Dossier d’œuvre architecture IA84000679 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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  • inventaire topographique
hôtels puis usine de chapellerie et hôtel
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Carpentras - Carpentras
  • Commune Carpentras
  • Adresse 29 rue Serpentine
  • Cadastre 1834 K 1256 à 1259 ; 1983 CE 533
  • Dénominations
    hôtel
  • Destinations
    usine de chapellerie, hôtel

DESCRIPTION

Situation

L'ensemble occupant aujourd'hui une vaste parcelle de l'îlot 17 se compose de la réunion de deux hôtels dont les limites respectives apparaissent clairement sur le cadastre ancien. Ils présentent une façade antérieure ouest sur la rue Serpentine et s'ouvrent sur un jardin est. L'un, mitoyen au nord avec l'hôtel de la Sous-Préfecture, est un hôtel du XVIIe siècle ; celui situé au sud et longé par la rue de la Vieille Juiverie est un hôtel du XVIIIe siècle. Leur réunion semble dater des toutes premières années du XXe siècle et a entraîné d'importantes modifications pour le plus ancien.

A. L’HÔTEL XVIIe siècle

Composition d'ensemble

L'hôtel se compose de trois corps de bâtiments A.B.C. disposés en U autour d'une cour. Le corps de bâtiment principal C qui seul a pu être visité est disposé entre cour et jardin.

Matériaux

- Maçonnerie enduite.

- Escalier originel (aujourd'hui condamné) en pierre de taille ; escaliers secondaires en plâtre.

- Sols : carrelages industriels polychromes ; planchers et parquets.

- Murs : décor peint ; lambris.

- Plafonds : à la française au rez-de-chaussée ; en plâtre avec décorde gypserie au premier étage.

- Cheminées en brèche.

Structure

L'ensemble comporte un étage carré et un étage en surcroît au-dessus d'un rez-de-chaussée et d'un étage de caves. Entrée en passage dans le corps de bâtiment A qui introduit à une cour caladée et dans l'axe au corps de bâtiment principal C. Double en profondeur, il s'ouvre sur un vestibule Ca qui contient un escalier en pierre du XVIIe siècle aujourd'hui condamné : escalier probablement en rez-de-chaussée et dont seules les deux premières volées en retour à droite sont visibles ; sous la seconde volée se trouve l'escalier de la cave. En Cb, qui constitue désormais l'entrée habituelle de l'hôtel, une volée droite suspendue de 17 marches donne accès au premier étage. L'étage sous comble est desservi par une cage d'escalier X placée à cheval sur les deux hôtels et située légèrement en contrebas du vestibule Ca auquel elle est rattachée par un degré de quelques marches ; escalier suspendu d'une volée de 31 marches en retour à droite autour d'un jour.

Élévations

- Élévation de A sur la rue Serpentine

Façade qui ne présente rien de remarquable. Couverte d'un enduit rustique récent, elle est à trois niveaux couronnés par une génoise à deux rangs et percée de baies rectangulaires aux cadres façonnés.

- Élévation sur la cour

Au premier niveau, C a une porte en pierre du XVIIe siècle : porte avec cadre mouluré à crossettes, couronnée d'un fronton cintré interrompu, à modillons rampants.

- Élévation est sur le jardin

C a une façade du XIXe siècle à trois niveaux délimités par des bandeaux et à cinq travées de baies rectangulaires qu'encadrent des pilastres d'angle à refends. Couronnement par une corniche moulurée. Le premier niveau orné d'un bossage continu en table est percé de portes et fenêtres avec clés en pointe de diamant. Au second niveau, les fenêtres à chambranles moulurés et appuis en fonte sont couronnées au-dessus d'un cartouche sculpté par une table saillante. Les fenêtres du dernier niveau ont une agrafe.

Hôtel A. Façade est sur jardin.Hôtel A. Façade est sur jardin.

Couverture

Tuiles creuses.

Distribution intérieure

- Rez-de-chaussée

- Le vestibule Ca a un sol dallé. La première volée de l'escalier est bordée d'une balustrade en pierre Louis XIV.

