauphin, dossier: chapelle Saint-Guillaume), plusieurs chapelles-oratoires existaient à Guillestre intra et extra muros.

La chapelle Saint-Roch (non étudiée)

Située sur le chemin allant au plateau de la Chalp, elle est implantée à proximité de la chapelle Saint-Sébastien (cf. dossier: la Chalp, chapelle Saint-Sébastien). Elle est, elle aussi, mentionnée dès 1542.

Sa toiture est refaite en 1702, puis l'ensemble est restauré en 1759. Comme la chapelle Saint-Sébastien, elle a été restaurée récemment (Guillaume, 1991, p. 96 ; Jacques, t. l, p. 115).

La chapelle des Pénitents de Saint-Jean-Baptiste (non étudiée)La chapelle des pénitents noirs de Saint-Jean-Baptiste : vue générale de trois-quarts sud.La chapelle des pénitents noirs de Saint-Jean-Baptiste : vue générale de trois-quarts sud.

La confrérie des pénitents noirs de Saint-Jean-Baptiste possédait déjà en 1589 une maison confrontant le cimetière (AD. 05 : CC 184, cité dans Guillaume, 1906, p. 440; ibid. : E 719, cité dans Guillaume, 1916, p. 487). C'est à proximité de cette maison que la chapelle de la confrérie est construite en 1642, sur une parcelle donnée par Jacques Assaud confrontant la place publique, le cimetière et la cure (AD. 05: E 704, cité dans Guillaume, 1916, p. 454). Elle est par la suite citée dans un texte de 1692 (AD. 05: E 718, ibid., p. 486).

En 1698, la confrérie possède en plus de la chapelle, un chazal (parcelle contenant une construction en ruine), probablement la maison citée en 1589 (cf. dossier: ville de Guillestre, Des. 1). En 1849 l'état sanitaire de la chapelle nécessite des travaux d'urgence. Le devis, établi le 17 novembre, préconise de reconstruire à neuf la voûte du choeur et le mur pignon, endommagés à la suite de la démolition des maisons qui y étaient accolées. Il est également prévu de construire les deux contreforts visibles contre le mur sud (AD. 05 : 2 0 1065). La chapelle aujourd'hui désaffectée sert de lieu d'exposition. Les peintures extérieures ont été restaurées récemment.

Chapelles détruites (Guillaume,1906, Archives de Guillestre, p. XLVII):

- Chapelle Notre-Dame et Sainte-Catherine (hors les murs), fondée en 1531 par Crépin Argence, professeur en droit et avocat, à l'extérieur de la ville et à proximité des remparts, elle a été détruite après 1830, date à laquelle elle apparaît encore sur les plans cadastraux.

Elle a donné son nom à un quartier de Guillestre, à l'ouest de la ville, sur la route du Queyras.

- Chapelle Sainte-Catherine. Une seconde chapelle Sainte-Catherine apparaît dans un texte de 1631. Celui-ci mentionne un jardin « sis à Saint-Esprit », quartier hors-les-murs à proximité de l'ancien hôpital, à l'ouest du bourg. Cette chapelle est représentée sur le plan de Villeneuve de 1695, mais sans mention de vocable (cf. dossier VILLE de Guillestre, Doc. 1).

- Chapelle de Peyre-Haute sur la route de Vars mentionnée en 1532, démolie en 1870.

- Chapelle Saint-Lazare « dans les vignes », mentionnée au cadastre du XVe siècle, puis de nouveau en 1530. Elle appartenait à la confrérie de Saint-Lazare.

- Chapelle Saint-Martin, au lieu-dit Martinet, à droite du torrent de Chagne, construite en 1737 par Guillaume Bérard, consul de Guillestre.

- Chapelle du Saint-Esprit, au plan de Phazy, démolie vers 1950 pour rectifier la route nationale.

- Chapelle Saint-Antoine, mentionnée en 1398 (localisation inconnue).

- Chapelle Saint-Honoré, apparaît sur le plan de Villeneuve de 1695, dans le quartier de Fontloube, mais n'est mentionnée dans aucun texte (cf. dossier VILLE de Guillestre).

