Dossier d’œuvre architecture IA04000040 | Réalisé par
Truttmann Philippe
Truttmann Philippe

Lieutenant-colonel du génie, docteur en histoire. Chargé de cours à l'École supérieure du génie de Versailles, Yvelines.

Expert en architecture militaire auprès de l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Réalise de 1986 à 1996 l’étude de l’architecture militaire (16e-20e siècles) de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur : départements des Hautes-Alpes, des Alpes-de-Haute-Provence, partie des Alpes-Maritimes, ensemble des îles d’Hyères dans le Var.

Principales publications : La Muraille de France ou la ligne Maginot (1988)

Les derniers châteaux-forts, les prolongements de la fortification médiévale en France, 1634-1914 (1993)

La barrière de fer, l'architecture des forts du général Séré de Rivières, 1872-1914 (2000)

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
  • enquête thématique régionale, architecture militaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur
place forte de Seyne
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Ministère de la Défense

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Alpes-de-Haute-Provence
  • Commune Seyne

Intérêt stratégique

Situation. A 19 km au sud de Saint-Vincent-les-Forts, sur la route de Digne, itinéraire de rocade nord-sud qui s'embranche, à Saint-Vincent, au débouché du défilé du Lauzet, sur la pénétrante Barcelonnette-Gap.

Située dans le bassin ouvert de la vallée de la Blanche (affluent rive gauche de la Durance) elle ne constitue pas, d'un point de vue stratégique, une des portes de la frontière, mais contrôle un itinéraire secondaire permettant à un envahisseur venant de l'Ubaye de descendre sur la Provence en évitant Sisteron.

La ville est construite sur les pentes de la crête de la Roubine, chevauchée par la citadelle, et borde, au sud les pentes abruptes du lit majeur de la Blanche et, à l'est, un petit ravin. Vue générale prise du nord-est.Vue générale prise du nord-est.

Etat des lieux en 1690

Au XVIIe siècle, la petite ville de Seyne possédait:

- une enceinte médiévale constituée, en fait, du mur jointif des habitations, flanquée de quelques tours et percée de deux portes (de Provence au sud, et de Savoie au nord). Lors des guerres de religion, Seyne était devenue un foyer calviniste très actif, et avait été reprise de vive force au nom du roi.

- une grosse tour rectangulaire située sur la crête de la Roubine, à une centaine de mètres de la ville et la dominant.

A cette époque, ces éléments constituaient une certaine garantie contre le brigandage mais étaient, de toute évidence, incapables de résister à une attaque régulière soutenue par du canon.

Seyne se trouvait alors à proximité immédiate de la frontière des états du duc de Savoie, Victor Amédée II, notre allié depuis plus d'un demi-siècle. Or, tandis que la France était engagée dans la guerre de la Ligue d'Augsbourg, le duc de Savoie prit le parti de changer subitement de camp et de se ranger aux côtés de la coalition liguée contre la France (4 juin 1690).

Louvois, éclairé par son service de renseignements, flairait l'affaire depuis un certain temps et avait pris des précautions, en ordonnant une remise à hauteur des places de la frontière des Alpes - dont Briançon - auxquelles on n'avait rien fait depuis les campagnes de Lesdiguières, à la fin du XVIe siècle.

Les travaux de Niquet à Vauban

Premier projet de Niquet 1690

Le 15 octobre 1690, de Saint-Paul-de-Vence, l'ingénieur Antoine Niquet, Directeur des fortifications de Provence, envoie au Ministre un premier projet pour Seyne-les-Alpes. Assez schématique, ce projet prévoit la construction autour de la ville, et en avant de l'ancienne muraille, d'une enceinte à quatre bastions et deux tours bastionnées encadrant, au nord, la courtine où s'ouvre la porte de Savoie.

La grande tour est laissée en dehors, mais une variante prévoit une extension éventuelle pour l'englober.