- En Cb, l'escalier aux marches revêtues d'un carrelage industriel et avec nez-de-marche en bois a un départ en volute ; sur le limon à la française ran1pe en fer forgé à barreaux droits et main-courante en bois. Les murs de la cage sont peints dans leur partie inférieure d'un faux lambris dans les tons de vert ; couronnement de ce décor par une frise végétale se détachant en vieux rose sur un fond crème.

- Le dégagement Cc et les pièces Cd-Ce ont des plafonds à la française.

- Ch (une ancienne salle de bain) a une porte sud en plein-cintre et chanfreinée qui s'ouvre sur le sas de raccordement avec l'hôtel mitoyen.

- Premier étage

- La cuisine Cf a un sol revêtu d'un carrelage industriel polychrome. Ses murs nord et est, ainsi que la souillarde ouest, sont revêtus à mi-hauteur d'un carrelage blanc et vert à motif de croisillons ; couronnement par une frise verte. Sur le mur nord, cheminée et cuisinière revêtue du même carrelage.

Hôtel A. Premier étage, cuisine Cf.Hôtel A. Premier étage, cuisine Cf. Hôtel A. Premier étage, pièce Cc-Cd, panneau de la cheminée.Hôtel A. Premier étage, pièce Cc-Cd, panneau de la cheminée.

- La petite pièce Cc-Cd est parquetée et ornée d'un lambris bas à panneautage rectangulaire dont le décor de tables cantonnées de rosettes est repris sur les menuiseries. La porte ouest est couronnée d'un médaillon circulaire en plâtre sculpté d'un putto. La porte sud à deux battants a un dessus-de-porte orné d'un semblable médaillon mais ovale, qu'entourent guirlandes et branchages. La cheminée en brèche rose foncé a un manteau rectangulaire avec piédroits cannelés ; sur le rétrécissement ébrasé, carrelage industriel à motif de dragons ; la hotte comprend une glace inscrite dans une travée de pilastres. Au plafond, voussure sculptée d'acanthes et rosace au centre d'un panneau rectangulaire. L'ensemble du décor, lambris et gypserie, est vert ancien relevé de dorure.

- La pièce Cc-Ce a un parquet et un lambris bas à panneautage rectangulaire. La cheminée en brèche rouge a un rétrécissement ébrasé identique à celui de la pièce précédente ; la hotte comprend une glace inscrite dans un cadre de bois sculpté. Au ras du plafond frise de palmettes, puis panneau dont la mouluration torique est sculptée d'entrelacs aux angles et enferme une rosace centrale.

- En X, l'escalier revêtu d'une pierre jaune foncé a un départ en volute, un limon à l'anglaise et une rampe à barreaux droits sous une main-courante en bois. La fenêtre sur cour de cette cage d'escalier et celle éclairant le degré de transition avec Ca sont ornées d'un vitrail verre blanc, fermaillets bleu et violine, frise rouge.

- Deuxième étage

Seules quelques pièces ont été plafonnées mais elles ne conservent aucun décor.

B. L’HÔTEL XVIIIe siècle

Composition d'ensemble

L'hôtel se compose d'un corps de bâtiment principal D et de deux ailes en retour E et F qui encadrent une cour est. Sur l'aile F est venu se greffer un bâtiment G constitué d'un seul rez-de-chaussée et qui abritait autrefois une fabrique de chapeaux.

La cour est ouverte sur le jardin aujourd'hui commun aux deux hôtels et qui, laissé à l'abandon, conserve néanmoins quelques éléments. Contre le mur nord s'appuient un lavoir et une serre 1900 aux verres blancs et colorés. A l'est se trouve une grotte en rocaille ; un pavillon cubique dont la porte s'ouvre sous un arc en accolade ; une fontaine avec bassin demi-circulaire et buffet, couronné par une corniche. (Le pavillon néo-gothique et la fontaine furent aménagés en 1860 pour les besoins d'un atelier).

Matériaux

Maçonnerie enduite avec reliefs en pierre des élévations.

- Escalier principal en pierre de taille et revêtu de marbre.

- Escaliers secondaires en plâtre.

- Sols : carrelages industriels ; planchers ; parquet.