En 1118 les communautés de Guillestre, Risoul et Ceillac forment le mandement de Guillestre dont les forêts et montagnes pastorales sont communes et sont restées indivises jusqu'à nos jours. Au 15e siècle Guillestre est le chef-lieu de l'un des trois escartons de l'Embrunais. En 1475, le hameau de Bramousse contribue à former la paroisse du Veyer. Sous l'Ancien Régime Guillestre fait partie de la Généralité de Grenoble, Election de Gap, Subdélégation d'Embrun.

La commune est limitée à l'est par Vars et Ceillac, au nord par Château-Ville-Vieille et Arvieux, à l'ouest par Eygliers, Mont-Dauphin et Réotier, au sud par Saint-Clément-sur-Durance et Risoul. Les pics de Guillestre (2609 m), d'Escreins (2734 m) et de Cugulet (2520 m) sont les points culminants à l'est ; au nord le torrent de Riou-Vert sépare Guillestre de Château-Ville-Vieille ; le Guil le sépare d'Arvieux entre le hameau de la Chapelue et le torrent de Furfande ; la Durance marque la limite avec Réotier et Saint-Clément ; celle avec Risoul suit une ligne imaginaire qui passe par la route nationale, l'ancien chemin du Plan-de-Phazy, le torrent de Chagne et les crêtes du Mélezet. Le territoire de la commune s'étend sur la rive gauche du Guil inférieur et sur une partie de la rive gauche de la Durance sur une longueur de 17 km et une largeur de 3 km. L'altitude varie entre 876 m au niveau de la Durance et 2734 m au Pic d'Escreins. Le chef-lieu se trouve à 1000 m d'altitude. Les hameaux principaux sont Bramousse, à 10 km au nord de Guillestre dans la combe du Queyras et qui se partage en deux parties, la Maison-du-Roy ou Pont-de-Pierre au sud des gorges du Guil, Montgauvie en aval, Les Michelats à droite du Rioubel, Peyre-Haute et Peyre-Basse entre le Rioubel et le Chagne, Mouraisse sur la route de Vars, le Villard sur l'ancienne route du Plan-de-Phazy, le Plan-de-Phazy dans la plaine de Barbein entre Chagne, Durance et Guil.

Documents d'archives

  • Bulle du pape Gélase II. 1118. Bibliothèque nationale de France, Paris : Mss latin 13916, f°126 v°.

  • Copie du vidimus du traité de paix entre le dauphin et l'archevêque d'Embrun. 13 juin 1310. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : AA 2.

  • Cadastre de Guillestre. 1469. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : CC 186.

  • Muancier au cadastre de Guillestre. 1546-1700. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : CC 184.

  • Cadastre de Guillestre, répertoire des noms de tous les cotisés. 1698. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : CC 187.

  • ISNEL, Pierre (notaire). Acte de partage entre Esprit et Claude Girard. 26 mars 1545. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : E 666 (rép. num. 2233) / 2 Mi 136 (fol. 69 v°).

  • Prix-fait donné par Jean Tholozan à Laurent Eymard et Jacques Garnier. 11 juin 1610. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : E 685 (rép. num. 1 E 3306).

  • CREVOLIN, Philippe (notaire). Mariage d'Antoine Brun et Catherine Eymar. 10 août 1630. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : E 700 (rép. num. 1 E 1349).

  • CREVOLIN, Philippe (notaire). Election de Jean Albert. 12 août 1630. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : E 700 (rép. num. 1 E 1349).

  • CREVOLIN, Philippe (notaire). Bail à ferme. 1636-1637. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 1 E 1352.

  • Donation par Jacques Assaud à la confrérie des pénitents noirs de Saint-Jean-Baptiste de Guillestre. 9 octobre 1641. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : E 704 (rép. num. 1 E 1353).

  • ALBERT, Jean-Baptiste (notaire). Vente par Jean Tholozan à Jean Brun. 16 octobre 1679. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : E 710 (rép. num. 1 E 54).

  • ALBERT, Jean-Baptiste (notaire). Vente par Pierre Ferron à Michel David. 30 octobre 1685. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : E 713 (rép. num. 1 E 57).

