Dossier collectif IA83003417 | Réalisé par
Cérède Agathe (Contributeur)
Cérède Agathe

Chargée de mission Inventaire et médiation du patrimoine pour la Provence Verte Verdon.

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  • enquête thématique régionale, patrimoine religieux de Provence Verte Verdon
Eglises et chapelles de Pourcieux
Auteur (reproduction)
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Provence Verte Verdon
  • (c) IGN

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    église, chapelle
  • Aires d'études
    Pays de la Provence Verte
  • Adresse
    • Commune : Pourcieux

Les chapelles médiévales

Des églises médiévales aujourd’hui disparues ont existé sur le territoire de Pourcieux. En 1098, des chapelles sont en effet confirmées à l’abbaye Saint-Victor de Marseille par l’archevêque d’Aix-en-Provence aux côtés de l’église paroissiale Saint-Victor « ecclesia parrochialis sancti Victoris de Porcils cum capellis suis », bien que sans vocables mentionnés. En 1696, Antoine de Ruffi évoquant cette donation, associe cette fois-ci des vocables aux chapelles citées : « toutes les Eglises scituées dans le lieu de Pourssieus, sçavoir les Eglises S. Victor, S. Martin, S. Sauveur, & S. Perpetue avec tous les droits & appartenances ». Ainsi, en complément de la chapelle Saint-Victor devenue église paroissiale, les chapelles Saint-Martin, Saint-Sauveur et Sainte-Perpétue ont très probablement existé dès le Moyen Age à Pourcieux, malgré leur rare présence dans les archives. Ces lieux de culte se situaient sur la rive droite de l’Arc, le long de la voie royale (ancienne voie romaine) traversant le territoire de Pourcieux d’ouest en est. A ce jour, la toponymie laisse supposer leurs localisations respectives à travers les lieux-dits de Saint-Martin, Saint-Sauveur et Sainte-Perpétue.

Chapelle Saint-Victor

La chapelle Saint-Victor, faisant très probablement partie des chapelles longeant la voie royale (ancienne voie romaine) traversant le territoire de Pourcieux, est confirmée en 1098 en tant qu’église paroissiale. Reconstruite et maintes fois remaniée et agrandie au fil des siècles, elle laisse place à l’actuelle église paroissiale Notre-Dame de l’Assomption (Référence dossier : IA83003395).

Chapelle Saint-Martin

La chapelle Saint-Martin, mentionnée dans la liste donnée par Antoine de Ruffi en 1696, est également très probablement de construction médiévale, citée dans les archives au 16e siècle alors que l'édifice sert de refuge lors des épidémies. Elle est ensuite reconstruite dans la première moitié du 18e siècle à proximité de son emplacement initial, laissant place à une nouvelle chapelle Saint-Martin moderne (Référence dossier : IA83003396).

Chapelle Saint-Sauveur

La chapelle Saint-Sauveur est l’une des seules chapelles de Pourcieux, à l’exception de Saint-Victor devenue église paroissiale, à être mentionnée avec son vocable dans les chartes de l’abbaye de Saint-Victor de Marseille, précisément en 1173. Aujourd’hui disparue, elle a très certainement laissé son nom au lieu-dit Saint-Sauveur, situé au nord du village près de La Bastide Blanche, présent dans les archives communales depuis au moins 1682 et toujours existant.

Chapelle Sainte-Perpétue

La chapelle Sainte-Perpétue a vraisemblablement également laissé son nom au lieu-dit Sainte-Perpétue situé près du Moulin de Vitalis, apparaissant au 16e siècle à l’occasion du dénombrement que Pierre Vitalis, seigneur de Pourcieux, fait de ses biens en 1537, à savoir « ung molin avecques quattre sechoyrades de pré et affar de terres tout joignant situé au lieu dict Saincte Perpetue confrontant dung coste avecques la Rivière de Larc et des aultres coustes avecques les terres de Simon de Porrieres et Francois Guigo ».

Les chapelles modernes

Aux côtés des chapelles médiévales, d’autres chapelles ont intégré le territoire de Pourcieux à l’époque moderne, issues de la volonté des différents seigneurs des lieux et ainsi associées aux grandes propriétés existantes.

