• enquête thématique régionale, patrimoine religieux de Provence Verte Verdon
Eglises paroissiales et chapelles de Rians
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Provence Verte Verdon

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    chapelle, église paroissiale
  • Aires d'études
    Rians
  • Adresse
    • Commune : Rians

Les églises de Rians en élévation

1 - Eglise paroissiale Notre-Dame-de-Nazareth

L'église paroissiale dédiée à Notre-Dame-de-Nazareth [référence du dossier : IA83003179] a été bâtie à l'emplacement de deux églises antérieures, l'une médiévale apparaissant dans les sources dès le 12e siècle, l'autre moderne, bâtie vers 1588. L'actuelle église a été érigée entre 1874 et 1884 par l'entrepreneur Léon Barbaroux, sur les plans de l'architecte Guillaume-Joseph Pougnet.

2 - Eglise, prieuré puis chapelle Saint-Estève

La construction de l'édifice [référence du dossier : IA83003180], mentionné dès 1092 comme dépendant du chapitre de Saint-Sauveur d'Aix, pourrait se situer au 13e siècle. Le lieu de culte est associé à un habitat au cours des 12e et 13e siècles avec les mentions "in burgo sancti-Stephani" (1165), "ecclesia sancti Stephani cum villa" (1186), "in villa sancti Stephani et ejus territorio" (1204) et "villa quondam S. Stephani de valle de Rians" (1232 - 1244). Il apparaît dans les sources jusqu'à la fin du 13e siècle. De 1439 à 1662, l'église est désignée comme prieuré rural. Toujours régie par le chapitre d'Aix, on y célèbre les offices durant cinq mois de l'année. Elle est abandonnée à la Révolution, puis restaurée et rendue au culte au cours du 19e siècle par le curé Jaubert, durant une courte période (1860 - 1871), suite à quoi elle est de nouveau délaissée avant sa dernière restauration, de 1995 à 2000.

3 - Chapelle Saint-Roch, puis Saint-Enfant

La chapelle [référence du dossier : IA83003125] est probablement bâtie vers 1567, date à laquelle elle apparaît dans les archives. De 1567 à 1683, elle porte le vocable de Saint-Roch et accueille les frères pénitents blancs de Rians. Un ermitage composé de deux cellules, aujourd’hui à l’état de ruines, est construit par les pénitents vers 1613 à l’angle nord-ouest de l'édifice, pour accueillir le Père Antoine Yvan, prêtre riansais fondateur de l’ordre Notre-Dame de la Miséricorde à Aix-en-Provence. Il y aurait vécu en ermite et recteur de la confrérie des pénitents blancs jusqu’en 1616. Les pénitents blancs abandonnent le lieu suite à l’achèvement de leur nouvelle chapelle. Après 1683, une congrégation de jeunes garçons y exerce une dévotion envers l’Enfant Jésus. Le vocable de Saint-Enfant lui est attribué dès la fin du 17e siècle. La chapelle est associée aux pénitents bleus à partir de 1728. Elle subit des réparations en 1756. Après la Révolution, elle est vendue à un particulier, qui la restitue aux pénitents bleus en 1826. Elle est abandonnée au début du 20e siècle.

Les églises de Rians disparues ou à l'état de vestiges

Outre ces trois églises encore en élévation, Rians possède un nombre important d'édifices religieux disparus, érigés aux époques médiévale et moderne. Treize d'entre eux ont été recensés ici. À l'époque moderne, l'exaltation des dévotions multiplie l'érection de chapelles intra-muros, notamment de confréries, qui s'ajoutent aux édifices déjà en place. Le principal prieur prébendé de Rians est alors l'église Métropolitaine de Saint-Sauveur d'Aix (l'église paroissiale fait l'objet d'une transaction entre l'abbaye de Saint-Victor et le chapitre de Saint-Sauveur d'Aix dès 1165). En 1788, Achard indique qu'il y a à Rians sept places de vicaire, en plus du curé.

L'important nombre d'édifices religieux érigés dans la commune peut avoir plusieurs origines. L'une d'elles relève de la réunion de plusieurs habitats au sein d'une même commune. Rians se compose de deux anciens fiefs possédant chacun leur castrum (Rianes et Mirat) et leur(s) église(s). Les églises Saint-Michel et Saint-André, appartenant autrefois au castrum de Mirat, en sont des exemples. Le territoire comporte également divers sites d'habitat dispersé, à l'état de vestiges ou toujours investis, autrefois pourvus de lieux de culte : des églises rurales comme les chapelles Saint-Pierre et Saint-Estève, ou l'église Saint-Maurin figurée sur la carte de Cassini vers 1780 à proximité du château éponyme. Une autre explication possible est relative à un phénomène social et religieux, celui d'une période d'intense dévotion, dont témoigne le nombre important d'édifices. En effet, les édifices érigés à l'époque moderne sont les plus représentés, avec six églises sur les douze traitées ici.

Remarquons enfin que les édifices médiévaux dont l'emplacement est connu sont essentiellement liés à l'habitat dispersé et rural (Saint-Pierre, Saint-André, Saint-Maurin, Saint-Estève), tandis que les édifices modernes sont érigés au sein du bourg principal.

1- Les églises rurales

a- Chapelle et ermitage Saint-Laurent

L'édifice, à l'état de ruine, se situe au pied de l'adret du Mont Major, en limite du territoire cultivé, au nord-est du lieu-dit La Neuve (anciennement appelé "adrech de Saint-Laurens", 1796).

Vue générale des vestiges de la chapelle et ermitage Saint-Laurent.Vue générale des vestiges de la chapelle et ermitage Saint-Laurent.

La présence d’un frère ermite, à la charge de la communauté de Rians, est mentionnée dans les délibérations communales dès 1581. En plus des quêtes dont il bénéficie, le conseil pourvoie occasionnellement à ses dépenses (frais de voyage, achat d’habit, d’une couverture, d’une paillasse, frais de nourriture, médicaments). D’après une délibération de 1583, un ermite dit « le saint », brûlé à Aix, faisait résidence dans la chapelle Sainte-Catherine au cimetière. Cette même année, le conseil décide de choisir un emplacement pour faire édifier « une chapelle et un couvent » pour accueillir l’ermite. La chapelle, dédiée à saint Laurent (patron de Rians), est construite peu après car elle doit être « rhabillée » en 1586. En 1603, les consuls visitent l'édifice pour faire un rapport de son état, avant d'y effectuer des travaux et de la faire bénir. Ils effectuent également un voyage à Valensole pour observer le chœur de son église et le reproduire à Saint-Laurent (l'édifice n'est peut-être pas achevé), et commandent un tableau de saint Laurent devant être remis à un ermite qui habitera l'église. Ils organisent une quête pour "édifier à côté une maison à son usage". L'ermitage est donc construit peu après la date de 1603 et des travaux sont effectués à la chapelle en 1602-1603. Plusieurs ermites s’y succèdent au cours des 17e et 18e siècles, soit qu’ils décèdent, soit que les fidèles en sont mécontents (vols, mauvais entretien). Selon C. Santschi, ils sont le plus souvent issus de familles de Rians.

