La chapelle est construite en 1644 sur la demande de la communauté du Fugeret qui passe un prix-fait avec Joseph Fabre, maître-maçon d'Annot. Le bénéfice associé à la chapelle est ensuite institué par Charles Trabaud, ancien vicaire du Fugeret, en 1647.
Dans un procès-verbal d'estimation des biens saisis à la Révolution, en 1794, une halle et une chapelle Notre-Dame sont mentionnées : "la chapelle contenant six cannes de sol en médiocre état fermée par une mauvaise porte en mauvais bois en forme de [?], et couverte de pierres plattes ou lauves en mauvais état, la halle conteient huit cannes de sol, dont le couvert est en mauvais bois tout pourri y ayant seulement deux petites poutres qui nous paraissent être encore propres à quelque usage, le coin de terre qui se trouve au devant de la dite chapelle et par cotté est de la contenance de quarante une cannes arrosable, bonne qualité, traversé par un chemin". Il pourrait s'agir de cette chapelle Notre-Dame : une chapelle sous ce vocable figure en effet au même emplacement sur la carte de Bourcet de la Saigne dans le 3e quart du 18e siècle. Elle figure également, plus tard, sur le cadastre napoléonien de 1830, puis est mentionnée dans la visite pastorale de 1858.
La chapelle a cependant été probablement été très restaurée après la Révolution, son mauvais état est bien décrit dans le procès-verbal, voire reconstruite, peut-être dans les 1er quart du 19e siècle, avant le cadastre napoléonien dont les état de section ne la mentionnent pas comme en ruine.
En 1931, la toiture a entièrement été refaite. La grille est posée en 1983. La façade est restaurée en 1988.
Maître-maçon d'Annot (Alpes-de-Haute-Provence) actif au Fugeret en 1644.