Dossier d’œuvre architecture IA84000574 | Réalisé par
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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  • inventaire topographique
maison
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cavaillon - Cavaillon
  • Commune Cavaillon
  • Adresse 103 cours Sadi-Carnot
  • Cadastre 1982 CK 892
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    garage, remise, jardin

DESCRIPTION

Situation

Au pied de la colline Saint-Jacques, la maison présente une façade antérieure sud sur jardin, une façade latérale est sur le cours Sadi Carnot ; une impasse la longe au nord.

Composition d'ensemble

La maison proprement dite est un corps de bâtiment unique A, auquel se juxtaposent à l'ouest un garage C, une serre de jardin D, et une cabane à outils E.

Une allée plantée de marronniers donne accès par des degrés aux terrasses qui constituent le jardin avant qu'il n'aille se perdre dans la colline. La première terrasse, bordée par un muret, s'étend devant la maison et comporte un massif de rocaille (a) dans l'angle sud-ouest. Sur la seconde terrasse, serre en verre et métal (D). La troisième, plus importante, est plantée d'un buis taillé en boule (b), derrière lequel se trouve un pigeonnier en grillage. Un dernier palier, orné d'un ancien bassin (e) et d'un banc en pierre inscrit entre deux banquettes arrondies, donne sur une large allée transversale qui, longée par une rampe, conduit vers la colline.

Matériaux

- Maçonneries enduites avec reliefs en pierre de taille sur les façades.

- Sols : carrelages industriels polychromes et tomettes.

- Cheminées de marbre.

- Décors de gypseries au plafond.

- Escalier en plâtre et bois.

Structure

La maison comporte un étage carré et un étage sous comble au-dessus d'un rez-de-chaussée et d'un étage de cave. Elle est triple en largeur et double en profondeur. Entrée principale par la porte donnant sur le jardin et qui introduit à un vestibule Aa au fond duquel se trouve l'escalier. Escalier suspendu à deux volées de 16 et 11 marches tour­nant à gauche autour d'un jour ; une seule volée droite conduit à l'étage sous comble. La cage d'escalier prend jour par des fenestrons percés dans le mur nord.

Autour de Aa, disposition symétrique des quatre pièces. Des portes en vis à vis introduisent aux réceptions Ab et Ac. Ac communique avec la pièce Ae, laquelle est par ailleurs accessible depuis le vestibule par le dégagement situé sous l'escalier, qui contient la porte de la cave ; aujourd'hui louée, cette pièce Ae, dans laquelle une cloison légère ménage un vestibule, a aussi une entrée indépendante par une porte sur le cours Carnot. La cuisine Ad, donnant sur Aa, a également un accès direct. A l'étage distribution identique.

Élévations

- Élévation antérieure sud

Façade qui comporte deux niveaux délimités par un bandeau et couronnés par une corniche sur rang de denticules, au-dessus de laquelle se détache au centre une lucarne de comble, à pilastres doriques et fronton triangulaire interrompu. Sur la troisième des cinq travées de baies rectangulaires à cadres s'ouvre la porte, à chambranle moulu­ré, précédée d'un degré de deux marches et surmontée d'une corniche ; porte bâtarde à vantaux et imposte vitrés. Au second niveau, allèges des fenêtres à motif de table rentrante entre des consoles plates.

- Élévation latérale est

Façade identique à celle sur jardin mais à trois travées, la por­te à simple cadre appareillé s'ouvrant sur la troisième.

Couverture

Comble non visité. Tuiles creuses.

Distribution intérieure

Seul le rez-de-chaussée a pu être visité.

Dans le vestibule Aa, carrelage industriel polychrome et décor peint sur les murs : faux lambris d'appui à panneautage, surmonté d'un faux appareil à joints blancs sur fond jaune. L'escalier a un départ en volute de deux marches en marbre jaune ; ensuite tomettes et nez-de­ marche en bois. Limon à l'anglaise et rampe en fer forgé à barreaux droits avec main courante en bois. La porte vitrée sous l'escalier a une menuiserie néo-gothique.

En Ab, une plinthe en faux marbre gris court tout autour de la pièce, puis une moulure à hauteur d'appui. Cheminée de marbre gris à rétrécis­sement ébrasé et rideau. Au plafond simple décor de moulure.

Dans la pièce Ac, sol revêtu de tomettes. Cheminée de marbre noir veiné de vert. Plafond à moulure rectiligne interrompue par des motifs d'angle et à rosace centrale. Ae a une cheminée de marbre rouge.

Dans la cuisine Ad, contre le mur nord, cheminée entre deux placards.