La chapelle, son ermitage et l'ermite résidant sont régulièrement mentionnés dans les délibérations du conseil communautaire aux 17e et 18e siècles. En 1613, l’ermite reçoit un don de métal pour faire fondre une cloche, qui sera réparée en 1621. En 1634, 1636 et 1647, l’église et l’ermitage sont mentionnés à l’occasion de réparations. Un puits doit être creusé à l’ermitage en 1652. En 1684, la confrérie de saint Laurent (attestée dès 1560) est chargée de fournir les fonds nécessaires à l’ermite pour faire célébrer l’office par un prêtre à la chapelle de l’ermitage lors des dimanches et fêtes, office déjà célébré de la croix de mai (3 ou 7 mai) à la croix de septembre (14 septembre). La chapelle est ornée : un tableau qui s’y trouvait ayant été « interdit » (peut-être celui de saint Laurent, que les consuls avaient fait peindre en 1603 ou en 1627-1628), les prieurs de saint Laurent en commandent un nouveau en 1729, au prix de 63 livres. La paroisse de Rians vient annuellement en procession à la chapelle et à son ermitage, comme l’indique une délibération de 1761. Celle-ci a lieu le 8 août, soit deux jours avant le jour où est célébré saint Laurent. Les processions se sont interrompues à cause du mauvais état de l’édifice, qui est réparé en 1762.

Carte de France dite carte de Cassini, 3e quart 18e siècle. [St Maurin ; Chapelle et bastide St André ; Ste Catherine cimetière ; St Laurent Hermitage].Carte de France dite carte de Cassini, 3e quart 18e siècle. [St Maurin ; Chapelle et bastide St André ; Ste Catherine cimetière ; St Laurent Hermitage].

En 1787, étant donné l’absence d’ermite, l’état de ruine du bâtiment et l’interruption des processions, la communauté décide de vendre la chapelle et l'ermitage Saint-Laurent. Les biens sont estimés à 875 livres. Le tableau et la cloche doivent être vendus séparément. La vente a lieu en 1796. Elle mentionne un bâtiment et une chapelle, ainsi qu'une vigne en mauvais état. La chapelle possède une charpente couverte de mallons surmontés de tuiles, ses murailles sont en mauvais état. L'ermitage est accolé au mur sud de la chapelle. Il se compose, au rez-de-chaussée, de deux pièces possédant chacune une petite fenêtre, dont une comporte une petite cuve et une cave avec cellier. À l'étage se trouvent deux petites chambres en ruine. Le plan cadastral de 1823 figure à son emplacement un bastidon appartenant à un particulier (Section C1 dite la Blanque, parcelle 847). Actuellement, seuls les vestiges d'une construction de plan rectangulaire sont visibles.

b- Eglise puis chapelle Saint-Pierre dite de Belvédère

Vue de situation des vestiges de l'église Saint-Pierre.Vue de situation des vestiges de l'église Saint-Pierre.

L'édifice présente d'imposants vestiges médiévaux. Bâti sur la crête, à l'extrémité nord de la colline de Saint-Pierre, il se trouve à l'emplacement d'un habitat perché fortifié de l'Âge du Fer. L'église, orientée, est construite en moyen appareil de moellons équarris et assisés. Ses dimensions intérieures avoisinent 13 mètres de long et 4.6 mètres de large. La nef, contrebutée par trois contreforts au nord et au sud, conserve une partie de sa voûte en plein cintre, dont la naissance est soulignée par un cordon. À l'extérieur, le chevet est à cinq pans, et à l'intérieur en forme d'abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. L'élévation sud conserve une baie ébrasée, étroite et rectangulaire du côté extérieur, en plein cintre du côté intérieur. Au sud de l'église se trouvent les vestiges d'une construction rectangulaire. En contrebas se trouve le hameau Saint-Pierre, qui apparaît sur la carte de Cassini vers 1780, puis sur le plan cadastral de 1823.

Vue sud de la nef, chapelle Saint-Pierre.Vue sud de la nef, chapelle Saint-Pierre.Vue de la nef, chapelle Saint-Pierre.Vue de la nef, chapelle Saint-Pierre.Vue de la baie sud, chapelle Saint-Pierre.Vue de la baie sud, chapelle Saint-Pierre.

L'église apparaît sous la mention d'"ecclesia beati Petri de Belveder" en 1092, 1175 (appartenance au chapitre d'Aix), 1251 ("de Sancto Petro Bellivisus") puis vers 1300 ("Sancti Petri de Bello Videre"). Les sources modernes restent muettes à son sujet. Une délibération de la communauté indique qu'en 1580, la colline Saint-Pierre servait de lieu de quarantaine aux riansais qui revenaient des lieux contaminés par la peste. La carte de Cassini représente l'église Saint-Pierre ruinée. Elle est également signalée sur la Carte des Frontières de l'Est de la France.

Carte des frontières est de la France, de Grenoble à Marseille, 4e quart 18e siècle. [Détail de la feuille 192-60, chapelle S. Pierre.]Carte des frontières est de la France, de Grenoble à Marseille, 4e quart 18e siècle. [Détail de la feuille 192-60, chapelle S. Pierre.]

Le plan cadastral de 1823 figure à son emplacement une "masure", au sein d'une parcelle qualifiée de "bois pâture" (Section F2, parcelle 879). Cette "masure" correspond probablement aux vestiges visibles au sud de l'édifice.

Plan de masse et de situation de la masure près de la chapelle Saint-Pierre d'après le cadastre de 1823 (section F2, parcelle 879).Plan de masse et de situation de la masure près de la chapelle Saint-Pierre d'après le cadastre de 1823 (section F2, parcelle 879).

c- Eglises d'Amirat : Saint-Michel et Saint-André

Deux églises situées à Amirat, territoire mentionné au XIe siècle, sont citées en 1118 lors d’un accord entre Montmajour et l’archevêque d’Aix : Saint-Michel et Saint-André. Elles sont alors cédées à l’archevêque. L’église Saint Michel est confirmée au diocèse d’Aix par les papes en 1175 et 1186. Les mentions suivantes (1274, ca 1300, 1342), ne précisant pas le vocable de l’édifice, rendent l’attribution impossible à l’une ou à l’autre église. Saint-Michel paraît encore en 1371. La persistance d’un quartier Saint-Michel sur le site de l’ancien castrum d’Amirat permet de penser que cette église était l’église paroissiale avant la destruction d’Amirat à la fin du XIVe siècle. Achard précise à la fin du 18e siècle que la paroisse d'Amirat porte le titre de saint Michel. Le territoire compte 6 bastides en 1540. Il est ensuite rapidement intégré à celui de Rians.

L'église Saint-André, située dans la plaine, au croisement des chemins de Rians à Saint-Paul et de Rians à Peyrolles, près du ruisseau du Béarn (cadastre de 1823), est mentionnée comme chapelle rurale en 1422-1442.

Plan de masse et de situation de la chapelle Saint-André d'après le cadastre de 1823 (tableau d'assemblage).Plan de masse et de situation de la chapelle Saint-André d'après le cadastre de 1823 (tableau d'assemblage).