- Murs : lambris et décor peint.

- Cheminées de marbre.

- Décors de gypseries.

Structure

L'hôtel comporte deux étages carrés sur un rez-de-chaussée et un étage de caves ; D comprend en outre une pièce-belvédère récente qui domine la toiture au sud.

Le corps de bâtiment principal D triple en profondeur a été très remanié au rez-de-chaussée ; il conserve de sa distribution originelle un vestibule Da axé :

- transversalement sur la cage d'escalier Db : escalier suspendu en rez-de-chaussée, à deux volées de 15 et 8 marches en retour à droite autour d'un jour

- dans le prolongement de la porte d'entrée sur un passage Dc introduisant au vestibule Dd qui s'ouvre sur la cour.

L'accès à la cave se trouve dans la pièce nord Dg ; au sud un ensemble d'anciennes remises s'ouvre sur une petite cour est.

L'aile E, simple en profondeur, est constituée par une enfilade de pièces qui communiquent par des portes nord avec l'hôtel mitoyen. F, double en profondeur, est en cours de réaménagement et ne conserve de son ancienne distribution qu'un escalier suspendu à deux volées en retour à gauche autour d'un jour.

L'escalier principal Db distribue :

Hôtel B. Rez-de-chaussée, cage d'escalier Db, vue d'ensemble.Hôtel B. Rez-de-chaussée, cage d'escalier Db, vue d'ensemble.

- par une porte s'ouvrant sur le repos une enfilade de pièces nord-ouest à cheval sur les deux hôtels

- par le palier un vestibule Oc qui donne accès à l'ensemble des pièces du premier étage et notamment à la cage d'escalier Di qui dessert le deuxième étage.

D'autres escaliers, visibles sur les plans, constituent un ensemble de circulation très complexe.

Élévations

- Élévation antérieure ouest

Façade composite de sept travées dont seules les travées médianes 3 à 6 ont reçu une ordonnance architecturale : élévation à trois niveaux couronnée par un pignon et à quatre travées de baies en arc segmentaire ; une superposition de pilastres à refends encadrent celles des travées extrêmes. Au premier niveau, s'ouvre une porte bâtarde couronnée par une corniche moulurée et dont le chambranle mouluré s'inscrit dans une travée de pilastres à refends ; menuiserie à panneaux chantournés et imposte pleine en bois. Les fenêtres du second niveau ont des cadres avec mascarons, des appuis en fer forgé. Au dernier niveau, les fenêtres sont reliées par un bandeau mouluré qui à la base du fronton affecte la forme d'une accolade.

- Élévations sur la cour

Ordonnance homogène des façades de D et E à trois niveaux séparés par des bandeaux et couronnés par un coffrage de plâtre. Les baies aux cadres appareillés avec clés sont en arc en plein-cintre au premier niveau, en arc segmentaire sur les niveaux 2 et 3. Elles conservent sur le niveau intermédiaire leurs rampes en fer forgé du XVIIIe ; au dernier niveau, rampes en fonte.

C a une élévation à deux niveaux couronnés par une génoise.

- Élévation est de E sur le jardin

Façade à deux travées de baies rectangulaires dont le traitement s'inscrit en continuité de la façade de l'hôtel mitoyen. Au second niveau, balcon supporté par trois consoles sculptées et bordé d'une rampe en fonte.

Couverture

Tuiles creuses.

Distribution intérieure

- Rez-de-chaussée

- Dans le vestibule et la cage d'escalier, un décor 1900 est venu s'ajouter à l'ordonnance du XVIIIe siècle. Sol revêtu d'un carrelage industriel polychrome. Sur les murs, au-dessus d'un lambris bas à panneautage rectangulaire, grands panneaux peints en faux marbre gris qu'encadrent des bandeaux vert-pâle. Éclairage de Da par deux jours ovales dont les vitraux sont en verre dépoli ; dans la cage d'escalier, grand vitrail aux teintes claires représentant un paysage exotique. La porte d'entrée et celle située en vis à vis qui s'ouvre sur Dc sont inscrites dans une travée de pilastres doriques en faux marbre ; trumeau est de Da orné d'une jalousie en fonte. Hôtel B. Cage d'escalier Da, vitrail.Hôtel B. Cage d'escalier Da, vitrail.

