En 1842, l'hôtel de ville de Varages menace de s'écrouler. Le conseil municipal est contraint de tenir ses séances chez M. le Maire, où ont également été transposées les archives. Afin de remédier à cette situation et de se conformer à la loi sur l'instruction primaire de 1833, la municipalité décide de construire une nouvelle mairie à l'emplacement de l'ancienne et d'y aménager une école. M. Gianani, ingénieur et conducteur des Ponts et Chaussées de l'arrondissement de Brignoles, dresse les plans et devis du bâtiment le 7 janvier 1843. Il prévoit de conserver le four communal, en parfait état, et d'installer deux classes au rez-de-chaussée, pour les filles et les garçons. Le projet est rectifié quelques mois plus tard par la suppression de la classe de filles, justifiée par l'existence dans la commune d'une salle prévue à cet effet. Les travaux sont réalisés par Louis Chabran, entrepreneur à Brue. Le nouvel hôtel de ville comporte, en sus des pièces destinées à la mairie, une salle d'école des garçons, le logement de l'instituteur et les logements des employés communaux (valet de ville et garde champêtre). En 1847, le bâtiment nécessite déjà des réparations urgentes pour les combles, l'escalier et la salle principale. La mauvaise qualité de la construction, des matériaux, de même que l'insuffisance des fondations sont une nouvelle fois déplorées lors de travaux menés dans les années 1880. En 1876, le conseil municipal présidé par M. Bayol décide que les mots de République Fançaise, Liberté Egalité Fraternité, qui avaient été rayés des monuments publics de Varages, soient de nouveau tracés. Cette inscription, aujourd'hui disparue, est visible sur les photographies et cartes postales de la première moitié du 20e siècle. La classe de garçons est transférée vers 1890 dans l'école située place de l'Eglise. AUTEUR : Gianani (ingénieur) ; Chabran Louis (entrepreneur) ; JATT : attribution par source