Ce buste est un exemplaire d'un modèle peu répandu réalisé par le sculpteur Francia en 1870. Il remplace une première Marianne, installée dans la salle du conseil en 1876 et brisée un an plus tard. La décision d'acquérir un buste de la République avait été prise le jour de l'élection du maire radical Etienne Bayol, simultanément à celle de peindre les mots de République Française, Liberté Egalité Fraternité sur les façades des monuments publics. Suite à la crise du 16 mai 1877, opposant le Maréchal Mac-Mahon à la majorité républicaine dirigée par Gambetta, Bayol fut révoqué et le conseil municipal remplacé par une commission présidée par M. Pascal. La Marianne, jugée indécente et révolutionnaire, fut reléguée dans la salle des archives, où elle se brisa après être tombée du tas de sarments sur lequel on l'avait déposée. Puis Bayol fut réélu et la nouvelle municipalité eut la surprise de trouver le buste en morceaux. L'affaire fut portée en justice, et Pascal fut condamné en 1879 à rembourser le buste de Ferrari.