L'escalier en pierre dont les marches ont été revêtues de marbre gris a un départ en volute ; sur le limon à la française, rampe en fer forgé du XVIIIe siècle alternant panneaux et pilastres et dont le départ est un panneau cintré. Le mur d'échiffre appareillé est orné sur ses trois panneaux d'une table rentrante entourée d'une mouluration discrète. Le plafond de Db est orné d'un panneau aux angles chantournés et d'une rosace.

- Dans le vestibule Dd se retrouve le carrelage de Da et De. Présence de deux colonnes toscanes.

-Le dégagement De a un carrelage industriel. Sur le mur ouest, niche inscrite dans une travée de pilastres doriques et couronnée par une corniche cintrée. Le cul de four est orné d'une gypserie : vase posé sur une console en forme de tête et entouré d'un cartouche enguirlandé. Dans le bas de la niche placard mural avec tablette de marbre.

- En Ea, cheminée de marbre gris ; la hotte en plâtre est inscrite dans une travée de pilastres corinthiens, couronnée par une frise à enroulements et palmettes.

- Premier étage

- Dans l'entrée Dc, cheminée en bois dans le style de la fin du XVIIIe siècle ; la hotte a un cadre de bois sculpté enserrant une glace. Rosace 1900 au plafond.

-Dd conserve une belle menuiserie du XVIIIe siècle : porte à panneautage chantourné et sculptée de coquilles sur les panneaux supérieurs. Cheminée en brèche marron clair à piédroits angulaires et coquille sculptée sur le linteau. Rosace 1900 au plafond.

- Da a un parquet récent. Un lambris bas à petit panneautage rectangulaire orne les murs. La cheminée en brèche gris-rose a un manteau de forme cintrée ; un carrelage revêt le rétrécissement ébrasé. Sur la hotte, glace inscrite dans une travée de pilastres ; dessus de hotte avec mascaron féminin se détachant en assez fort relief au centre d'un motif de croisillons ; couronnement par une corniche à modillons sculptés d'acanthes.

- En Dh, cheminée de marbre rouge dont le rétrécissement ébrasé est en céramique verte ; hotte avec glace entourée d1un cadre de bois sculpté de style néo-rococo. Rosace 1900 au plafond.

- Deuxième étage

- En Ea, cheminée de marbre blanc du début du XXe siècle. Le plafond est une voûte plate reposant sur quatre énormes consoles d'angle en plâtre, sculptées d'une coquille à la base et d'acanthes ; un panneau mouluré aux angles chantournés enferme une rosace.

Hôtel B. Deuxième étage, pièce Ea, console en gypserie du plafond.Hôtel B. Deuxième étage, pièce Ea, console en gypserie du plafond.

- En Ec, cheminée de marbre blanc dont le manteau rectangulaire est sculpté d'une urne au centre du linteau ; rétrécissement ébrasé revêtu de céramique. Sur la hotte, panneau mouluré et dessus de hotte chantourné sommé d'une coquille.

CONCLUSION

Ce n'est qu'au tournant du XXe siècle qu'ont été réunis en une seule vaste et complexe demeure ces deux hôtels de dimensions et de distribution distinctes, voire opposées. En effet, si l'hôtel du XVIIe siècle avait son corps de logis entre cour et jardin, celui du XVIIIe siècle était disposé directement sur la rue. L'assemblage des deux distributions a donc entraîné un certain nombre de modifications liées à la création d'éléments de décor nouveaux, soit franchement art nouveau (vitraux), soit dans le goût du XVIIIe siècle.

Ce n'est qu'au tournant du 20e siècle qu'ont été réunis en une seule et complexe demeure ces deux hôtels de dimensions et de distribution distinctes, voire opposées. En effet, si l'hôtel du 17e siècle avait son corps de logis entre cour et jardin, celui du 18e siècle était disposé directement sur la rue. L'assemblage des deux distributions a donc entraîné un certain nombre de modifications liées à la création d'éléments de décor nouveaux, soit franchement Art Nouveau, soit dans le goût du 18e siècle. Un des deux hôtels a abrité au milieu du 19e siècle une fabrique de chapeaux (plan de 1860 de l'architecte de la ville mentionnant les ateliers, magasins et entrepôts).