Le procès-verbal de visite de l'évêque de 1582 indique que l'église Saint-André est ruinée et démolie bien que "le peuple y a grande dévotion", et il ordonne qu'elle soit rebâtie. La communauté décide d'y effectuer des réparations peu après, en 1584. L'église Saint-André "de Mirat" appartient toujours au chapitre de Saint-Sauveur d'Aix d'après la visite pastorale de 1633, et l'année suivante elle est l'objet de nouvelles réparations par la communauté de Rians. Elle est qualifiée de prieuré dans la visite de 1651. En 1653 les consuls décident de faire réparer sa toiture, et ordonnent peu après (1656) qu'un prêtre lui soit affecté en particulier. En 1662 le couvert, le pavé et les murailles doivent être réparés. La chapelle est en bon état mais n'a pas de cloche selon la visite de 1676. La messe y est célébrée tous les dimanches, de la croix de mai à celle de septembre, mais l'édifice est dépourvu d'ornements et l'officiant emprunte ceux de la chapelle de l'Annonciade. L'édifice était entouré d'un cimetière (visite pastorale de 1676). En 1692, un abbé échoue à faire rétablir une vicairie indépendante pour Amirat. La visite pastorale de 1698 prescrit de faire réparer le toit et les portes de l'édifice, de garnir ses fenêtres d'un châssis de toile blanche cirée, de blanchir les murs et de réparer le pavé. Un tableau de saint André, saint Michel et saint Etienne (ces deux derniers saints sont titulaires de lieux de culte associés à des habitats d'Amirat à la fin du 12e siècle, respectivement le castrum d'Amirat et le bourg Saint-Estève), déjà cité en 1676, doit être remplacé. La communauté effectue encore des réparations en 1720, 1740 et 1772, et fait planter une croix (disparue) devant l'édifice en 1739 (une croix présente à la chapelle aurait été retirée puis transportée à Aix entre la fin du 20e siècle et le début du 21e siècle). En 1765, les délibérations demandent au Roi le rétablissement, à Saint-André, d'une foire ayant lieu le 3 mai (jour de l'exaltation de la Sainte Croix), foire de Rians depuis l'unification des deux communautés, mais qui avait autrefois lieu à Amirat. En 1788, Achard indique que le 3 mai, jour de célébration de la Sainte Croix, se déroulait l'un des deux romérages ("roumavagi") de Rians, l'autre étant celui de saint Laurent le 10 août [Référence du dossier : IA83003179]. Il décrit, le 3 mai, une procession se mettant en marche à 7h30 en direction de la chapelle Saint-André, en chantant les Litanies des Saints, composée de la confrérie des Pénitents bleus, suivie de celle des Pénitents blancs, du clergé, des consuls "en chaperon" puis des prieurs de saint Laurent. Après la messe, le curé effectuait la bénédiction des croix et du terroir, avant de conduire la procession à l'entrée du village en chantant les prières Vexilla Regis et Te Deum. Le soir avaient lieu les courses organisées par les prieurs de saint Laurent (chevaux, mulets et ânes, hommes puis enfants et filles), dont les prix étaient financés par le prieur prébendé d'Amirat. Un extrait de sentence de visite daté de 1777 indique en outre que le jour de la saint Marc, la procession effectuait une station à la chapelle de saint André où était célébrée une messe. Le lieu de culte est figuré sous l'appellation de "chapelle et bastide Saint-André" sur la carte de Cassini vers 1780. Carte de France dite carte de Cassini, 3e quart 18e siècle. [St Maurin ; Chapelle et bastide St André ; Ste Catherine cimetière ; St Laurent Hermitage].Carte de France dite carte de Cassini, 3e quart 18e siècle. [St Maurin ; Chapelle et bastide St André ; Ste Catherine cimetière ; St Laurent Hermitage].

Carte des frontières est de la France, de Grenoble à Marseille, 4e quart 18e siècle. [Détail de la feuille 192-60, S. André ; cimetiere.]Carte des frontières est de la France, de Grenoble à Marseille, 4e quart 18e siècle. [Détail de la feuille 192-60, S. André ; cimetiere.]

Le plan cadastral de 1823 figure un édifice orienté (section G2, parcelle 1123). Au 20e siècle, une procession s'y rendait le troisième jour des Rogations. En 1942, Malausse indique que l'édifice est toujours en élévation, bien qu'en très mauvais état. Après avoir servi d'entrepôt, il fût arasé alors que ses pierres servirent à la construction du Canal de Provence durant les années 1950 - 1960. La chapelle resta donc occupée de l'époque médiévale jusqu'à la seconde moitié du 20e siècle, après avoir probablement subit une reconstruction au 16e siècle.

d- Eglise Saint-Maurin

Carte de France dite carte de Cassini, 3e quart 18e siècle. [St Maurin ; Chapelle et bastide St André ; Ste Catherine cimetière ; St Laurent Hermitage].Carte de France dite carte de Cassini, 3e quart 18e siècle. [St Maurin ; Chapelle et bastide St André ; Ste Catherine cimetière ; St Laurent Hermitage].

Une église de "Sancti Mauricii" dans la "vallée de Rians" est donnée vers 1030 aux moines de Sainte-Marie de Vance (ce monastère occupait l'emplacement de la chapelle Notre-Dame-du-Revest à Esparron, référence du dossier : IA83003143). Saint-Maurin est à nouveau citée en 1165 lors d'une transaction entre Saint-Victor et le chapitre d'Aix. En 1175 et 1186, elle est confirmée à l’archevêque d’Aix et est présentée comme faisant partie du territoire d’Amirat. La visite pastorale de 1582 mentionne la bastide de saint Maurin avec un "affar de terre" et sa chapelle où il est question de faire dire la messe "d'une croix à l'autre" (de la croix de mai à la croix de septembre). Saint-Maurin est figuré comme habitat indépendant sur la carte de Cassini vers 1780, une église étant représentée à l'est du château. Le plan cadastral de 1823 ne figure pas cette église mais représente une croix sur une parcelle non bâtie (section G2 dite de Pigoudet, parcelle 1487) qui pourrait correspondre à l'emplacement de l'édifice. Cependant, l'église Saint-Maurin mentionné aux 11e et 12e siècles pourrait être localisée ailleurs qu'au lieu-dit Saint-Maurin : Malausse signale que les fondations de l'édifice sont visibles au domaine de la Vicarie, situé au nord du château de saint Maurin. Les bâtiments de la ferme de la Vicarie comportent un mur montrant peut-être des éléments de réemploi pouvant provenir de l'église Saint-Maurin (repérage Marc Borréani), ces bâtiments occupant une partie de la villa viticole antique des Toulons. Plan de masse et de situation de l'emplacement hypothétique de l'église Saint-Maurin d'après le cadastre de 1823 (section G2 dite de Pigoudet, parcelle 1487).Plan de masse et de situation de l'emplacement hypothétique de l'église Saint-Maurin d'après le cadastre de 1823 (section G2 dite de Pigoudet, parcelle 1487).

L'église médiévale de saint Maurice n'a donc pas de vestiges clairement identifiés et localisés, tandis qu'à l'époque moderne, une chapelle est connue près du château ou bastide Saint-Maurin. Actuellement, le domaine de Saint-Maurin appartient à la congrégation du Sacré-Coeur-de-Jésus fondée par le Père Timon-David, qui en a fait un centre de vacances.

