• enquête thématique régionale, ponts et aménagements du Rhône en Provence-Alpes-Côte d'Azur
port de commerce, actuellement port de plaisance municipal dit bassin Saint-Louis
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur – Service mer

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton bassin du Rhône - Port-Saint-Louis-du-Rhône
  • Hydrographies canal Saint-Louis
  • Commune Port-Saint-Louis-du-Rhône
  • Adresse avenue Reybert , quai de la Libération , quai du Commandant-Favier
  • Cadastre 2008 OC non cadastré, domaine public
  • Dénominations
    port, bassin de port
  • Précision dénomination
    port de commerce, port maritime
  • Appellations
    port de plaisance municipal, bassin Saint-Louis
  • Destinations
    port de plaisance
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    quai, cale de construction

Jusqu'au 19e siècle, le port de la cité d'Arles contrôle le passage de la navigation maritime et fluviale. Les contraintes de navigation du delta du Rhône imposent d'emprunter un chenal creusé par le courant dont la profondeur et l'emplacement sont variables. Le projet du canal Saint-Louis avec son bassin et son écluse voit le jour au début du 19e siècle. Le 9 mai 1863, Napoléon III signe le décret d'utilité publique du canal Saint-Louis. Hippolyte Peut est le principal promoteur du canal, considéré comme le véritable fondateur de Port-Saint-Louis. Le 15 août 1871, le canal est ouvert à la circulation. Il faut attendre 1881 pour que la disparition progressive de la fonction portuaire d'Arles incite la Compagnie Générale de Navigation à installer ses locaux à proximité de la tour Saint-Louis (référence IA13000621), et que le port devienne le principal point de rupture de charge entre la mer et la batellerie du Rhône. Sa fréquentation augmente alors fortement, attirant diverses entreprises, mais rien n'est fait pour accueillir la population ouvrière. Chacun construit alors sa cabane sur un terrain qui ne lui appartient pas. En 1892 la zone accueille ainsi 1800 habitants dont les conditions de travail, de vie et de logement sont particulièrement précaires et difficiles. L'activité portuaire se développe dans une situation administrative et foncière complexe. Dès 1902, la population crée le syndicat des ouvriers du port de Port Saint Louis. En 1904, la nouvelle commune de Port-Saint-Louis-du-Rhône est créée sur 6059 ha, tout en restant attachée au canton d'Arles-ouest. La ville se construit de 1904 aux années 1970. La fonction de centre est assurée par le bassin du port. La première moitié du 20e siècle voit ainsi le développement de Port-Saint-Louis-du-Rhône pris entre d’une part l’augmentation de la fréquentation de son port qui entraine l’arrivée massive d’industries et de nouveaux travailleurs, et de l’autre une municipalité qui tente tant bien que mal d’acquérir des terrains afin d’organiser la ville autour d’un plan d’aménagement cohérent. Les années 1960 marquent ensuite la désemprise industrielle. La commune devient propriétaire de parcelles suffisamment vastes pour pouvoir planifier son développement urbain. En 1966 le port jusqu'alors géré par la Chambre de Commerce et de l'Industrie d'Arles est intégré au Port Autonome de Marseille. A partir de 1967 le développement de la zone industrialo-portuaire de Fos entraine un déplacement de l’activité qui fait chuter celle de Port-Saint-Louis, dont le bassin central est progressivement désaffecté de son usage commercial pour devenir un port de plaisance en 1992.

Le port municipal de plaisance de Port-Saint-Louis-du-Rhône est relié au Golfe de Fos par le canal Saint-Louis (référence IA13004103) et au Grand Rhône via une écluse. Il dispose d’un plan d’eau de forme rectangulaire et de surface d’environ 38 000 m² et offre plus de 300 places. On compte 8 appontements flottants de 32 à 122 m de long, accessibles depuis les quais des Commandants Favier (à l’est) et de la Libération (au nord). Certains bateaux sont amarrés directement sur le quai de la Libération dont les pierres de couronnement en pierre de taille sont d'origine. Les quais sont pour la plupart pavés et des vestiges de chemin de roulement sont encore apparents en souvenir de l'activité industrielle passée. Les bornes d'amarrage et bollards en acier sont peints en bleu, comme le pont basculant (référence IA13004093). Le vaste plan d'eau est très peu aménagé par rapport à sa surface. La nouvelle capitainerie est située au nord, alors que l'ancienne capitainerie (établissement portuaire) (référence IA13004506) est située au sud du bassin portuaire. Le bureau de la douane (référence IA13000631) est également présent sur les quais du port Saint-Louis. Le port est équipé d'une cale de mise à l'eau.

