Le portrait d'Ursule Lucrèce Adélaïde Gayon est peint en 1867 par Joseph Marc Gibert. Il fait partie d'une commande de cinq toiles par l'hospice de Rians. En effet, le tableau présente la même typologie (inscription supérieure sur l'arrière-plan, proportions du personnage, coloris d'arrière-plan), le même style (graphie de l'inscription), les mêmes dimensions et le même cadre que ceux de Jean Baptiste Polieucte Arsène Pailheret [référence du dossier : IM83003516], de Jean-Baptiste Joseph Daumas [référence du dossier : IM83003517], de Laurent Rebuffat [référence du dossier : IM83003499], et de Jean Joseph Lanteaume [référence du dossier : IM83003511].

L'auteur des œuvres est mentionné dans la séance du 19 mars 1867 comme M. Gibert, directeur du musée d'Aix. Il pourrait s'agir de Joseph-Marc Gibert, peintre et directeur de l'école de dessin d'Aix de 1846 à 1870. L'artiste est recommandé au président de l'hospice. Les tableaux font partie d'une commande d'un total de 1532 francs et 50 centimes, comprenant l'exécution "à neuf" de quatre portraits de bienfaiteurs, puis d'un cinquième portrait de bienfaitrice manquant à la collection de l'hospice (ce dernier valant 100 francs), mais aussi la restauration de 54 portraits de bienfaiteurs (réparation des toiles, nettoyage des peintures, retouches, revernissage, montage et fourniture de 54 châssis à clés, petites réparations, bronzage des cadres, transport de Rians à Aix et d'Aix à Rians), et enfin la fourniture de six cadres "en bois bronzé" (pour 32 francs 50). Gibert annonce l'achèvement du travail dans une lettre datée du 18 mars 1867.

Le portrait d'Ursule Lucrèce Adélaïde Gayon est commandé par l'hospice à la suite d'un don de 400 francs effectué par sa fille, Marie Caroline Magne, à la condition que l'hospice fera exécuter à ses frais le portrait de sa mère pour le placer dans la galerie des portraits de bienfaiteurs de l'hospice (séance du 27 février 1866).