Mais l'exécution en est devancée, dès octobre, par l'irruption d'un parti savoyard commandé par le marquis de Parelle, qui, après avoir brûlé Saint-Vincent se présente devant Seyne : le bourg, évacué par ses habitants, est mis à contribution sous peine d'être dévasté. On s'apprêtait à céder à la menace, lorsque apparurent, à marche forcée, le régiment d'Alsace et les milices de Provence : le marquis de Parelle dut se retirer, la ville était sauvée.

- Le 24 décembre 1690, Louvois accordait un crédit de 32.660 livres pour l'exécution des travaux sur les quatre premiers mois de 1691 : les travaux purent commencer.

Deuxième projet de Niquet 1691

Louvois mourut le 16 juillet 1691. Soit que le crédit accordé fût insuffisant pour l'exécution du projet initial, soit qu'il eût reçu du Ministre, avant sa disparition, des directives particulières, Niquet reprit l'étude et adressa à la Cour, le 21 août 1691, un second projet, fondé cette fois sur l'hypothèse que l'assaillant ne pourrait pas amener du gros canon pour attaquer l'enceinte.

Aussi, en conservant le même tracé pour l'enceinte, ce projet remplaçait les bastions classiques par des petites tours bastionnées, non voûtées à l'épreuve, et simplement percées de créneaux de fusillade, exactement comme il le fit, à la même époque, à Colmars. C'est ce projet qui fut effectivement exécuté. La tour restait en dehors du dispositif, mais devait recevoir une enveloppe tenaillée.

Plan de la ville de Seyne, premier projet. 1690Plan de la ville de Seyne, premier projet. 1690 Plan de la ville de Seyne, deuxième projet. 1691Plan de la ville de Seyne, deuxième projet. 1691

Deuxième offensive du duc de Savoie.

Malgré la défaite que lui avait infligée Catinat, à Staffarde, le 18 août 1690. Victor Amédée avait reconstitué ses forces, face à une armée d'Italie sensiblement réduite (27 escadrons et 77 bataillons) à moins de 20.000 hommes réellement opérationnels. Mettant à profit les lacunes et la vétusté de l'organisation défensive de la frontière, le duc, laissant 15.000 hommes en observation devant Roche-Cotel, franchit, avec 30.000 hommes, le col de Larche le 26 juillet, puis le col de Vars, pour tomber, par Guillestre, sur la Durance et la descendre vers le sud-ouest. Embrun fut prise après une belle défense, Gap et tout le pays dévasté et mis à contribution, sans que Catinat pût faire autre chose que contenir l'invasion.

Finalement, affaiblie par la maladie, l'allongement de ses communications, menacées par Catinat, la résistance des populations, l'armée de Victor Amédée se retira et repassa les cols le 20 septembre, pour ne pas être coupée du Piémont par la mauvaise saison. Elle avait perdu 10.000 hommes.

Devant l'ampleur de l'affaire et l'insulte faite au territoire de son royaume, Louis XIV ordonna à Vauban, alors à Namur, de se rendre sur place pour remettre à hauteur notre système défensif : Vauban, parti le 1er septembre, arriva le 22 à Grenoble, et effectua une vaste tournée d'inspection des places.

Premier projet Vauban - Richerand 1692Plan de Seyne. 1692Plan de Seyne. 1692

Vauban ne put passer à Seyne, à cette occasion, mais en régla, sur plan, les dispositions nécessaires avec Richerand, directeur des fortifications du Dauphiné qui avait pris en compte Seyne, pour soulager Niquet, malade et surchargé.

Le projet de Richerand, daté du 20 décembre 1692, et approuvé par Vauban, prévoit le renforcement de l'enceinte de Niquet - achevée - et, en plus, au nord-est, la construction d'une citadelle englobant, cette fois, la grosse tour.

On trouve un second projet de Richerand du 16.8.1699, des travaux envisagés en 1700 : la citadelle est alors construite, sa caserne est réalisée. On prévoit une tour pentagonale casematée en avant, etc.

Second passage de Vauban.

