Dossier d’œuvre architecture IA84000475 | Réalisé par ;
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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  • inventaire topographique
maison
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cavaillon - Cavaillon
  • Commune Cavaillon
  • Adresse place Abbé-Béranger
  • Cadastre 1982 CK 581
  • Dénominations
    maison

DESCRIPTION

Situation

Au sud de l'îlot 51, cette maison fait face au chevet de la cathé­drale. L'entrée se trouve sur la place Béranger. Elle est voisine d'une maison au nord-ouest (p. 582) dont la cour a été transformée en garage couvert d'une terrasse en partie protégée par un auvent.

Composition d'ensemble

Elle est comprise entre la place et deux cours à l'est actuellement occupées par de petites constructions annexes aux maisons voisines (p. 575 et 576) mais qui sont visibles sur le plan de 1832. Son plan est irrégulier en raison d'une partie (B) en ressaut au nord sur le corps de bâtiment principal (A) ouvrant sur la place. Sur l'angle s'é­lève une tour d'escalier.

Matériaux

- Façade ouest (A) recouverte d'un enduit frotté neuf avec encadre­ments de baies et chaînage d'angle en pierre calcaire coquillier jaune et bandeaux en calcaire blanc.

- Autres murs en maçonnerie de moellons et blocage, appareil irré­gulier.

- Cave en pierre de taille de calcaire coquillier jaune.

- Larmier des murs est et nord de (B), chaînages d'angles en calcaire coquillier jaune.

- Fenêtre à encadrement sculpté et baie murée à l'ouest en pierre calcaire blanche ainsi que les encadrements de portes intérieures.

- Tourelle d'escalier en pierre calcaire et sommet en moellons.

Structure

La maison comprend un corps de bâtiment principal (A) modernisé, de trois étages carrés sur le rez-de-chaussée bâti sur un étage de caves voûtées en berceau et une aile de plan carré (B) au nord où se trouve l'escalier.

Dans l'angle, un massif de plan carré soutient la tourelle circu­laire à hauteur du deuxième étage ; elle n'est accessible qu'au trois­ième étage.

Élévations extérieures

- Élévation antérieure ouest de (A) : elle comprend deux travées s'élevant sur quatre niveaux dont le dernier est en retrait.

Le chaînage d'angle nord s'interrompt à hauteur du troisième niveau. Tous les encadrements de baies excepté celles du dernier niveau sont en arc segmentaire. Au-dessus du premier et du deuxième niveau, se trouve un bandeau plat ; un balcon s'étend devant le deuxième ni­veau.

Au centre, sous le dernier niveau a été fixée une plaque de marbre blanc portant le nom de PAULINE.

La dernière fenêtre de droite est munie d'une potence en fer. La façade est couronnée par une corniche.

- Élévation ouest de (B) : le bas est caché ; apparaissent les fenêtres murées des troisième et quatrième niveaux.

- Élévation est :

Fenêtre à larmier sur cour est.Fenêtre à larmier sur cour est.

- (A) : à hauteur du troisième niveau, elle est percée d'une fenêtre à traverse et larmier retourné sur deux oiseaux sculptés d'attitudes différentes.

- (B) : au sommet de l'extrémité nord commence un larmier mouluré qui se poursuit sur l'élévation nord ; au-dessus demi-pignon du toit en appentis.

- Dans l'angle rentrant nord-est entre (A) et (B) se trouve une gouttière en pierre.

- Élévation de la tourelle : au-dessus des toits voisins s'élève le massif carré nu ; la tourelle forme 1/4 de cylindre nu également, amorti, sur le massif, par un culot mouluré.

Couverture

Combles de la maison non visités.

Toiture à deux versants sur (A), un versant incliné vers le nord sur (B), couverture de tuiles creuses. Sur la tourelle, tuiles creuses sur une charpente de bois.

Distribution intérieure

- Les caves sont accessibles par un escalier droit de 16 marches situé en (Bb) contre le mur est. Les deux parties s'étendent d'est en ouest sous (A) ; un puits est creusé près de l'angle sud-ouest.

- (B) est divisé en deux parties : une pièce (Bb) au nord et la cage (Ba) au sud ; l'escalier à deux volées droites autour d'un jour à retour sur la gauche, dessert les trois étages.

On l'atteint en passant sous une porte biaise à encadrement chan­freiné dans l'angle sud-ouest et que l'on retrouve à la même place aux deux étages supérieurs. Un autre escalier existe dans l'angle nord-­est du bâtiment (A).

