• enquête thématique régionale, ponts et aménagements du Rhône en Provence-Alpes-Côte d'Azur
bac et bacs à traille
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton bassin du Rhône - Arles
  • Hydrographies le Rhône
  • Commune Arles
  • Lieu-dit la Roquette, Trinquetaille
  • Adresse rue du Bac , rue Jean-Lebas
  • Cadastre 2008 BT non cadastré ; domaine public

On suppose qu’à l’époque antique, avant que le pont de bateaux (Référence : IA13004079) ne soit construit à la fin du 1er siècle ap. J.-C, il existait à Arles un système de traversée du Rhône par bac. A partir de la disparition du pont de bateaux, survenue probablement au 8e siècle, le seul moyen de franchir le fleuve était d’emprunter un bac dont la localisation est inconnue jusqu’au 11e siècle, en raison du manque de documentation. Aux 12e et 13e siècles, on connaît deux bacs à traille. L'un se trouvait dans le Vieux-Bourg (actuel quartier de la Roquette), contrôlé par la famille des Porcelet. Appelé ''portus'', il contribuait à l’activité du port fluvial du quartier. Le second, en amont, dans la Cité, était la propriété de la famille des Baux, seigneurs de Trinquetaille. Il était situé soit au niveau de l'ancien pont romain (Référence : IA13004079), soit au niveau du Palais de la Trouille et fut transféré en 1397 dans le Vieux-Bourg. Chacune de ces familles nobles avait le monopole sur son bac et en touchait les droits de péage. Il semble qu’un seul bac soit resté. Il a souvent été endommagé, heurté par des barques ou emporté : en 1360, 1361, 1424, 1442, 1447, rien que pour la période médiévale. La ville d'Arles obtint au 14e siècle de confisquer tout bateau qui viendrait le heurter. Après les familles nobles, c’est en effet la ville qui en prit possession. Il était affermé par bail d'une durée de 18 ans. Son entretien et les réparations fréquentes engendraient de nombreuses dépenses. Un pont de bateaux (Référence : IA13004098) a été installé à la fin du 14e siècle, à proximité immédiate du bac à traille. Ils ont probablement fonctionné en parallèle. Mais jusqu’au 19e siècle, à chaque fois que le pont de bateaux était hors d’usage, car rompu ou complètement détruit, les traversées du Rhône s’effectuaient seulement à l’aide du bac à traille. Dans les années 1850, on prévoit encore une fois de remplacer le pont détruit par un bac dont le montant du bateau est estimé 1500 F. Il a sans doute été supprimé lorsque le premier pont métallique de Trinquetaille (Référence : IA13004070) a été ouvert en 1875. En août 1944, après les destructions de ce dernier par les bombardements, un bac à traille est néanmoins remis en service une dernière fois dans l’attente de la construction d’un pont provisoire.

  • Période(s)
    • Principale : Antiquité , (incertitude)
    • Principale : Haut Moyen Age , (incertitude)
    • Principale : Milieu du Moyen Age , (incertitude)
    • Principale : 4e quart 14e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 14e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 15e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1397, datation par travaux historiques

Le bac qui reliait les deux rives d’'Arles était installé à l’'endroit le plus resserré du Grand Rhône (Référence : IAIA13004134), le courant y étant assez fort pour faire glisser le long d'’une traille la barque en bois qu'’il frappait obliquement. Il était tout proche du pont de bateaux (Référence : IA13004098) et du pont métallique de Trinquetaille (Référence : IA13004070) qui lui a succédé, approximativement à l'emplacement du pont routier actuel de la R.D. 35a (Référence : IA13004070) : il se situait entre le Vieux-Bourg (actuel quartier de la Roquette), probablement au droit de la rue du Bac, en rive gauche, et Trinquetaille, au niveau de l’actuelle rue Jean Lebas. Le bateau mesurait 19 m de long sur 4,5 m de large. Il ne reste aujourd'’hui aucun vestige du système du bac à traille.

  • Murs
    • bois
  • Typologies
    bac ; bac à traille ; TYPO2 bac
  • État de conservation
    détruit

Formulaire équipements Rhône

  • Nature de localisation localisation documentée

D'après la thèse de Henri Cogoluènhe.

Documents figurés

  • [Plan de situation des points de franchissements à Arles en 1945] / dans Histoire des bacs pour traverser le Rhône. Recherches historiques et sociologiques. / Henri Cogoluènhe, Thèse de doctorat. Lyon : Facultés catholiques de Lyon, 1980. Livre 2, p. 18.Dessin, 1945.

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2012