La paix revenue en 1697, c'est plus à loisir que Vauban revient en 1700 inspecter la frontière du sud-est et contrôler l'exécution des travaux prescrits huit ans plus tôt. Cette fois, il passe effectivement à Seyne, et adresse à Le Peletier de Souzy un projet daté des 8 et 10 octobre 1700. Il critique vivement la faiblesse de l'enceinte de la ville, les mauvaises dispositions de la citadelle. Il prévoit la construction, en avant de celle-ci, d'un ouvrage à cornes et d'une redoute genre "pâté" occupant le sommet de la crête de la Roubine, d'un magasin à poudre sur le versant sud-ouest, et le bastionnement du front de la citadelle regardant la ville. Estimation : 806.128 livres 14 sols et 4 deniers - soit l'équivalent de la première estimation de Montdauphin.

Elévation du front du cornichon au-dessus de la citadelle. 1700Elévation du front du cornichon au-dessus de la citadelle. 1700

Dans ce projet, on notera (pièce 11/5) le beau dessin du front de tête de la citadelle avec porte de secours monumentale et échauguettes fleurdelysées aux saillants des bastions.

Projets et travaux des XVIIIe et XIXe siècles

XVIIIe siècle

Mais les finances du royaume sont épuisées. Louvois n'est plus là. L'ouverture de la guerre de succession d'Espagne survient après une période de paix trop brève pour rétablir l'économie.

Des projets s'élaborent néanmoins : projet Bertrand du 24.12.1701 prévoyant deux grosses tours à éperon à l'est de la ville, deux petites au front arrière de la citadelle et deux bastions au front de tête. Mais ces projets resteront sans suite, du moins dans l'immédiat, et dès 1703, les prévisions annuelles ne tiennent pratiquement plus compte des dernières prescriptions de Vauban : place d'importance secondaire, Seyne reste protégée - très relativement - par l'enceinte de Niquet complétée par la médiocre citadelle de Richerand.

La situation stratégique évolue en 1713 avec, au retour de la paix, la cession de la vallée de l'Ubaye à la France. Mais il faut relativiser : si Seyne dispose désormais d'un bon espace de sécurité par rapport à la nouvelle frontière, elle n'est couverte, en fait, que par le camp de Tournoux, simple position en fortification passagère, sans garnison permanente. Et ce n'est que vers 1860 que la forteresse de Tournoux viendra verrouiller réellement le couloir dangereux. Sécurité éphémère, puisque son achèvement coïncide avec la mise en service de l'artillerie rayée, qui vient tout remettre en question.

Les projets de la première moitié du XVIIIe siècle maintiennent les propositions de bastions aux deux fronts d'extrémité de la citadelle, mais soulignent surtout la nécessité de réparations des maçonneries médiocres et l'insuffisance des crédits. La place aurait été occupée un temps par les Autrichiens en 1748 sans être défendue.

Citadelle de Seyne. Elévation de la face et flanc droict du bastion A. Elévation de la face et flanc gauche du bastion B. Profils et élévations du front des bastions A-B proposéz à faire à la teste A de la citadelle. 1706Citadelle de Seyne. Elévation de la face et flanc droict du bastion A. Elévation de la face et flanc gauche du bastion B. Profils et élévations du front des bastions A-B proposéz à faire à la teste A de la citadelle. 1706

En 1750, le parement nord-ouest de la grosse tour s'effondre, écrasant le corps de garde de la porte de secours : ce n'est qu'en 1785 qu'il sera reconstruit, malgré une proposition formulée, en 1757, par l'ingénieur Mareschal, de raser purement et simplement le bâtiment. Entre temps, les projets répétitifs de transformation des fronts de tête et arrière de la citadelle en fronts bastionnés sont restés lettre morte.

En 1791, dans le cadre de la réorganisation des structures administratives de la nation, la place est classée, par la loi du 10 juillet, en troisième classe, c'est-à-dire justiciable de simples travaux d'entretien des bâtiments.

A part une occupation sans combat à la chute de l'Empire, la place n’a pas été impliquée activement dans les opérations militaires ayant affecté la frontière du sud-est pendant un siècle.