  • Pouvoir donné par les pénitents noirs à Antoine Albert. 26 juin 1692. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : E 718 (rép. num. 1 E 59).

  • ALBERT, Jean-Baptiste (notaire). Inventaire des biens de Pierre et Philippe Resplandin. 19 janvier 1696. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : E 719 (rép. num. 1 E 62).

  • Travaux communaux. Devis estimatif des réparations à la chapelle des pénitents de Guillestre. 17 novembre 1849. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 2 O 1065.

Bibliographie

  • ALBERT, Antoine. Histoire géographique, naturelle, ecclésiastique et civile du diocèse d'Embrun. Embrun : Pierre-François Moyse, 1783 [1786], 2 tomes, VI-501 p. Edition 1959.

    p. 147-149
  • BARRUOL, Agnès (sous la Dir.). Archéologie dans les Hautes-Alpes / Musée départemental de Gap. Gap : Musée départemental, 1991.

  • BOCQUET A. Catalogue des collections préhistoriques et protohistoriques du Musée Dauphinois. Grenoble, 1970, 230 p.

    p. 163-168
  • FEUILLASSIER, Joseph, BARRE, André, MOYNE, Eugène, MEYER-MOYNE, Raymonde. Guillestre. 2000. 159 p.

  • FORNIER, Marcellin. Histoire générale des Alpes maritimes ou Cottiennes. Paris : Champion, 1890-1892. T. 1 : 816 p. ; T. 2 : 779 p. ; T. 3 : 558 p.

  • Gallia Préhistoire. CNRS Editions. IV, 1961.

    p. 301-305
  • Gallia Préhistoire. CNRS Editions. VI, 1963.

    p. 278
  • Gallia. CNRS Editions. 43, 1985.

    p. 521-522
  • GANET, Isabelle. Carte archéologique de la Gaule. Les Hautes-Alpes. Paris : Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Ministère de la Culture, Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Fondation Maison des sciences de l'homme, 1995.

    p. 115-118
  • GUILLAUME, Paul (abbé). Inventaire sommaire des archives communales antérieures à 1790. Hautes-Alpes. Archives de Guillestre. 1906.

    p. XLVII, 440, 443, 446.
  • GUILLAUME, Paul (abbé). Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790. Série E. 1916.

    p. 404, 442-443, 451, 454, 464, 471, 486-487.
  • GUILLAUME, Paul. Guillestre et ses environs. Paris : Res Universis, 1991. 312 p.

  • GUILLAUME, Augustin. (Général). Guillestre mon pays. Histoire d'un bourg haut-alpin. Gap : Société d'Etudes des Hautes-Alpes, 1978. 156 p.

  • HAUSSMANN, L. Une production métallique originale à la fin de l'Age du Bronze. Le foyer des Hautes-Alpes et le problème des dépôts dans le sud de la France. Mémoire de DEA, Université de Bourgogne, section archéologie. 1996. 113 p., 40 fig.

    p. 74
  • JACQUES, Louis (chanoine). Chapelles rurales des Hautes-Alpes. 1956. t.1 et t.2.

    p. 115-116
  • ROMAN, Joseph. Dictionnaire topographique du département des Hautes-Alpes. Paris : Imprimerie nationale, 1884. 200 p.

  • ROMAN, Joseph. Répertoire archéologique du département des Hautes-Alpes. Paris : Imprimerie nationale, 1888.

  • ROSSI, M. Bilan SRA - Région PACA. 1995.

    p. 63
  • SABATIER, Magdeleine. Les vallées de la Haute-Durance et de l'Ubaye à l'époque protohistorique. Mémoire de l'Ecole du Louvre, 1985.

  • VALBONNAIS, Jean-Pierre. Histoire du Dauphiné et des princes qui ont porté le nom de dauphins. Genève : Fabri et Barrillot, 1722. T. II.

  • VAN ELES, Patricia. L'Età del ferro nelle Alpi occidentali francesi. Dans : Cahiers rhodaniens, XIV, 1967-1968, p. 28-107.

Date d'enquête 2000 ; Date(s) de rédaction 2002
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