2 - Les églises du bourg

Les églises situées dans ou près du bourg (à l'exemple de la chapelle du cimetière et de la chapelle Saint-Barthélémy qui étaient hors de l'enceinte moderne) sont au nombre de six, en plus des deux édifices non traités ici puisqu'encore en élévation (église paroissiale et chapelle Saint-Enfant). Sur la totalité des huit édifices, sept sont modernes. Les vocables de certaines chapelles, pour la plupart situées dans l'enceinte moderne du bourg (Notre-Dame-de-Pitié, Notre-Dame-de-l'Annonciade, Notre-Dame-de-Bon-Secours, Saint-Roch puis Saint-Enfant) correspondent aux dévotions qui se développent durant cette époque.

a - Chapelle Notre-Dame-de-Pitié dite des pénitents blancs (1679 - 1789)

La confrérie des pénitents blancs de Rians fit ériger cette chapelle dans l'enceinte du bourg, entre 1657 et 1683, en remplacement de la chapelle Saint-Roch qu'ils occupaient au quartier des Aires [Référence du dossier : IA83003125].

Dès 1655, les pénitents blancs demandent l'autorisation à l'archevêque d'Aix de "bâtir une nouvelle chapelle plus grande, plus comode et plus decente dans le mesme lieu et dans l'enclotz dicelluy". Les raisons justifiant cette nouvelle fondation sont l'état de ruine de la chapelle Saint-Roch, sa situation inconfortable, "hors du lieu et en un pays fort rebattu (...) singulierement lhors [que les pénitents] y font leurs prossetions sur le tard". L'édifice a, de plus, subi deux vols.

La première pierre de la nouvelle chapelle est posée le 6 juin 1657, suite à l'acquisition d'un jardin de la rue terre nègre appartenant à un prêtre (1659). La construction se poursuit toujours en 1661 alors que la communauté permet aux pénitents de tirer profit à cette fin des "banqz" (source de revenu apportée par la location d'emplacements ?) lors des jours de foire. En 1676, elle n’est toujours pas achevée, la visite pastorale faisant état de la poursuite de la « continuation de la fabrique de la nouvelle chapelle ». Les archives de la communauté signalent la fourniture de tuiles pour l’achèvement du « presbitere » de la nouvelle chapelle en 1677. Les archives hospitalières de Rians mentionnent la construction de la voûte de la nouvelle chapelle située au quartier de terre nègre en 1678. Les pénitents blancs quittent ainsi vraisemblablement la chapelle Saint-Roch entre 1679 et 1683, alors que le nouvel édifice, dédié à Notre-Dame-de-Pitié, est achevé : les pénitents se rassemblent toujours à Saint-Roch en 1679, puis à Notre-Dame-de-Pitié dès 1683 (le cahier de la confrérie reste muet pour les années 1680 à 1682). D'après Malausse, la nouvelle chapelle a été bénie en 1679 (source non mentionnée). Les archives paroissiales de Rians conservent dans les archives des pénitents blancs des mentions de la chapelle et de son mobilier au 18e siècle. Celle-ci était située près de l'hôpital Saint-Jacques, bâti durant le premier quart du 18e siècle, "à l'angle de la rue de l'hôpital et de la rue Sainte-Catherine" (Malausse). L'édifice est vendu à la Révolution. En 1818, un compte trésoraire de l'hôpital de Rians indique que les administrateurs souhaitent faire murer, réduire ou grillager "les fenêtres ouvertes dans l'ancienne chapelle des pénitents blancs, convertie de maisons et qui donnent sur la terrasse ou dans le jardin". De fait, le plan cadastral de 1823 figure l'édifice mais sa destination n'est pas renseignée comme chapelle. Il s'agit actuellement toujours d'une maison d'habitation.

b - Chapelle de Notre-Dame-de-Bon-Secours (1714 - 1789)

D'après Malausse, la chapelle fût érigée et bénie en 1714 à l’emplacement même de la maison natale du Père Yvan, figure religieuse de Rians, ancien ermite de la chapelle Saint-Enfant [Référence du dossier : IA83003125]. Elle était située "à droite du sentier qui descend de la fontaine de Garbeiron à la porte dite de Bon Secours", soit dans le bourg, immédiatement au sud-est des remparts médiévaux. Le prêtre Jean Cabrol, recteur de la confrérie dominicaine du Tiers-Ordre sous le vocable de saint Dominique et sainte Catherine établi à Rians, hérita du rez-de-chaussée de cette maison et proposa aux soeurs du Tiers-Ordre d'acquérir le reste de la maison pour la transformer en chapelle, ce qui fut fait par un acte daté de 1702. Le 1er février 1790, la déclaration des bénéfices signale la chapelle de Notre-Dame-du-Bon-Secours, dont le patron (le Père Antoine Yvan) est laïc. Après la Révolution, elle redevient une habitation. Malausse indique en 1942 qu'elle est entièrement ruinée.

c - Chapelle Saint-Barthélémy (... - 1647)

Cette chapelle apparaît dans les délibérations communales à plusieurs reprises au 17e siècle. Elle était située rue du Caromp, un quartier alors nouveau, étendu hors de l'enceinte du 16e siècle. Les délibérations évoquent un bâtiment ruiné, puisqu'il est question de la reconstruction de la chapelle Saint-Barthélémy "aux frais des voisins" en 1647, après le déblaiement par la communauté. Elle fait rassembler les pierres de la chapelle en clapiers ("réduit les pierres en clapis") dès l'année suivante : les pierres tombées suite à des pluies importantes, entravaient le passage de la rue. En 1693 un particulier demande à construire une "chambre" près de sa maison au quartier du Caromp, à l'emplacement de cette ancienne chapelle "profanée". Le conseil refuse d'abord en 1696, arguant du fait que l'emplacement n'appartient pas à la communauté, puis accorde l'autorisation sous condition que le bâtiment soit cadastré et que le particulier fasse don d'un louis d'or à "[l'oeuvre de] la Miséricorde". La période d'occupation principale de la chapelle peut donc être située durant la première moitié du 17e siècle.

d - Chapelle Notre-Dame-de-l'Annonciade dite de l'Annonciade (1577 - 1920)

L'édifice occupait l'actuelle place du 8 mai 1945, du côté de l'actuelle rue centrale. Une chapelle dite de l'Annonciade est mentionnée pour la première fois dans une délibération communale de 1577, selon laquelle l'édifice doit être réparé (la voûte est sur le point de s'effondrer). Elle subit plusieurs agrandissements au cours du 17e siècle, période à laquelle l'édifice est le plus fréquemment mentionné dans les sources d'archives. Un premier agrandissement a lieu lorsque la chapelle est étendue sur l'emplacement de l'hôpital. Les chapelles de saint Pierre et du Saint Esprit sont probablement édifiées vers 1672, date de fondation de leurs chapellenies par Pierre Jaubert. Une nouvelle chapelle, dédiée à Notre-Dame-de-Miséricorde, est bâtie vers 1684, date de fondation de sa chapellenie par le prieur de Roquefeuil, de Gautier. La position de la chapelle parmi les habitations du bourg, plus accessible que celle de l'église paroissiale perchée au sommet de l'ancien castrum, et l'ampleur des dévotions qui s'y sont exprimées, font de l'édifice un lieu de culte important du village, qui remplaça à plusieurs reprises l'église paroissiale à l'époque contemporaine.