XIXe siècle

Paradoxalement, les seuls travaux de fortification un peu conséquents effectués depuis ceux de Richerand le seront sous la Restauration, alors que la place a, on l'a vu, perdu beaucoup de son importance. C'est ainsi qu'on trouve, à partir de 1817 :

- La restructuration de la grosse tour (redistribution des divisions, construction d'une toiture).

- La transformation, en magasin à poudre, du sous-sol de la tour 14 (tour nord-ouest de l'enceinte de 1691 englobée ultérieurement dans la citadelle à la construction de celle-ci). La place ne possédait pas, en effet, de magasin à l'épreuve digne de ce nom.

- Reconstruction (1821) de la porte de la Citadelle, après trois projets successifs dont les deux premiers n'ont pas été retenus comme trop somptuaires.

- Fermeture de la porte de secours, et construction, dans la contrescarpe du front de terre d'une série de "casemates à feux de revers" (coffre de contrescarpe) reliées à la citadelle par une double caponnière en galerie crénelée en fond de fossé . Cette affaire était d'ailleurs projetée régulièrement depuis plusieurs années, avec quelques variantes, et fut terminée en 1826 : elle mettait un point final à l'idée, courant depuis 1700, de bastionner le front de tête.

- Construction, entre 1830 et 1840, des deux demi-bastions casematés du front arrière (cote "ville") de la citadelle, reliés par une galerie de fusillade dans la courtine. On sait que ces ouvrages étaient réclamés en vain depuis 1700.

Par contre, la construction d'une batterie casematée dans la citadelle basse, projetée en 1839 (probablement en raison du renforcement de la route de Seyne à Barcelonnette et de la suppression en 1837 des fameux "tourniquets" du Lauzet ne se fera pas.

- Construction, à la même époque, sur le flanc gauche sud-ouest de la citadelle, du demi-bastion casematé 39.

Enfin, en 1851, réaménagement en pan coupé du parapet du saillant de tête de la citadelle pour installation d'une pièce de canon tirant en capitale.

Ce seront les derniers travaux exécutés dans la place : même échelonnés sur trente ans, ils représentent un total assez considérable, mais appliqué à la seule citadelle. En effet, rien d'important, hormis quelque entretien ne s’est fait à l'enceinte de ville depuis sa construction.

Or, dès 1843, la municipalité commence à réclamer des aménagements de commodité : l'élargissement des deux portes de Savoie et de Provence, pour faciliter la circulation. Ces portes seront finalement démolies.

Le déclassement et l'abandon

La place est d'ailleurs déclassée en 1866, probablement en raison de la conjonction de la mise en service de la forteresse de Tournoux, de l'apparition de l'artillerie rayée et du rattachement en 1860 de Nice et de la Savoie, qui lui retirent toute utilité. Le général du Génie Alexandre Segretain, inspecteur général des 14e et 15e corps proposera par la suite le reclassement de la place comme poste.

La garnison est supprimée, malgré les doléances des habitants. Un simple portier-consigne sera maintenu à la citadelle, pour en assurer le gardiennage, jusqu'à ce que l'ouvrage ne soit vendu à un particulier en 1907.

S'ouvre alors une longue période d'abandon et de délabrement. Déjà privé d'entretien depuis longtemps, l'édifice, qui n'est plus gardienné, se dégrade sous l'action conjuguée des intempéries, du dépeçage et du vandalisme, et ce d'autant plus que la maçonnerie médiocre est fondée sur un schiste instable et délité.

Aussi, c'est un ouvrage très dégradé et à demi-ruiné que prend en charge, à la fin des années 70, l'Association de Sauvegarde du Patrimoine Seynois : la caserne est en ruines et irrécupérable, l'escarpe du nord est effondrée, la façade des casemates à feux de revers éboulée et le reste à l'avenant. Depuis, avec des moyens limités, des restaurations ont été effectuées et l'ouvrage ouvert au tourisme : on ne peut que souhaiter le succès de cette entreprise.

