Dossier d’œuvre architecture IA05001493 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison et presbytère, puis maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit Ribiers
  • Adresse place de la Fontaine , rue des Ecoles
  • Cadastre 1755 plan 7 1134, 1135  ; 1823 E2 705  ; 1998 E2 465  ; 2018 000E 465
  • Précisions anciennement commune de Ribiers
  • Dénominations
    maison, presbytère
  • Parties constituantes non étudiées
    resserre, cellier, remise agricole, séchoir, pigeonnier

L'origine de cette maison remonte sans doute au 16e siècle, époque à laquelle se met en place l'urbanisme de la place de la Fontaine. Toutefois ses percements ont été remaniés vers le milieu du 18e siècle et les contreforts ont peut-être été ajoutés au 19e siècle.

Le presbytère a été installé dans cette maison dans les années 1750. A l'origine, il se trouvait de l'autre côté du village dans une maison-rempart mitoyenne de l'église castrale, androne de Mauriou (voir dossier IA05001467).

Dans le terrier de 1755, le presbytère n'occupe que la partie haute de cette maison – « la maison Curiale au dessus part du ciel » – alors que la partie basse (« rez terre ») appartient à BONIFACE Jacques (parcelle 1134). A cette époque, une autre construction existait aussi adossée à l'angle sud-ouest (parcelle 1135). Indiquée comme une « écurie dépendant de la Cure nouvellement baty », elle appartenait à la communauté de Ribiers.

Sur le cadastre de 1823, les deux constructions existent toujours, mais elles sont regroupées en une seule parcelle mentionnée comme un « presbytère » ayant une surface au sol de 108 m². L'ensemble appartient entièrement à la commune de Ribiers, qui possède aussi le jardin mitoyen (parcelle E2 706).

Au vu de ses finitions, l'actuelle menuiserie de la porte du logis du pignon sud n'est pas antérieure au 19e siècle. Les initiales IHS qui y sculptées sont un christogramme (abréviation des trois premières lettres du prénom de Jésus) et trouvent leur origine dans l'utilisation de ce bâtiment comme presbytère.

En 1908, le presbytère est toujours installé dans cette maison. Il y restera jusqu'au début du 20e siècle, époque à laquelle il a été transféré dans un bâtiment occupant l'angle opposé de l'îlot (voir dossier IA05001472).

Des cartes postales du début du 20e siècle montrent qu'à cette époque les élévations portaient un enduit à la tyrolienne avec un décor lissé et peint de fausses chaînes harpées, cadre de façade et faux encadrements ; les fenêtres étaient équipées de contrevents à persiennes hautes et médianes.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : milieu 18e siècle
    • Secondaire : 19e siècle

Cette maison est située à l'angle de la place de la Fontaine et de la rue des Ecoles. Mitoyenne sur un côté, elle comporte un sous-sol, un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage de comble.

Le sous-sol, accessible depuis le rez-de-chaussée grâce à un escalier intérieur tournant, accueille une resserre ou un cellier probablement couvert d'une voûte.

Le rez-de-chaussée, rendu presque aveugle par les contreforts extérieurs, abrite une remise accessible par une porte charretière côté est. Il est également accessible depuis la rue par une porte piétonne ouverte dans le pignon sud, précédée de deux marches en pierre de taille calcaire. Cette porte ouvre sur la cage d'escalier, précédée d'un palier.

L'escalier tournant à retours est à mur-noyau, ses paliers sont éclairés par une baie côté ouest. Au premier étage, le palier est couvert par deux voûtes d'arêtes façonnées et le mur-noyau est partiellement évidé. Cet étage, ainsi que le second, sont occupés chacun par un logis, éclairé par des fenêtres sur les côtés est, sud et ouest. L'étage de comble est réservé au séchoir et un pigeonnier occupe l'angle sud-ouest avec une baie d'envol ouverte côté sud.

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de galets et un important contrefort taluté vient conforter les bases des élévations sud et est. Sur le pignon sud, ce renforcement arrive au milieu du deuxième niveau ; les vides laissés pour l'ouverture des baies sont consolidés avec des chaînage en pierre de taille. Les élévations portent un enduit à la tyrolienne avec un décor lissé et peint de cadre de façade et de faux encadrements.

Au premier niveau du pignon sud, l'encadrement de la porte est en pierre de taille calcaire, avec une plate-bande à clef saillante et tombante. Cette clef est sculptée d'une croix de Saint-André à branches fourchées, accompagnée des initiales I et P coupant la croix qui est accostée d'un A et d'un Ω. Cette porte conserve une menuiserie à panneaux moulurés munie d'une poignée et d'un heurtoir métalliques ; le panneau supérieur est orné de deux rosaces rayonnantes encadrant les initiales IHS entrelacées (voir signification dans la partie historique).

Les encadrements des autres ouvertures sont façonnées au mortier de gypse, avec un linteau droit en bois masqué par un couvrement en arc segmentaire pour les fenêtres des élévations est et ouest.

Le toit à longs pans est couvert en plaques ondulées de fibro-ciment supportant des tuiles creuses. L'avant-toit est constitué de trois rangs de génoise, alors que la saillie de rive n'en dispose que d'un ; ces génoises sont peintes en blanc.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire galet enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour en maçonnerie
  • Typologies
    A3a : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes ;
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Matrices cadastrales de la commune de Ribiers. 1823-1911. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1169 à 3 P 1172.

Documents figurés

  • Plan de la terre et seigneurie du bourg de Ribiers, 1755 / Encre et aquarelle sur papier, 1755-1758. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : F 2214.

  • Plan cadastral de la commune de Ribiers. / Dessin, encre et lavis par Martel et Martin, géomètres, 1823. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1167 à 3 P 1168.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général