L'orthographe du nom du hameau varie selon les époques, pour la carte de Cassini "les Cheillans", pour l'abbé Feraud ou le cadastre napoléonien "les Chaillans", pour le curé desservant en 1840 "les Chailans", actuellement "les Chaillans".
Entre 1764 et 1769, la carte militaire établie par Bourcet de la Saigne présente un petit hameau composé de deux bâtiments, d'un oratoire et d'une chapelle avec un bâtiment accolé en L. Dans les années 1790, le hameau compte quinze habitants. La visite pastorale de 1775 mentionne "l'église succursale des Chailans, dépendante de la paroisse de Lambruisse, qui est sous le titre de saint Jacques et de saint Philippe", l'église est alors décrite comme en bon état. En revanche, à cette date, il n'y a pas de cimetière aux Chailans : les fidèles sont inhumés au cimetière près de la chapelle du Castellet, tout comme en 1786.
En 1838, sur le cadastre napoléonien, le hameau s'est considérablement développé tout autour de la chapelle (parcelle 38) et du four (parcelle 39 perpendiculaire à la chapelle) qui appartient à onze propriétaires (sans doute l'ensemble du hameau) ; on observe également de nouvelles constructions au sud du hameau, constructions accolées sur deux barres parallèles.
Sur le cadastre moderne, le hameau s'est encore étoffé, notamment le long de l'ancien chemin des Chaillans à Hyèges cependant on ne trouve plus trace, même à l'état de ruine de la chapelle et du four.
Les Chaillans formaient une succursale, mentionnée sur la carte de Cassini, qui a été réunie à celle de Hyèges en 1810. En 1840, le questionnaire sur l'état des paroisses envoyé par le curé à son évêque indique que le hameau des Chaillans compte treize habitants "ayant au milieu de leurs habitations une chapelle décente" où le recteur est autorisé à dire des messes moyennant une "petite rétribution que lui donnera le propriétaire du quartier". La chapelle est encore en état au moment de l'Inventaire de 1905, puisqu'y sont recensés des objets du culte, elle contient 20 chaises et possède un clocher avec 1 cloche, cette cloche pourrait être celle qui est entreposée dans l'église paroissiale de Saint-André-les-Alpes (IM04001024).
Aujourd'hui, il n'existe plus aucune trace visible ni du four, ni de la chapelle.