CONCLUSION

Cette maison vraisemblablement édifiée au tout début du siècle et qu'on pourrait qualifier de villa se présente donc sous la forme classique d'une masse cubique à deux niveaux, chacun à quatre pièces régulière­ment distribuées de part et d'autre d'un couloir axial accessible par la façade sud, perpendiculaire à la rue. Un plan simple mais de proportions relativement importantes en regard des autres habitations de l'îlot situé au pied de la colline Saint-Jacques. Comme à la villa Popoli (Cf. IA84000575), c'est surtout le jardin qui la distingue : sur un terrain escarpé aménagement logique d'une allée avec degrés distribuant des terrasses superposées. Du décor ne subsiste que la rocaille à l'angle de la terrasse inférieure ; laissée à l'abandon, la végétation a perdu l'aspect ordonnancé qu'elle avait sans doute à l'origine.

Maison construite au 1er quart du 20e siècle.

Au pied de la colline Saint-Jacques, la maison, légèrement en retrait sur le cours, a deux façades sur le jardin ; elle est mitoyenne au nord. Elle comporte un corps de bâtiment cubique sur lequel se détache la partie des caves qui se prolonge jusqu'à la rue, couverte en terrasse. A l'ouest, les dépendances comprennent un garage et une remise. Elle se compose d'un étage carré sur rez-de-chaussée et de caves ; elle est triple en largeur et en profondeur. Un degré et une terrasse donnent accès au vestibule traversant distribuant les pièces de part et d'autre, avec au centre la cage d'escalier éclairée zénithalement. Côté jardin, le salon ouvre sur un perron couvert d'une marquise servant de terrasse au premier étage. Au fond du couloir, un cabinet de toilette et côté mitoyen la cuisine et une autre pièce. Même plan général à l'étage, avec trois pièces côté jardin. L'étage en surcroît comporte sur cette façade une lucarne pignon (il abrite des séchoirs à linge, simples placards à cloison de bois et grillage, et des caisses à eau). Sur le cours, la façade présente deux niveaux séparés par un bandeau et couronnés par une corniche, avec trois travées de baies rectangulaires à cadres moulurés et crossettes. A gauche deux pilastres d'angle superposés, doriques, au droit desquels ressautent le bandeau et la corniche moulurés. Sur la travée centrale la porte est surmontée d'une marquise. Fenêtres avec allège décorée d'une table en céramique entre deux consoles de pierre. Un décor d'applique en céramique orne également la frise de l'entablement avec motifs sur fond bleu-vert ; au-dessus du pilastre, gros cabochon de céramique verte. Mêmes dispositions générales sur la façade sud, avec un avant-corps légèrement détaché pour la travée centrale, encadré de pilastres doriques et sommé d'un fronton cintré interrmpu par une lucarne à fronton également cintré. Il est précédé par un perron avec sol en mosaïque. Sur la balustrade, deux colonnettes en fonte supportent le balcon, à rampe en fonte et formant baldaquin. Ces deux façades sont en pierre de taille, la troisième est simplement enduite. Une petite terrasse permet d'accéder à la cuisine. La maison a conservé son décor d'origine, à l'exception de quelques plafonds trop endommagés pendant la dernière guerre mondiale : sols en mosaïque, plafonds peints. Nombreuses cheminées de marbre, style Louis XV. A noter dans la salle à manger la cheminée surmontée d'une baie vitrée donnant sur la colline (canon reporté sur le côté et crémaillère pour fermer les contrevents). Le jardin comprend trois parties distinctes une aire plane devant la maison, avec vases d'Anduze et grands arbres (tilleul et marronnier) ; le long du mur, une fontaine dominée par une rocaille. Vient ensuite une partie escarpée accessible par des degrés et aménagée d'allées sinueuses entre des banquettes bordées de petites rocailles. Au-dessus la colline est plantée d'oliviers.

  • Murs
    • enduit
    • pierre de taille
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier isolé : escalier droit en maçonnerie
  • Techniques
    • peinture
  • Représentations
    • ornement végétal
    • fruit
    • fleur
    • acanthe
    • oiseau
    • trophée
    • instrument de musique
  • Précision représentations

    Ensemble de plafonds peints ; vestibule : coquelicots (décor disparu) ; salon : voussure en trompe l'oeil avec motifs de triglyphes et d'acanthes alternés puis cadre à motif de palmettes interrompu sur deux côtés par un groupe de putti soutenant un cartouche avec le monogramme T.A. et sur les deux autres par un motif floral ; pièce de devant : léger décor végétal avec trophées d'art peint dans les angles (instruments de musique, palette de peintre, matériel de sculpteur, attributs de la poésie) ; salle à manger : plafond de couleur vert amande, rosace centrale et frise de pourtout composée de branchages à fruits rouges avec aux angles cerises, fleurs, raisins et citrons symbolisant les saisons. Autres motifs à l'étage de décor végétal sur fond pastel ; baldaquin de la terrasse : trompe-l'oeil architectural ouvert sur ciel bleu où volent des hirondelles.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    jardin, cheminée
Date d'enquête 1987 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Giraud Marie-Odile
Giraud Marie-Odile

Chargée d'études documentaires DRAC/CRMH. 1er quart 21e siècle.

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