Le canal Saint-Louis (Référence : IA13004103) est ouvert à la navigation en 1873. Des aménagements sont réalisés pour accueillir les plus grands gabarits maritimes en provenance de la Méditerranée auquel il est destiné. Le port marchand de Port-Saint-Louis est ainsi créé en 1881. Autour du bassin, dans lequel évoluent les navires, les entreprises installent leurs entrepôts (par exemple Référence : IA13000633). Le coût des travaux pour la création du complexe portuaire de Port-Saint-Louis s'est élevé à 15.400.000 F, dont 10.053.000 F pour le canal, le bassin et l'avant-port. Au premier tiers du 20e siècle, le port de Port-Saint-Louis-du-Rhône est le second port de France pour le trafic de marchandises, après celui de Marseille. Les installations portuaires sont détruites à la libération de la ville, en août 1944, occupée depuis 1942 par les troupes allemandes. En 1992, la municipalité décide de reconvertir le bassin en port de plaisance. Elle opère un renforcement des quais et créée de nouveaux services ; l'ancienne capitainerie du quai Bonnardel (Référence : IA13004506) est alors abandonnée. Les bâtiments portuaires sont désormais installés le long du canal Saint-Louis (Référence : IA13004103). Port-Saint-Louis, intégré au Port autonome de Marseille, est le seul port maritime sur le Rhône.

Le bassin portuaire de Port-Saint-Louis est accessible depuis le Grand Rhône (Référence : IA13004134) par l'écluse à sas du canal Saint-Louis (Référence : IA13004103), au sud-ouest de la ville. Il se présente comme un plan d'eau d'environ 38.000 m2 délimité par des murs de quai sur trois de ses côtés : mur en franc appareil allongé d'origine le long de l'avenue Reybert (sud-ouest) et mur en béton armé avec bittes d'amarrage au niveau des zones de stationnement (nord-est sur pontons et nord-ouest à quais). La dernière section du bassin, dans la partie sud, est enrochée. Une cale de mise à l'eau se trouve à l'angle sud-ouest. La nouvelle capitainerie est installée à l'angle nord du bassin, au début du quai du Commandant Favier. Avec 10 pannes et 291 anneaux, le bassin peut accueillir des plaisanciers tout au long de l'année. Il constitue également le point de passage des navires commerciaux qui cheminent sur le canal Saint-Louis (Référence : IA13004103), entre Grand Rhône (Référence : IA13004134) et golfe de Fos. Le déchargement des marchandises se fait directement depuis les quais du Rhône (Référence : IA13004102) ou en passant le bassin portuaire pour desservir les installations industrialo-portuaires qui se trouvent en front de quai.

  • Murs
    • pierre
    • grand appareil
    • béton armé
  • Typologies
    port de commerce ou industrie
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public
  • /Vue générale aérienne de Port-Saint-Louis-du-Rhône vers 1965.. auteur inconnu, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 6 FI 8097.

    Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 6 FI 8097

Documents d'archives

  • ROUGET, Jean. Le port de Saint-Louis-du-Rhône. 1931. Archives communales, Port-Saint-Louis-du-Rhône : 145 B.

Bibliographie

  • Cavailles, Henri. Canal Saint-Louis, Amélioration des embouchures du Rhône. Dans Annales de Géographie. 1907, t. 16, n° 85.

    p. 226-235
  • DURRENMATT, Guy. La mémoire du Rhône. Pont-Saint-Esprit : La Mirandole, 1993. 351 p. : ill. ; 25 cm.

    p. 32

Documents figurés

  • Projet des travaux à exécuter pour l'établissement d'un canal entre le Rhône et l'Anse du Repos /Dessin, 1863. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 3 S 6/4.

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2012