Dossier d’œuvre architecture IA04002995 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Rédacteur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
Maison
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Thorame-Basse
  • Lieu-dit la Bâtie
  • Cadastre 1827 D 445  ; 2018 D 400
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    remise agricole, étable

La maison, qui remonte au 18e siècle, appartenait en 1827 à Magdelaine Ventre, et était accompagnée d'une parcelle de jardin lui faisant face, de l'autre côté de la rue (447). La façade a été l'objet d'un ravalement avec fausse chaîne d'angle harpée peut-être au tournant du 20e siècle ou au plus tard durant le premier quart du 20e siècle, qui semble contemporain du faux encadrement au ciment de l'entrée. C'est probablement lors de cette même période que fut aussi agrandie la maison de l'ancienne parcelle 443 laquelle, en rognant sur sa cour, est venue boucher le mur-pignon nord-ouest de la maison présente, jusqu'alors libre. Cette modification importante n'a pu être réalisée que parce que le propriétaire de l'ancienne parcelle 443 (actuelle 398) a acquis la maison en question. Il était membre de la famille la plus riche du hameau, les Arnaud.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle
    • Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle , (incertitude)

La maison se présente comme un édifice étroit à travée unique, typique de la Bâtie, où les terrains étaient chers, sur trois niveaux - un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré sous un toit à longs pans recouvert en bac acier. La pièce au première niveau, voûtée d'arêtes, était dévolue à la remise agricole et à l'étable. On y accédait depuis l'extérieur par une porte charretière avec encadrement en pierre de taille calcaire et arc segmentaire, mais aussi depuis l'intérieur par une porte donnant sur la cage d'escalier.

La porte d'entrée, précisément, reçoit un encadrement en ciment imitant la pierre de taille, avec une bordure. La matière incisée donne l'illusion d'un linteau droit, avec faux claveaux étroits et clef passante. La porte est constituée d'un encadrement en traverses épaisses de bois biseautées et traverse verticale avec deux panneaux de bois centraux. Une inscription portant gravée deux fois la lettre A en haut à droite correspond, au moins pour l'une des initiales, au patronyme Arnaud, propriétaire ultérieur de la maison. Un imposte permet d'éclairer la cage d'escalier. Il n'a pas été possible de pénétrer au-delà de l'entrée, mais la distribution intérieure a été confirmée par un témoignage oral. L'escalier droit en maçonnerie dessert le rez-de-chaussée surélevé comprenant deux pièces, l'une éclairée par la fenêtre en façade, l'autre aveugle, peut-être une alcôve. Il s'agit d'une disposition typique des maisons du hameau. L'étage carré reprend la même disposition. On y accède depuis l'étage de soubassement par une autre volée droite, au-dessus de la première. La maison est donc dépourvue de fonction agricole en partie haute (ce qu'atteste l'absence de fenière).

L'avant-toit est traité par un double rang de génoise, mais la réfection de la toiture a conduit à privilégier un débord de toit important (70 cm environ) qui rend la disposition de la génoise caduque, sinon pour ne plus apporter qu'un caractère décoratif à la façade. Celle-ci est d'ailleurs traitée avec soin, puisque outre le cadran solaire façonné au ciment dans la partie gauche, en haut, elle reçoit un faux chaînage d'angle harpé imitant le grès et souligné par des joints peints en blanc. Le reste de la façade est recouvert d'un enduit au ciment gris d'aspect rustique. Les deux fenêtres superposées sont encadrées par une bordure blanche avec un filigrane couleur safran. Le cadran solaire en ciment conserve des traces de peinture blanche.

Il s'agit d'une des rares maisons dépourvues de partie agricole au niveau supérieur, dans un hameau essentiellement composé de fermes avec leurs dépendances. En revanche, les traces d'une planche d'envol en grès, au niveau du plancher séparant les deux étages d'habitation, laisse penser qu'une pièce de logis, au niveau supérieur, contenait un rucher-placard.

  • Murs
    • grès moellon enduit
  • Toits
    acier en couverture
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    A1 : maison avec partie agricole, artisanale ou commerciale en partie basse
  • Techniques
    • maçonnerie
  • Représentations
    • représentation non figurative
  • Précision représentations

    Cadran solaire en ciment.

  • Précision dimensions

    Dimensions non prises.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Thorame-Basse / Dessin à l'encre sur papier par Beaudun, Corriol et Ricard, 1827. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 218 / 001 à 022.

    105 Fi 218 / 015. Feuille levée par Beaudun en 1827
Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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