Tout comme la verrière de Notre-Dame-de-la-Fleur (Référence IM04002643), les deux verrières des extrémités (la Vierge et saint Joseph) sont probablement des remplois de verrières de l'ancienne chapelle. En effet, ces verrières sont stylistiquement datables de la 2e moitié du 19e siècle. Cette hypothèse est corroborée par trois éléments. Tout d'abord, on trouve mention de l'achat et de la pose de deux verrières, de l'Immaculée Conception et de saint Joseph, dans le livre-journal pour l'année 1877, dans l'ancienne chapelle, cet achat étant financé en grande partie par Julie Arnaud. Ensuite, la verrière de la Vierge est identique (quoique partielle) à celle de l'église paroissiale de Thorame-Haute (Référence IM04002703), or cette dernière est probablement posée également dans les années 1876-1877 au moment des travaux de rénovation de l'église. Enfin, les deux verrières ont visiblement été tronquées dans la partie basse (il manque non seulement les pieds mais aussi la partie ornementale du cadre architecturé), sans doute pour les faire correspondre aux dimensions des nouvelles baies.
La verrière du centre, celle du Sacré-Cœur, est sans doute un remploi également. Elle est attribuée à Louis-Victor Gesta par analyse stylistique en la comparant à des œuvres signées : elle est identique à celle conservée à Casaglione, en Corse (Référence IM2A000676) ou encore à celle de Saint-Amans en Occitanie (Référence IM09000408) ou encore à celle de Colmars (Référence IM04002726).
Conservateur en chef du patrimoine en poste au Service régional de l'Inventaire à la DRAC de Poitiers de 2002 à 2005, puis au Service de l'Inventaire de la DRAC d'Aix-en-Provence. En poste au Service de l'Inventaire et du patrimoine, région Provence-Alpes-Côte d'azur depuis 2008.