Le bâtiment actuel est disposé en U sur une vaste parcelle, toute la partie est étant une cour, autrefois occupée par les deux jardins mitoyens. La séparation entre les deux se trouvait au ras de la cour nord-ouest. Le premier hôtel se trouve à gauche de la rue. Il se compose de trois ailes disposées en U autour d'une cour, avec un jardin en fond de parcelle. Un étage carré, un étage en surcroît, des caves. Entrée en passage par laquelle on accède à la cour, caladée, puis à l'aile principale, double en profondeur, au fond de la cour et indépendante de celles sur rue et sur cour. Grand vestibule avec escalier en pierre et rambarde en pierre, à gauche, aujourd'hui condamné ; en fait, l'accès se fait par la façade sur le jardin, par un escalier droit qui ne mène qu'au premier étage ; accès au comble par un autre escalier, qui dessert également l'autre hôtel. Elévation sur rue : enduit rustique récent, trois niveaux couronnés par une génoise, percés de baies rectangulaires aux cadres façonnés ; élévation sur jardin : façade refaite au 19e siècle, trois niveaux délimités par des bandeaux, cinq travées de baies rectangulaires, chaînages d'angle à refends, corniche moulurée ; premier niveau orné d'un bossage continu en table ; toutes les baies du premier étage comportent une clé saillante encadrée de guirlandes et celles de l'attique une agrafe ; la travée de gauche, en retrait, comporte un balcon sur consoles. Le deuxième hôtel se compose d'un corps de bâtiment principal entouré de deux ailes en retour autour d'une cour. L'aile droite a été prolongée par un bâtiment en rez-de-chaussée et comprend également une courette. La cour est ouverte sur le jardin, aujourd'hui à l'abandon (serre et rocaille, lavoir, fontaine, pavillon de jardin néogothique). Maçonnerie enduite et reliefs en pierre de taille. L'hôtel comporte deux étages carrés et des caves ; l'aile sur rue comporte en outre une pièce-belvédère récente. Elle est triple en profondeur et a été très remaniée ; il en reste : un vestibule décentré avec l'escalier en pierre de taille, marches en marbre et rampe en fer forgé contre le mur sur rue. Dans le prolongement de la porte d'entrée un passage introduit à un autre vestibule ouvrant sur la cour. L'aile gauche, simple en profondeur, est constituée d'une enfilade de pièces qui communiquent par des portes avec l'hôtel mitoyen. L'autre aile est en cours de réaménagement. L'ensemble du bâtiment montre au rez-de-chaussée et au premier étage une distribution complexe, y compris pour la circulation, compliquée par de nombreux escaliers. Façade antérieure composite, dont seules les travées médianes ont reçu une ordonnance architecturale : élévation à trois niveaux couronnée par un pignon et à quatre travées de baies en arc segmentaire, les deux centrales étant cantonnées de chaînages à refends ; porte moulurée couronnée par une corniche et encadrée de refends. Les fenêtres du second niveau ont des cadres avec mascarons et des balconnets d'appui en fer forgé. Au second niveau les fenêtres sont reliées par un bandeau mouluré en accolade à la base. Sur la cour, ordonnance homogène des façades à trois niveaux séparés par des bandeaux et couronnés par un coffrage de plâtre ; baies plein-cintre au rez-de-chaussée, en arc segmentaire pour les étages. Elévation sur le jardin de l'aile gauche avec balcon en fer forgé sur trois consoles sculptées. Décor de cheminées en marbre à trumeau de gypserie, vitrail Art Nouveau dans l'escalier principal, lambris bas à panneautage.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Techniques
    • décor stuqué
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents figurés

  • [Carpentras. Hôtel. Plan dressé par l'architecte de la ville le 15 mars 1860 avec emplacement de l'atelier de secrétage]. Dessin, 1860. Bibliothèque municipale Inguimbertine, Carpentras.

Date d'enquête 1987 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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