Le chœur présente les traces d'un décor peint, tandis que les chapelles latérales conservent des graffitis à la mine de plomb de la fin du 19e siècle (patronymes associés à des dates : 1865, 1868, 1883, 1886 ; inscription "frères" encadrée de deux étoiles). Un ancien placard (?) en très mauvais état et datable du 17e siècle (gypseries) se situe contre le mur nord de la travée ouest. Certains carreaux de terre cuite du pavement moderne de la travée centrale présentent un décor moulé représentant des fleurs (lys ou marguerite). Un bénitier (?) ou pilier en pierre présentant un évidement (destiné à un encastrement ?) se situe contre le mur sud. L'analyse archéologique du site faite en 2013 préalablement à la restauration de l'édifice faisait l'hypothèse de la présence d'une clôture liturgique (peut-être médiévale), signalée par une semelle de cloison dans la nef, ainsi que d'une tribune (négatifs d'ancrage dans la travée ouest). D'après la même étude, les pierres en remploi dans le seuil et l'emmarchement d'entrée pourraient respectivement être un tympan et une table d'autel. Enfin, la façade principale conserve une dalle avec une inscription partiellement visible, datable d'après Elisabeth Sauze des 16e ou 17e siècle. Elle pourrait commémorer une remise en état ou un agrandissement de la chapelle. On peut y lire l'inscription : "AICIVUSEMERDESRAGL / EISA", soit : "aici un semer d’esta gleisa", dont la signification, bien qu'inconnue, se réfère à la chapelle.
La visite pastorale de 1620 nous donne le détail des autels présents dans la chapelle, alors que celle-ci faisait office d'église paroissiale (1ère moitié du 17e siècle). Le maître-autel était dédié à « Notre-Dame de Picquassier » et puisque dépourvu de retable, on y avait placé celui d’une chapelle latérale et son tableau représentant saint Nicolas entouré de saint Sébastien et saint Roch. La fondation d'une chapellenie au maître-autel de la chapelle est signalée dès cette date (la messe y est dite tous les mardis), puis en 1641 et 1646. Dans la travée centrale, au sud de l’église (« au milieu de l'église, du cousté droict »), se trouvait l’autel de sainte Anne, saint Eloi et saint Denis [Référence du dossier : IM83003271], accompagné d’un retable et d’un tableau représentant ces saints. Un autel situé contre le mur nord présentait un retable de bois « contenant un crucifix en plat painture », issu de l’ancienne église Saint-Laurent. On y trouvait encore une "caisse" (châsse ?) contenant des reliques, attribuées à saint Blaise et saint Laurent, « sans toutefois le pouvoir assurer, tant y a quantité d'ossements qu'on nous a dict avoir été porter de la vieille église qui estoit soubz le titre de saint Laurans. » Enfin, l’autel de sainte Catherine avec retable et tableau de la sainte, où on avait fondé une chapellenie (messe dite toutes les semaines), et les fonts baptismaux. Dans la visite pastorale de 1633, il est question du maitre-autel puis d’autels dédiés à saint Claude, à sainte Anne (sans ornements, « le retable de peinture decente ») et à sainte Catherine.
