Dossier d’œuvre architecture IA05001472 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison, puis presbytère
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit Ribiers
  • Adresse place de la Fontaine , rue de la Draille
  • Cadastre 1755 plan 7 1127, 1128  ; 1823 E2 701, 702  ; 1998 E2 461  ; 2018 000E 461
  • Précisions anciennement commune de Ribiers
  • Dénominations
    maison, presbytère
  • Parties constituantes non étudiées
    resserre, cellier, cuvage, pigeonnier, cour

Commentaire historique

L'origine de cette maison remonte sans doute au 16e siècle, époque à laquelle se met en place l'urbanisme de la place de la Fontaine. Il y a pu avoir à l'origine deux bâtiments distincts, dont l'emprise pourrait correspondre aux deux caves actuelles. L'escalier de la cave nord, cette dernière, ainsi que le portail de la cour pourraient dater de cette époque.

Toutefois, la configuration actuelle de cette maison, avec ses façades (travées et encadrements) et ses aménagements intérieurs (voûte de la cave sud, couloir dallé, escalier intérieur avec rambarde en ferronnerie), date du milieu du 18e siècle, époque à laquelle de nombreuses maisons de la place de Ribiers ont été rénovées. On observe quelques éléments d'un encadrement chanfreiné à accolade remployés au premier niveau de l'élévation nord.

Sur le terrier de 1755, elle est mentionnée comme une « maison » accompagnée d'une « basse cour et bucher » appartenant à SALVAZ Antoine. Celui-ci possède également deux dépendances agricoles disjointes, l'une située à l'entrée nord-est du bourg de Ribiers (parcelles 845 et 846), l'autre à l'entrée sud (parcelles 1086 à 1088, voir dossier IA05001481)

Jusqu'au début des années 1750, le presbytère occupait une maison mitoyenne de l'ancienne église castrale appelée « Eglise Vieille », à l'extrémité nord du rempart et ouvrant sur l'Androne de Mauriou (voir dossier IA050001467). Il a ensuite été installé dans la partie haute d'une maison occupant l'angle opposé du même îlot bâtit que l'actuel presbytère, accompagné d'une dépendance agricole et d'un jardin (voir dossier IA05001493).

Sur le plan cadastral de 1823, la construction possède un plan similaire à l'actuel, mais la parcelle est séparée en deux. L'une est occupée par une « maison » (surface au sol : 210 m²) accompagnée d'une cour, et l'autre par une « écurie » de 120 m². Les deux bâtiments appartiennent au maire du moment, CHAUVET Joseph Jacques, grand propriétaire terrien de la commune.

A cette époque le presbytère est toujours installé à l'angle opposé du même îlot (parcelle E2 705).

L'affectation de cette maison en tant que presbytère date du début du 20e siècle.

Description architecturale

Cette maison se situe à l'angle de la place de la Fontaine et de la rue de la Draille. Mitoyenne sur un seul côté, son élévation ouest donne sur une cour privée, fermée par un mur haut dans lequel est ouvert un portail en arc plein-cintre à encadrement à quart-de-rond et chanfrein. La maison comporte un sous-sol, un rez-de-chaussée et deux étages carrés. La façade orientale est organisée en quatre travées.

Elévation est.Elévation est. Vue d'ensemble prise du nord-ouest.Vue d'ensemble prise du nord-ouest. Portail de la cour.Portail de la cour.

Le sous-sol est accessible depuis le rez-de-chaussée par un escalier, droit puis tournant, dont les marches sont en pierre de taille. A son arrivée dans la cave, la volée est bordée par un muret maçonné. Le petit volume situé sous le rampant de cet escalier est occupé par une resserre alimentaire fermée par une porte et aérée par un jour en hauteur.

Ce sous-sol abrite deux vastes celliers creusés dans le poudingue, chacun aéré par un soupirail et couvert par une voûte en berceau plein-cintre qui vient s'appuyer sur la roche décaissée ; la voûte du cellier sud conserve d'importantes traces de coffrage. Le passage entre ces deux pièces est presque intégralement creusé dans le substrat naturel.

