La fontaine porte la date de 1790, date à laquelle elle a sans doute été construite à son emplacement initial, tel que visible sur le cadastre de 1838, c'est-à-dire au milieu du carrefour entre la Grand Rue et la rue de l'Anouïe (actuelle avenue de la gare). En 1816, certains travaux de réparations sont entrepris : "les pierres du bassin qui sont tombées totalement [sont] rétablies" et le bassin est cerclé de fer.

Cette fontaine est alimentée (selon le rapport de l'expert géologue en 1913) par une source captée "de façon très sommaire et défectueuse à 1500 mètres environ à l'ouest de Saint-André, près du col de Moriez, dans le quartier de Vindière [...] un peu en dessous de la grande route". Elle apparaît très insuffisante en 1913 pour subvenir aux besoins en eau de l'ensemble de la commune.

La fontaine a par la suite été déplacée et érigée contre la façade d'un édifice (parcelle 317, section AB du cadastre de 2015), et ainsi transformée en fontaine adossée. La date précise de ce déplacement n'est pas connue cependant on pourrait le lier aux travaux d'adduction en eau potable réalisés dans le village de Saint-André entre 1923 et 1930 ; elle est en effet encore à son ancien emplacement sur les cartes postales du début du 20e siècle.

Ce déplacement a des conséquences sur l'aspect de la fontaine : le socle de pierre sur lequel la fontaine avait été construite a disparu ; le diamètre de son bassin est nettement réduit, les blocs en surplus auraient été remployés dans le bassin de la fontaine de la place Charles-Bron (Référence IA04002658). Une autre modification concerne la partie sommitale de la fontaine : au 19e siècle elle est sommée d'un vase Médicis, aujourd'hui il s'agit d'un bulbe. Enfin les trois canons, autrefois placés sur trois côtés, ont été groupés sur le devant.