Une personnalité religieuse associée à la chapelle : le prêtre Pierre Jaubert

Pierre Jaubert, prêtre érudit, docteur en théologie et disciple du Père Antoine Yvan (auteur de l'une de ses "vies" en 1653) fonda en 1672 les chapellenies de saint Pierre et du Saint Esprit, situées dans les deux premières chapelles latérales de l'édifice connues. En 1632, ayant le projet d'instruire la jeunesse conformément aux ordonnances des conciles de Latran, de Trente, et au synode provincial d'Aix de 1585, il demande au conseil de faire agrandir la chapelle en prenant l'emplacement de l'hôpital qui, lui étant accolé, serait transféré à un autre endroit. Il propose également de faire édifier près de l'église un bâtiment pour y loger des prêtres qui dirigeront un "collège" (ce bâtiment semble avoir été érigé puisqu'en 1714 il est question d'une maison attenante à l'église dans laquelle on fait la classe). Jaubert paraît avoir l'appui de l'archevêque. C'est également lui qui, par acte du 25 avril 1672 (notaire delphin), fonde à Notre-Dame-de-l'Annonciade les chapellenies de Notre-Dame-de-l'Annonciade, du Saint Esprit et de saint Pierre. Jaubert semble rester le recteur de la chapelle une quarantaine d'années puisqu'il est mentionné jusqu'en 1668 (il demande cette année-là l'édification d'une chapelle dédiée à saint Pierre près de l'hôpital et de la chapelle de l'Annonciade). L'année suivant la demande de Jaubert, en 1633, les prieurs de l'Annonciade quêtent au profit de la chapelle et la visite pastorale évoque la bénédiction d'une cloche neuve.

En 1637, la communauté fait paver l'édifice avec 800 malons ("mollons"). L'année suivante, l'ordre des Ursulines demande à utiliser la chapelle mais il n'est ensuite plus mentionné. La communauté renonce à effectuer les réparations nécessaires à l'édifice en 1653, arguant d'une trop grande pauvreté, mais il sera à nouveau agrandi vers 1674, alors que le prêtre Honoré de Gautier, docteur en théologie et prieur de Roquefeuil, projette l'édification d'une chapelle à l'emplacement d'une écurie accolée à la chapelle de l'Annonciade, appartenant à la chapellenie de sainte Madeleine. C'est probablement là qu'il fondera la chapellenie de Notre-Dame-de-Miséricorde, par acte du 7 octobre 1684 (notaire Alpheran d'Aix).

La visite pastorale de 1676 décrit l'église, située dans la rue "ditte la terrasse". Parmi le mobilier décrit, il faut noter le maître-autel comportant un tableau représentant l'Annonciation de la Vierge dans un retable en bois de noyer à colonnes. À droite du maître-autel se trouve la chapelle du Saint Esprit, à sa gauche la chapelle de saint Pierre. L'église possède "deux croisillons et un aultre commencé" (voûtes d'ogive), elle est pavée de briques et contient "un petit courroir qui aboutit à ladite chapelle du St Esprit, et à la montée ou escalier des maisons desdits recteurs". Le décor religieux de la chapelle comporte notamment un tableau de Notre-Dame-de-Miséricorde peint par le Père Antoine Yvan, des ex-votos, des lampes suspendues devant les autels, etc. Un plan de la chapelle dressé au 19e siècle indique que la chapelle latérale de saint Pierre renferme un portrait du Père Antoine Yvan, ainsi qu'une toile (disparue) représentant la Vierge dite Notre-Dame-de-Miséricorde, peinte par le Père Antoine Yvan, avec l'inscription suivante collée sur le châssis, sous la toile : PINGEBAT.ANT.YVAN.PATER.ET.FUNDATOR.ORD.NRAE.DOMINAE.MISERIC.SYB.REGULA.STI.AVG.EX.BONO[DONO?].IPSIUS.Ie.

En 1700 il est question d'un jardin proche de l'Annonciade qui doit être exempt de taille, puisqu'on y a fait bâtir une "petite chapelle" dédiée "à Notre-Dame-de-Suffrage ou aux Âmes du Purgatoire". Cette chapelle latérale est figurée dans la première travée après le chœur sur un plan dressé au 19e siècle. En outre, une lettre au curé mentionne la chapelle du Purgatoire en 1875.

En 1747 un magasin royal est établi dans la chapelle (peut-être dans le cadre de l'invasion de la Provence en 1746 - 1747, durant la guerre de succession d'Autriche). L'édifice semble ensuite avoir été délaissé quelque temps puisque son recteur demande à l'archevêque d'Aix le rétablissement d'une messe lors des dimanches et des fêtes en 1784. En 1788, Malausse indique que l'église paroissiale subit des travaux de consolidation et que c'est alors la chapelle de Notre-Dame-de-l'Annonciade qui fait office de paroisse. À la Révolution (1790), le conseil souhaite qu'elle ne soit pas vendue comme bien national, étant donné que l'église paroissiale est trop petite pour accueillir tous les fidèles du lieu. Après quoi, elle est investie par la confrérie des Pénitents blancs (qui ont été contraints de vendre leur chapelle). Au 19e siècle, elle sert à nouveau d'église paroissiale, à cause du mauvais état dans lequel se trouvait Notre-Dame-de-Nazareth. Cependant, il fut question de reconstruire l'église paroissiale à son emplacement : en 1863, le conseil de fabrique délibérant avec un architecte du département, indique que la chapelle tombe en ruine.

En 1875, l'architecte aixois J. Huot alerte le curé de Rians sur des indices de dégradation visibles au sein de la chapelle. Il indique que les murs sont de construction et de matériaux médiocres. Les murs gouttereaux ont dû être surélevés par une charpente indépendante de la voûte, pour soulager celle-ci du port de la toiture, et ce peu après la construction de l'édifice (déduction faite à partir des matériaux employés pour la maçonnerie surélevée, de même nature que ceux des murs). Cet exhaussement de la toiture a pour cause une nature de sol instable et la faiblesse des contreforts de l'édifice. Les chapelles des bas-côtés menacent ruine : la voûte de l'une d'elle vient d'être réparée suite à un effondrement partiel, problème menaçant également l'autre chapelle. Une chapelle dédiée au Purgatoire, dont la voûte est déformée, est mentionnée. Une aquarelle de Léonce Magne datée du 16 mai 1913 (quelques jour avant son écroulement) montre la tour-clocher de l'église, percée de baies en plein cintre et surmontée d'un toit conique coiffé d'une croix. Le toit est couvert de tuiles colorées (émaillées ?).

[Eglise de l'Annonciade, Rians, 1913.][Eglise de l'Annonciade, Rians, 1913.]

L'inventaire de 1906 montre que la chapelle est restée propriété de la commune, conformément au souhait de celle-ci en 1790. Il fait mention des autels de la Vierge (il pourrait s'agir de l'autel de Notre-Dame-de-Miséricorde), de saint Pierre, du saint Esprit et du Purgatoire, en plus du maître-autel, et indique que la chapelle menace ruine.

