Dossier d’œuvre architecture IA84000619 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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  • inventaire topographique
hôtel de ville
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Carpentras - Carpentras
  • Commune Carpentras
  • Adresse 7 place de l' Horloge
  • Cadastre 1983 CE 636, 639
  • Dénominations
    hôtel de ville
  • Parties constituantes non étudiées
    beffroi

HISTORIQUE

En 1470 la ville de Carpentras acquit une maison au marché aux animaux (actuelle place de l'Horloge) pour y faire construire un hôtel de ville dont la réalisation fut confiée au maçon Blaise Lécuyer de 1470 à 1475. La construction du nouveau bâtiment communal sur l'emplacement du château des Comtes de Toulouse semble n'être qu'une légende. En 1576 un campanile en ferronnerie fut commandé au serrurier carpentrassien Nicolas Calis. A la suite d'un incendie en novembre 1713, l'hôtel du marquis de la Roque (actuelle mairie) fut acheté pour y reloger l'hôtel de ville ; le premier édifice ne fut pas restauré et il n'en subsiste que le beffroi.

DESCRIPTION

Situation

L'hôtel de ville présentait une façade antérieure nord sur la place de l'Horloge. Beffroi, vue depuis le sud.Beffroi, vue depuis le sud.

Composition d'ensemble

Il se composait d'un corps de bâtiment dont la partie B aujourd'hui séparée (parcelle 639) a été remodelée et dont ne subsiste que la partie A, ainsi que la tour d'escalier C.

Matériaux

La tour d'escalier C est construite en pierre de taille. Le corps de bâtiment AB est en blocage. Campanile en ferronnerie.

Structure

Corps de bâtiment AB non étudié. Cependant l'emplacement des portes dans la tour d'escalier permet de restituer une hauteur sous plafond de près de 4 m aux premier et deuxième étages. La tour d'escalier C autant qu'on puisse en juger semble avoir été hors-œuvre par rapport au bâtiment AB. Cependant elle s'aligne sur sa façade méridionale. La vis à droite sur noyau comprend six révolutions desservant le premier et le deuxième étage du corps de bâtiment AB, et un relais en vis à droite sur noyau, lui-même hors-œuvre, desservant une salle de plan heptagonal couronnant la tour. La vis principale s'inscrit dans une cage circulaire dont l'extérieur est polygonal à partir de la quatrième révolution. Le couvrement est une voûte à huit quartiers constitués de deux blocs principaux disposés en mitre, reposant sur huit nervures rayonnant à partir du noyau.

Le couvrement de la salle sommitale est une voûte à sept nervures et sept quartiers dont les voûtains sont appareillés. Dans l'un d'eux une trappe conduit à la terrasse de couverture.

Beffroi, salle sommitale de la tour d'escalier, voûte à 7 quartiers avec trappe donnant accès à la terrasse.Beffroi, salle sommitale de la tour d'escalier, voûte à 7 quartiers avec trappe donnant accès à la terrasse.

Élévations

Seule l'élévation méridionale se prête à une description.

- L'élévation de A est à quatre niveaux : le premier caché par des édifices en appentis ; au deuxième niveau, fenêtre chanfreiné au linteau en accolade ; au troisième niveau fenêtre carrée chanfreinée ; fenestron moderne au quatrième. L'élévation nord de A conserve l'horloge publique.

- Élévation de B refaite. L'élévation de la tour C comprend sept niveaux. Le premier niveau est caché. Du deuxième au sixième niveau fenêtre ornée d'un motif de colonnettes qui se croisent aux angles. L'élévation des trois premiers niveaux se poursuit vers l'ouest. Au quatrième niveau semble se trouver un congé amortissant le périmètre polygonal qu'on retrouve jusqu'au sixième niveau. Celui-ci est couronné par un larmier cantonné de gargouilles zoomorphes en grande partie conservées. Le septième niveau se présente différemment : c'est une élévation heptagonale percée au sud-ouest, au nord-est et au nord-ouest de fenestrons et couronnée par une corniche cantonnée de gargouilles en forme de masques. Le relais a une élévation arrondie bordant la face nord des sixième et septième niveaux. Le couronnement est constitué par un garde-corps de barreaux droits cantonné de boules sommées d'une hampe et d'une girouette en forme de drapeau. Au-dessus s'élève un campanile en fer forgé comprenant les mêmes éléments décoratifs.

Beffroi, campanile en ferronnerie.Beffroi, campanile en ferronnerie.

Couverture

Tour d'escalier couverte d'une terrasse dallée.

Distribution intérieure

- Partie A : Au rez-de-chaussée de la partie A le revers de l'élévation sud conserve des vestiges du décor peint : suite de trois médaillons héraldiques difficilement observables en raison de l'état des lieux. Cette frise est disposée sous les arrachements du plafond.

