HISTORIQUE

Immeuble construit à l'extrême fin du XIXe siècle. Une photo du chantier à ses débuts figure dans l'un des albums de la famille Jouve conservés au Musée de Cavaillon ; photo signée Marie-Thérèse Jouve, datée du 12 octobre 1895 et portant la mention : "Décrochements, pour la construction de maisons le long de Saint-Jacques, place du Clos".

Dans un autre album, une photo de juin 1898 ("Arc antique sur la place du Clos") montre le lotissement achevé.

DESCRIPTION

Situation

Au pied de la colline Saint-Jacques, l'immeuble présente une façade antérieure est sur la place François Tourel mitoyen au nord, il est longé au sud par la montée César de Bus.

Composition d'ensemble

Corps de bâtiment unique de forme parallélépipédique, comprenant 8 logements entre les 6 parcelles 877 et 882, les 2 premières en compor­tant chacune 2, et longé à l'ouest par une série de petites cours.

Matériaux

Maçonneries enduites avec reliefs en pierre de taille de l'élévation antérieure.

Escaliers en plâtre et bois.

Sols : tomettes aux étages.

Marquise en fer forgé et métal.

Balustrade sculptée en pierre.

Structure

Au-dessus du rez-de-chaussée, en fait étage de soubassement, l'immeu­ble comporte 2 étages carrés, situés en retrait au-dessus d'une terrasse est.

Façade antérieure est. Façade antérieure est, détail d'une travée.

Les logements sont identiques à l'exception du premier, situé sur la parcelle 877, qui connait une disposition différente de l'escalier. Tous sont doubles en largeur et en profondeur, et comprennent un appartement par étage, au-dessus d'un rez-de-chaussée presque entièrement occupé par une remise ou un atelier.

Les portes d'entrée introduisent en effet à un étroit couloir qui comporte une volée droite de 26 marches desservant le premier étage ; accès au second par une volée suspendue, à deux quarts tournants, de 21 marches. Eclairage zénithal, ou fourni par une baie percée dans le mur ouest de la cage d'escalier.

Dans le premier logement, les volumes du couloir et de la cage d'es­calier sont bien délimités dès le rez-de-chaussée : après un degré de 7 marches faisant transition, l'escalier suspendu comprend une volée de 22 marches tournant à droite autour d'un jour.

Au premier étage, les appartements sont constitués d'un couloir transversal qui distribue 2 pièces antérieures s'ouvrant sur la terrasse est ; 2 pièces plus petites donnant sur la cour ouest. Cour par ailleurs accessible depuis le palier par une porte percée dans le mur ouest de la cage d'escalier.

2ème étage non visité.

Élévations

- Élévation antérieure est

Façade à 3 niveaux que couronnent successivement une balustrade, une marquise et une corniche moulurée. Chaque logement comprend 2 travées de baies rectangulaires qu'encadrent des pilastres, ornés de refends au 1er niveau, lisses ensuite. Au premier niveau, composition tripartite avec portail encadré par une fenêtre et par la porte d'entrée du loge­ment ; porte surmontée d'une imposte en fer forgé, à chambranle mouluré et dé. Au-dessus, les baies ont des cadres appareillés. Cette simplicité du parti est relevée par le décor du second niveau : balustrade ré­gulièrement ponctuée de piliers ornés sur leur face antérieure d'une pointe de diamant et surmontés d'une corbeille de fruits ; sur ces piliers prennent appui les aisseliers de la marquise, belles pièces de ferronnerie à motif d'entrelacés.

Façade antérieure est, détail de la marquise.

- Élévation postérieure ouest

Façade à 2 niveaux couronnés par une génoise à 2 rangs et régulière­ment percée de baies rectangulaires aux cadres peints, qui au premier niveau s'ouvrent sur une succession de petites cours, au second sur des balcons.

Couverture

Toit à longs pans. Tuiles creuses.

Distribution intérieure

Escaliers revêtus de tomettes, avec nez-de-marche en bois. Celui du premier logement a un limon à la française et une rampe en fer forgé à barreaux droits.

Au premier étage, les pièces antérieures est ont un plafond orné d'une moulure et d'une rosace en gypserie.

CONCLUSION

Cet immeuble modeste, qui mêle les deux formules de l'immeuble à loge­ments et de l'immeuble à appartements, se distingue des bâtiments de même type étudiés traverse des Casernes (Cf. IA84000581) ou rue Henri Fabre (Cf. IA84000583), par le soin apporté à sa façade antérieure, toile de fond de la place François Tourel sur laquelle se détache l'arc antique ; au second niveau, la balustrade sculptée et la marquise en ferronnerie révèlent en effet une élévation tout à fait ordinaire.