Le plan cadastral de 1823 (section A, parcelle 974) montre que l'édifice possédait un plan en croix, terminé par un chevet à cinq pans orienté au sud, et reproduit bien les chapelles latérales, occupant les deux tiers de la nef.

Plan de masse et de situation de la chapelle Notre-Dame-de-l'Annonciade d'après le cadastre de 1823 (section A, parcelle 974).Plan de masse et de situation de la chapelle Notre-Dame-de-l'Annonciade d'après le cadastre de 1823 (section A, parcelle 974).

Un plan dressé en 1881 indique qu'on pénétrait dans la chapelle par la rue Notre-Dame-de-l'Annonciade. Elle était attenante à l'"ancien logement des prieurs et bénéficiers" au nord-est, au jardin dit des bénéficiers appartenant à M. de Gassier au sud, et à des maisons d'habitation au nord-ouest. Elle était flanquée au nord-est, d'une tour-clocher (cf. aquarelle de Léonce Magne), d'une sacristie à l'est. Elle possédait une nef ouverte sur deux bas-côtés, comportant à l'est les chapelles latérales des Âmes du Purgatoire et du Saint-Esprit, à l'ouest les chapelles latérales de Notre-Dame de Miséricorde et de saint Pierre.

Plan de l'ancienne église de Rians, agrandie en 1610 et démolie en 1874... Plan de N.D. de l'Annonciade de Rians, fondée en 1672... [Plans de l'église paroissiale Notre-Dame-de-Nazareth avant sa reconstruction en 1884 et de la chapelle disparue de Notre-Dame-de-l'Annonciade, Rians], 1881.Plan de l'ancienne église de Rians, agrandie en 1610 et démolie en 1874... Plan de N.D. de l'Annonciade de Rians, fondée en 1672... [Plans de l'église paroissiale Notre-Dame-de-Nazareth avant sa reconstruction en 1884 et de la chapelle disparue de Notre-Dame-de-l'Annonciade, Rians], 1881.

Le culte fut interdit à la chapelle en 1910, par mesure de sécurité publique. Elle s'écroula en partie le 25 mai 1913, à 18h, ainsi que l'indique un rapport daté du 28 mai 1913. Le clocher, situé à gauche de la porte d'entrée, menaçant de s'écrouler également, fut démoli par mesure de sécurité vers le 18 juin 1913. Malausse décrit les vestiges de l'édifice (1942) : "un arceau et un reste de pilier" (visibles sur une carte postale datable du milieu du 20e siècle).

[Place neuve. Vestiges de Notre-Dame-de-l'Annonciade, milieu du 20e siècle.][Place neuve. Vestiges de Notre-Dame-de-l'Annonciade, milieu du 20e siècle.]

Une photographie plus ancienne montre le sanctuaire détruit (quatre arcatures brisées dont trois percées de baies), laissant deviner un voûtement d'ogives. Les murs sud des deux chapelles latérales et leurs arcatures brisées percées d'une baie en plein cintre sont également visibles.

[Vestiges du sanctuaire de la chapelle Notre-Dame-de-l'Annonciade, entre 1920 et 1940.][Vestiges du sanctuaire de la chapelle Notre-Dame-de-l'Annonciade, entre 1920 et 1940.]

Il ne reste actuellement rien (si ce n'est l'exhaussement du sol adjacent à la rue) de la chapelle, à l'emplacement de laquelle se trouve aujourd'hui un parking).

e - Chapelle Saint-Dalmas et Sainte-Catherine, puis Sainte-Catherine, dite du cimetière (1582 - ...)

La chapelle était localisée au sud-ouest du bourg, dans le cimetière de Rians. Il n'en reste actuellement aucun vestige visible.

Une église dédiée à saint Jean est mentionnée dans le cimetière en 1175 lors d'une confirmation d'Alexandre III à l'évêché d'Aix ("Sancti Johannis, in cimiterio"). Il pourrait s'agir de Sainte-Catherine, si tant est que le cimetière se soit trouvé au même emplacement aux époques médiévale et moderne.

Le cimetière de sainte Catherine est mentionné dans le testament de Claude Garcin, le 25 octobre 1550, alors que celui-ci exprime le souhait "que son corps soyt encepuelly touteffois dieu le voudra appeller de ce monde a lauttre au sementiere de saincte catharine ou son pere et predecesseurs ont este encepuellis". La chapelle dédiée à sainte Catherine et saint Dalmas, située dans le cimetière et hors de l'enceinte du bourg, apparaît dans la visite pastorale de 1582. Elle comporte un autel dédié à sainte Catherine, un autre dédié à saint Dalmas, et un troisième dédié à sainte Anne. L'édifice est en mauvais état, tout comme les murailles du cimetière. Malausse relève une mention antérieure de l'édifice datée de 1546, d'après une sentence de visite d'un vicaire général d'Aix (il n'a pas été possible de retrouver cette archive). En 1583, une délibération communale indique qu'un ermite, récemment décédé, logeait dans cette chapelle. En 1584, le conseil délibère à propos de réparations à effectuer à l'édifice. Mais en 1603, à cause de son état de ruine (elle "tombe et est demollie"), le vicaire refuse d'y assurer le service. Les consuls votent des réparations en 1606-1607, mais l'édifice demeure en mauvais état en 1620, d'après la visite pastorale. En 1675, les consuls font réparer les murailles et la toiture de l'édifice. La visite de 1682 mentionne, dans la chapelle du cimetière, les autels de saint Crépin, et des saints Cosme et Damien. Elle somme le prieur d'en réparer le pavé, les vitres et les portes. L'évocation de ces autels, et non ceux des saints Catherine, Anne et Dalmas, est surprenante. La sentence de visite traitant de l'église de Notre-Dame-d'Artigues (Artigues étant actuellement une commune limitrophe de Rians), puis de la chapelle du cimetière, et ensuite de la chapelle de saint André, on peut se demander si la "chapelle du cimetière" dont le vocable n'est pas précisé, ne désigne pas un édifice situé à Artigues, dont l'ancienne église paroissiale Sainte-Foy (sur la crête) est encore en élévation à cette période. En 1698, la visite pastorale prescrit de faire réparer la porte, le pavé et les murailles de la chapelle Sainte-Catherine. En 1714, de nouvelles réparations ont lieu bien que l'édifice, n'étant "pas aux formes du droit canon", a été interdit par l'archevêque. De nouvelles réparations sont mentionnées en 1758, puis 1770. Une requête à l'archevêque datée de 1768 demande de faire rétablir la procession, supprimée cette année, qui se rendait au cimetière le 1er novembre, jour de la Toussaint. De fait, en 1777, un extrait de sentence de visite indique que la bénédiction des rameaux se faisait au cimetière (dans la chapelle). Le 25 janvier 1790, le registre des bénéfices cite la chapelle "Sainte-Catherine et Saint-Damaze", fondée au cimetière Sainte-Catherine de Rians. Elle fut par la suite abandonnée.

