Dossier d’œuvre architecture IA04000906 | Réalisé par
Buffa Géraud (Contributeur)
Buffa Géraud

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 2004 à 2017.

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  • inventaire topographique
moulin à foulon et à farine puis scierie
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Hydrographies le Verdon
  • Commune Thorame-Haute
  • Lieu-dit près de Saint-Antoine
  • Cadastre 1827 A 443, 444  ; 2007 A 247

La présence de moulins en ce lieu est ancienne. Elle est attestée par le prix-fait de la reconstruction du pont en 1626. Si les Cartes des Frontières de l'est de la France de Colmar à Marseille (1764-1765) ne les figurent pas, le cadastre napoléonien, en 1827, indique bien la présence d'un moulin à foulon et à farine, propriété de la commune. Ce moulin a été transformé en scierie dans la seconde moitié du 19e siècle, avec l'installation d'une grande scie circulaire. Propriété de Jules puis d'André Lempereur, qui exploitaient d'autres scieries dans la haute vallée du Verdon, elle aurait fonctionné jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, puis aurait été incendiée à la Libération (témoignage oral). Cette scierie travaillait essentiellement à la découpe des mélèzes, qui étaient acheminés sur place grâce à un téléphérique descendant du hameau de Chasse. La présence de meules dans les ruines actuelles semble cependant montrer que l'activité de meunerie avait perduré. L'exploitation de l'énergie hydraulique a été modernisée : au début du 20e siècle, une turbine, alimentée par une conduite forcée, a été installée dans un second bâtiment, plus en aval et plus près du Verdon. La partie centrale de ce second bâtiment, qui a été agrandi à des époques indéterminées vers le sud-ouest, existait déjà en 1827. La famille Lempereur employait près de 200 ouvriers dans ses scieries de Thorame-Haute, dont beaucoup provenaient du Maghreb. Une école fut ouverte pour accueillir une cinquantaine de leurs enfants (témoignage oral).

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Secondaire : (incertitude)

Sur le site en ruine se dressent encore deux bâtiments de plan rectangulaire, parallèles au cours du Verdon. Le plus important présente quatre niveaux d'élévation, deux étages de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré. C'est le bâtiment principal du moulin, qui a été remanié et agrandi. Les deux étages de soubassement étaient directement affectés aux fonctions de moulin. Le premier est occupé par les deux chambres des roues horizontales, voutées en berceau, dont les baies encadrées d'un puissant appareil de claveaux en pierre de taille s'appuient sur une barre rocheuse qui descend jusqu'au lit de la rivière. Les roues horizontales ont disparu, à l'exception de leur axe vertical métallique. Le mur du fond des deux chambres n'obstrue que la moitié de ces pièces voûtées, et c'est une chaîne d'angle qui le termine à chacune de ses deux extrémités, l'autre moitié étant symétriquement aménagée pour l'arrivée des conduites d'eau. Le deuxième niveau de soubassement est percé de deux baies rectangulaires. Des meules horizontales s'y trouvent encore. Dans le mur sud-ouest, on peut encore voir une petite porte cochère couverte d'un arc segmentaire en pierre de taille. Les deux niveaux supérieurs sont d'une facture très différente. Les chaînes d'angles n'y sont plus en pierre de taille, et contrairement aux deux niveaux inférieurs, la maçonnerie y est surtout composée de galets, sans trace visible d'enduit. Les encadrements des baies sont en bois, alors que ceux du second niveau de soubassement sont façonnés. Les planchers se sont effondrés, et seules subsistent les poutres en bois, elles aussi largement détruites. Ces deux étages sont manifestement le résultat d'une surélévation des niveaux inférieurs, et dans la maçonnerie de la face nord-est est encore visible la trace de l'ancienne couverture à deux pans du moulin. Contre cette élévation avait été rajoutée une petite construction, dont la maçonnerie ruinée est très proche de celle des deux niveaux supérieurs. De l'autre côté, le second bâtiment présente une maçonnerie semblable aux augmentations du moulin. On observe là aussi les traces de deux agrandissements successifs en direction du sud-ouest.

  • Murs
    • bois
    • galet
    • pierre de taille
  • Étages
    1 étage carré, 2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Énergies
    • énergie hydraulique
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté, vestiges

moulins à farine

  • nombre de roues 2
  • sens de la roue horizontale
  • matériaux de la roue métallique
  • diamètre de la roue
  • type de meules sans objet
  • présence d'un four non
  • présence d'une cuve de charge non
  • présence d'un resevroir CN non
  • présence d'une cuve de charge CN sans objet
  • position sur le canal d'amenée CN unique
  • longueur du canal d'amenée en dizaine de mètres CN 80
  • distance séparant le moulin et le bourg dont il dépend en dizaine de mètres CN 11
  • orientation du bâtiment CN parallèle
  • plan du bâtiment CN rectangulaire
  • date de réalisation du cadastre napoléonien 1827
  • Statut de la propriété
    propriété privée (incertitude)

Documents d'archives

  • Prix-faict pour la communauté de Thorame l’Haulte, 1626. Reconstruction d’un pont en bois, 15 juillet 1626. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : E610, fol. 29

Documents figurés

  • Vallée du Verdon / Thorame-Haute (altitude 1150). Le Moulin. / Carte postale, 1904.

  • Canal d'arrosage à dériver du Verdon. Plan indiquant le périmètre des terrains intéressés. [Détail : le moulin]. / Perraud, dessin à l'encre sur toile enduite, 4 avril 1905. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : S830.

  • Scierie hydraulique Arnaud et le pont de Serpège. / Carte postale, vers 1910.

  • 5. Vallée du VERDON (Basses-Alpes) / THORAME-HAUTE (1.150 m) - Usine Hydraulique ARNAUD. Carte postale, éditions H. Arnaud, 1er quart 20 20e siècle.

Annexes

  • Prix-faict pour la communauté de Thorame l’Haulte, 1626. Reconstruction d’un pont en bois. 15 juillet 1626.
Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2008
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Buffa Géraud
Buffa Géraud

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 2004 à 2017.

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