- La tour d'escalier : Jusqu'au premier étage une main-courante moulurée est taillée dans le parement du mur de cage. Les portes qui ouvraient aux premier et deuxième étages de Ab conservent leur décor sculpté en anse de panier, avec pénétration des moulurations. Le départ du noyau a un décor de nervures toriques torsadées. Le revers des marches présente un demi-délardement concave amorti en festons sur le reste du noyau lisse. Le parapet placé à l'arrivée de la vis est dépourvu de décor. A la suite de travaux réalisés en 1989, divers éléments d'architecture et de décor ont été dégagés. Ces travaux ont permis la création d'un passage public traversant le corps de bâtiment principal du nord au sud, à l'aplomb de la tour d'escalier, dégageant de ce fait la porte d'entrée de celle-ci. Le mur nord, place de l'Horloge, déjà percé n'a pas été modifié ; par contre le mur sud a été éventré. Les éléments visibles à la suite de ces travaux sont les suivants :

- Élévation sud. Piédroit droit de la porte extérieure de l'escalier,avec le départ de l'arc en anse de panier moulure torique entre deux cavets.

- Porte d'entrée de l'escalier dans le corps de bâtiment ; arc en anse de panier, mouluration complexe, croisées au sommet de la baie avec un larmier qui se prolonge à gauche, jusqu'au retour du mur sud et à droite, jusqu'au mur ouest de la salle ; bases prismatiques.

- Sur toute la surface du passage, le plafond d'origine bien conservé les poutres et les poutres de rive constituent des compartiments ; solivage ; moulures rapportées, plaquettes masquant les vides, couvre-joints chanfreinés ornés de triangles alternés peints en blanc et noir. Ce plafond doit se prolonger au-dessus du magasin voisin, à l'est.

- Décor peint (cf. IM84001370)

CONCLUSION

Cette tour d'escalier a la particularité de servir de beffroi, seul vestige apparent de l'ancien hôtel de ville. Quant au décor, il reste à analyser et présente l'intérêt d'être un rare vestige d'un décor d'édifice public de la fin du XVe siècle.

En 1470 la ville de Carpentras acquit une maison au marché aux animaux (actuelle place de l'Horloge) pour y faire construire un hôtel de ville dont la réalisation fut confiée au maçon Blaise Lécuyer de 1470 à 1475. La construction du nouveau bâtiment communal sur l'emplacement du château des comtes de Toulouse semble n'être qu'une légende. En 1576 un campanile en ferronnerie fut commandé au serrurier carpentrasien Nicolas Calis. A la suite d'un incendie en novembre 1713, l'hôtel du marquis de Laroque (actuel hôtel de ville), fut racheté pour y reloger l'hôtel de ville ; le premier édifice ne fut pas restauré et il n'en subsiste que le beffroi. Percement d'un passage nord-sud en 1989 : éléments de décor et d'architecture dégagés à cette occasion. AUTEUR : Lécuyer Blaise (maçon) ; Calis Nicolas (ferronnier) ; JATT : attribution par source

L'hôtel de ville présentait sa façade antérieure au nord, sur la place ; il ne reste que la tour d'escalier, en pierre de taille et une partie du corps de bâtiment, aujourd'hui indépendant, en blocage. La tour d'escalier surmontée du campanile semble avoir été hors-oeuvre. La vis droite sur noyau comprend six révolutions, et un relais en vis à droite sur noyau, lui-même demi-hors-oeuvre, desservant une salle de plan heptagonal couronnant la tour. La première partie est circulaire, la seconde est polygonale. Le couvrement est une voûte à huit quartiers constitués de deux blocs principaux disposés en mître, reposant sur huit nervures rayonnant à partir du noyau. Le couvrement de la salle sommitale est une voûte à sept nervures en sept quartiers dont les voûtains sont appareillés. Une trappe conduit à la terrasse de couverture. Elévation sud à quatre niveaux : le premier caché par des édifices accolés, au deuxième fenêtre chanfreinée au linteau en accolade, puis au quatrième fenêtre carrée chanfreinée ; fenestron moderne au quatrième. L'élévation de la tour a sept niveaux ; le premier est caché ; du deuxième au sixième : fenêtre ornée d'un motif de colonnette, le dernier couronné d'un larmier cantonné de gargouilles zoomorphes en grande partie conservées. Septième niveau heptagonal percé de quatre fenestrons et couronné par une corniche cantonnée de gargouilles en masques. Sur la terrasse (dallée) : garde-corps de barreaux droits cantonné de boules sommées d'une hampe et d'une girouette en forme de drapeau. Au-dessus s'élève un campanile en fer forgé comprenant les mêmes éléments décoratifs. Jusqu'au premier étage une main-courante moulurée est taillée dans le parement du mur de cage. Les portes qui ouvraient aux premier et deuxième étages conservent leur décor sculpté en anse-de-panier, avec pénétration des moulurations. Plafond d'origine à caissons bien conservé ; moulures rapportées, plaquettes masquant les vides, couvre-joints chanfreinés peints de triangles alternativement blancs et noirs.

  • Murs
    • moellon
    • maçonnerie
    • pierre de taille
  • Toits
    métal en couverture
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à l'impériale
  • État de conservation
    vestiges
  • Techniques
    • peinture
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    classé MH, 1987/05/13
  • Précisions sur la protection

    Beffroi : classement par arrêté du 13 mai 1987.

  • Référence MH
Date d'enquête 1989 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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Fray François
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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