Carte de France dite carte de Cassini, 3e quart 18e siècle. [St Maurin ; Chapelle et bastide St André ; Ste Catherine cimetière ; St Laurent Hermitage].Carte de France dite carte de Cassini, 3e quart 18e siècle. [St Maurin ; Chapelle et bastide St André ; Ste Catherine cimetière ; St Laurent Hermitage].

Carte des frontières est de la France, de Grenoble à Marseille, 4e quart 18e siècle. [Détail de la feuille 192-60, S. André ; cimetiere.]Carte des frontières est de la France, de Grenoble à Marseille, 4e quart 18e siècle. [Détail de la feuille 192-60, S. André ; cimetiere.]

Plan de masse et de situation de la chapelle Sainte-Catherine d'après le cadastre de 1823 (section E1, parcelle 282).Plan de masse et de situation de la chapelle Sainte-Catherine d'après le cadastre de 1823 (section E1, parcelle 282).

En 1842, le conseil municipal de Rians demande au préfet l'autorisation de faire réparer la chapelle de sainte Catherine pour les raisons suivantes : son antériorité, sa fonction funéraire puisque les morts y étaient transportés avant d'être inhumés et qu'on y on célébrait pour eux l'office, son usage comme station lors de différentes processions, et son utilité pour y déposer les morts en cas d'épidémie, comme il avait été fait lors du choléra. Un devis est produit le 23 septembre 1844 par A. Aubert (?) pour "remettre dans son premier état la chapelle de sainte Catherine". D'après ce devis, le couvert de l'édifice était effondré depuis plus de trente ans, soit depuis environ 1810, comme une partie de la voûte du sanctuaire. Une voûte située au sud ainsi que les contreforts avaient été démolis. Le devis présente un projet de reconstruction. Il est difficile de savoir si ces travaux furent exécutés, bien qu'un plan postérieur, daté de 1862, représente la chapelle au sein du cimetière.

[Plan du cimetière de Rians et de la chapelle Sainte-Catherine, 1862.][Plan du cimetière de Rians et de la chapelle Sainte-Catherine, 1862.]

Vers 1942, Malausse indique qu'il ne reste plus qu'une partie de la voûte de l'édifice, écroulé. Aucun vestige n'est actuellement visible, si ce n'est l'exhaussement du sol au centre du cimetière.

3- Les églises médiévales non localisées

a - Eglise Saint-Antoine

L'église Saint-Antoine est mentionnée dès 1175 lors de la confirmation par Alexandre III à l'évêché d'Aix, puis en 1186 à l'occasion d'une nouvelle confirmation par Urbain III. Il est dit qu'elle est située dans la vallée de Rians ("in valle Riannis"). Il est possible qu’elle corresponde à l’église Saint Antoine de Vallaves (située au sud de la commune de Ginasservis, proche de la limite avec Rians), cédée en 1118 par Montmajour à l’archevêque d’Aix.

b - Eglise Saint-Martin

L’église Saint-Martin est mentionnée dès 1175 lors de la confirmation par Alexandre III à l'évêché d'Aix, puis en 1186 à l'occasion d'une nouvelle confirmation par Urbain III. Il est dit qu'elle est située dans la vallée de Rians ("in valle Riannis"). En 1274, elle semble devoir un cens à l’église de Barjols et est dénommée Saint Martin de Rians. Dans la liste des édifices dressée vers 1300, elle est mentionnée entre Sainte-Marie d'Esparron, actuelle chapelle Notre-Dame-du-Revest [Référence du dossier : IA83003143] et Artigues, ce qui la situerait hors du territoire de Rians ou du moins à l’est de ce terroir. Son vocable est alors : Saint Martin de Castillo. Un lieu-dit « Castillon » existe toujours à Rians, non loin duquel un oratoire dédié à saint Martin [Référence du dossier : IA83003181] fut érigé. Le lieu-dit « Castillon » présente actuellement un ensemble de bâtiment à l'état de vestiges, près desquels se trouvait une aire à battre (enlevée durant les années 1980 lors d'une mise en culture de la parcelle). L'édifice est figuré sur la carte de Cassini vers 1780, et une "masure de Castillon" est signalée sur le tableau d'assemblage du cadastre de 1823 (section C1 dite de la Blanque). Aucun édifice religieux n'y est alors figuré.

c - Eglise Saint-Dalmas

Une église dédiée à saint Dalmas, saint évangélisateur de la région alpine, est mentionnée dès 1092, puis en 1175 (Sancti Dalmatii dite "in mercato" soit dans le marché) lors d'une confirmation par Alexandre III à l'évêché d'Aix. Elle était probablement située à proximité du castrum de Rians. Elle apparaît à nouveau vers 1300, puis en 1761-1772. Bien que la chapelle Sainte-Catherine du cimetière de Rians soit parfois citée sous le double vocable de Sainte-Catherine et Saint-Dalmas à l'époque moderne (1582 et 1790), il n'est pas possible, en l'état des connaissances, d'identifier avec certitude les vestiges de l'église Saint-Dalmas.

4- Autres édifices

Signalons encore les chapelles disparues de Sainte-Anne, au quartier de la Rode (signalée par Malausse, citée dans les délibérations communales en 1600) et de saint Jacques, dans l'hospice Saint-Jacques (connue au moins pour l'époque contemporaine).

  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • étudiées 3
    • repérées 13
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1620. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 1 G 1333.

Documents d'archives

  • Rians. Hôpital Saint-Jacques. Inventaire sommaire des archives antérieures à 1790, approuvé le 29 mai 1890, 1890. Archives départementales du Var, Draguignan : 2 Mi 5.

    H 63, 1678. E 21, 1818.
  • Rians. Coppie de testament de mre Claude Garcin [Guiran ?] docteur en médecine dudit Rians. Pour les recteurs de l'hopital St Jacques du lieu de Rians, s.d. [17e siècle ?] Mention rajoutée dans le titre au crayon : 25 octobre 1550. Archives départementales du Var, Draguignan : B 1.

    Mention du cimetière Sainte-Catherine.
  • Inventaire sommaire des archives communales antérieures à 1790. Rians. 1560 - 1789. Archives départementales du Var : 2 MI 208 R1. Disponible en ligne : <https://archives.var.fr/arkotheque/consult_fonds/fonds_seriel_resu_rech.php?ref_fonds=19>. Date de consultation : 2021.

  • JERPHANION, Guillaume de. [Relevé des mentions médiévales d'édifices religieux de la commune de Rians.] Tapuscrit. Collection particulière : non coté.

  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1582-1583. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1332.

  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1627-1638. 1632. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1334.

    Visite de 1632
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1651-1655. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1337.

  • Procès-verbaux et sentences de visites pastorales du diocèse d'Aix, 1656-1672. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1339.

  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1674-1676. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1341.

  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1681-1682. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1342.

  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1689-1700. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 1 G 1343.

  • Extrait de sentence de visite faite par M. de Boisgelin, archevêque d'Aix, 5 février 1777. Archives paroissiales, Rians : non coté.

  • Registre contenant les déclarations de tous les bénéfices, maisons, et établissements ecclésiastiques faites par les titulaires des dits bénéfices en vertu des lettres pattentes du Roy du 18 septembre 1789 d'après le décret de l'assemblée nationale du 13 septembre 1789, 1790. Archives départementales du Var, Draguignan : E dépôt 43 - 5 P 1.

