Dossier collectif IA00049644 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Fournils et fours à pain
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    fournil, four à pain
  • Aires d'études
    Orcières

Dans le canton d'Orcières chaque village ou hameau habité en permanence comportait un (ou plusieurs) four à pain collectif, propriété de la communauté des habitants du hameau et appelé four banal, où chaque famille venait cuire son pain à tour de rôle tous les dix à quinze jours.

Les fours banaux du canton d'Orcières sont des petits bâtiments indépendants, généralement situés à proximité de la chapelle et d'une fon taine publique et formés d'un seul four voûté en coupole et d'une pièce d'enfournage. Celle-ci peut être close de murs sur trois côtés, ouverte sur l'extérieur comme un hangar, ou percée d'une large porte sans menuiserie. Elle est rarement voûtée en berceau, mais le plus souvent ouverte sur le comble. Lorsque le four ne comporte pas de cheminée, le pignon n'est généralement pas construit ce qui permet l'évacuation de la fumée.

La cuisson du pain se faisait tous les dix à quinze jours ; elle était familiale, l'ordre de passage étant donné par tirage au sort ou tour de rôle. La préparation de la pâte se faisait à la maison, dans la table-pétrin de la cuisine. Au moment où le four avait atteint la chaleur désirée, les femmes apportaient dans des corbeilles les miches déjà préparées. La cuisson était effectuée par un homme. Une fois cuites les miches de pain étaient mises à refroidir sur des étagères situées de part et d'autre de la salle d'enfournage, puis remportées à la maison où elles étaient placées dans la table-pétrin.

Pour les étapes de la cuisson cf. le dossier collectif cantonal FOURNILS du canton de Saint-Bonnet IA00070552.

Contrairement au canton de Saint-Bonnet où les fours à pain fonctionnent encore, ceux du canton d'Orcières sont désaffectés depuis les années 1960. Les fours banaux ne sont pas les seuls fournils du canton. De nombreuses maisons possèdent un four privé, intérieur à la maison ou formant un petit bâtiment indépendant de taille plus restreinte que les fours banaux. Les fours privés semblent pour la plupart dater du dernier tiers du XIXe siècle.

Chronogrammes : 1811, 1861, 1859 ; contrairement au Bas-Champsaur ou les fours à pains banaux sont encore utilisés, les fours du canton d'Orcières ne fonctionnent plus ; ils ont souvent été remplacés par des fours privés dans le 3e quart du 19e siècle

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle
  • Typologies
    type IA : fours à pain collectifs, préparation familiale de la pâte à la maison, cuisson familiale bimensuelle
  • Toits
    ardoise, bois en couverture, métal en couverture, tuile en écaille
  • Murs
    • calcaire
    • schiste
    • granite
    • grès
    • moellon sans chaîne en pierre de taille
    • appareil mixte
  • Décompte des œuvres
    • étudié 8
    • repéré 18
    • bâti INSEE 26

Bibliographie

  • BAZIN, Luc. Les fours du Champsaur. Mémoire de Maîtrise. Université d'Aix-en-Provence, U.E.R. d'Ethnologie, 1978.

  • Enquête sur les bâtiments communaux. Réalisée pour le compte de la Mission de Coordination des actions de la zone périphérique du Parc National des Ecrins. Laboratoire Espace Rural, Association grenobloise de Recherche Architecturale (AGRA). Unité Pédagogique d'architecture de Grenoble, 1978.

Annexes

  • Liste des fournils et fours à pain repérés et étudiés.
Date d'enquête 1979 ; Date(s) de rédaction 1987
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