Au 17e siècle, Seyne possède une enceinte et une grosse tour rectangulaire datant du Moyen Age. Durant les guerres de la ligue d'Augsbourg, Victor Amédée II, duc de Savoie, prend le parti des coalisés contre la France. En 1690, l'ingénieur Antoine Niquet, Directeur des fortifications de Provence, envoie au Ministre Louvois le projet d'une enceinte bastionnée. Les travaux commencent en 1691. Suite à une offensive du duc de Savoie, en 1692, Vauban charge l'ingénieur Guy Creuzet de Richerand, Directeur des fortifications du Dauphiné, de s'occuper de Seyne. Celui-ci élabore le projet de renforcement de l'enceinte de Niquet et celui d'une citadelle. Pas plus que les projets réalisés par Vauban lors de son retour en 1700, ceux du 18e siècle ne sont exécutés. Sous la Restauration, on réalise quelques travaux de fortification, parmi lesquels la reconstruction en 1821 de la porte de la citadelle et celles, entre 1830 et 1840, de deux demi-bastions casematés. Après 1843, les portes de Savoie et de Provence de l'enceinte moderne sont démolies. La place est déclassée en 1866. La citadelle est vendue à un particulier en 1907 et laissée à l'abandon.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 17e siècle
    • Principale : 1ère moitié 19e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Niquet Antoine
      Niquet Antoine

      Ingénieur général des fortifications de Provence, de Dauphiné, de Languedoc en 1680. En 1700, il est à Toulon où il travaille avec Vauban sur un nouveau projet d'aménagement du site : retranchement de la ville, aménagement du port et de la darse, défense de la ville avec des forts et des tours. Auteur des projets de fortification de la place de Seyne (Alpes-de-Haute-Provence) en 1690.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      ingénieur militaire attribution par source
    • Auteur :
      Creuzet de Richerand Guy
      Creuzet de Richerand Guy

      Ingénieur militaire, ingénieur en chef de la place de Sarrelouis de 1683 à 1692. Directeur des fortifications du Dauphiné en 1690, il dirige le renforcement des fortifications décidé à la suite de l'invasion savoyarde de 1692, à Saint-Vincent-les-Forts, Seyne et Colmars. Construit le fort Saint-Vincent, le fort Joubert et la tour dite Vauban à Saint-Vincent-les-Forts, la citadelle à Seyne, les forts de France et de Savoie à Colmars, réalise d'importants travaux au château de Guillaumes.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      ingénieur militaire attribution par source
    • Auteur :
      Le Prestre de Vauban Sébastien
      Le Prestre de Vauban Sébastien

      Ingénieur, architecte militaire, urbaniste, ingénieur hydraulicien et essayiste français. Nommé maréchal de France par Louis XIV. Expert en poliorcétique (c'est-à-dire en l'art d'organiser l'attaque ou la défense lors du siège d'une ville, d'un lieu ou d'une place forte), il a conçu ou amélioré une centaine de places fortes.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      ingénieur militaire attribution par source
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents figurés

  • Plan de la ville de Seyne, premier projet. / Dessin, par Antoine Niquet, 1690. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 1, pièce 1.

  • Plan de la ville de Seyne, deuxième projet. / Dessin, par Antoine Niquet, 1691. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 1, pièce 3.

  • Plan de Seyne. / Dessin, par Guy Creuzet de Richerand, 1692. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 1, pièce 5.

  • Plan de la ville et citadelle de Seyne pour servir au projet de l'année 1700. / Dessin, signé Vauban, 1700. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 1, pièce 11, feuille 4.

  • Plans et profil pour servir à la construction des tours de l'enceinte de la ville de Seyne. / Dessin, signé Vauban, 1700. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 1, pièce 11, feuille 10.

  • Seyne. Elévation du front du cornichon au-dessus de la citadelle cotté sur le plan 13. / Dessin, signé Vauban, 1700. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 1, pièce 11, feuille 5.

  • Plan pour servir au projet de la ville et citadelle de Seyne. / Dessin, par Bertrand, 1701. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 1, pièce 15.

  • Plan et profils de la redoute pour la teste de la citadelle de Seyne proposé pour faire en 1705. / Dessin, 1704. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 1, pièce 17.

  • Profils de la citadelle de Seyne [...] / Dessin, 1704. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 1.