  • Rentes cédées à la paroisse le 7 avril 1811 provenant des chapelles fondées audit Rians, 1er juillet 1813. Archives paroissiales, Rians : non coté.

    Fondations de la chapelle Notre-Dame-de-l'Annonciade et actes notariés afférents (date, nom du notaire).
  • Extrait des registres des délibérations du conseil municipal de la commune de Rians, demande d'autorisation de faire réparer la chapelle de sainte Catherine, 13 novembre 1842. Archives communales, Rians : non coté.

  • Département du Var, arrondissement de Brignoles, commune de Rians, devis des ouvrages à exécuter pour remettre dans son premier état, la chapelle de sainte Catherine située au cimetière, 23 septembre 1844. Archives communales, Rians : non coté.

  • Rapport à M. le curé de Rians sur l'état de la chapelle de Notre-Dame, établi par Jean-Baptiste Huot, 20 septembre 1875. Archives paroissiales, Rians : non coté.

  • Mobilier de l'église Notre-Dame. 1910 - 1925. Archives départementales du Var, Draguignan : E dépôt 43 - 2 M 7.

    Culte interdit en 1910 par mesure de sécurité publique à la chapelle Notre-Dame-de-l'Annonciade.
  • Rapport du maréchal des logis chef Gascouin commandant provt l’arrondissement de Brignoles sur l’écroulement partiel de la chapelle de Notre-Dame à Rians. Au sujet de l’écroulement d’une chapelle. 28 mai 1913 à Brignoles. Archives départementales du Var, Draguignan :

  • MALAUSSE, Louis. Rians, histoire de ses seigneurs, de sa communauté et de son église, 1938 - 1942. Tapuscrit. 2 tomes. Archives de la Société des Amis du Vieux Toulon : fonds Malausse.

  • Notes sur les chapelles et églises du Var, [vers 1970]. Archives de la Société des Amis du Vieux Toulon : Fonds Louis Malausse.

  • Enquête de pré-inventaire des castra désertés du département du Var. 2000-2003. Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Direction de la Culture, Service Inventaire et Patrimoine, Marseille : non coté.

  • ARNAUD Claude, BORREANI Marc, JERPHANION Guillaume de. [Evolution historique de l'habitat en Provence Verte Verdon.] Tapuscrit, [vers 2020]. Collection particulière : non coté.

    Mentions de l'église de saint André en 1118 (Sancti Andree), 1175, 1400 et 1422-1442. Mentions médiévales de l'ensemble des édifices.
  • CAMART, Paule. Ermitage de Saint-Laurent à Rians, s.d. Tapuscrit. Syndicat d'initiative de Rians. Archives communales, Rians : non coté.

Bibliographie

  • ACHARD, Claude-François. Description historique, géographique et topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté-Venaissin, de la principauté d'Orange, du comté de Nice etc. Aix-en-Provence : Pierre-Joseph Calmen, 1788, 2 vol.

  • ALBANES, Joseph-Hyacinthe. Gallia Christiana Novissima. Tome 1 : Aix, Apt, Fréjus, Gap, Riez et Sisteron. Montbéliard : Société anonyme d'imprimerie montbéliardaise, 1899.

  • BARATIER, Edouard. Enquêtes sur les droits et revenus de Charles Ier d'Anjou en Provence (1252 et 1278). Paris, Bibliothèque Nationale, 1969, 562 p., ill.

  • BENOIT, Fernand. Recueil des actes des comtes de Provence appartenant à la maison de Barcelone, Alphonse II et Raimond Bérenger V (1196-1245). Collection de textes pour servir à l'histoire de Provence. Monaco : Imprimerie de Monace ; Paris : A. Picard, 1925, 2 tomes, CCLXIX, 496 p.

  • CLOUZOT, Etienne. Pouillés des provinces d'Aix, d'Arles et d'Embrun. Diocèse de Senez. Paris : Imprimerie nationale, 1923.

  • DROGUET, Alain. Quand conseil municipal et conseil de fabrique sont en désaccord : les péripéties de la reconstruction de l’église de Rians (Var) dans la 2e moitié du XIXe siècle. Dans : Bulletin de la société scientifique et littéraire de Draguignan, Tome LII, 2015.

    1863 : Notre-Dame-de-l'Annonciade tombe en ruine.
  • GUERARD, Benjamin, DELISLE Léopold, De WAILLY Natalis. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille. Collection des cartulaires de France, t. VIII, éditeur B. Guérard, Paris : Typographie de Ch. Lahure, 1857, 2 volumes, CLVI-651-945 p.

  • SANTISCHI, Catherine. Ermites provençaux. Genève : Slatkine, 2007.

    Mention de 1586, réparations de 1602-1603, commande d’un tableau représentant saint Laurent en 1603, mention de la construction d’une maison d’habitation pour y loger l’ermite en 1603, du don d’un ermite originaire du lieu pour qu’on lui construise une « loge » en 1605.

Documents figurés

  • Carte de France dite carte de Cassini. / Dessin à l'encre par César-François Cassini de Thury, seconde moitié du 18e siècle. Bibliothèque nationale de France, Paris.

  • Cartes des frontières Est de la France, depuis Grenoble jusqu'à Marseille. / Dessin plume et lavis, par Jean Bourcet de La Saigne et Jean-Claude Eléonore Le Michaud d'Arçon, vers 1780. Echelle 1/28 800e. Cartothèque de l’Institut Géographique National, Saint-Mandé : CH 190 à 192.

    Carte n°192-60
  • Plan cadastral de la commune de Rians, 1823. / Dessin à l'encre sur papier par le géomètre Caors, 1823. Archives départementales du Var, Draguignan : 3 P P 104.

    Archives départementales du Var, Draguignan : 3 P P 104
  • [Plan du cimetière de Rians et de la chapelle Sainte-Catherine.] / Dessin, levé par le soussigné propriétaire suppléant du juge de Paix Rebuffat, Rians, le 25 juillet 1862. Archives départementales du Var, Draguignan : E dépôt 43 - 4 N 1.

  • Plan de l'ancienne église de Rians, agrandie en 1610 et démolie en 1874... Plan de N.D. de l'Annonciade de Rians, fondée en 1672... [Plans de l'église paroissiale Notre-Dame-de-Nazareth avant sa reconstruction en 1884 et de la chapelle disparue de Notre-Dame-de-l'Annonciade, Rians.] / Dessin à l'encre et aquarelle par Louis de Bresc, 10 mai 1881. Archives départementales du Var, Draguignan : non coté.

  • [Eglise de l'Annonciade, Rians.] / Aquarelle sur carton par Léonce Magne, 16 mai 1913. Archives communales, Rians : non coté.

  • [Vestiges du sanctuaire de la chapelle Notre-Dame-de-l'Annonciade.] / Photographie, [entre 1920 et 1940]. Dans "Le canton de Rians." / VERNE Elisabeth et al., Joue-les-Tours : Alan Sutton, 2000.

  • [Place neuve. Vestiges de Notre-Dame-de-l'Annonciade.] / Carte postale, milieu du 20e siècle. Archives communales, Rians : non coté.

Date d'enquête 2021 ; Date(s) de rédaction 2021
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