Chapelle Saint-Charles

Une chapelle Saint-Charles, indépendante de la liste des chapelles confirmées à l’abbaye Saint-Victor de Marseille en 1098, apparait sur la carte de Cassini dans le troisième quart du 18e siècle, alors vraisemblablement en ruine à en croire sa figuration. En ce sens, elle pourrait avoir été construite au cours du 18e siècle à l’initiative de Charles de Vitalis, alors seigneur de Pourcieux, qui lui aurait donné son nom. A l’instar des autres chapelles du territoire, elle a laissé le sien à l’actuel lieu-dit Saint-Charles. A ce jour, un entrepôt agricole situé dans ledit secteur, connu dans la seconde moitié du 20e siècle en tant que chenil, pourrait être associé par sa localisation et son architecture à cette chapelle. L’édifice aurait ainsi été désaffecté et réhabilité à partir du 19e siècle au gré des propriétaires successifs des terres sur lequel il est situé.

Chapelle seigneuriale

Une chapelle seigneuriale, elle aussi indépendante de la liste des chapelles confirmées à l’abbaye Saint-Victor de Marseille en 1098, est également érigée à l’époque moderne. Liée à la maison seigneuriale du logis de la Masse, sa construction est projetée dans une promesse du 23 avril 1669 de faire bâtir une chapelle pour Gaspard II d’Honorat, coseigneur de Pourcieux. Bâtie par les frères Lieutard maîtres-maçons de Pourrières selon les articles du maître-maçon Lieutard dit Fauchon d’Aix-en-Provence, elle est alors élevée à l’emplacement de l’actuelle place de la Paix. Elle est encore mentionnée en 1724 dans les registres d’inhumation de la communauté.

  • Toits
  • Décompte des œuvres
    • étudiées 2
    • repérées 6
  • DE RUFFI Antoine et DE RUFFI Louis-Antoine. Histoire de la ville de Marseille (...), seconde édition, Marseille, chez Henri Martel, 1696

Documents d'archives

  • Dénombrement de terres relevant du domaine du Roi, rendu par le seigneur Pierre Vitalis, maître rational en la Chambre des Comptes, pour les terres de Fuveau et de Pourcieux. 1537. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : B 3312.

    Mention du lieu-dit de Sainte-Perpétue.
  • Plaintes aux consuls par Antoine Hugues, berger, contre M. de Coriolis, au sujet des prétendus dégâts commis aux oliviers de la terre au quartier de « St Saouvadou ». 1682. Archives départementales du Var, Draguignan : E dépôt 114 - DD 3.

    Mention du quartier de « St Saouvadou ».
  • Promesse de bastir une chapelle pour monsieur le conseiller de Pourcioux contre Lieutardz freres mestres massons de Pourrieres. Dans minutes de Me Ouvière, notaire à Pourrières, de 1664 à 1668. 23 avril 1669. Archives départementales du Var, Draguignan : 3 E 94/83.

    f° 237.
  • Inventaire sommaire des archives communales antérieures à 1790. Pourcieux. 1578-1790. Archives départementales du Var, Draguignan : 2 MI 20. Disponible en ligne : <https://archives.var.fr/arkotheque/consult_fonds/fonds_seriel_resu_rech.php?ref_fonds=19>. Date de consultation : 2024.

    Mention des registres des baptêmes, mariages et sépultures de la commune de Pourcieux : GG 4, f° 22, sépulture de Thérèse d'Agoult dans la chapelle de son château le 25 janvier 1724.

Bibliographie

  • GUERARD, Benjamin, DELISLE Léopold, De WAILLY Natalis. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille. Collection des cartulaires de France, t. VIII, éditeur B. Guérard, Paris : Typographie de Ch. Lahure, 1857, 2 volumes, CLVI-651-945 p.

    CSV 224, 1098 ; CSV 846, 1173.

Documents figurés

  • Carte de France dite carte de Cassini. / Dessin à l'encre par César-François Cassini de Thury, seconde moitié du 18e siècle. Bibliothèque nationale de France, Paris.

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Provence Verte Verdon
Cérède Agathe
Cérède Agathe

Chargée de mission Inventaire et médiation du patrimoine pour la Provence Verte Verdon.

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