Dossier d’œuvre architecture IA04002729 | Réalisé par
  • inventaire topographique
ferme dite Bastide de la Graou ou ferme de la Haute-Grau
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Moustiers-Sainte-Marie
  • Commune La Palud-sur-Verdon
  • Lieu-dit Haute-Grau
  • Cadastre 1835 D6 1353  ; 2014 W5 263
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Bastide de la Graou
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, remise agricole, bergerie, fenil, aire à battre

Présentation topographique et historique

Vue de situation prise du sud.Vue de situation prise du sud.La ferme de la Haute Gau est isolée à environ 4,5 kilomètres au sud-ouest du village de La Palud, en contrebas de la R.D. 952, sur un replat anciennement cultivé et aujourd'hui utilisé comme pâturage extensif.

La présence de tessons de tegulae utilisés en remplois dans la maçonnerie témoigne de la présence d'un ancien site rural antique à proximité. La ré-implantation d'une construction à cet emplacement pourrait remonter au 16e siècle ou au 17e siècle.

Sur la Carte des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille, dressée dans les années 1780, une construction est figurée ; elle est nommée "Bastide de la Graou".

Sur le cadastre de 1835, la parcelle est mentionnée comme "bâtiment rural et cour", appellation excluant normalement l'usage d'habitation à l'année. Ce bâtiment appartient alors à Carbonel Joseph, habitant à Moustiers, qui possède également une "aire" à battre mitoyenne (parcelle 1354) et les terres voisines : "terre labourable" (parcelles 1216, 1221, 1355), "pâture" (parcelle 1352), "terre vague" (parcelles 1215, 1335, 1351, 1356, 1359) et "terre vague et arbres épars" (parcelle 1220).

Chronologie de la construction

Adossée perpendiculairement au sens de la pente, la ferme est composée d'une partie primitive en maison-bloc en hauteur, à laquelle sont venues s'accoler plusieurs extensions. La lecture des élévations montre plusieurs collages de maçonnerie, indiquant une construction en plusieurs étapes. La partie la plus ancienne paraît dater du 18e siècle, les différentes extensions ont été ajoutées au cours du 19e siècle, et les contreforts talutés ont été rapportés au début du 20e siècle.

Elévation sud, partie ouest : étable et logis primitifsElévation sud, partie ouest : étable et logis primitifsLe bâtiment primitif correspond à l'actuelle partie ouest. La porte en arc segmentaire située au premier niveau de l'élévation sud témoigne d'une construction ou d'une reconstruction au cours du 18e siècle. Organisé en maison-bloc en hauteur, ce bâtiment est composé d'un étage de soubassement, occupé par une étable, accessible par la porte piétonne en arc segmentaire, et d'un rez-de-chaussée réservé au logis, accessible par une porte côté ouest et éclairé par deux fenêtres côté sud.

La partie nord correspond à une première extension, accolée en deux temps au bâtiment originel. Sa moitié orientale figure sur le plan cadastral de 1835 ; elle est composée d'un seul rez-de-chaussée, accessible côté nord par une porte piétonne accostée de deux fenêtres. La moitié occidentale ne figure pas sur le plan cadastral de 1835 et été ajoutée postérieurement à la levée de ce cadastre ; elle comporte un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé. L'ensemble de cette partie nord est occupé par le logis.

Vue de la remise-bergerie prise du sud-est.Vue de la remise-bergerie prise du sud-est.La partie orientale de la ferme, exclusivement à usage agricole, a également été accolée en au moins deux étapes. Sur le plan cadastral de 1835, seule la moitié nord de cette partie est figurée. La moitié sud a été ajoutée au cours du 19e siècle, et une reprise de maçonnerie horizontale, visible sur l'élévation sud, semble montrer qu'une surélévation a été réalisée. Cette partie orientale est composée d'un étage de soubassement et d'un rez-de-chaussée surélevé. L'étage de soubassement est occupé par une remise-bergerie, accessible par une porte charretière ouverte dans le pignon ouest, complétée par une porte piétonne, murée, dans le pignon est. Le rez-de-chaussée surélevé est réservé au fenil, il est accessible par une large et haute porte fenière ouverte dans le mur nord. Un pigeonnier occupe l'angle sud-ouest, sa grille d'envol est constituée de quatre petits jours disposés en carré ; une planchette d'envol en bois est suspendue devant.

Mise en oeuvre

L'ensemble est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de brèche calcaire, avec l'emploi ponctuel de blocs de tuf. Les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris, en calcaire ou en brèche calcaire. Les élévations de la partie ouest de la ferme reçoivent un enduit rustique, les autres élévations reçoivent un enduit à pierres vues avec quelques parties à inclusions de petits cailloux.

Sur la partie occidentale de la façade sud, la porte de l'étable possède un encadrement en arc segmentaire en pierre de taille de tuf. Les autres encadrements sont façonnés au mortier, avec un linteau bois.

Les trois bâtiments accolés sont chacun couverts par un toit à un pan. La couverture est en tuile creuse. L'avant-toit et la saillie de rive des pignons sont constitués d'un rang de génoise, peint en blanc côté ouest.

Une aire à battre est aménagée devant l'élévation nord, ombrée par un gros noyer. Deux marronniers sont plantés devant les élévations sud et ouest. Des tilleuls complètent l'aménagement arboré.

La ferme est composée d'une partie primitive en maison bloc en hauteur, à laquelle sont venues s'accoler plusieurs extensions, ce que montrent plusieurs collages de maçonnerie sur les élévations. La partie la plus ancienne paraît dater du 18e siècle, les différentes extensions ont été ajoutées au cours du 19e siècle, et des contreforts talutés ont été rapportés au début du 20e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes , (incertitude)
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : 2e moitié 19e siècle

Ferme constituée de plusieurs bâtiment accolés, perpendiculairement au sens de la pente. La maison-bloc primitive comporte un étage de soubassement à usage d'étable, surmonté d'un logis en rez-de-chaussée surélevé. Le logis possède une extension en contre-haut de la pente. Une remise bergerie surmontée d'un fenil est accolée à l'est de ce premier ensemble. Tous les bâtiments sont construits en maçonnerie de moellons calcaires et de brèche calcaire, avec l'emploi ponctuel de blocs de tuf. Les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris, en calcaire ou en brèche calcaire. Les toits sont à un pan et la couverture est en tuile creuse.

  • Murs
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
    • tuf pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvertures
    • toit à un pan
  • Typologies
    F3a : ferme à maison-bloc à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • État de section du cadastre de la commune de La Palud, 1836. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains, 3 P 259.

    Section D, dite de Bourbon.

Documents figurés

  • Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. / Dessin à l'encre sur papier, par Jean Bourcet de La Saigne et Jean-Claude Eléonore Le Michaud d'Arçon, 1764-1778. Echelle 1/14000e. Cartothèque de l’Institut Géographique National, Saint-Mandé : CH 194 à 197.

    Feuille 195-33.
  • Plan cadastral de la commune de La Palud, 1835. / Dessin à l'encre sur papier par Gelinsky, géomètre du cadastre, 1835. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 144 / 001 à 014.

    Section D, feuille 6, parcelle 1353, échelle d'origine 1/2500e.
Date d'enquête 2014 ; Date(s) de rédaction 2015
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers