Dossier d’œuvre architecture IA84000651 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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  • inventaire topographique
hôtel
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Carpentras - Carpentras
  • Commune Carpentras
  • Adresse 33 rue David-Guillabert
  • Cadastre 1983 CE 1513 à 1515, 1517
  • Dénominations
    hôtel

DESCRIPTION

Situation

Hôtel dont le périmètre régulier occupe un ensemble de quatre parcelles. Longé par un andronne à l'ouest, il présente une façade antérieure est sur la rue David Guillabert. Mitoyen au nord et au sud.

Composition d'ensemble

L'hôtel est composé de quatre corps de bâtiments A-B-C-D disposés autour d'une cour carrée.

Matériaux

- Maçonneries enduites avec reliefs en pierre de taille ou façonnés des élévations sur rue et sur cour.

- Élévation de A sur la cour : restes de parement en moellons équarris assisés de pierre calcaire blanche chambranle de porte murée en molasse jaune au deuxième niveau.

- Escalier d'honneur en pierre avec rampe de fer forgé. Escalier secondaire en pierre jusqu'au premier étage puis en plâtre et bois.

- Dans le vestibule Aa, dallage, portes, arc ouvrant sur la cour en pierre de taille.

Structure

L'hôtel comporte deux étages carrés au-dessus d'un rez-de-chaussée et d'un étage de caves ; B et D ont en plus un étage sous comble.

Les quatre corps de bâtiments sont simples en profondeur. Entrée par un vestibule Aa ouvert sur la cour 1 par un grand arc libre en anse de panier et transversalement axé au nord sur la cage d'escalier Ab. Escalier suspendu en rez-de-chaussée à trois volées tournant à droite autour d'un jour ; porte de la cave sous le second repos. Dans l'angle opposé de l'hôtel une cage d'escalier Ba dessert les trois étages : escalier suspendu à quatre volées tournant à droite autour d'un jour et qui s'éclaire par des fenêtres sur la cour sud.

Le vestibule introduit aux pièces Ac-Ad qui communiquent avec B : en Bc, départ d'un escalier en vis tournant à gauche sur un noyau.

D, accessible depuis la cour et la cage d'escalier Ba, s'ouvre à l'ouest sur l'andronne, au nord sur le dégagement Cc1 qu'une cloison de brique moderne isole de Cc2 annexé à la parcelle voisine. Les autres pièces de C sont distribuées par Ab.

Élévations

- Élévation antérieure est Façade est, porte d'entrée.Façade est, porte d'entrée.

Façade à trois niveaux établis au-dessus d'une plinthe en grand appareil à deux assises de pierre et couronnée par une corniche moulurée. La porte s'ouvre sur la cinquième des huit travées de fenêtres. Fenêtres rectangulaires à cadres en pierre de taille aux niveaux 1 et 2 et façonnés au troisième ; au premier niveau, les cadres sont moulurés et présence de grilles ; aux étages, appuis en fer forgé à barreaux alternativement droits et ondulés. Porte bâtarde à boiserie néo-classique surmontée d'une imposte en fer forgé (monogramme IC) ; entourée d'un chambranle mouluré, elle s'inscrit dans une travée de pilastres encadrés de refends et que couronne une corniche avec rang de denticules au-dessus de deux consoles plates à triglyphes.

Sous l'enduit du mur, réapparaît par endroits un moyen appareil régulier.

- Élévations sur cour 1

Les élévations différentes sur les quatre côtés témoignent des interventions successives dont l'hôtel a fait l'objet.

A l'est, au-dessus d'un grand arc appareillé en anse de panier et avec agrafe, deux niveaux de fenêtres rectangulaires dont plusieurs ont été murées. Sur le côté sud du mur, vestige d'une porte médiévale au second niveau : piédroit appareillé (pierre jaune) de porte en arc brisé à claveaux extradossés ; autour petit appareil de moellons équarris en pierre blanche.

Au sud, trois niveaux de baies en arc segmentaire plus fenêtres de combles rectangulaires. A l'ouest, quatre niveaux de baies rectangulaires dont l'étage de combles.

Côté nord, baies rectangulaires au premier niveau et fenêtres en arc segmentaire au-dessus.

Couverture

Tuiles creuses.

Distribution intérieure

Rez-de-chaussée :

Dans le vestibule Aa, sol revêtu de dalles de 49 cm de côté posées en diagonale. L'arc en anse de panier ouvrant sur la cour a une agrafe et retombe sur des pilastres doriques. Une poutre coffrée, supportée par deux consoles Louis XVI à triglyphes et gouttes, appuyées sur des pilastres à motif de tables, indique la séparation avec la cage d'escalier Ab. Les murs de Aa et Ab sont peints en jaune avec faux appareil à joints blancs.

Dans la cage d'escalier Ab, porte d'accès à la cave et au corps de bâtiment C de style Restauration : portes en plein -cintre dont l'arc mouluré retombe sur des pilastres doriques et que couronne une corniche menuiserie avec imposte demi-circulaire en fer forgé à motif rayonnant. Après un départ en volute de 3 marches et un premier palier, l'escalier, en pierre grise, compte trois volées de 8, 7 et 8 marches pour parvenir à l'étage. Mur d'échiffre en pierre jaune avec décor de tables en creux et angles arrondis traités en pilastres cannelés. Sur le limon à la française rampe de fer forgé de style Régence avec alternance de panneaux et de pilastres à motif de balustre ; main-courante en bois du XIXe et départ surmonté d'une torchère néo-classique en bronze d'inspiration égyptienne (sur le socle inscription : A. DURENNE / CON MEVOIRE. )

Vestibule, vue partielle vers la cour et la cage d'escalier.Vestibule, vue partielle vers la cour et la cage d'escalier. Cage d'escalier, plafond.Cage d'escalier, plafond.

A la base du plafond de la cage d'escalier, entablement dorique constitué d'une frise à triglyphes et métopes lisses, d'une rangée de denticules, d'une corniche. Au-dessus, voussure avec quatre consoles d'angle puis plafond plat à panneautage orthogonal autour d'un oculus central ; l'0culus encadré par une grosse tresse de laurier est couvert par un panneau de bois peint d'une rosace entourée d'une guirlande.

En Ac et Ad, vestiges d'un décor Restauration : la cheminée de Ad a une hotte encadrée de pilastres cannelés au plafond rosace de feuilles d'acanthe dans un médaillon.

- La cage d'escalier Ba est précédée d'un petit vestibule à carrelage industriel noir et blanc. Le sol de la cage est fait de dalles irrégulières. L'escalier à quatre volées compte 6, 5, 7 et 5 marches en plâtre et bois jusqu'au second. Sur le limon à la française, rampe en fer forgé à barreaux alternativement droits et ondulés.

- Dans la pièce Da niche en cul-de-four.

-Dans la cour 1, fontaine-lavoir.

CONCLUSION

Cet immeuble au plan classique des hôtels de l'époque Moderne (quatre bâtiments entourant une cour) contient des éléments échelonnés sur une fourchette chronologique de quatre ou cinq siècles. A l'0rigine, il semble y avoir eu une maison médiévale en A : sur la cour, le vestige d'une porte en arc brisé au second niveau de l'élévation fait envisager la présence d'un escalier droit, perpendiculaire ou parallèle à la façade. La composition d'ensemble à quatre corps de bâtiment, dont celui de l'entrée largement ouvert sur la cour par un grand arc libre en anse de panier, appartient vraisemblablement au XVIIe siècle. Au XVIIIe, l'hôtel est remis au goût du jour : fenestration en arc segmentaire sur la cour. Dans le premier tiers du XIXe siècle enfin, reprise de la façade sur rue (la porte de style Louis XVI tardif est d'un modèle largement diffusé dans la ville à cette époque) et du décor du rez-de-chaussée de style Restauration. Sur le départ de la rampe, la statue torchère est l'0euvre d'A. Durenne, fondeur auquel on doit également le lampadaire de même inspiration antiquisante qui se trouve dans la cage d'escalier de l'hôtel de Quiqueran place Sainte-Marthe. (Cf. IA84000673)

Cet immeuble au plan classique des hôtels de l'époque moderne (quatre bâtiments entourant une cour) contient des éléments échelonnés sur une fourchette chronologique de quatre ou cinq siècles. A l'origine, il semble y avoir eu une maison médiévale dans un angle : sur la cour le vestige d'une porte en arc brisé au second niveau fait envisager la présence d'un escalier droit, perpendiculaire ou parallèle à la façade. La composition d'ensemble à quatre corps de bâtiments, dont celui de l'entrée largement ouvert sur la cour par un grand arc libre en anse-de-panier appartient vraisemblablement au 17e siècle. Au 18e siècle, l'hôtel est remis au goût du jour : baies en arc segmentaire. Dans le premier tiers du du 19e siècle enfin, reprise de la façade sur rue et du décor du rez-de-chaussée de style Restauration. Sur le départ de la rampe, la statue-torchère est l'oeuvre d'A. Durenne, fondeur auquel on doit également le lampadaire de même inspiration antiquisante qui se trouve dans la cage d'escalier de l'hôtel de Quiqueran. Le dernier propriétaire, un maçon, a commencé des travaux importants, sans tenir compte de la valeur du bâtiment (pièces cloisonnées, ouvertures anarchiques dans les murs, etc.), avant de le laisser à l'abandon. La torchère a disparu (volée?). (Ces informations datent de mars 2000.)

L'hôtel occupe un périmètre à peu près régulier et il est mitoyen au nord et au sud. Il est composé de quatre ailes autour d'une cour carrée et comporte deux étages carrés et une cave ; deux ailes ont un étage de comble supplémentaire. Les quatre ailes sont simples en profondeur. Entrée sur la rue par un grand vestibule donnant sur la cour par un grand arc en anse-de-panier ; la cage d'escalier rampe-sur-rampe est axée à droite transversalement ; escalier plafonné avec à sa base un entablement dorique constitué d'une frise à triglyphes et métopes lisses, d'une rangée de denticules et d'une corniche ; au-dessus, voussure avec quatre consoles d'angle portant un plafond plat à panneautage orthogonal autour d'un oculus central entouré d'une grosse tresse de laurier ; rampe d'escalier de style Régence. Dalles de pierre dans le vestibule et porte de la cave sous le second repos. Dans l'angle opposé de l'hôtel une cage d'escalier dessert les trois étages des ailes gauche et du fond ; un petit escalier en vis entre l'aile sur rue et l'aile de gauche. A l'ouest se trouve une ancienne andronne, aujourd'hui transformée en courettes cloisonnées ; on trouve une autre petite cour à l'est. Toutes les pièces du rez-de-chaussée sont en enfilade, certaines avec une ouverture directe sur la cour. Elévation antérieure : façade à trois niveaux établis au-dessus d'une plinthe en grand appareil à deux assises de pierre et couronnée par une corniche moulurée. La porte s'ouvre sur la cinquième des huit travées de fenêtres rectangulaires à cadre plat. Porte bâtarde à menuiserie néo-classique surmontée d'une imposte en fer forgé ; entourée d'un chambranle mouluré, elle s'inscrit dans une travée de pilastres encadrés de refends que couronne une corniche avec rang de denticules au-dessus de deux consoles plates à triglyphes. Murs en moyen appareil régulier recouvert d'enduit. Les élévations différentes sur les quatre côtés témoignent des interventions successives : côté rue, le grand arc du vestibule et deux niveaux de fenêtres rectangulaires dont plusieurs sont murées ; côté sud, vestige d'une porte médiévale au second niveau ; aile gauche : trois niveaux de baies en arc segmentaire plus fenêtres de comble rectangulaires. Au fond, quatre niveaux des baies rectangulaires ; aile droite : baies rectangulaires au premier niveau et fenêtres en arc segmentaire au-dessus. Une fontaine-lavoir dans la cour.

  • Murs
    • enduit
    • pierre de taille
    • moyen appareil
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
    • escalier en vis en maçonnerie
  • État de conservation
    mauvais état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date d'enquête 1987 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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