Au deuxième étage, face à la volée sud de l'escalier, une porte ouvre sur la tourelle, contenant un petit escalier en vis sur noyau de pierre comprenant 11 marches tournant vers la gauche. Au-dessus de la porte sud vers (A) est fixée une plaque en plâtre moulurée sur laquelle est inscrit le mot CHARTREUSE.

CONCLUSION

Les quelques éléments anciens que conserve cette maison permettent de déterminer grosso-modo l'emprise de la demeure d'origine. Ces élé­ments sont à la fois des vestiges de décor que l'on peut dater de la première moitié du XVIe siècle, et des vestiges de la distribution. Il apparaît, au regard de la position de la tourelle par rapport à (A) et (B), du plan de (B) (carré de 4 m de côté environ), de la posi­tion des portes entre (A) et (B), que nous avons là une ancienne tour d'escalier carrée dotée d'un relais extérieur ayant donné accès à la terrasse ; cette tour abritait vraisemblablement une vis sur noyau, remplacée aujourd'hui par l'escalier à deux volées sur une moitié seu­lement de la surface. Ces réfections ont malheureusement fait dispa­raître les traces de portes de communication qui étaient susceptibles de desservir un autre corps de bâtiment au nord par exemple. Néanmoins la présence sur les faces nord et est d'un larmier parait interdire dans ces directions toute possibilité de construction.

On doit donc se demander si cette maison avait à l'origine une étendue supérieure à celle d'aujourd'hui. La parcelle 580 semble s'a­ligner sur le corps de bâtiment (A) (mais le cadastre de 1832 ne donne pas les mêmes indications). Au nord, il est possible que la cour vi­sible sur le cadastre de 1832 ait été celle de la maison. Dans ces conditions, il faudrait s'attendre à trouver des bâtiments autour, ou sur un côté de cette cour. Reste à définir par de nouvelles observa­tions dans la parcelle 582 si l'on peut attribuer à la tour d'escalier un rôle de desserte de plusieurs corps de bâtiment, ce qui est la rè­gle générale. On se rapprocherait alors des surfaces moyennes de ce genre de demeure (autour de 400m2 au sol) alors que la maison actuelle n'occupe que 86 m2 tout au plus.

Les quelques éléments anciens que conserve cette maison, vestiges de décor et de distribution, permettent de déterminer l'emprise de la demeure d'origine qui date de la première moitié du 16e siècle. La présence d'une tourelle d'angle sur un corps de bâtiment carré de 4 mètres de côté permet de définir l'emplacement d'une tour d'escalier à vis aujourd'hui détruite ; la tourelle serait un relais extérieur qui permettait d'accéder à la terrasse. La tour implique l'existence de deux corps de bâtiment l'encadrant ; il faut dans ce cas s'intéresser à la parcelle voisine, la n° 582, ce qui permet d'obtenir une surface d'habitation d'environ 400 m2 au sol, ce qui se rapproche des surfaces moyennes de ce genre de demeure, alors que la maison actuelle n'occupe que 86 m2 tout au plus. Cette maison serait donc un vestige d'une demeure beaucoup plus importante, mais complètement remaniée et morcelée par la suite.

La maison est comprise entre la place et deux cours à l'est. Son plan est irrégulier en raison d'une partie (B) carrée en ressaut sur le corps de bâtiment principal (A) ouvrant sur la place ; dans l'angle s'élève une tourelle d'escalier. Ils sont en maçonnerie de blocage partiellement enduite, la tourelle seule étant en pierre de taille. Le corps (A) est de trois étages carrés sur rez-de-chaussée et cave voûtée en berceau ; le corps (B) comprend l'escalier rampe-sur-rampe, qui n'occupe qu'une partie de la surface. L'élevation principale présente deux travées de quatre niveaux, le dernier étant en retrait ; baies segmentaires sauf au dernier niveau ; à l'est se trouve une fenêtre à traverse et larmier retourné sur deux oiseaux sculptés d'attitude différente. Larmier mouluré également sur la façade est de (B). Il est séparé en deux, avec une pièce et l'autre partie dévolue à l'escalier, qui dessert les trois étages de (A) ; cette partie comporte également un escalier dans l'angle nord-est. La tourelle d'escalier en vis démarre au deuxième étage. Le plan de (A) au rez-de-chaussée est complexe : deux pièces devant, puis un couloir, trois placards devant le volume de l'escalier et une pièce au fond, à laquelle on accède par un corridor passant derrière l'escalier.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant en maçonnerie
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • oiseau
  • Précision représentations

    Culots du lamier de la fenêtre est : deux oiseaux ailes déployées ; celui de droite est présenté de face, tête baissée et ses griffes serrées sur une branche, celui de gauche de profil.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1986 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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