L'origine de cette maison remonte sans doute au 16e siècle, époque à laquelle se met en place l'urbanisme de la place de la Fontaine. Toutefois ses percements ont été remaniés vers le milieu du 18e siècle et les contreforts ont peut-être été ajoutés au 19e siècle.
Le presbytère a été installé dans cette maison dans les années 1750. A l'origine, il se trouvait de l'autre côté du village dans une maison-rempart mitoyenne de l'église castrale, androne de Mauriou (voir dossier IA05001467).
Dans le terrier de 1755, le presbytère n'occupe que la partie haute de cette maison – « la maison Curiale au dessus part du ciel » – alors que la partie basse (« rez terre ») appartient à BONIFACE Jacques (parcelle 1134). A cette époque, une autre construction existait aussi adossée à l'angle sud-ouest (parcelle 1135). Indiquée comme une « écurie dépendant de la Cure nouvellement baty », elle appartenait à la communauté de Ribiers.
Sur le cadastre de 1823, les deux constructions existent toujours, mais elles sont regroupées en une seule parcelle mentionnée comme un « presbytère » ayant une surface au sol de 108 m². L'ensemble appartient entièrement à la commune de Ribiers, qui possède aussi le jardin mitoyen (parcelle E2 706).
Au vu de ses finitions, l'actuelle menuiserie de la porte du logis du pignon sud n'est pas antérieure au 19e siècle. Les initiales IHS qui y sculptées sont un christogramme (abréviation des trois premières lettres du prénom de Jésus) et trouvent leur origine dans l'utilisation de ce bâtiment comme presbytère.
En 1908, le presbytère est toujours installé dans cette maison. Il y restera jusqu'au début du 20e siècle, époque à laquelle il a été transféré dans un bâtiment occupant l'angle opposé de l'îlot (voir dossier IA05001472).
Des cartes postales du début du 20e siècle montrent qu'à cette époque les élévations portaient un enduit à la tyrolienne avec un décor lissé et peint de fausses chaînes harpées, cadre de façade et faux encadrements ; les fenêtres étaient équipées de contrevents à persiennes hautes et médianes.