L'île d'Oiselet (anciennement d'Oiselay) s'est formée au début du 17e siècle (1612) à la suite d'une crue qui modifia le lit du Rhône (Référence : IA84000946). L'île était alors une enclave appartenant au roi de France, tandis que Sorgues, qui se trouve à sa hauteur, était en territoire papal. Le bras du fleuve qui la sépare de la terre ferme est nommé bras des Arméniers (ou des Arméniens). Au milieu du 19e siècle, l'île d'Oiselet est rattachée au Vaucluse et à la ville de Sorgues, dont elle dépend encore. Constituée d'un sol sableux et de limons, l'île est un important lieu d'exploitation agricole. Sise entre le bras navigable du Rhône (Référence : IA84000946) et le bras mort des Arméniers, elle était desservie jusqu'au début du 20e siècle par des bacs à traille privés destinés aux propriétaires de domaines sur l'île (voir Fig. 1). Le bac de l'Oiselet (Référence : IA84000939), conduisant à Sorgues, est le plus ancien franchissement connu (il existerait depuis le 16e siècle selon Cogoluènhe) sur le bras des Arméniers. Il était en relation avec le bac du Dragonnet (Référence : IA84000928) qui, dans la continuité, menait depuis l'île à Sauveterre en franchissant le ''Rhône vif''. Ces deux bacs devinrent publics en 1890-1891. En amont du bras des Arméniers, une autre traille privée (bac de Limas, Référence : RA84000035), créée peut-être en 1846, permettait de relier le nord de l'île à Châteauneuf-du-Pape. Les sources d'archives mentionnent deux autres bacs privés projetés sur le bras des Arméniers : en aval du bac de Limas, l'établissement d'un bac [sans référence] est accordé le 22 octobre 1910 à Marius Pécoul, propriétaire à Châteauneuf-du-Pape (Fig. 2 et 3) ; cette autorisation est prorogée pour 5 ans en mars 1917. Le 27 janvier 1921, un arrêté permet à M. de la Bernardie d'installer un bac [sans référence] destiné à remplacer le bac public dOiselet (Référence : IA84000939). A cette date, l'île apparaît complètement dépourvue de moyens de communication et les habitants réclament la mise en place d'un pont, les crues rendant difficile le fonctionnement régulier des bacs. Le pont dit des Arméniers (Référence : IA84000917) sera finalement édifié en 1926. Interdit à la circulation en 1975, il lui sera substitué un passage busé routier (Référence : RA84000020) assurant encore la desserte de l'île. L'ancien chemin de halage (Référence : IA84000945), dont on peut encore voir un relais au Clos Bimard (commune de Châteauneuf ; Référence : IA84000951), empruntait la rive gauche du bras des Arméniers depuis les ruines du château de l'Hers à Châteauneuf. Il est sans doute né au début du 19e siècle. Des aménagements ont été récemment établis sur le bras des Arméniers : une sorte de gué dit radier (Référence : RA84000030) prend place depuis la seconde moitié du 20e siècle (?) au seuil du bras, juxtaposé à un ponceau sur passe à poissons (Référence : RA84000037) datant de 1998 ; le ponceau permettant d'accéder à l'Islon Saint-Luc (Référence : RA84000022) a été construit en 1999.
- enquête thématique régionale, ponts et aménagements du Rhône en Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Delétoille Sophie (reproduction)Delétoille Sophie (reproduction)Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Conseil général du Vaucluse
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
bassin du Rhône - Orange-Ouest ; Bédarrides
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Hydrographies
Rhône (bras du) dit des Arméniers
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Commune
Châteauneuf-du-Pape
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Lieu-dit
l' Hers,
Islon Saint-Luc,
île d' Oiselet
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Précisions
oeuvre située en partie sur la commune Sorgues
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Dénominationsrivière aménagée
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Appellationsbras des Arméniers ou des Arméniens
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Parties constituantes étudiées
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Période(s)
- Principale : 1er quart 17e siècle
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Dates
- 1612, daté par travaux historiques
Le bras des Arméniers, que l'île d'Oiselet sépare de la terre ferme, est une dérivation naturelle du Rhône (Référence : IA84000946) située en rive gauche du fleuve, à hauteur de Châteauneuf-du-Pape et de Sorgues. C'est aujourd'hui un bras mort. A son entrée, le contre-canal rive gauche du Rhône, démarrant à Caderousse, y trouve son exutoire. En amont, son cours est divisé en deux par l'Islon Saint-Luc (commune de Châteauneuf). Le lit est très resserré et forme un coude à son débouché dans le bras de Sauveterre (bras gauche du site d'Avignon), au niveau de Sorgues : un radier formant gué (RA84000030) a été installé à cet endroit. Le bras est aujourd'hui doté de trois franchissements : en amont, un ponceau dessert l'Islon Saint-Luc (Référence : RA84000022), en aval, outre le radier cité à son seuil, un passage busé submersible (Référence : RA84000020) permet d'accéder à l'île d'Oiselet. Ce dernier a été mis en place en aval du pont aujourd'hui hors-service des Arméniers (Référence : IA84000917).
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Statut de la propriétépropriété publique
Bras du Rhône entre Châteauneuf-du-Pape et Sorgues.
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Conseil général du Vaucluse
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Conseil général du Vaucluse
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/Dessin sur calque, 1/10 000, 1910.
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/Dessin, 1/100, 1910.
Documents figurés
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plan des lieux / Armand, ingénieur ordinaire du Vaucluse. /Dessin, 1/10 000, 1891. Archives nationales, Paris : F14 16639.