  • Citadelle de Seyne. Elévation de la face et flanc droict du bastion A. Elévation de la face et flanc gauche du bastion B. Profils et élévations du front des bastions A-B proposéz à faire à la teste A de la citadelle. / Dessin, signé Delangrune [Hercule Hüe de Langrune], 1706. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 1, pièce 19, feuille 3.

  • Plan et profils de tous les bâtiments et autres parties à l'entretien de la fortification. / Dessin, 1754. Service historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 1, pièce 32.

  • Plan de Seyne et de ses environs avec le nivellement général demandé par le 3e article de la lettre du ministre en date du 29 juin 1783. / Dessin, 1786. Service historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1.

  • Plan de Seyne et de ses environs jusqu'à 300 toises. / Dessin, 1786. Service historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1.

  • Plan de Seyne dans lequel on a désigné par des couleurs différentes les bâtiments suivant les départements auxquels ils appartiennent. Dessin, 1786. Service historique de la Défense, Vincennes :Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1.

  • Plan de détail des batiments et souterreins de la citadelle et de la ville de Seyne avec leurs cotes de nivellement. / Dessin, 1786. Service historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1.

  • Place de Seyne. Projet pour l'an 1820. Fortifications. Réparations intérieures à la grande tour de la citadelle de Seyne. / Dessin, 1819. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 2, pièce 575.

  • Pont dormant de la porte d'entrée de la citadelle de Seyne. / Dessin, 1819. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 2, pièce 579.

  • Place de Seyne. Projet pour 1820. Fortifications. Porte d'entrée de la citadelle. / Dessin, 1819. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 2, pièce 579.

  • Place de Seyne. Projet pour 1820. Bâtiments militaires. Pour placer les chevaux à la grande tour cotée 9. / Dessin, 1819. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 2, pièce 579.

  • Place de Seyne. Plans et profils des tours qui flanquent l'enceinte de la ville. Projet pour l'année 1824. / Dessin, 1823. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 2 (dessin n° 1).

  • [Citadelle de Seyne] Plan d'ensemble. Plan de la galerie. Coupe de la galerie suivant la ligne ABC du plan. / Dessin, 1825. Service Historique de la Défense, Vincennes : Direction des Travaux du Génie de Briançon. Atlas des bâtiments militaires.

  • Génie. Direction d'Embrun. Place de Seyne. Route de Seyne à Barcelonnette. Projet pour 1837. Tourniquet du Lauzet. / Dessin, 1837. Service historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 4, feuille 4.

  • Place de Seyne. Projet pour 1844. Fortifications. Etat des lieux de la porte de Savoie. Plan suivant ab. Coupe suivant cd. [Elévations]. / Dessin, 1843. Service historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 4, feuille 1.

  • Place de Seyne. Projets pour 1844. Fortifications. Etat des lieux de la porte de Provence. / Dessin, 1843. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 4, feuille 3.

  • Place de Seyne. Etat des lieux de la caserne B pour servir aux projets pour 1844. / Dessin, 1844. Service Historique de la Défense, Vincennes : Fonds du Génie. Dépôt des fortifications, Tournoux, article 8, section 1, carton 4, feuille 5.

Date d'enquête 1993 ; Date(s) de rédaction 1997
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Truttmann Philippe
Truttmann Philippe

Lieutenant-colonel du génie, docteur en histoire. Chargé de cours à l'École supérieure du génie de Versailles, Yvelines.

Expert en architecture militaire auprès de l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Réalise de 1986 à 1996 l’étude de l’architecture militaire (16e-20e siècles) de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur : départements des Hautes-Alpes, des Alpes-de-Haute-Provence, partie des Alpes-Maritimes, ensemble des îles d’Hyères dans le Var.

Principales publications : La Muraille de France ou la ligne Maginot (1988)

Les derniers châteaux-forts, les prolongements de la fortification médiévale en France, 1634-1914 (1993)

La barrière de fer, l'architecture des forts du général Séré de Rivières, 1872-1914 (2000)

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.