Cette maison fait partie du rempart du 14e siècle et on note que son niveau supérieur correspond à une surélévation ancienne. Son aspect général et son organisation interne semble remonter à l'époque moderne. La présence de corbeaux en pierre sur la façade côté rempart pourrait indiquer qu'à l'origine la partie haute était construite en léger encorbellement, alors sans doute en colombage. Le dernier niveau correspond à une surélévation et on y remarque des traces d'ouvertures murées.
En revanche, l'aménagement de la partie rupestre, qui fragilise le principe défensif en sapant la base du rempart, ne semble pas pouvoir être antérieur au 17e ou 18e siècle.
Sur le terrier de 1755, elle est mentionnée comme une « maison et sellier », c'est-à-dire une maison avec une cave, appartenant à MICHEL Jean-Baptiste et sa femme REYNAUD Anne.
Ce document précise que le bâtiment était auparavant « la Cure du lieu échangée pour la maison curiale d'aujourd'huy » (premier presbytère sur la place de la Fontaine, voir dossier IA05001493, ensuite remplacé par l'actuel presbytère, voir dossier IA05001472). La présence de l'ancien presbytère à cet emplacement est logique, puisqu'il était mitoyen de l'ancienne église castrale. Ce sont d'ailleurs ces mêmes propriétaires qui possèdent la parcelle mitoyenne au nord, alors mentionnée comme « jardin et regales quétoient l'Eglise Vieille » (parcelle 903), où subsistent encore aujourd'hui une partie de mur incluant le départ d'un petit clocheton conservant un départ de voûte.
Sur le cadastre de 1823, cette construction correspond à deux parcelles. La parcelle 1823 E2 389 est mentionnée comme une « écurie », d'une superficie au sol de 20 m² et la parcelle 1823 E2 390 est mentionnée comme une « maison » de même superficie au sol. Ces deux parcelles appartiennent alors à la veuve BARDONNENCHE. Cette séparation parcellaire semble ne concerner que le premier niveau du bâtiment et la parcelle 1823 E2 389 qui correspond à l'étable toujours existante. Cette disposition laisse penser que les fonctions et les circulations dans cette maison étaient à l'époque déjà organisées comme aujourd'hui.
Au rez-de-chaussée, certaines poutres à arêtes moulurées pourraient dater de l'époque moderne. Elles sont ici en position de remploi, sans doute (ré)installées lors de travaux de réparation effectués au cours du 19e siècle.