Sous-sol, cellier nord. Angle nord-ouest, escalier.Sous-sol, cellier nord. Angle nord-ouest, escalier. Sous-sol, cellier nord. Angle nord-ouest, escalier.Sous-sol, cellier nord. Angle nord-ouest, escalier. Sous-sol, cellier nord. Angle sud-ouest, passage vers le cellier sud.Sous-sol, cellier nord. Angle sud-ouest, passage vers le cellier sud.

Une grande cuve vinaire cylindrique, bâtie en maçonnerie, est installée dans l'angle sud-est du cellier nord. Enduite à l'extérieur, son parement intérieur en carreaux de terre cuite glaçurés se prolonge au-dessus de la cuve, habillant le mur de la cave jusqu'à l'intérieur de la trappe aménagée à travers la voûte. Dimensions de la cuve en cm : diamètre = 190, hauteur intérieure = 250 ; épaisseur de la maçonnerie = 60.

Sous-sol, cuvage nord. Angle sud-est, cuve vinaire.Sous-sol, cuvage nord. Angle sud-est, cuve vinaire. Sous-sol, cuvage nord. Angle sud-est, cuve vinaire. Vue de volume.Sous-sol, cuvage nord. Angle sud-est, cuve vinaire. Vue de volume. Sous-sol, cuvage nord. Angle sud-est, cuve vinaire. Arrivée de la trappe du rez-de-chaussée.Sous-sol, cuvage nord. Angle sud-est, cuve vinaire. Arrivée de la trappe du rez-de-chaussée.

La cellier sud est vide d'aménagement ; il devait également servir de resserre. Toutefois, une porte s'ouvre à son angle sud-est, donnant accès à un espace relativement étroit, pour moitié occupé par une grande arcade en plein-cintre, avec des claveaux en pierre de taille. La fonction de ce réduit n'est pas connue, mais son emprise pourrait correspondre à l'escalier originel de ce cellier sud.

Sous-sol, cave sud. Angle nord-ouest, passage vers le cuvage.Sous-sol, cave sud. Angle nord-ouest, passage vers le cuvage. Sous-sol, cave sud. Vue de volume prise de l'ouest.Sous-sol, cave sud. Vue de volume prise de l'ouest. Sous-sol, réduit. Vue de volume prise de l'est.Sous-sol, réduit. Vue de volume prise de l'est.

Le rez-de-chaussée est accessible depuis la place par une large porte piétonne, qui ouvre sur un long couloir distribuant plusieurs pièces, ainsi que sur l'escalier menant aux étages et celui menant à la cave. Le sol du couloir est en dalles calcaires régulièrement taillées en rectangles. Peu après la porte d'entrée, une de ces dalles dispose d'un anneau pour la soulever : elle ferme la trappe de remplissage de la cuve vinaire du cuvage nord.

Rez-de-chaussée, couloir. Sol dallé.Rez-de-chaussée, couloir. Sol dallé. Rez-de-chaussée, couloir. Sol dallé et trappe de la cuve à vin.Rez-de-chaussée, couloir. Sol dallé et trappe de la cuve à vin. Rez-de-chaussée, couloir. Porte du cellier, détail de la poignée.Rez-de-chaussée, couloir. Porte du cellier, détail de la poignée.

L'accès à l'escalier de la cave est fermé par une porte dont la menuiserie, à quatre panneaux moulurés, dispose d'une poignée en ferronnerie intégrant la clenche. L'escalier menant aux étages est tournant à retour avec jour. Le premier palier est éclairé par une fenêtre. Le sol des marches et paliers sont en carreaux de terre cuite ; les nez-de-marche sont en bois et les contre-marches en mortier. Au départ de l'escalier, les deux marches d'appel sont en pierre de taille calcaire. La rambarde est en ferronnerie.

Rez-de-chaussée, couloir. Départ de la montée d'escalier vers les étages.Rez-de-chaussée, couloir. Départ de la montée d'escalier vers les étages. Rez-de-chaussée, cage d'escalier. Palier intermédiaire.Rez-de-chaussée, cage d'escalier. Palier intermédiaire. Premier étage, cage d'escalier. Détail du garde-corps.Premier étage, cage d'escalier. Détail du garde-corps.

