Dossier d’œuvre architecture IA84000653 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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  • inventaire topographique
hôtel actuellement immeuble à logements
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Carpentras - Carpentras
  • Commune Carpentras
  • Adresse 107 rue Galonne
  • Cadastre 1983 CE 1217
  • Dénominations
    hôtel
  • Destinations
    immeuble à logements

DESCRIPTION

Situation

Situé à l'angle de l'îlot 44, l'hôtel présente une façade antérieure est sur la rue Galonne, une façade latérale nord sur la rue du Mouton. Mitoyen au sud, il donne à l'ouest au-dessus d'une cour ne lui appartenant pas.

Composition d'ensemble

Il se compose de trois corps de bâtiments disposés autour d'une cour intérieure ; à l'intersection de A et C se trouve la tour d'escalier B.

Matériaux

- Maçonnerie enduite à l'exception de la façade antérieure : moyen appareil en mollasse jaune.

- Escalier en pierre de taille jusqu'au premier étage puis reconstruit en plâtre.

- Sols : au rez-de-chaussée, carrelage industriel récent ; au premier étage, carreaux de terre cuite du XIXe siècle.

- Plafonds à la française.

- Cheminée et alcôve sculptées en plâtre.

Structure

L'hôtel comporte deux étages au-dessus d'un rez-de-chaussée et d'un étage de caves.

Entrée actuelle par un vestibule central Aa, axé sur la tour d'escalier B. Escalier en vis tournant à gauche sur un noyau ; volées de 18 marches pour atteindre chacun des deux étages, plus 12 marches qui donnent accès au comble de C.

Ancienne entrée par Ab qui sert aujourd'hui de remise et qui, communiquant avec B, contient également l'accès à la cour.

Aux étages, plans modifiés pour la création d'appartements locatifs.

Elévations

- Elévation antérieure est

Façade à trois niveaux couronnée par une génoise à trois rangs et à quatre travées de baies dont la dernière est une adjonction au bâtiment initial. Au premier niveau se juxtaposent : - une ancienne porte et un portail en arc brisé, à claveaux extradossés du XVe siècle ; le portail a un larmier retourné.

- l'actuelle porte d'entrée en arc segmentaire avec cadre appareillé et clé.

- une fenêtre avec cadre mouluré à crossettes.

Au second niveau, les trois baies du XVIIe sont du type précédemment décrit ; celles des deux premières travées sont percées à l'emplacement d'anciennes croisées dont les piédroits et larmiers retournés sont encore lisibles.

Sur le mur appareillé nombreuses marques de tâcheron : H +

Couverture

Tuiles creuses.

Distribution intérieure

- Rez-de-chaussée

Aa a un plafond à la française.

En B les marches de l'escalier sont à demi-délardées. La porte vers C a des piédroits arrondis et un arc en accolade.

- Ab est couvert d'un plafond à la française.

La porte vers B est rectangulaire avec mouluration comprenant une gorge entre deux tores.

Ouverture sur la cour par deux portes percées dans le remplissage d'arcs, l'un en plein-cintre, l'autre en anse de panier et chanfreiné sur ses deux côtés.

- Premier étage

La pièce à alcôve Aa qui s'éclaire par deux fenêtres sur la rue Galonne a un sol revêtu de carreaux de terre cuite, un plafond à la française autrefois polychrome.

Dans le trumeau, cheminée incorporée du XVIIe siècle. Au sud, alcôve de forme carrée dont le cadre est constitué par une grosse tresse de fleurs ponctuée d'acanthes aux angles. L'ensemble est en plâtre sculpté.

CONCLUSION

Pour cet immeuble de modestes proportions, l'appellation d'hôtel nous semble préférable à celle de maison : elle se justifie d'une part par la disposition à plusieurs corps de bâtiments encadrant une cour sur laquelle fait saillie la tour d'escalier, d'autre part par la qualité du décor conservé. Datable dans son ensemble du XVIIe siècle, il comprend, notamment en façade, un certain nombre d'éléments du moyen-âge tardif, peut-être du XVe siècle.

ANNEXES

Barjavel, dans son Dictionnaire historique, biographique et bibliographique du département de Vaucluse, (Carpentras, 1841), mentionne cet hôtel et sa cheminée dans la notice consacrée à Jacques Bernus.

"A Carpentras (maison de Lagarde, près des Petites Halles) dans une salle basse sur le jardin, au rez-de-chaussée à droite en entrant, une cheminée en plâtre, au haut de laquelle est un aigle, presque de grosseur naturelle, dont les connaisseurs estiment surtout la tête, et qui, les ailes étendues, soutient une guirlande de fleurs gracieusement combinée avec une draperie. Cet aigle faisait partie d'une série de sculptures en plâtre qui ornait la salle du premier étage de la même maison et dont la plupart ont été transférées par le propriétaire au château de Saint-Didier".

Par ce texte, nous savons que la cheminée attribuée à Bernus a donc été remontée au premier étage de l'hôtel où elle se trouve actuellement, ce qui explique son emplacement inhabituel sur un trumeau de façade. En revanche l'ensemble de statues en plâtre qu'il mentionne au château de Saint-Didier n'est pas mentionné par le dossier de pré-inventaire bénévole.

- L'abbé H. Requin, biographe de Jacques Bernus, réfute l'attribution de la cheminée de l'hôtel de Lagarde au sculpteur. (Cf. Jacques Bernus, sa vie-son œuvre, 1650-1728. Avignon, 1885).

Pour cette construction de modestes proportions, l'appellation d'hôtel semble cependant préférable à celle de maison : elle se justifie d'une part par la disposition à plusieurs ailes encadrant une cour sur laquelle fait saillie la tour d'escalier, d'autre part par la qualité du décor conservé. Datable dans son ensemble du 17e siècle, elle comprend, notamment en façade, un certain nombre d'éléments du moyen-âge tardif, peut-être du 15 siècle.

Situé sur une parcelle d'angle, l'hôtel présente deux façades ; il est mitoyen sur deux autres côtés, avec une façade sur une cour qui ne lui appartient pas. Il se compose de trois corps de bâtiments disposés autour d'une cour et comporte deux étages et un sous-sol. L'entrée se fait à peu près au centre de la façade par un vestibule traversant qui ouvre également vers l'escalier à vis en demi-hors-oeuvre qui se trouve à la jonction de l'aile sur rue et de l'aile gauche. Une autre entrée se fait à gauche, par une remise qui donne accès à la cour. Les étages ont été modifiés par la création d'appartements. Elévation antérieure est : façade à trois niveaux couronnée par une génoise à trois rangs et à quatre travées de baies dont la dernière à droite est une adjonction au bâtiment initial. Au premier niveau se juxtaposent : une ancienne porte (murée partiellement en fenêtre) et un portail en arc brisé, à claveaux extradossés, du 15e siècle, sous un larmier retourné, l'actuelle porte d'entrée en arc segmentaire, une fenêtre avec cadre mouluré à crossettes. Au second niveau, trois baies du 17e siècle sont encore lisibles, les deux premières étant percées à l'emplacement d'anciennes croisées comportant des piédroits chanfreinés et larmiers retournés. Nombreuses marques de tâcheron. Cheminée dans une pièce sur la rue, incorporée au trumeau entre les deux fenêtres.

  • Murs
    • enduit
    • pierre de taille
    • moyen appareil
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • État de conservation
    vestiges
  • Techniques
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1987 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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