Dossier d’œuvre architecture IA05001467 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
presbytère, puis maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
  • (c) Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Laragne-Montéglin
  • Commune Val Buëch-Méouge
  • Lieu-dit Ribiers
  • Adresse androne du Mauriou
  • Cadastre 1755 plan 7 904  ; 1823 E2 389, 390  ; 1998 E2 680  ; 2018 000E 680
  • Précisions anciennement commune de Ribiers
  • Dénominations
    presbytère, maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, resserre, cellier, fenil

Cette maison fait partie du rempart du 14e siècle et on note que son niveau supérieur correspond à une surélévation ancienne. Son aspect général et son organisation interne semble remonter à l'époque moderne. La présence de corbeaux en pierre sur la façade côté rempart pourrait indiquer qu'à l'origine la partie haute était construite en léger encorbellement, alors sans doute en colombage. Le dernier niveau correspond à une surélévation et on y remarque des traces d'ouvertures murées.

En revanche, l'aménagement de la partie rupestre, qui fragilise le principe défensif en sapant la base du rempart, ne semble pas pouvoir être antérieur au 17e ou 18e siècle.

Sur le terrier de 1755, elle est mentionnée comme une « maison et sellier », c'est-à-dire une maison avec une cave, appartenant à MICHEL Jean-Baptiste et sa femme REYNAUD Anne.

Ce document précise que le bâtiment était auparavant « la Cure du lieu échangée pour la maison curiale d'aujourd'huy » (premier presbytère sur la place de la Fontaine, voir dossier IA05001493, ensuite remplacé par l'actuel presbytère, voir dossier IA05001472). La présence de l'ancien presbytère à cet emplacement est logique, puisqu'il était mitoyen de l'ancienne église castrale. Ce sont d'ailleurs ces mêmes propriétaires qui possèdent la parcelle mitoyenne au nord, alors mentionnée comme « jardin et regales quétoient l'Eglise Vieille » (parcelle 903), où subsistent encore aujourd'hui une partie de mur incluant le départ d'un petit clocheton conservant un départ de voûte.

Sur le cadastre de 1823, cette construction correspond à deux parcelles. La parcelle 1823 E2 389 est mentionnée comme une « écurie », d'une superficie au sol de 20 m² et la parcelle 1823 E2 390 est mentionnée comme une « maison » de même superficie au sol. Ces deux parcelles appartiennent alors à la veuve BARDONNENCHE. Cette séparation parcellaire semble ne concerner que le premier niveau du bâtiment et la parcelle 1823 E2 389 qui correspond à l'étable toujours existante. Cette disposition laisse penser que les fonctions et les circulations dans cette maison étaient à l'époque déjà organisées comme aujourd'hui.

Au rez-de-chaussée, certaines poutres à arêtes moulurées pourraient dater de l'époque moderne. Elles sont ici en position de remploi, sans doute (ré)installées lors de travaux de réparation effectués au cours du 19e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age
    • Principale : Temps modernes
    • Secondaire : 19e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 20e siècle

Cette maison, située dans l'androne du Mauriou, est adossée au parement intérieur du rempart du bourg castral dont elle constitue l'extrémité nord, dominant l'ancienne église castrale. Au niveau du rez-de-chaussée surélevé de la maison, l'épaisseur de la maçonnerie est de 1,40 m et le parement est harpé.

La maison comporte un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble, auxquels il faut ajouter un niveau troglodytique en soubassement aménagé tout à fait au pied du rempart.

La partie rupestre est creusée dans le poudingue naturel, en arrière du parement du rempart. Elle se compose de deux cellules de forme pseudo-ovale, servant de cellier et de resserre, reliées entre elles par un passage moins haut. Depuis le cellier nord, une porte murée permettait anciennement de communiquer avec le bâtiment agricole mitoyen qui était installé à l'emplacement de l'ancienne église castrale. Des tonneaux sont encore présents, ils ont été montés sur place puisque leur diamètre est supérieur à la largeur de la porte.

Le rez-de-chaussée est accessible par une porte piétonne. Il accueillait une étable, avec une mangeoire installée dans un angle. Une porte permet d'accéder à une resserre, séparée par un mur peu épais. Ces deux pièces, qui correspondent aux deux parcelles cadastrales de 1823, sont éclairées par de simples jours et elles sont couvertes par un plancher sur poutres. Les murs de la resserre portent un enduit rustique.

L'étage carré est réservé au logis et il est accessible par un escalier extérieur maçonné, adossé perpendiculairement à la façade. Là encore, une cloison sépare deux pièces, chacune éclairée par une fenêtre et couverte par un plancher à la française. Dans la pièce sud, une cheminée est engagée dans la maçonnerie, son manteau est ouvragé et elle est flanquée d'une pile d'évier installée dans une niche. En face de la cheminée, on note la présence d'un placard mural adossé au mur et maçonné en gypse. Les murs sont enduits.

L'étage de comble est réservé à un fenil, accessible par une trappe et disposant d'une grande baie fenière surmontée d'une potence en bois.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de galets et moellons calcaires. Le parement du rempart est en gros galets assisés, sauf la partie supérieure, qui correspond à une surélévation en maçonnerie ordinaire. Les élévations portent un enduit à pierres vues. La porte de la partie troglodytique est en arc segmentaire de moellons clavés. Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier de gypse, avec un linteau en bois. Sur le parement extérieur du rempart, on note la présence de deux corbeaux en pierre de taille.

Le toit à un pan est couvert en plaques de fibro-ciment recevant des tuiles creuses.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • galet
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à un pan
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    A3a : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Plan de la terre et seigneurie du bourg de Ribiers, 1755 / Encre et aquarelle sur papier, 1755-1758. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : F 2214.

  • Plan cadastral de la commune de Ribiers. / Dessin, encre et lavis par Martel et Martin, géomètres, 1823. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1167 à 3 P 1168.

Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général