Les étages sont réservés à des pièces d'habitation. Au dernier étage, l'angle sud-ouest est occupé par un pigeonnier. Celui-ci dispose de deux baies d'envol, une à l'ouest et l'autre au sud, chacune fermée par une grille en mortier de gypse.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de galets, avec des chaînes d'angle en pierre de taille. Au pied de la chaîne nord-est, un chasse-roue monolithe est installé. La base de l'élévation nord est renforcée par un contrefort taluté. Les élévations portent un enduit récent avec un décor de faux encadrement peint. Une frise à motifs floraux, également peinte, court sous l'avant-toit de la façade orientale.

Angle nord-est, chasse-roue.Angle nord-est, chasse-roue. Elévation est, frise peinte et avant-toit constitué de trois rangs de génoise.Elévation est, frise peinte et avant-toit constitué de trois rangs de génoise.

Au premier niveau de l'élévation orientale, la porte possède un encadrement en pierre de taille calcaire, en arc segmentaire, avec claveaux extradossés formant plate-bande lisse. Les piédroits possèdent des pilastres moulurés. La menuiserie est à deux vantaux symétriques, à panneaux moulurés et décorés (la partie inférieure est une réfection récente), surmontée d'un tympan en menuiserie vitré. Les fenêtres de ce même niveau possèdent également des encadrements en pierre de taille calcaire, en arc segmentaire. C'est également le cas de la fenêtre du palier intermédiaire de l'escalier, qui s'ouvre dans l'élévation nord. Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier, en arc segmentaire sur la façade orientale, avec un linteau droit ailleurs. Au troisième niveau de l'élévation ouest et du retour de pignon sud, les baies du pigeonnier sont entourées d'une rangée de carreaux en terre cuite glacurés.

Elévation est, premier niveau. Porte.Elévation est, premier niveau. Porte. Elévation est, premier niveau. Porte, détail de la menuiserie.Elévation est, premier niveau. Porte, détail de la menuiserie. Rez-de-chaussée, couloir. Mur est, porte.Rez-de-chaussée, couloir. Mur est, porte.

L'avant-toit est constitué de trois rangs de génoise peinte en blanc, sauf du côté du nord où il s'agit d'une voussure façonnée au mortier. Le toit est à longs pans, avec une croupe côté nord, et il est couvert en plaques de fibro-ciment supportant des tuiles creuses.

Angle nord-ouest, passage de l'avant-toit de trois rangs de génoise à une voussure.Angle nord-ouest, passage de l'avant-toit de trois rangs de génoise à une voussure.

L'origine de cette maison remonte sans doute au 16e siècle, époque à laquelle se met en place l'urbanisme de la place de la fontaine. Toutefois, la configuration actuelle de cette maison date du milieu du 18e siècle, époque à laquelle de nombreuses maisons de la place de Ribiers ont été rénovées.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : milieu 18e siècle
    • Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle

La maison comporte un sous-sol, un rez-de-chaussée et deux étages carrés. Son élévation ouest donne sur une cour privée, fermée par un mur. La façade orientale est organisée en quatre travées. Le sous-sol est accessible depuis le rez-de-chaussée par un escalier, droit puis tournant. Ce sous-sol abrite deux caves creusées dans le poudingue, à usage de cellier, dont une servant également de cuvage et l'autre de resserre alimentaire. Chacune est couverte par une voûte en berceau plein-cintre. Au rez-de-chaussée, un autre escalier, tournant à retour sans jour, dessert les étages. Au dernier étage, l'angle sud-ouest est occupé par un pigeonnier. L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de galets, avec des chaînes d'angle en pierre de taille. Le toit est à longs pans, avec une croupe côté nord, et il est couvert en plaques de fibro-ciment supportant des tuiles creuses.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire galet enduit
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Typologies
    A3a : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents figurés

  • Plan de la terre et seigneurie du bourg de Ribiers, 1755 / Encre et aquarelle sur papier, 1755-1758. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : F 2214.

  • Plan cadastral de la commune de Ribiers. / Dessin, encre et lavis par Martel et Martin, géomètres, 1823. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1167 à 3 P 1168.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général