HISTORIQUE

Maison construite en 1909 par l'entrepreneur Monier dont le nom figure sur un cartouche à l'angle ouest de la façade.

DESCRIPTION

Situation

La maison, mitoyenne à l'est et à l'ouest, présente une façade anté­rieure nord sur l'avenue du Maréchal Joffre et s'ouvre sur un jardin au sud.

Composition d'ensemble

Corps de bâtiment unique.

Matériaux

-Maçonneries enduites ; reliefs de l'élévation antérieure en pierre.

- Escalier en plâtre et bois.

- Rampes en fonte des balcons.

Structure

La maison, qui se compose de deux étages carrés au-dessus d'un rez­ de-chaussée et d'un étage de soubassement (caves) est triple en largeur et en profondeur.

Au centre de la façade, la porte introduit après un degré de deux marches à un vestibule axé sur une cage d'escalier, qui occupe le cen­tre de la maison et bénéficie d'un éclairage zénithal. Après un degré de trois marches suivi d'un repos, l'escalier est constitué de trois volées suspendues en retour à droite autour d'un jour, comptant 10 -4 et 6 marches jusqu'au premier étage, 10 - 4 et 7 marches jusqu'au second. Sous la première volée se trouve la porte de la cave.

Élévations

- Élévation antérieure nord

Façade à trois niveaux couronnés par une corniche à modillons et à trois travées de baies qui font l'objet d'un décor important. La travée médiane, la plus discrète, comporte au premier niveau une porte en plein-cintre, dont l'arc retombant sur des impostes est sculpté d'une frise de melons et dominé par un gros cartouche de style néo-rococo, entouré de lourdes guirlandes. Au-dessus de cette porte, fenêtre en arc segmentaire au deuxième niveau et rectangulaire au troisième, comportant appui mouluré et cadre couronné d'une modeste corniche.

Vue partielle du décor sculpté du premier niveau.

Les travées latérales plus richement composées se détachent en pierre sur le reste de la façade enduite. Sur les deux premiers niveaux, elles sont percées de larges baies ornées d'agrafes et surmontées de tables. Décor architectural plus appuyé au troisième niveau, dont les fenêtres à baies jumelles en plein-cintre s'inscrivent dans une travée de pilastres et sont couronnées par un fronton cintré autour duquel se poursuit la corniche de couronnement.

Des balcons en pierre en appui sur des consoles sculptées se déta­chent enfin devant les baies des deux niveaux supérieurs : leur rampe en fonte soignée comprend un panneau à motif de croisillons et médail­lon central entre deux pilastres, le tout sous une frise de S.

Couverture

Tuiles mécaniques.

Distribution intérieure

Séparation du vestibule et de la cage d'escalier par une baie rectangulaire, dont l'embrasure est ornée de tables sculptées, et les angles occupés par des consoles de style néo-Louis XVI, cannelées, enguirlan­dées et achevées par un rang de gouttes.

L'escalier aux marches revêtues de pierre jaune a un limon à l'an­glaise, une rampe en fer forgé à barreaux droits et une main-courante en bois ; départ en volute du degré de trois marches.

CONCLUSION

Cette maison de rapport du début du siècle, qui aujourd'hui encore abrite une majorité de bureaux, est intéressante par le contraste four­ni entre le décor abondant de sa façade, au style composite et boursou­flé, et la médiocrité des aménagements intérieurs.

Le système décoratif de l'élévation antérieure, privilégiant les tra­vées de fenêtres au détriment de la travée médiane de la porte d'en­trée, rappelle celui de la maison de commerce située sur la même ave­nue, mais du côté nord (parcelle 90).